Bamenda : Toujours pas de reprise des cours

Malgré les arguments du Premier ministre Philemon Yang, des écoles restent peu fréquentées, désertes ou carrément fermées

La ville de Bamenda n’a pas repris le chemin de l’école. Du moins, pas autant que l’espérait le Premier ministre, Philemon Yang. Ce vendredi 10 mars, de nombreux établissements sont restées fermés. Les élèves des sections francophones de certaines écoles bilingues ont, comme d’habitude, poursuivi les cours, mais sous la vigilance des forces de sécurité. A  l’ENIET de Bamenda, par exemple, les enseignants étaient présents mais, seuls les étudiants francophones étaient sur le campus. L’école publique bilingue était déserte ce matin du 10 mars 2017. Le collège St Michael est resté fermé mais la police a patrouillé au sein de l’établissement. A 8h30, certains élèves espérant la reprise des cours rentraient déjà chez-eux.

Les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest sont paralysées depuis plusieurs semaines par des tensions. Tout est parti d’une grève des enseignants (dont le mot d’ordre a été levé  le 03 février) pour prendre la forme de revendications identitaires. Depuis, les cours n’ont pas repris en raison des pressions populaires. Parents et élèves sont menacés par de jeunes gens dans la rue s’ils n’observent pas eux aussi la grève des cours. Presque quatre mois de retard sur les programmes scolaires. Toutes choses qui ont fait planer le spectre de l’année blanche. Pour sauver les meubles, le gouvernement a entrepris des mesures qui, pour l’instant, s’avèrent infructueuses. La récente carte du président de la République a été d’envoyer son premier ministre calmer le jeu dans le Nord-Ouest et tenter de ramener la communauté éducative de cette région sur le chemin de l’école. Pour le moment, la mission de Philemon Yang n’a visiblement pas produit les effets escomptés.

 

Enseignements secondaires: Menace de grève des enseignants

Si leurs griefs ne sont pas réglés, ils protestent dès le 27 mars prochain

Le 27 février dernier, le collectif des enseignants indignés a envoyé une correspondance au ministre des Enseignements secondaires (Minesec) avec en objet « Préavis de grève ». La lettre dénombre les griefs de milliers d’enseignants qui se plaignent des conditions qui sont les leurs depuis la fin de leurs formations dans les écoles normales du Cameroun. Parmi ces plaintes, les enseignants dénoncent le non-paiement des salaires et des rappels.

En effet, en 2012, les autorités de tutelle ont décidé  d’épauler les jeunes enseignants déployés sur le terrain après leurs formation. Avant cette décision, ceux-ci devaient supportaient les dépenses eux-mêmes ou appuyés par leurs familles. L’Etat a donc initié la rémunération aux 2/3 du salaire (avance sur solde) à percevoir après la sortie de l’acte d’intégration qui, en général, survient plusieurs mois après la fin de la formation. Ledit acte donne le quitus pour le virement du salaire de l’enseignant et le paiement du rappel des années de travail sans salaire.

Cependant, cette rémunération  se fait attendre. Jacques Bessala, porte-parole du collectif des enseignants indignés parle de sa propre expérience. Il est sorti de l’Ecole normale supérieure de Yaoundé en décembre 2014. Sa rémunération aux 2/3 aurait dû être disponible dès janvier 2015. Il n’en a été rien. Entre-temps, en juin 2016, son acte d’intégration est sorti. Avec ce document, son salaire et son rappel auraient dû  être disponibles. Là encore, l’enseignant n’a rien vu venir. C’est plutôt en octobre, qu’il reçoit le virement des 2/3 de son salaire. Somme qu’il aurait dû percevoir depuis janvier 2015. L’enseignant en poste à Douala ignore quand la totalité de son salaire lui sera attribuée. Ils seraient environ 7000 dans cette situation.

Pour l’heure, le collectif n’a pas reçu de réponse du ministère des Enseignements secondaires. Mais, dans les couloirs, les responsables se montrent rassurants. Les dossiers seraient en cours de traitement. Le collectif, lui,  demande, entre autres, le paiement des enseignants en attente de salaire ou de rappel, la suppression de cette prise en charge et compte entrer en grève le 27 mars 2017 si rien n’est fait jusqu’alors. Le porte-parole du collectif précise qu’à côté de la grève, les enseignants vont marcher sur Yaoundé et faire un sit-in au Minesec.

 

Cameroun: Intensification des cours dans les régions anglophones

Le Minesec appelle à la poursuite des cours de rattrapage et à l’augmentation des heures de cours dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Objectif : rattraper le retard causé par la grève des enseignants

Au Cameroun, les autorités multiplient des décisions pour tenter de sauver l’année scolaire 2016-2017, notamment, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où un arrêt des cours était observé depuis novembre dernier. Le ministre des Enseignements secondaires (Minsec), Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, appelle les enseignants desdites régions à intensifier le rythme des cours pour rattraper le programme annuel.

«Des mesures sont prises en vue de rattraper les heures de cours et autres activités pédagogiques. Ce sont la poursuite du déroulement des cours de rattrapage dans la section francophone et l’augmentation hebdomadaire de 17 heures de cours dans la section anglophone, pour la période allant du 06 mars au 13 mai 2017», a-t-il indiqué dans un communiqué lu sur la radio nationale ce vendredi, 03 mars 2017.

Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe demande aux enseignants du sous-système anglophone de faire deux heures de cours supplémentaires chaque lundi, mardi, jeudi et vendredi. Ils doivent par ailleurs ajouter trois heures de cours sur le temps réglementaire le mercredi et effectuer six heures le samedi.

Le Minsec fait ainsi passer le temps imparti aux activités pédagogiques de 35 heures hebdomadaires à 52 heures. A côté de cela, il recommande le déroulement des cours pendant deux semaines pour les classes d’examen et une semaine pour les autres classes, ce, pendant les congés de pâques prévues du 31 mars au 17 avril.

Cette décision survient moins de deux semaines après celle sommant les candidats aux examens de la Direction des examens des concours et de la certification (DECC) et du Général certificate of education board (GCEB) à déposer leurs dossiers avant le 28 février.

Ces deux régions sont le théâtre, depuis la fin du mois d’octobre des mouvements de contestations des avocats, récupérés par les enseignants puis par la population. Au départ du mouvement d’humeur ayant entraîné des revendications sécessionnistes, ce sont des enseignants et avocats d’obédience anglophone qui, pour les premiers dénonçaient la «marginalisation» de leur sous-système éducatif, alors que les seconds exigeaient la traduction dans leur langue de travail de plusieurs instruments juridiques.

Après une première tentative ratée de dialogue, le Premier ministre avait exprimé sa peur de voir l’année scolaire 2016-2017 inaboutie dans cette partie du pays. «Si la grève des enseignants continue, ce sera très difficile pour les élèves des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de passer leurs examens de fin d’année. Il est donc important que nos enfants reprennent le chemin de l’école», avait déclaré, en décembre, Philemon Yang, lui-même originaire de Bamenda.

Pour remédier à la situation qui paralysait toutes activités économiques, sociales et scolaires dans les régions citées, le gouvernement avait mis sur pied deux commissions chargées de négocier avec les enseignants et les avocats. Le 03 février, les syndicats des enseignants ont levé leur mot d’ordre de grève. Malgré cela, les cours peinent à démarrer effectivement dans ces régions.

 

Cameroun: «nul n’a le droit de prendre des libertés» avec l’unité du pays

Le Mincom s’est ainsi exprimé mardi au sujet de certains mouvements anglophones réclamant un retour au fédéralisme ou la sécession du pays

A la suite des récentes « villes mortes » qui ont paralysées les activités dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest lundi, le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma est revenu mardi, 17 janvier, sur les demandes de fédéralisme et de sécession soulevées par certains mouvements anglophones. Il s’est exprimé mardi, 17 janvier 2017 à Yaoundé. L’intégralité de son message.

Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à cette conférence de presse à laquelle je vous ai conviés et qui porte sur la situation socio-politique prévalant dans des localités des Régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, suite aux revendications formulées par certains Avocats et Enseignants de première langue d’expression anglaise.

Comme vous le savez déjà, afin d’examiner ces revendications et d’y apporter autant que faire se peut les réponses les mieux appropriées, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a été instruit par Son Excellence Monsieur le Président de la République, de mettre en place des cadres de dialogue avec les différentes parties prenantes aux problèmes soulevés, à l’effet d’examiner la pertinence desdits problèmes et de proposer aux instances de décision, les solutions susceptibles d’être envisagées.

En ce qui concerne les problèmes soulevés par les enseignants, deux comités ont été mis en place par le Premier ministre, chef du gouvernement.

Pour ce qui est des questions soulevées par les Avocats, un autre comité a été créé par le Premier ministre, chef du gouvernement. S’agissant du cas des enseignants, je rappelle que six syndicats professionnels des enseignants d’expression anglaise avaient rendu public à l’intention des parents, enseignants, élèves et étudiants, un mot d’ordre de grève pour la date du 21 novembre, comprenant au total 11 points de contestation sur la base desquels la grève projetée allait être entreprise.

Une première session de négociations s’était alors tenue à l’initiative du gouvernement dans la ville de Bamenda. Aucun compromis ne s’étant dégagé de ces assises, le Gouvernement est à nouveau allé à la rencontre des contestataires, et c’est le Premier ministre, chef du gouvernement, qui avait alors personnellement conduit les négociations, se rendant sur place les 25 et 26 novembre 2016. Les syndicats s’étaient alors engagés à suspendre le mot d’ordre de grève dès lors qu’au moins une des 11 demandes formulées dans leur préavis du 06 novembre 2016 trouvait une réponse favorable de la part du Gouvernement au plus tard le 30 novembre 2016.

Dans l’intervalle, le gouvernement avait, conformément à ses engagements et à sa volonté d’ uvrer pour un rapide retour à la normale, satisfait non pas à une, mais plutôt à deux revendications comprises dans le registre de doléances des syndicats, à savoir celles figurant aux points 5 et 9 de leur préavis de grève.

C’est à ce titre que, s’agissant du point 5 qui faisait état de l’affectation dans les établissements anglophones, d’enseignants de première langue d’expression française ayant une maîtrise approximative de l’anglais, le chef de l’État a ordonné le recrutement spécial de 1 000 jeunes enseignants dotés d’une parfaite capacité de dispense des enseignements requis en langue anglaise. En plus de cette réponse favorable, le gouvernement en a apporté une autre au point 9 des revendications sus-citées, qui portait sur la faible capacité financière des établissements privés laïcs et confessionnels à se situer à la hauteur des objectifs de formation optimale de leurs apprenants.

Pour y faire suite, le chef de l’État a ordonné la mise en place d’un fonds spécial d’un montant de deux milliards de francs CFA, pour servir de subvention en faveur des établissements d’enseignements privés laïcs et confessionnels.

Mais contre toute attente et malgré le respect de ces engagements tant sur le plan de leur consistance que sur celui de leurs formes et de leurs procédures, les interlocuteurs du Gouvernement avaient refusé de lever leur mot d’ordre de grève, contrairement à ce qu’il avait été préalablement convenu, arguant de ce que les revendications satisfaites par le Gouvernement ne constituaient pas des points majeurs dans leur assortiment d’exigences.

En dépit de cet état de choses, le Gouvernement avait néanmoins entrepris de rouvrir les négociations en convoquant la tenue d’une session du comité ad hoc le 27 décembre dernier à Bamenda.

Et c’est au cours de cette session que les syndicats ont posé deux préalables à la reprise des travaux, le premier étant l’accroissement de la représentation de la Région du Sud-Ouest dans la composition du comité, et le second étant la libération sans aucune condition, de toutes les personnes mises en cause dans les violences consécutives aux différents mouvements d’humeur.

Le comité ayant fait état de ce qu’il n’avait pas compétence pour connaître de ce second préalable, à savoir la libération de personnes désormais à la disposition de la justice, les six syndicats avaient alors quitté la table des négociations et étaient sortis de la salle. Toujours dans le souci de pérenniser le dialogue et de rechercher une solution concertée aux problèmes soulevés par les syndicats, le gouvernement est reparti en négociations par le truchement du comité ad hoc désigné à cet effet, en dates des 12 et 13 janvier derniers à Bamenda.

Au cours de cette session, les syndicalistes ont fait passer leurs revendications de 11 à 18, puis de 18 à 21. Chacun de ces points a ensuite fait l’objet d’une analyse concertée, méthodique et rigoureuse.

C’est alors qu’au terme de cet examen, les syndicalistes de qui il était attendu la signature du communiqué consacrant la levée du mot d’ordre de grève appelée de tous leurs v ux par les représentants des parents d’élèves et des promoteurs d’établissements présents aux négociations, ont plutôt demandé un temps de réflexion avant de se prononcer ; ce qui leur a été naturellement accordé, pour qu’au bout de trente minutes environ, ils opposent finalement une fin de non-recevoir à la reprise des cours.

Et c’est précisément à ce moment qu’ils ont posé sur la table deux préalables à la discussion sur la levée du mot d’ordre de grève : d’abord la mise en liberté sans condition de toutes les personnes interpellées dans le cadre des opérations de police et de maintien de l’ordre suite aux désordres et violences organisés sur la voie publique, et l’institution d’une fédération comme forme de l’État désormais composé de deux États fédérés.

Après leur avoir fait connaître d’une part, que le premier préalable relevait de la justice et qu’au demeurant de nombreuses personnes interpellées avaient déjà fait l’objet d’une mise en liberté, et d’autre part que, s’agissant du retour au fédéralisme étatique, le chef de l’État avait déjà souligné que la forme de l’État était non négociable, le président du comité ad hoc a levé la séance.

Dans un communiqué officiel publié le lundi 16 janvier 2017, le Président du comité ad hoc, en la personne, du Ministre, Directeur de Cabinet du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a tenu à rappeler que le Gouvernement avait déjà mis en uvre de nombreuses solutions issues des revendications formulées par les syndicats du système éducatif camerounais, au nombre desquels le recrutement spécial de 1 000 enseignants bilingues dans les disciplines des mathématiques, des sciences, des technologies et du français, l’intégration en cours de la première vague des instituteurs contractuels du cycle primaire et des professeurs contractuels des cycles secondaires, l’octroi aux établissements privé du cycle primaire et secondaire, d’une dotation additionnelle de deux milliards de francs CFA, au titre des subventions publiques pour l’année scolaire 2016/2017, l’organisation en 2017 du Forum national de l’Éducation, le redéploiement des enseignants des deux sous-systèmes éducatifs.

Il a aussi indiqué que les recommandations faites par rapport à toutes les autres questions techniques avaient d’ores et déjà été transmises à l’attention du Premier ministre, chef du gouvernement, et qu’il fallait dès lors considérer comme achevée la mission interministérielle ad hoc placée sous sa présidence.

S’agissant des revendications portées par les Avocats, le cadre constitutionnel de dialogue conduit par le ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de la Justice, garde des Sceaux, et majoritairement constitué des avocats, au total 12 sur les 15 membres qu’il compte, s’est réuni à Yaoundé les 27 et 28 décembre 2016. Les problèmes soulevés ont porté sur les points suivants :

.le redéploiement du personnel judiciaire en fonction des particularités entre le Civil Law et le Common Law ;
.le redéploiement des Officiers de Police Judiciaires et les Greffiers de Justice ne maîtrisant pas l’anglais ;
.la création d’une Division spéciale du Common Law au sein de la Cour Suprême, pour connaître des recours provenant des juridictions implantées dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ;
.la création d’une Division du Common Law à l’enam, et en attendant que des solutions plus complètes à moyen terme, la réactivation à court terme, de la Section du Droit anglais instituée par le décret du 07 décembre 1964 créant une Section Judiciaire à l’Enam et le décret du 20 octobre 1965 portant organisation de la Division Judiciaire de l’Enam ;

Sur la question de la libération sans condition de toutes les personnes interpellées dans le cadre des mouvements de protestation dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, la réponse du Gouvernement n’ayant manifestement pas été du goût des Avocats partisans de cette thèse, ceux-ci ont préféré quitter la salle.

Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Chacun appréciera donc, à l’aune de ce qui vient d’être décrit dans la conduite du processus de dialogue initié par le gouvernement, le niveau d’engagement constructif et de redevance citoyenne des uns et des autres parmi les interlocuteurs du gouvernement.

Permettez-moi simplement de revenir ici sur les axes majeurs du discours du Chef de l’État à la Nation le 31 décembre 2016 lorsqu’il abordait cette question.

Tout en rappelant à cette occasion que les libertés politiques et syndicales sont, depuis belle lurette, effectives dans notre pays mais que à l’instar de tout État de droit, ces libertés sont garanties et encadrées par nos lois et règlements, le Président de la République affirmait que chaque citoyen était parfaitement fondé à exprimer son opinion sur tout sujet de la vie nationale, y compris en faisant grève, ceci de manière pacifique et à condition qu’une telle grève soit formellement déclarée.

Le chef de l’État ajoutait alors qu’il s’agit là, je le cite, «d’un droit fondamental du citoyen, voulu par le peuple camerounais puisque garanti par la Constitution», fin de citation.

Dans un tel contexte – et le président de la République l’a également affirmé avec force – seul le dialogue peut permettre d’apporter des solutions durables aux problèmes posés par les uns et les autres ; mais qu’en revanche, rien ne peut justifier ni la violence ou toute autre forme d’exaction, ni l’affrontement de l’autorité, ni même la surenchère verbale.

C’est à ce sujet que le chef de l’État affirme que, je le cite:
«Nous devons donc rester à l’écoute les uns des autres. Nous devons rester ouverts aux idées mélioratives, à l’exclusion toutefois, de celles qui viendraient à toucher à la forme de notre État. (.) Nous sommes disposés, à la suite et dans l’esprit des artisans de la réunification, à créer une structure nationale dont la mission sera de nous proposer des solutions pour maintenir la paix, consolider l’unité de notre pays et renforcer notre volonté et notre pratique quotidienne du vivre ensemble. Et cela, dans le strict respect de notre Constitution et de nos institutions. Dois-je le redire ? Le Cameroun est un et indivisible ! Il le demeurera», fin de citation.

Le chef de l’État l’affirme donc sans ambages : la forme unitaire de l’État est intangible et le Cameroun est et demeure un et indivisible. Il n’y aura donc ni fédéralisme, ni sécession.

Ces propos du président de la République ont désormais vocation à servir de boussole et de feuille de route dans l’appréhension que chaque citoyenne et chaque citoyen doivent avoir de cette situation, ainsi que dans la manière dont elle doit être traitée par tous les acteurs institutionnels, politiques ou sociaux. Ceux qui s’en démarquent choisissent de se mettre d’office en marge de la Nation. Ceux-là – je voudrais parler de ceux qui hier encore, paraissaient à nos yeux comme de légitimes porteurs de revendications liées à leurs différentes corporations, mais qui aujourd’hui montrent le visage d’irréductibles contestataires, mus par des visées politiciennes et ayant choisi la terreur et la violence comme vecteurs de combat – ceux-là donc, disais-je, doivent savoir que les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest font partie intégrante de l’ensemble de la Nation, et que ce qui concerne nos compatriotes originaires ou installés dans ces Régions intéressent la Nation tout entière.

Le gouvernement ayant choisi d’aller jusqu’au bout des négociations tant qu’elles concernaient des revendications techniques, quels qu’en fussent le nombre et la sensibilité, ces contestataires en sont aujourd’hui à révéler leur véritable agenda, qui ne consiste en rien d’autre qu’en la remise en cause des institutions, à la destruction du socle granitique de la nation, de son unité, de sa solidarité et de son intégrité territoriale.

Il nous revient que ces extrémistes se seraient constitués en un consortium. J’affirme ici qu’un tel consortium est illicite, et qu’autant ceux qui l’auraient fondé que ceux qui y auraient adhéré, devront en répondre devant la loi. De tels réfractaires aux valeurs de la Nation ne laissent donc plus aucun choix à ceux à qui le peuple a conféré la légitimité de l’exercice de sa souveraineté, autre que celui de restaurer l’ordre républicain.

Il s’agit là d’une responsabilité à la fois sacerdotale et régalienne du chef de l’État, garant des valeurs fondamentales de la République et du fonctionnement harmonieux des institutions de la nation.
Le gouvernement dénonce donc avec la dernière fermeté cette idéologie de la sédition, de la forfaiture et de la division que de tels extrémistes, hier encore embusqués derrière le masque de revendications professionnelles, veulent porter au c ur de l’espace public et de la sérénité de la nation.

Ces marginaux de la République doivent savoir à quoi ils s’exposent en persistant dans cette voie. On a en effet pu noter que des parents étaient intimidés, des élèves et des écoliers terrorisés, molestés, menacés de mort et de toutes sortes de sévices au seul motif qu’ils revendiquaient leur droit légitime à l’éducation et à la formation. Cela est inadmissible dans un État de droit.

Il ne s’agit là ni plus ni moins que de ces actes ou menaces prévus et réprimés par la réglementation nationale contre le terrorisme, tel que stipulé à l’article 2 de la loi n° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme.

Ces fauteurs de troubles devront donc en répondre le moment venu, de même que ceux qui, par médias interposés, et particulièrement à travers les réseaux sociaux, répandent la terreur et profèrent des menaces de mort à quiconque oserait braver leurs injonctions au boycott de l’éducation des jeunes et à l’organisation des villes mortes.

Au nom du gouvernement, je voudrais prendre à témoin nos partenaires de la communauté internationale sur la gravité de cette situation. Car, aucun pays au monde n’a jamais accepté de se laisser ainsi prendre en otage par une poignée de dissidents dont la prétention est de nier aux autres citoyens la jouissance de leurs droits les plus légitimes, refusant à des familles entières et à des tout jeunes concitoyens parfaitement innocents, l’aspiration à l’éducation et à la préparation de l’avenir de tout un peuple, au nom de prétentions purement politiciennes. À ce sujet, je rappelle à tous les médias leur devoir de citoyenneté et de responsabilité dont l’exigence est encore plus accrue en pareilles circonstances.

Je leur indique qu’il n’y a pas de place au Cameroun pour des médias appelant à la haine de l’autre, à l’insurrection populaire, au défi de l’autorité publique ou à toutes autres formes de désordre.

J’adresse aux forces de maintien de l’ordre les félicitations du gouvernement. Sans céder à la provocation, elles s’acquittent de leur devoir, avec maîtrise et professionnalisme pour maintenir la paix et la tranquillité publique.

En tout état de cause, le président de la République, chef de l’État et garant de la souveraineté nationale donne l’assurance au peuple camerounais qu’il prendra toutes ses responsabilités en conformité avec la Constitution ainsi que les lois et règlements de la République, pour un rapide retour au fonctionnement normal des affaires de la nation, où que les problèmes viennent à survenir, qu’il s’agisse des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest aujourd’hui concernées, ou d’autres points du territoire national.

Pour ce faire, le chef de l’État bénéficie du soutien du peuple camerounais tout entier, dans l’objectif suprême de préservation et de pérennisation du précieux héritage que constitue la vision unitaire du pays.

Je voudrais à ce sujet, rappeler, et afin que nul n’en ignore, les propos du Chef de l’État dans son discours à la Nation le 31 décembre 2016. Je le cite : «Ne l’oublions jamais, nous marchons sur les pas des pères fondateurs de notre pays, de nos héros nationaux, qui ont versé leur sang pour léguer à la postérité une nation unie dans sa diversité. L’unité du Cameroun est donc un héritage précieux avec lequel nul n’a le droit de prendre des libertés. Et quelle que soit la pertinence d’une revendication, celle-ci perd toute légitimité, sitôt qu’elle compromet, tant soit peu, la construction de l’unité nationale», fin de citation.

Je vous remercie de votre aimable attention.


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Un appel à des « villes mortes » observé dans le Cameroun anglophone

A Bamenda, chef-lieu d’une des deux régions anglophones, les boutiques sont restées fermées et les écoles n’ont pas ouvert lundi

Des journées [« ville morte »] ont été suivies ce lundi 09 janvier dans plusieurs cités des régions anglophones du Cameroun, fief de l’opposition au régime du président Paul Biya, à l’appel d’organisations sécessionnistes, a-t-on appris de sources concordantes.

A Bamenda, épicentre de la contestation des anglophones qui protestent contre leur « marginalisation » dans le pays à majorité francophone, « tout est mort », a affirmé sous couvert d’anonymat un enseignant joint par l’AFP depuis Yaoundé.

Lundi marquait la rentrée scolaire au Cameroun après les vacances de Noël. Les autorités, de même que les élites des régions anglophones, avaient appelé à la reprise des cours dans ces zones où ils sont suspendus depuis novembre du fait de troubles et d’appels à la grève.

De leur côté, certaines organisations anglophones prônant la partition du pays, à l’instar du Consortium de la société civile du Cameroun anglophone (Crcsc) ; avaient appelé à une opération « ville morte » en zones anglophones.

Cette organisation avait invité les populations à rester chez elles. Objectif : faire pression sur le gouvernement pour qu’il trouve des solutions concrètes aux revendications anglophones.

« Si la reprise des cours est effective dans huit régions (francophones), ce n’est pas le cas dans le nord-ouest et le sud-ouest », a rapporté la radio d’Etat.

Selon elle, les parents se sont abstenus d’envoyer leurs enfants à l’école par « peur de représailles » alors que les autorités avaient déployé des forces de sécurité autour des établissements scolaires.

« A l’avenue commerciale (de Bamenda, chef-lieu d’une des deux régions anglophones), les boutiques sont fermées. Les écoles n’ont pas rouvert », a ajouté l’enseignant interrogé.

« Il n’y a pas de trouble mais les gens sont chez eux », a-t-il poursuivi, précisant que le secteur des transports était également paralysé.

Des violences ont éclaté fin novembre dans cette ville réputée frondeuse et la sécurité y a été renforcée avec notamment le déploiement de militaires. Le 08 décembre, des affrontements entre police et manifestants avaient fait au moins deux morts.

A Buéa, chef-lieu de la seconde région anglophone, c’est également « la paralysie », a indiqué un autre enseignant de la ville.
La minorité anglophone représente environ 20% des 22 millions d’habitants du pays.

Une minorité d’anglophones réclame la création d’un Etat indépendant baptisé Southern Cameroon. Les modérés penchent pour le fédéralisme.
« Le Cameroun est un et indivisible. Il le demeurera », leur a répondu Paul Biya fin décembre dans son discours de fin d’année.


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Cameroun: pas de reprise de cours dans les régions anglophones

La rentrée du deuxième trimestre n’a pas encore eu lieu, lundi, dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest minées depuis le mois d’octobre par une grève des enseignants anglophones

Les activités n’ont pas repris dans les établissements scolaires des régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun ce lundi, 09 janvier 2017, date de la rentrée du deuxième trimestre.

Des sources locales contactées par Journalducameroun dans la matinée font état de l’absence d’enseignants dans les établissements. Selon elles, seuls quelques instituteurs étaient aperçus dans les salles de classes où les élèves se faisaient également rares.

La radio publique dans son édition du journal de 13h relève la présence du corps enseignant qui se retrouve en situation de chômage, du fait de l’absence des élèves. Cause de cette situation, des parents qui craignent encore pour la sécurité de leurs progénitures.

Le gouvernement camerounais par la voie de son Premier ministre, Philémon Yang, avait pourtant appelé à la reprise des cours dans ces deux régions ce lundi.

Les chefs traditionnels anglophones, des membres du Parlement et certaines organisations syndicales, à l’instar du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), s’étaient également fait entendre en faveur d’un retour aux classes.

Depuis le mois de décembre 2016, une grève des enseignants a causé l’arrêt des cours dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du pays, faisant craindre une année blanche dans ces parties du pays. Ces derniers réclamaient notamment, le retrait et le reclassement de tous les enseignants francophones des salles de classe anglophones, à l’exception des enseignants bilingues ; le retrait des conférenciers francophones et des administrateurs des universités anglo-saxonnes de Bamenda et de Buea et de leurs collèges.

En réaction aux manifestations des enseignants, le gouvernement camerounais a mis sur pied une Commission interministérielle Ad Hoc chargée de proposer des solutions à leurs solutions. Les négociations y relatives se poursuivent.

Le Consortium de la société civile du Cameroun anglophone (Crcsc) a lancé un appel à observer une journée «villes mortes» ce lundi. Dans un communiqué publié le 04 janvier dernier, cette organisation a invité les enseignants, avocats, étudiants, chauffeurs de taxis, motocyclistes, commerçants et hommes d’affaires des régions citées à observer une grève. Objectif : faire pression sur le gouvernement afin qu’il prenne des mesures concrètes aux revendications des anglophones.


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Au Cameroun, une grève avortée des transporteurs à Yaoundé

Suite au mot d’ordre de grève générale lancé par la Dynamique syndicale, l’arrêt des activités était imperceptible dans la capitale du pays, ce lundi matin

Le mot d’ordre de grève générale pacifique et illimitée, dont l’entrée en vigueur était prévue lundi à travers le Cameroun à l’appel de Dynamique syndicale, qui regroupe 15 organisations professionnelles et une confédération, était imperceptible dans la capitale du pays, Yaoundé, a-t-on constaté sur place.

Les transports publics, en ce jour de rentrée scolaire pour le compte du 2ème trimestre, fonctionnaient comme de coutume et aucun incident n’avait été signalé à travers la ville en milieu de matinée.

De même, le dispositif habituel des forces de maintien de l’ordre dans les grands carrefours et autres lieux sensibles, à l’approche de tels mouvements d’humeur, n’était pas visible ici et là.

Selon le préavis de grève ainsi que les tracts ventilés pendant le week-end, les organisations professionnelles entendaient, entre autres, manifester leur désapprobation quant à la mesure gouvernementale d’augmentation du taux de la prime d’assurance.

Exigeant en outre la signature des arrêtés d’application organisant et règlementant letransport péri-urbain et rural, ils demandaient aussi la démission du directeur des assurances au ministère des Finances(Minfi).

En fin septembre dernier, rappelle-t-on, c’est un Collectif des organisations deconsommateurs qui avait, dans une note au Premier ministre Philemon Yang, protestécontre la décision de ce département ministériel portant augmentation des tarifs des primes d’assurance en vigueur depuis le 1er septembre du même mois.

D’après des études dudit Collectif, les tarifs en cause avaient subi une augmentation relative de l’ordre de 32.000 FCFA, selon les catégories et les périodes de souscription, à quoi il faut ajouter l’instauration du paiement des primes d’assurance d’un minimum de six mois au lieu de deux à trois mois pratiqués jusque-là. Qui plus est, arguait-il, la décision du Minfi n’est pas encadrée par des mesures d’accompagnement et aucune étude d’impact économique de ladite décision ministérielle n’a été préalablement menée.


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Cameroun: la reprise des cours attendue lundi en régions anglophones

Le Premier ministre a invité jeudi la communauté éducative des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à cesser la grève observée depuis le 21 novembre dès lundi, date de la rentrée du 2e trimestre

Le gouvernement camerounais, par la voie de son Premier ministre, demande à la communauté éducative du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de mettre à profit la rentrée du deuxième trimestre lundi, 09 janvier 2017, pour reprendre les activités dans les établissements scolaires.

Dans un communiqué datant du 05 janvier, Philémon Yang réaffirme «l’engagement» des autorités à poursuivre avec le dialogue entamé en vue de l’amélioration du sous-système éducatif anglophone. Lequel a déjà permis, selon lui, l’adoption de quelques mesures en cours d’implémentation.

Il s’agit notamment de : «l’intégration des instituts contractuels remplissant les conditions d’ancienneté, le recensement des enseignants en vue de leur redéploiement dans le sous-système linguistique idoine, le recrutement de 1 000 jeunes destinés à enseigner dans les filières scientifiques et techniques , les textes devant permettre l’arrimage subséquent du sous-système éducatif anglophone aux spécificités définies dans la loi du 14 avril 1998», a énoncé le Philémon Yang.

Ce dernier invite ainsi les enseignants anglophone desdites régions à mettre un terme à une grève commencée le 21 octobre dernier à Bamenda.

Une demande également formulée le 30 décembre dernier par le Comité interministériel Ad Hoc chargé de proposer des solutions aux préoccupations soulevées par ces enseignants. Notamment le retrait et le reclassement de tous les enseignants francophones des salles de classe anglophones, à l’exception des enseignants bilingues ; le retrait des conférenciers francophones et des administrateurs des universités anglo-saxonnes de Bamenda et de Buea et de leurs collèges.

Photo d’illustration
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Bamenda: la grève des avocats et enseignants anglophones se poursuit

Le mouvement entamé la semaine dernière a été reconduit ce lundi 28 novembre, suite à l’échec des négociations entre le Premier ministre et les manifestants

Les avocats et les enseignants de la partie anglophone du Cameroun ont reconduit ce lundi, 28 novembre 2016, leur mouvement de grève entamé depuis quelques jours et qui est à l’origine d’affrontements avec les forces de l’ordre ayant fait trois morts à Bamenda (Nord-ouest), apprend-t-on de sources concordantes.

A cause de cette grève, plusieurs administrations et écoles sont restées fermées.

Pour le moment et malgré l’ouverture de certains commerces, un calme précaire règne dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, notamment dans les villes de Bamenda et de Buéa.

Ce maintien de la grève est la conséquence directe de l’échec des négociations entre le Premier ministre, Philémon Yang, et les manifestants de la cause anglophone qui réclament le retour au fédéralisme.

En déplacement à Bamenda, dans la région du Nord-ouest depuis trois jours, le Premier Ministre, n’a toujours pas réussi à trouver un terrain d’entente avec les avocats et enseignants qui maintiennent leur mouvement d’humeur.

L’attitude des grévistes a été envenimée par le comportement de la police qui, au début de la grève il y a quelques jours, a violenté quelques avocats grévistes dans ses locaux de Muea, à Buea, chef-lieu de la Région du Sud-Ouest.


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Grève au Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun: la réaction de l’AFP

Par Alice Sadio, présidente nationale de l’Alliance des forces progressistes (AFP)

La grève conjointe des avocats et des enseignants de la partie anglophone du Cameroun motivée par diverses revendications longtemps ignorées, voire stigmatisées semble avoir atteint des proportions inquiétantes ces dernières heures. En effet, les avocats du Common Law s’opposent farouchement à la dilution du système civil anglo-saxon au profit du Code Civil Napoléonien et revendiquent, entre autres, le respect du dualisme juridique de l’Etat du Cameroun, le retrait des magistrats francophones de leurs tribunaux, ainsi que la création d’une Chambre du Common Law à la Cour Suprême. En face, le gouvernement, par une communication pernicieuse de lavage de cerveau a longtemps travaillé à suggérer au subconscient collectif que les plaintes de cette partie de notre population sont non avenues. Les enseignants ont emboité le pas aux avocats, revendiquant à cor et à cri, l’amélioration de leurs conditions de travail ainsi que le respect de leur système éducatif.

La symbolique du cercueil brandi par ces concitoyens est révélatrice du degré du courroux qui les anime. Aussi la propension de la soldatesque du régime à user de la brutalité à tort et à travers fait craindre le pire pour la stabilité de notre pays dont le tissu social est déjà fortement affaibli. Par conséquent, aux populations du Sud-ouest et du Nord-ouest, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP), voudrait vous témoigner sa solidarité parce que le leitmotiv de vos revendications et de votre combat est juste. Nous fondant sur l’essence de la démocratie qui est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, nous faisons remarquer au régime RDPC que la tactique de la sourde oreille, de la diversion, du saupoudrage, de l’intimidation ou encore de la violence ne saurait prospérer ad vitam aeternam, face à un peuple qui manque de tout, qui se sent exclu de tout, et qui de surcroît est spolié avec frénésie et au quotidien par ceux-là même à qui nous avons confié notre devenir.

Penser continuer à gouverner le Cameroun en ce début du 21e siècle, sans perspective ni vision, avec médiocrité, arrogance, vile prétention, au mépris de tout consensus, parce qu’obnubilés par le pouvoir, n’augure rien de bon pour les générations actuelles, encore moins pour la postérité. Nos dirigeants actuels doivent impérativement se montrer à la hauteur des défis que soulèvent les spécificités historiques, civilisationnelles, systémiques et administratives de notre pays, le Cameroun. Ceci implique que les crises de quelque entité de notre pays qu’elles proviennent, nécessitent un minimum d’intérêt, d’écoute, et de diplomatie pour leur résolution. C’est ici que le mot gouverner, prend tout son sens.

Le peuple camerounais, qu’il soit d’expression anglophone, ou francophone, a le droit en ces temps de démocratie proclamée à tout le moins, d’exprimer ses joies, ses craintes, ses oppositions, ces contrariétés en toute liberté dans la rue et sous l’encadrement des forces de l’ordre. Ne pas l’accepter, c’est être à contre-courant de l’histoire et de la dynamique des temps. Si le régime Biya ne le comprend pas aujourd’hui, alors il ne le comprendra plus jamais. Ses actes et ses décisions envers et contre le peuple souverain du Cameroun nous apportent la preuve au quotidien qu’il ne peut plus continuer à administrer, à diriger un peuple épris de liberté, de justice et de modernité et dont les aspirations le dépassent.
Au regard de tout ceci, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP), par ma voie tient à exprimer toute sa sympathie aux citoyens blessés, humiliés ainsi qu’à la famille du défunt déjà enregistré.

L’Alliance des Forces Progressistes (AFP) attire l’attention des forces de l’ordre et des agents de l’administration sur l’urgence du respect scrupuleux des textes de lois relatifs à la liberté de manifestation, ainsi que des différents instruments internationaux de protection des droits de l’homme dont le Cameroun est signataire. Aucune autorité administrative ou gouvernementale, aucun gendarme ou militaire ne pourra se réfugier le moment venu, derrière le prétexte des « ordres reçus d’en haut » pour échapper au châtiment de la justice qui sera alors proportionnelle aux exactions perpétrées par excès de zèle déplacé.

Fait à Yaoundé, le 22 novembre 2016.


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Grève au Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun: la réaction de l’AFP

Par Alice Sadio, présidente nationale de l’Alliance des forces progressistes (AFP)

La grève conjointe des avocats et des enseignants de la partie anglophone du Cameroun motivée par diverses revendications longtemps ignorées, voire stigmatisées semble avoir atteint des proportions inquiétantes ces dernières heures. En effet, les avocats du Common Law s’opposent farouchement à la dilution du système civil anglo-saxon au profit du Code Civil Napoléonien et revendiquent, entre autres, le respect du dualisme juridique de l’Etat du Cameroun, le retrait des magistrats francophones de leurs tribunaux, ainsi que la création d’une Chambre du Common Law à la Cour Suprême. En face, le gouvernement, par une communication pernicieuse de lavage de cerveau a longtemps travaillé à suggérer au subconscient collectif que les plaintes de cette partie de notre population sont non avenues. Les enseignants ont emboité le pas aux avocats, revendiquant à cor et à cri, l’amélioration de leurs conditions de travail ainsi que le respect de leur système éducatif.

La symbolique du cercueil brandi par ces concitoyens est révélatrice du degré du courroux qui les anime. Aussi la propension de la soldatesque du régime à user de la brutalité à tort et à travers fait craindre le pire pour la stabilité de notre pays dont le tissu social est déjà fortement affaibli. Par conséquent, aux populations du Sud-ouest et du Nord-ouest, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP), voudrait vous témoigner sa solidarité parce que le leitmotiv de vos revendications et de votre combat est juste. Nous fondant sur l’essence de la démocratie qui est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, nous faisons remarquer au régime RDPC que la tactique de la sourde oreille, de la diversion, du saupoudrage, de l’intimidation ou encore de la violence ne saurait prospérer ad vitam aeternam, face à un peuple qui manque de tout, qui se sent exclu de tout, et qui de surcroît est spolié avec frénésie et au quotidien par ceux-là même à qui nous avons confié notre devenir.

Penser continuer à gouverner le Cameroun en ce début du 21e siècle, sans perspective ni vision, avec médiocrité, arrogance, vile prétention, au mépris de tout consensus, parce qu’obnubilés par le pouvoir, n’augure rien de bon pour les générations actuelles, encore moins pour la postérité. Nos dirigeants actuels doivent impérativement se montrer à la hauteur des défis que soulèvent les spécificités historiques, civilisationnelles, systémiques et administratives de notre pays, le Cameroun. Ceci implique que les crises de quelque entité de notre pays qu’elles proviennent, nécessitent un minimum d’intérêt, d’écoute, et de diplomatie pour leur résolution. C’est ici que le mot gouverner, prend tout son sens.

Le peuple camerounais, qu’il soit d’expression anglophone, ou francophone, a le droit en ces temps de démocratie proclamée à tout le moins, d’exprimer ses joies, ses craintes, ses oppositions, ces contrariétés en toute liberté dans la rue et sous l’encadrement des forces de l’ordre. Ne pas l’accepter, c’est être à contre-courant de l’histoire et de la dynamique des temps. Si le régime Biya ne le comprend pas aujourd’hui, alors il ne le comprendra plus jamais. Ses actes et ses décisions envers et contre le peuple souverain du Cameroun nous apportent la preuve au quotidien qu’il ne peut plus continuer à administrer, à diriger un peuple épris de liberté, de justice et de modernité et dont les aspirations le dépassent.
Au regard de tout ceci, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP), par ma voie tient à exprimer toute sa sympathie aux citoyens blessés, humiliés ainsi qu’à la famille du défunt déjà enregistré.

L’Alliance des Forces Progressistes (AFP) attire l’attention des forces de l’ordre et des agents de l’administration sur l’urgence du respect scrupuleux des textes de lois relatifs à la liberté de manifestation, ainsi que des différents instruments internationaux de protection des droits de l’homme dont le Cameroun est signataire. Aucune autorité administrative ou gouvernementale, aucun gendarme ou militaire ne pourra se réfugier le moment venu, derrière le prétexte des « ordres reçus d’en haut » pour échapper au châtiment de la justice qui sera alors proportionnelle aux exactions perpétrées par excès de zèle déplacé.

Fait à Yaoundé, le 22 novembre 2016.


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Corridor Bangui – Douala: les transporteurs suspendent leur grève

Le mouvement d’humeur déclenché samedi avait pour but de réclamer libération du trésorier général de l’Union syndicale des transporteurs centrafricains

Les transporteurs sur le corridor Bangui- Douala au Cameroun ont suspendu dimanche leur grève illimitée, suite à une rencontre avec le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji qui les a rassurés sur la libération d’un des leurs incarcéré depuis une semaine.

Ce mouvement d’humeur a été déclenché samedi, pour exiger la libération du trésorier général de l’Union syndicale des transporteurs centrafricains emprisonné et qui s’est retrouvé à l’hôpital après avoir été tabassé par ses collègues de geôle.

C’est par solidarité avec leurs collègues centrafricains que les transporteurs camerounais se sont mis en grève pour exiger la libération de ce membre du bureau du syndicat des transporteurs centrafricains.

Ce trésorier du syndicat a été arrêté sur instruction du groupement du patronat centrafricain qui reproche à ce dernier de refuser de verser la somme exigée par les autorités en contrepartie de la sécurité des convois sur ce corridor.

Pour les syndicalistes cette arrestation est arbitraire et a failli causer la mort à un de leur membre.
Cette situation a porté un coup dur à l’économie centrafricaine chancelante qui dépend des trafics sur ce corridor Bangui Douala.

La RCA, pays enclavé, exporte et importe la majorité de ses marchandises à partir de ce corridor aujourd’hui en difficulté.

Pour éviter que cette grève ne perdure car elle risque de provoquer une flambée de prix des produits de première nécessité dans le pays à cause de leur rareté, le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji a promis la libération de ce syndicaliste ce lundi.


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Cameroun: le SGA de l’ordre des avocats démissionne

Me Nong Zih Anthony a démissionné de son poste vendredi, se déclarant marginalisé et relégué au simple rôle de traducteur. Il devient ainsi un membre ordinaire de l’Ordre des avocats

Me Nong Zih Anthony n’est plus secrétaire général adjoint de l’ordre des avocats au barreau du Cameroun. Ce dernier a démissionné vendredi, 18 novembre 2016, déclarant être marginalisé et réduit au simple rôle de traducteur.

Me Nong Zih Anthony avait été désigné à cette fonction en février 2015, au terme d’une assemblée générale élective qui avait débutée quelques semaines plus tôt, le 31 janvier.

«Votre refus de communiquer ou de répondre à des appels téléphoniques ou des courriels qui vous sont adressés par certains membres du conseil sur des questions très fréquentes relatives à l’intérêt du barreau rendent la bonne administration du conseil d’administration difficile. Vous omettez de réagir rapidement sur les problèmes brûlants qui affligent la barre», a-t-t-il indiqué dans une lettre adressée samedi au président de l’Ordre des avocats.

Sa démission survient alors que l’instance est soumise à une crise du fait des avocats d’expression anglaise qui menacent de créer un autre barreau.

Ces derniers se sont rassemblés devant la cour d’appel de Bamenda le 08 novembre dernier pour annoncer la création d’un nouveau barreau uniquement pour les avocats anglophones. Objectif : parvenir à la traduction des textes de lois en anglais.

Alors qu’ils tentaient de se rassembler à nouveau au centre-ville, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Une démarche que l’Ordre des avocats «condamne fermement». Elle appelle les procureurs généraux près les cours d’Appel du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à traduire les auteurs de ces actes de violence devant la justice.


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Cameroun: des syndicats appellent à une grève des enseignants

Le mouvement est prévu le 25 novembre prochain pour dénoncer la non application par le gouvernement des résolutions arrêtées de commun accord

Les enseignants camerounais de la maternelle, du primaire et du secondaire devraient observer une grève illimitée dès le 25 novembre prochain à l’appel de quatre de leurs syndicats, pour dénoncer la non application par le gouvernement des résolutions arrêtées de commun accord.

Dans un préavis de grève publié jeudi soir et signé de la Fédération camerounaise des syndicats de l’éducation (FECASE), du Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire au Cameroun (SNAES), du Syndicat national Indépendant des enseignants de base (SNIEB) et du Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles normales (SNUIPEN), ils s’insurgent contre la création, le 08 novembre dernier par le Premier ministre, Philemon Yang, d’un comité ad hoc en charge d’examiner les revendications de leurs membres.

En 2012, rappellent les protestataires, un comité similaire avait déjà vu le jour et avec le même cahier de charges, dont les conclusions ont porté sur l’intégration des enseignants d’éducation physique et sportive (EPS) dans le statut particulier des enseignants, le rééchelonnement indiciaire, la signature d’une convention collective de l’enseignement privé.

Il s’agissait aussi de l’intégration des professeurs et instituteurs contractuels comme fonctionnaires, ainsi que la revalorisation de la prime de documentation et de recherche.

Autant d’avancées consensuelles qui, constatent les syndicats, « sont restées lettre morte à ce jour » en même temps que les autres problèmes restés en suspens, notamment pour ce qui concerne la mise en uvre effective de la Loi d’orientation scolaire de 1998 et qui touchent diversement les sous-systèmes anglophone et francophone, n’ont jamais connu un début d’application.

Pour ces organisations, le Premier ministre, à travers l’annonce de création d’un nouveau comité ad hoc sur les mêmes sujets, veut « opposer les syndicats anglophones aux syndicats francophones », « alors même que les problèmes inhérents à chacun des deux sous-systèmes concernent, même à des titres divers, tous les Camerounais en général et tous les enseignants camerounais en particulier ».

Ils demandent ainsi au gouvernement de procéder, «sans délai», à l’application des décisions consensuellement adoptées en 2012, de convoquer «à bref délai» les assises du Forum national de l’éducation prévu dans le cahier de charges arrêté d’accords parties il y a quatre ans.

« Au 25 novembre, si aucune mesure dans ce sens n’est prise et annoncée officiellement par le gouvernement, les syndicats signataires du présent préavis appelleront à la grève tous les enseignants du Cameroun. »


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Cameroun: les malaises sociaux en couverture des journaux

Les journaux camerounais parus jeudi ont consacré de larges espaces à des faits sociaux qui fâchent, notamment la grève des employés de l’entreprise «Le Bus»

Sous le titre « Les employés de Le Bus en grève », Le Messager revient sur la journée de protestation de ces dizaines de personnes dans la capitale, Yaoundé, pour revendiquer le paiement de 20 mois d’arriérés de salaire à la société de transport urbain, aujourd’hui en déliquescence.

Sauf que, relève Mutations, le mouvement d’humeur qui se voulait pacifique a été brutalement réprimé par la police : « Tous ceux qui ont essayé de résister ont été brutalisés, sans distinction de sexe ou d’âge, ainsi que l’indiquaient les ordres du délégué régional à la Sûreté nationale. »

Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, dans un dossier, se préoccupe des risques et périls du trafic d’alcool artisanal, au lendemain de la mort de 21 personnes ayant consommé un alambic réputé dangereux dans la localité de Mindourou (Est).

Les commerces de fortune prolifèrent, faisant des victimes, au nez et à la barbe des autorités publiques, constate la publication qui déplore que les différentes interdictions et rappels à l’ordre des autorités administratives, relativement au phénomène, ne sont plus qu’un lointain souvenir dans différentes «zones de production» que sont les villages reculés et les quartiers des grandes villes.

« La production et la consommation de cet alcool artisanal ont pourtant été longtemps combattues pendant des décennies par les pouvoirs publics. Elles demeurent même interdites dans bien des localités, suite à des arrêtés pris par des gouverneurs, préfets ou sous-préfets. Seulement, de nombreuses populations continuent d’y diluer leurs revenus, carrière, santé et famille. »

Le bihebdomadaire La Météo, de son côté, se préoccupe de ce qu’il qualifie d’« épidémie de suicides chez les hommes en tenue » : de plus en plus, soldats et agents de police se donnent la mort au Cameroun.

En quelques années, le Cameroun a vécu plusieurs cas de plusieurs officiers supérieurs et hommes de rang s’étant donné la mort : suffisant, pour qu’une certaine opinion estime qu’il pourrait y avoir un malaise au sein de la troupe.

« Il est clair que, lorsque dans une catégorie professionnelle il y a tant de suicides en si peu de temps, on devrait interroger le management, les méthodes et les chefs de l’organisation. »

Pourtant, relativise The Spark., il n’y a pas que des morts volontaires au sein de la troupe, qui s’est manifestée par sa promptitude et son efficacité lors de la succession des tragiques accidents dont le pays est le théâtre ces derniers temps.

Une autre personnalité dont l’action est saluée par ce journal, c’est le président Paul Biya dont le regain de communication sur les réseaux sociaux connaît un impact considérable : les différentes pages du chef de l’Etat, aussi bien sur Facebook, sur Twitter que sur Youtube, sont régulièrement alimentées par des posts informant les citoyens de son activité officielle.


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Les employés de la société Le Bus en grève à Yaoundé

Le mouvement d’humeur entamé dans la matinée du mercredi 16 novembre 2016 paralyse la circulation au lieu-dit Bata Nlongkak

Deux grand bus barrent la voie depuis la matinée du mercredi 16 novembre 2016, au lieu-dit Bata Nlongkak à Yaoundé, la capitale camerounaise. Les quartiers Etoudi, Emana, Mballa II, desservis par cet axe, sont également affectés.

Ces engins paralysent la circulation, à la faveur d’un mouvement d’humeur organisé par les agents de la société Le Bus. Les grévistes réclament plus de dix mois d’arriérés de salaires. Ce mouvement intervient après plusieurs négociations qui n’ont pourtant pas abouti au paiement de leurs droits.

Pour ces agents en grève, les responsables chargés de payer lesdites revendications font preuve d’une sourde oreille manifeste. Sur la pancarte de la quarantaine de manifestants, l’on peut lire, « Papa Paul Biya sauvez-nous aussi (.) nous voulons aussi vivre la Can dans la paix et la dignité. »

Les agents de la société Le Bus, des pères de famille en majorité, ont choisi d’exprimer leur courroux à 72 heures du début de la Coupe d’Afrique des nations du football féminin (Can féminine 2016) au Cameroun. À l’observation, ils espèrent se faire entendre au plus haut sommet de l’État. A cet effet, une réunion de crise est annoncée dans les services du gouverneur du Centre pour cet après-midi de mercredi.

En rappel, la société Le Bus a été créée en 2006 à Yaoundé. Elle serait détenue à 66 % par Taug Cameroun contre 34% pour l’État.


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Cameroun: les avocats anglophones entrent en grève à Bamenda

Ces derniers s’insurgent contre le non-respect de la législation en vigueur au sujet des justiciables de la partie anglophone du pays

Les tribunaux du ressort de la Cour d’appel du Nord-ouest à Bamenda sont paralysés par une grève des avocats qui s’insurgent contre le «non-respect» de la législation en vigueur au sujet des justiciables de la partie anglophone du pays.

D’après des témoignages concordants, l’heure est à la mobilisation devant la cour d’appel de Bamenda prise d’assaut depuis 10 heures par les avocats.

«Nous sommes aujourd’hui en grève. Pendant ces quatre jours nous allons rester soit chez nous ou même venir ici sans toutefois prendre part aux audiences. Nous attendons que le gouvernement, que le chef de l’Etat écoute le problème des avocats anglophones», ont lancé les grévistes.

Ce mouvement de grève des avocats perturbe le fonctionnement de certains tribunaux, même si les modalités d’action varient selon les juridictions.

Ces avocats anglophones protestent contre l’inexistence de la version anglaise au Cameroun des actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada), en même temps qu’ils contestent l’application du Code civil francophone dans les juridictions de ces régions qui sont purement de culture anglo-saxonne.


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Les transporteurs camerounais annulent une grève prévue ce lundi

La décision a été prise dimanche à l’issue d’une concertation entre le Collectif des syndicats des transporteurs routiers et le secrétaire général adjoint des services du Premier ministre

La grève des transporteurs camerounais prévue ce lundi, 03 octobre 2016, est annulée. Ainsi en a décidé le Collectif des syndicats des transporteurs routiers à l’issue d’une réunion de crise tenue dimanche, 02 octobre 2016, avec le secrétaire général adjoint des services du Premier ministre, Pascal Nguihe Kante.

Le mot d’ordre de grève lancé la semaine dernière faisait suite à une réforme sur les assurances amorcée au Cameroun et qui prévoit une augmentation des frais d’assurance applicables sur le territoire national. Faisant passer ces derniers de 125 128 F CFA à 163 383 F CFA pour une période de six mois.

Les transporteurs revendiquent l’application d’une vignette unique, la signature d’un arrêté qui organise le transport péri-urbain et rural, la réduction de la durée observée pour le renouvellement des titres de transport, un an au lieu de trois mois, et le non-paiement des sinistres par les assureurs.

«Nous sommes très fiers aussi parce que le Premier ministre, chef de gouvernement a pris nos doléances en mains, il a donné des instructions pour que nos problèmes trouvent des solutions. Le mot d’ordre «moteur mort» est suspendu. Le moteur doit tourner. Nous devons démarrer le moteur et aller au travail», a indiqué le porte-parole du Collectif, Patrice Samen, cité dans la presse publique ce lundi.

Le gouvernement s’est engagé à son tour à suspendre les réformes sur les assurances et à mettre sur pied un mécanisme de contrôle de paiement des sinistres.


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Cameroun: une grève de camionneurs paralyse l’approvisionnement de N’Djamena

Les transporteurs de marchandises, en partance de Ngaoundéré pour la capitale tchadienne, ne veulent pas payer la nouvelle taxe sur le bon de chargement qu’ils considèrent comme illégale

C’est depuis lundi 08 août 2016 que les camionneurs effectuant la liaison Ngaoundéré (Cameroun) – N’Djamena (Tchad) observent un arrêt de travail pour une durée indéterminée dans la première ville citée. En cause, la nouvelle exigence d’un groupement de syndicats tchadiens du secteur qui vient d’instaurer le paiement obligatoire d’une redevance de 6000 FCFA pour tout véhicule de marchandises se rendant dans la capitale tchadienne.

Au port sec de la gare ferroviaire de Ngaoundéré, les protestataires ne comprennent pas la nature de cette nouvelle taxe, eux qui s’acquittent déjà de redevances jugées lourdes auprès du Bureau national de fret tchadien (BNF) et du Bureau de gestion du fret terrestre camerounais (BGFT).

En face, l’Union nationale des transporteurs routiers tchadiens (UNTRT), le Syndicat national des transporteurs routiers du Tchad (SNTRT) et le Syndicat national des transporteurs libres du Tchad (SNTLT), à l’origine de la nouvelle mesure de taxation, ne comptent pas lâcher prise.

Ces trois organes accusent en effet plusieurs transporteurs de leur pays de jongler avec la règlementation en faisant immatriculer leurs véhicules en territoire camerounais afin de bénéficier d’exonérations.

Le Tchad, pays enclavé, importe une bonne partie de ses marchandises à partir du port camerounais de Douala. La plupart desdites marchandises, à défaut de prendre directement la route sur près de 2000 kilomètres, sont acheminées par train à Ngaoundéré avant de faire le dernier trajet par camions.


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Prison centrale de Dschang: tortures, traitements inhumains et dégradants

Par Mowha Franklin, président national du Frontline Fighters for Citizens Interests (FFCI)

Le FFCI (Frontline Fighters for Citizens Interests) informe l’opinion publique nationale et internationale que les mauvaises conditions de détention carcérale à la prison de Dschang ont, à ce jour poussé les détenus à une révolte. Maintes fois, ils n’ont cessé de signifier aux autorités pénitentiaires, leurs préoccupations quant à leurs mauvaises conditions de détention. Ces dernières sont restées sourdes et aveugles devant ce fait extrêmement grave.

Les détenus n’ont pas de quoi se désaltérer, c’est-à-dire de l’eau à boire, encore moins pour se laver. Lors de la dernière visite du FFCI dans cette maison d’arrêt, nous percevions des odeurs nauséabondes à 100 m de la prison. Tout le voisinage ne cesse de se plaindre du fait du mauvais entretien de ces lieux, ce qui dégage à la ronde une étouffante odeur de selles, d’où bon nombre de ménages à l’entour ont été forcés de quitter leurs habitations. Alors que les gens vivent à l’intérieur de la prison dans cette insupportable condition.

Aujourd’hui, à la suite des multiples revendications restées vaines, les détenus ont manifesté leur mécontentement à travers une grève pacifique, exigeant que les conditions carcérales soient améliorées.

Nous notons que dans cette maison d’arrêt, l’insalubrité s’aggrave au fil du temps. La surpopulation carcérale n’est pas moins au rendez-vous. L’eau courante est inexistante dans cette prison où les détenus doivent uniquement compter sur les eaux de pluie pour s’abreuver entre autres.

Le FFCI s’inquiète de la condition des détentions dans nos prisons au Cameroun, une question qui semble n’intéresser personne, une question sur laquelle les Autorités camerounaises sont restées muettes ; ce qui constitue une violation extrêmement grave des droits de l’homme, un traitement inhumain et dégradant des personnes privées de liberté.

Il conviendrait que l’Etat du Cameroun prenne conscience de cette situation fort préoccupante car son silence s’apparente à une surdité méprisante et insultante. Une situation qui n’est pas seulement propre à la Prison de Dschang, mais à toutes les maisons d’arrêt du Cameroun.

Le FFCI exige avec force que l’Etat trouve une solution urgente à cette insupportable situation, afin d’abréger les souffrances des dizaines de milliers de nos concitoyens détenus dans les prisons camerounaises.


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Bamenda: les commerçants en grève

Ils ont organisé une marche pour protester contre la hausse des taxes et des prix de location des boutiques dans les marchés de la ville camerounaise

Les commerçants de la ville de Bamenda dans le département de la Mezam, région du Nord-Ouest ont organisé le mardi 12 juillet 2016 une marche et se sont rendus en masse chez le gouverneur pour crier leur colère.

Ces commerçants protestent contre la hausse des taxes et des prix de location des boutiques dans les marchés de la cité de Bamenda, tel que prescrit, rapporte le quotidien camerounais La Nouvelle Expression dans son édition du jeudi, 14 juillet.

Pour les « Marcheurs », les prix de locations des boutiques dans les quatre grands marchés de Bamenda à savoir, le marché de Nkwen, de Ntarikong, de Food Market et le marché central sont exorbitants.

« On nous demande de payer 20 500 Fcfa pour une boutique alors qu’on payait 10 000 Fcfa par mois », explique un manifestant, interrogé par La Nouvelle expression.

Les prix de location des boutiques ont doublé et « ce n’est pas la première fois. Lorsque l’actuel délégué du gouvernement a pris fonction, il a augmenté le prix de la location de 5 000 Fcfa, donc on payait 5 000 Fcfa par mois avant son arrivé, il a doublé ces prix on n’a pas protesté, maintenant il veut encore doubler la location, nous disons non », crie le manifestant.

Les commerçants avaient déjà organisé une première marche au mois de juin dernier. Une grève qui avait poussé les autorités de la région à instituer un dialogue afin de trouver un terrain d’entente. Mais les négociations n’avaient pas abouti à quelque chose de concret. C’est pourquoi les commerçants sont de nouveaux descendus dans la rue mardi.

Les protestataires ont été reçus par le secrétaire de la région du Nord-Ouest pour une concertation. Après la rencontre, Absalon Monono Woloa a alors prescrit que les anciens prix de location des boutiques soit maintenus jusqu’à nouvel ordre.

Ainsi, les boutiques des marchés de Nkwen, Ntarikong, et Food market sont maintenues à 8 000 Fcfa le mois, celui du marché central maintenu à 10 000 Fcfa.

En ce qui concerne les taxes, les Bayam sellam vont continuer de payer 100 Fcfa contre un ticket comme par le passé.


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Nigeria: menace de grève après l’augmentation du prix de l’essence

Si mardi à minuit le gouvernement n’a pas ramené le prix de l’essence à près de 86 nairas par litre, des syndicats nigérians appelleront à cesser le travail pour une durée illimitée

Le spectre d’une grève plane sur le Nigeria. Plusieurs syndicats ont appelé ce week-end à commencer un mouvement illimité dans la semaine. L’objet de leur colère : l’augmentation soudaine du prix de l’essence à la pompe.

L’ultimatum est lancé : si mardi à minuit, le gouvernement n’a pas ramené le prix de l’essence à près de 86 nairas (soit 38 centimes d’euros) par litre, le Nigeria Labour Congress et le Trade Union Congress appelleront à cesser le travail pour une durée illimitée à partir de mercredi. Et s’ils sont mécontents, c’est parce que l’Etat a relevé les prix à 145 nairas, une hausse de 67% qui survient après des mois de pénuries.

Le Nigeria produit pourtant du pétrole. Il en tire même 70% de ses revenus, mais ses quatre raffineries ne suffisent pas à la consommation du pays. Abuja, qui subventionne l’essence, est donc obligée d’importer des produits pétroliers. Le gouvernement espère, selon Bloomberg, que cette hausse du prix va attirer des importateurs privés et contribuer à mettre fin à la pénurie.

En attendant, si les syndicats n’obtiennent pas satisfaction, la grève pourrait, entre autres, affecter les banques, les aéroports et les marchés. En 2012, le gouvernement avait renoncé à mettre fin aux subventions après de violentes manifestations.

File d’attente devant une station-service de Lagos, Nigeria.
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Fin de la grève au Chantier naval et industriel de Douala

A la suite d’une réunion avec les délégués du personnel et les administrateurs de la structure, le MINT a annoncé, mercredi, le paiement en fin de la somme de 990 millions de FCFA aux employés

Les employés du Chantier naval et industriel de Douala devraient reprendre du service ce jour. Suite à la grève qu’ils observent depuis le 25 avril 2016, le ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, a promis hier d’accéder à leur revendications en leur reversant leurs salaires du mois de mars et d’avril et leurs allocations. «Je leur ai annoncée la décision prise par le président de la République, Paul Biya, d’assurer le paiement, avant la fête du travail, de 990 millions de FCFA qui constituent leurs deux principales revendications», a indiqué Edgard Alain Mebe Ngo’o.

Edgard Aain Mebe Ngo’o a également annoncé une réorganisation du Chantier naval et industriel. «Ce n’est pas tout. Le président de la République a instruit une restructuration de l’entreprise profonde de l’entreprise qui devrait amener l’entreprise à retrouver tous ses moyens pour assumer cette charge», a-t-il ajouté, précisant que des réflexions allant de ce sens seront menées dans les prochains jours.


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Cameroun: fin de la grève des bouchers à Douala

Grâce à l’intervention du préfet du wouri qui a suspendu l’augmentation des frais d’abattage, à l’origine de la crise, la viande est de retour sur les étals des marchés de la capitale politique

Le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea a rencontré mercredi, 06 janvier 2016, à Douala les abatteurs de Bonabéri et les bouchers. Objectif, trouver une issue au mouvement d’humeur des bouchers ayant occasionné une pénurie de viande dans la ville.

Au terme des échanges de mercredi, les 2000 FCFA supplémentaires exigés sur les frais d’abattage ont été suspendus.

C’est depuis le 04 janvier dernier que les bouchers de la ville de Douala étaient en grève. Ils protestaient contre la décision des responsables de l’abattoir de Bonabéri d’augmenter les frais d’abattage des b ufs, qui sont passés de 6300 à 8300 F. Conséquence une absence ressentie de la viande de b uf sur les étals des marches de la ville.

En plus de permettre le retour de la viande dans les marchés, la décision du préfet a permis d’éviter une hausse de prix de la denrée. Il s’agit de 2500 FCFA pour le kilogramme de viande avec os et 3000 FCFA pour celui sans os.

L’abattoir de Bonabéri, principale du genre à Douala, est régi par l’arrêté n° 2010/0015/a/Minepia du 30 aout 2010, portant cahier de charges précisant les conditions et les modalités d’exercice des compétences transférées par l’Etat aux Communes en matière de promotion des activités de production pastorale et piscicole.


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Cameroun: la grève des bouchers se poursuit à Douala

Ils protestent contre la décision des responsables de l’abattoir de la métropole économique camerounaise d’augmenter les frais d’abattage des b ufs qui passe de 6300 à 8300 F

Les bouchers de Douala, en grève depuis deux jours pour protester contre la décision des responsables de l’abattoir de la ville d’augmenter les frais d’abattage des b ufs, ont décidé de maintenir leur mouvement.

La grève commence à se faire sentir, avec la rareté de la viande de b uf dans certains marchés de la ville de Douala.

D’après des témoignages concordants, les responsables de l’abattoir ont décidé « unilatéralement » de procéder à la hausse des frais d’abattage qui sont passés de 6300 francs CFA à 8300 de FCFA dès le 1er janvier 2016.

D’où la colère des bouchers qui, soulignent-ils, ne « peuvent pas accepter de payer 2000 francs CFA supplémentaires pour satisfaire une mafia organisée ».

Selon eux, il y a encore trois ans, les frais d’abattage d’un b uf étaient fixés à 5500 francs CFA, avant de passer à 6300 francs CFA en 2014, puis à 8300 francs CFA en 2016.

Les responsables de l’abattoir explique ces augmentations par le souci « d’harmonisation » des prix avec ce qui se passe ailleurs, notamment à Yaoundé.

L’abattoir de Douala et de Yaoundé appartienne à la Société de développement de production animale (SODEPA, publique), qui pour le moment, se refuse à tout commentaire.


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Chantier naval et industriel du Cameroun: le personnel en grève

Les manifestants qui exigent l’amélioration des conditions de travail et le paiement des arriérés de salaires n’entendent pas commencer la nouvelle année avec «des tonnes de promesses»

La grève des personnels qui paralyse le fonctionnement des activités du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC) depuis deux jours a pris des proportions inquiétantes jeudi, avec la décision des employés de barricader les bureaux et ateliers.

Les manifestants qui exigent l’amélioration des conditions de travail et le paiement des arriérés de salaires « n’entendent pas commencer la nouvelle année avec des tonnes de promesses ».

Pour cela, ils « exigent que la direction générale puisse procéder à l’apurement de nos arriérés et règle définitivement le problème de l’accès à la sécurité sociale de tous les employés ».

Malgré l’arrivée des autorités pour un dialogue tripartite entre la direction, le personnel et les pouvoirs publics, la situation n’avait toujours pas évolué ce jeudi matin, la tension étant d’ailleurs plus perceptible puisque les grévistes « n’ont rien pour manger pendant que les autres vont fêter le nouvel an dans la bombance ».

« Nous ne partirons pas d’ici tant que la direction n’apportera pas des réponses idoines à nos préoccupations. Trop c’est trop, pendant que nous accumulons des arriérés, les dirigeants mènent un train de vie princier », ont clamé des manifestants.

Fleuron du tissu industriel du Cameroun au début des années 2000, le CNIC dont le chiffre annuel avoisinait 50 milliards de francs CFA connaît une profonde crise depuis ces six dernières années, le chiffre d’affaires ayant chuté pour se trouver autour de 12 milliards de francs CFA.

Conséquence, les entreprises pétrolières de l’Angola, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Nigeria qui faisaient quasi exclusivement faire réparer leurs plates-formes au Cameroun, sans compter la réparation des navires pour la plupart des pays du Golfe de Guinée ont pour la plupart opté pour d’autres prestataires, enfonçant le CNIC dans une profonde crise.

Chantier naval et industriel du Cameroun.
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Les Transporteurs camerounais lèvent leur mot d’ordre de grève

La décision prise par les syndicalistes vendredi fait suite à la création, par le Premier ministre, d’un comité de lutte contre les clandestins

Issue heureuse pour les concertations entre membres du gouvernement et syndicats nationaux des travailleurs du secteur terrestre. Après quatre jours de travaux, les deux parties ont enfin trouvé un terrain d’entente.

La bonne nouvelle est tombée vendredi dernier au ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss). Le chef de ce département ministériel et les syndicalistes ont paraphé un communiqué mettant fin au préavis de grève annoncé pour ce lundi 16 novembre. Au cours de la rencontre, le ministre Grégoire Owona a dévoilé un arrêté du Premier ministre Philemon Yang, mettant en place un Comité de lutte contre le transport clandestin. Et un autre arrêté conjoint Minatd /ministère des Transports, portant création, organisation et fonctionnement des brigades spéciales de lutte contre le transport clandestin avec effet immédiat, sur l’ensemble du territoire national.

La lutte contre le transport clandestin, l’une des revendications des syndicalistes trouve ainsi une solution, à la satisfaction générale. «Nous avons passé une semaine très difficile. Le dialogue social a triomphé. Les syndicats et le gouvernement vont continuer à travailler afin d’améliorer la condition du travailleur camerounais», a indiqué le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona. Les syndicalistes n’ont pas aussi caché leur joie. «Nous avons arrêté certains points que nos membres attendent depuis des années. Tout ce qui a été pris comme mesures est en notre faveur. Cette fois, le gouvernement a compris que le syndicat est un partenaire indissociable et a pris nos doléances en compte. Le mot d’ordre de grève est donc levé» a expliqué Emmanuel Kamgoue, syndicaliste.

Le comité mis en place par le Premier ministre a pour mission d’élaborer le plan global des opérations à réaliser dans le cadre de la lutte contre le transport routier clandestin, d’assurer la cohérence et la coordination des actions y relatives sur l’ensemble du territoire, entre autres. L’autre revendication des syndicats portait sur la baisse des prix du carburant à la pompe. Cette question qui a également longuement été débattue, fera l’objet d’un suivi attentif d’après le communiqué final signé des deux parties.


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Hôpitaux publics: des personnels médico-sanitaires en grève

Ils réclament, depuis lundi, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail

Mouvement d’humeur dans les hôpitaux de la capitale. Depuis lundi 01 juin 2015, c’est le service minimum dans les établissements sanitaires. Certains personnels médico-sanitaires et des entreprises du secteur de la santé sont en grève.

A l’entrée principale de l’Hôpital central de Yaoundé, une vingtaine de personnes en blouse blanche, sont postées avec des pancartes posées à même le sol. Les nombreux messages indiquent aux usagers que les manifestants réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. «Nous voulons le reversement de tous les contractuels à la Fonction publique», «Exploitation abusive du personnel de la santé» ou encore «Primes à tout le personnel soignant», etc.

Il s’agit au total de 16 revendications relatives notamment à «la distribution discriminatoire des primes et autres quotes-parts. Nous exigeons que les primes et autres avantages liés au travail soient distribués à tous ceux qui travaillent dans les hôpitaux publics. De même, nous réclamons la prise en charge des personnels et de leur famille nucléaire», soutient Sylvain Nga Onana, président du Syndicat national des personnels des établissements/Entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/Santé).

Il est aussi question que «nos salaires soient reversés à la Fonction publique afin d’avoir un salaire décent qui puisse nous permettre de nourrir nos familles. Nous réclamons un reclassement des personnels médico-sanitaires qui travaillent depuis 18 à 20 ans avec un salaire de 30 000 et 40 000 F. Nous ne voulons pas être exploités dans notre pays», avance Prospère Ekassi, infirmier contractuel et membre du Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems).

Au demeurant, le Pr. Pierre Joseph Fouda, directeur de l’Hôpital central de Yaoundé, a déclaré qu’ «un certain nombre de points ont été relevés et sont sur la table des négociations au ministère de la Santé publique. L’Hôpital central fait partie des institutions conviées à cette négociation. La tutelle est consciente et a toujours pris à bras le corps le problème». Il a également indiqué qu’une réunion y relative a lieu ce mardi avec les syndicats et les responsables du ministère de la Santé publique ainsi que d’autres ministères qui sont impliqués dans la gestion des différents points.


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Nigéria; Les médecins suspendent leur grève

Ils ont repris le travail ce lundi après 65 jours de grève. L’association médicale nigériane dit avoir considéré les problèmes sanitaires de l’heure, notamment Ebola

Sous la pression des citoyens, les médecins nigérians ont décidé dimanche de suspendre leur grève de 65 jours et reprendre leur travail ce lundi. Le président national de l’Association médicale nigériane, Kayode Obembe, a déclaré devant la presse que cette décision avait été prise dans le but de faire face aux problèmes actuels de santé publique, notamment le virus Ebola.

Il s’est déclaré résolu que le gouvernement fédéral rappelle tous les médecins suspendus sans leur imposer de mesures punitives. Vendredi, le ministre nigérian de la Santé Onyebuchi Chukwu a confirmé l’enregistrement de deux nouveaux cas de maladie à virus Ebola, ce qui a porté à 14 le nombre total des cas enregistrés au Nigeria.

Il s’agit des épouses de deux travailleurs de la santé qui étaient décédés après avoir eu des contacts primaires avec l’Americano-Libérian, premier cas d’Ebola notifié au Nigeria.

Dans le cadre de la lutte contre Ebola, le président niégiran Goodluck Jonathan a décrété l’état d’urgence le 8 août, en annonçant l’allocation de 1,9 milliard de naira (11,6 millions USD) pour contenir la propagation du virus.

Les médecins nigérians ont fait deux mois de grève avant de reprendre le travail le 25 août
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Reprise timide des cours à l’université Omar Bongo de Libreville

Les cours ont repris mardi, après un mois d’arrêt total d’activités académiques. Des menaces de perturbations demeurent toutefois

Les cours ont effectivement repris mardi à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville au Gabon, après un mois d’arrêt total d’activités académiques, mais il existe toujours des menaces de perturbations tant par les enseignants que des étudiants mécontents.

Dans l’enceinte du campus de l’UOB, l’ambiance est studieuse et les petits commerçants qui exploitent des photocopieurs ont plus de clients. Les couloirs du complexe grouillant de monde, l’UOB revit de nouveau après un mois d’arrêt des cours observé par par les enseignants réunis au sein du Syndicat national des enseignants et chercheurs du Gabon (SNEC).

Les enseignants sont entrés en grève le 20 mai dernier pour punir les étudiants qui avaient la veille agressé puis séquestré le doyen de la Faculté de droit, le Pr Jean Claude James. Ces étudiants avaient exigé le départ du doyen et étaient rentrés en grève.

Depuis le 20 mai, l’UOB est complètement paralysée. Le conseil de discipline a confirmé, entretemps, l’exclusion définitive ou temporaire des étudiants présentés comme les meneurs de la violente contestation au département de droit.

Hier, mardi, plusieurs groupuscules d’étudiants menaçaient de relancer les manifestations dans le campus pour exiger à nouveau la réhabilitation de leurs camarades.

Le SNEC a pour sa part décidé en assemblée générale le week-end passé de reprendre la grève si les doléances des enseignants ne trouvent pas satisfaction. Il s’agit de la revalorisation de leurs salaires et le paiement de diverses primes.

L’Université Omar Bongo de Libreville est paralysée depuis le 20 mai 2014
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