La prescription a été donnée lundi, 17 octobre 2016, par le Comité de compétitivité pour la relance du secteur, au cours d’une réunion tenue à Yaoundé en présence des acteurs de la filière
Après le phénomène de grippe aviaire qui a frappé le secteur de la volaille au Cameroun depuis mai 2016, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) avait sollicité un plan de relance auprès du Comité de compétitivité. En effet, des milliers de poulet ont été abattus entraînant la baisse des activités du côté des éleveurs et d’autres acteurs de la filière.
C’est donc au bout de cinq mois de réflexion, que le Comité de compétitivité a rendu sa copie. C’était lundi, 17 octobre 2016, à Yaoundé, au cours d’une réunion de travail qui a réuni autour d’une même table, les membres du Comité, les administrations sectorielles et les acteurs de la filière.
De cette réflexion, trois axes stratégiques ont été dégagés : la solidarité envers les sinistrés recensés, la gestion des fêtes de fin d’année et la mise en place des conditions de relance durable. Pour ce dernier axe, il s’agit de procéder par la redynamisation de la compétitivité et des investissements en intégrant cette filière dans les chaînes de valeurs mondiales avec des appuis spécifiques pour petits éleveurs et l’aviculture traditionnelle dans les zones rurales.
D’après Lucien Sanzouango, secrétaire permanent du Comité de compétitivité, l’élevage de volaille constitue une importante source de revenus dans le pays, d’où l’incursion dans le secteur, d’éleveurs non-qualifiés, le rendant fragile. Cette prolifération d’opérateurs informels explique, d’après lui, la résurgence des maladies. « Il faut des structures d’abattage et de stockage, pour éviter des cas de contagion », a suggéré le secrétaire permanent du Comité de compétitivité.
Bonne nouvelle pour les habitants de l’Ouest où le dernier foyer a été détecté, « l’interdiction de vente du poulet pourrait être levé bientôt », a déclaré François Djonou, président de l’Interprofession avicole (Ipavic).
Ces carcasses, un millier environ, ont transportées à Mvog-Betsi pour être incinérées par les éléments du ministère camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales
Un Camion chargé d’un millier de carcasses de poulets empilées dans des caisses a été saisi jeudi, 13 octobre 2016, à Kondengui, un quartier de Yaoundé. Ces cargaisons étaient destinées à la commercialisation, selon l’homme identifié comme le chauffeur dudit camion par le Sous-préfet de Yaoundé 4e, Martin Loko Motassi, et le chef de brigade de la délégation départementale du Commerce pour le Mfoundi, Jules Obama.
L’information est rapportée dans la presse publique édition du vendredi, 14 octobre 2016.
La descente des autorités citées s’est effectuée aux environs de 05 heures du matin, après la dénonciation d’un riverain qui aurait surpris les deux occupants du camion en train d’écouler leur stock. Intérrogé, le chauffeur de ce camion, le dénommé Célestin Touossock, a indiqué que les volailles venues de l’Ouest-Cameroun seraient mortes au cours du voyage, des suites de chaleur.
Il ajoute que ce n’est pas la première fois qu’ils essaient de vendre des poulets dans la capitale camerounaise depuis l’interdiction – le mois dernier – de cette activité dans l’Ouest, minée par une nouvelle épizootie de grippe aviaire.
Le camion a été désinfectée et les carcasses de poulet transportées Mvog-Betsi pour être incinérées.
La marchandise interceptée à Makénéné venait de la région de l’Ouest où une interdiction de vente de volailles et d’ ufs est en vigueur, du fait de la résurgence de la grippe dans cette partie du pays
Les autorités administratives de la ville de Makénéné, localité située sur la route reliant les régions de l’Ouest et du Centre du Cameroun, viennent d’intercepter une cargaison de 300 cartons d’ ufs en provenance de la région de l’Ouest, et destinée à approvisionner les marchés de la capitale camerounaise.
Ces ufs, dont le transporteur était détenteur de faux documents de contrôle sanitaire, prétendument délivrés par les responsables du ministère de l’Elevage dans la région de l’Ouest, ont été aussitôt détruits. Ceci, en application de la décision interdisant le commerce des produits avicoles en provenance du département de la Mifi (région de l’Ouest), victime d’une résurgence de l’épizootie de grippe aviaire.
En effet, après la découverte des premiers cas de volailles infectées au virus H5n1 en mai dernier, des prélèvements effectués en ce début du mois de septembre dans une ferme du département de la Mifi ont révélé de nouvelles infections, alors que le gouvernement venait à peine de lever l’interdiction qui frappait le commerce du poulet dans cette partie du pays, suite à l’épizootie de mai 2016.
Selon le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, plus de 16 000 poulets ont été détruits dans une ferme de Bafoussam suite à la résurgence de grippe aviaire dans la ville de Bafoussam.
Les autorités de la région ont à nouveau interdit le commerce de la volaille et des ufs dans ladite circonscription, et recommandé aux éleveurs de la filière avicole de Bafoussam de respecter les règles d’hygiène et de biosécurité.
L’Interprofession avicole du Cameroun a revelé lundi que les pertes enregistrées par les éleveurs de volailles ces derniers mois sont élevées à 16 milliards de F
L’apparition de la grippe aviaire ces deux derniers mois au Cameroun à occasionné des pertes d’environ 16 milliards de FCFA aux producteurs de volaille, a révélé lundi, l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic).
Depuis une épizootie de grippe aviaire qui s’est répandue au Cameroun au mois de juin, la filière avicole avait enregistré accusant désormais des pertes financières de l’ordre de 10 milliards FCFA.
Ces chiffres ont été rendus publics au terme d’une réunion de concertation tenue à Bafoussam, la capitale régionale de l’Ouest, principale zone de production de poulet.
D’après des sources concordantes, cette région qui focalise 80 pour cent de la production avicole nationale fait de nouveau face à une épizootie de grippe aviaire depuis deux semaines, laquelle devrait davantage aggraver les pertes subies par les aviculteurs camerounais ces derniers mois.
Ce retour de l’épizootie a amené le gouverneur de la région de l’Ouest à prescrire la mise en quarantaine de la production avicole suite à une nouvelle interdiction du commerce du poulet.
Cette nouvelle apparition de la grippe aviaire devrait augmenter les besoins récemment exprimés par les producteurs, afin de relancer cette filière de nouveau au bord de l’agonie.
Pour pouvoir approvisionner le marché local pendant les fêtes de fin d’année qui constituent un grand moment de consommation du poulet au Cameroun, l’Ipavic souhaite recevoir des appuis financiers de l’Etat, pour répondre à un besoin estimé à plus de 2 millions de poussins, soit des investissements de l’ordre de 450 millions de francs CFA pour l’achat de produits phytosanitaires et 20 000 tonnes de maïs.
Les carcasses de plusieurs poulets, atteints du virus H5N1, découverts pendant le week-end au marché de Mvog-ada, ont amené les autorités à décréter une nouvelle alerte
Un nouveau foyer de grippe aviaire vient d’être déclaré au marché de Mvog-Ada, un quartier de la capitale camerounaise, Yaoundé où la vente du poulet venait d’être réhabilitée après l’épizootie survenue en mai dernier, a-t- on appris mardi, 13 septembre 2016, auprès des services compétents du ministère de l’Elevage.
Les carcasses de plusieurs poulets, atteints du virus H5N1, ayant ainsi été découverts pendant le week-end dans cette place commerçante, ont amené les autorités à décréter une nouvelle alerte.
Le dépatement du Mfoundi a été le point de départ d’une épizootie de grippe de grippe qui avait par la suite été observée à l’Ouest et dans le Sud du Cameroun. Le virus avait été découvert au Complexe avicole de Mvog-Betsi, une propriété de l’Etat. Ce qui avait poussé le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, à déclarer le Mfoundi infectée».
Cette alarme, note-t-on, intervient alors qu’un cas similaire vient d’être signalé à Bafoussam dans le département de la Mifi (Ouest), l’un des principaux bassins de production du pays. 1600 poulets avaient été tués et incinérés pour prévenir toute propagation du virus dans les autres fermes de la région.
Sur place, le gouverneur de la région, Awa Fonka Augustine, a aussitôt pris une mesure d’interdiction de circulation de la volaille, des produits et sous-produits d’élevage, l’abattage systématique, l’incinération de tous les oiseaux suspects ou infectés, l’enfouissement des carcasses, la désinfection obligatoire de tous les bâtiments d’élevage ou encore la soumission de tout site aux visites des services vétérinaires.
La semaine dernière, rappelle-t-on, l’interprofession avicole, qui contribue à hauteur de 10% du produit intérieur brut (PIB), a appelé le gouvernement à lui apporter des appuis divers au lendemain de l’épizootie de la grippe aviaire de mai dernier dans plusieurs localités du Cameroun.
Selon un premier bilan, rendu public jeudi, par le gouverneur de la région de l’Ouest, au moins 16 000 sujets ont été incinérés en attendant la confirmation des soupçons
On n’a pas fini de parler de grippe aviaire au Cameroun. Jeudi, 08 septembre 2016, le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, a annoncé que 16 000 poulets ont été détruits dans une ferme de Bafoussam suite à des suspicions sur une nouvelle épizootie.
La délégation régionale de l’Elevage, des pêches et des industries animales a été saisie mercredi par un fermier de ladite ferme qui venait de constater le décès de près de 6000 bêtes du cheptel.
Selon le gouverneur 16 000 autres poulets seront détruits ce week-end si les résultats des analyses effectuées confirment qu’il s’agit bien de la grippe aviaire.
En attendant, Awa Fonka Augustine a recommandé jeudi aux éleveurs de la filière avicole de Bafoussam de respecter les règles d’hygiène et de biosécurité.
Ce nouveau cas survient alors que l’Interprofession de la filière avicole du Cameroun est en quête d’appuis pour la relève de ce secteur qui a enregistré des pertes estimées à 10 milliards de FCFA à cause de la grippe aviaire.
L’Interprofession appelle le gouvernement à soutenir les éleveurs avec deux millions de poussins de 1 jour, de médicaments de l’ordre de 450 millions FCFA ainsi que de 20.000 tonnes de maïs.
Le ministre de l’Elevage a rendu public un arrêté mercredi autorisant les volailles et les produits issus des fermes à se retrouver dans les marchés. Neuf marchés autorisés
Les aviculteurs de Yaoundé peuvent pousser un « ouf! » de soulagement. Trois mois après l’interdiction de la commercialisation des volailles dans le département du Mfoundi (dont Yaoundé, la capitale politique, est le chef-lieu), le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales vient d’autoriser à nouveau l’activité dans un arrêté parvenu à Journalducameroun.com ce mercredi.
« Les volailles et leurs produits issus des fermes ayant fait l’objet d’un suivi sanitaire peuvent être autorisés de vente dans les marchés à volaille aménagés et préalablement identifiés par l’autorité administrative », relève l’ arrêté rendu public ce jour mais signé le 23 août 2016.
La mesure dans le Mfoundi avait été prise le 26 mai 2016 après le constat d’une épidémie de grippe aviaire, épidémie qui devait amener les autorités administratives d’autres régions, dont celles de Bafoussam, le bassin de production, à en faire de même. Au coeur de cette épidémie, l’Interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC) présentait des pertes au sein de la filière évaluées à environ 400 millions par jour. L’aviculture, d’après l’Ipavic, pourvoit 320 000 emplois directs, 250 000 emplois indirects, et côte 4,5 % du Produit intérieur brut (PIB).
Dans le sillage du texte signé par le Minepia, Dr Taïga, le gouverneur de la région du Centre a rendu aussi public mercredi un arrêté précisant les marchés aménagés et respectant les « règles de biosécurité, d’hygiène et de salubrité ». Il s’agit de 09 marchés répartis dans les sept arrondissements que compte le département du Mfoundi.
Liste des marchés ayant fait « l’objet d’un suivi sanitaire », autorisés dans le Mfoundi par l’arrêté du gouverneur du Centre:
* Arrondissement de Yaoundé 1er: Marché du Mfoundi;
* Arrondissement de Yaoundé 2: Marché de Mokolo, marché de l’Ipavic;
* Arrondissement de Yaoundé 3: Marché de Nsam;
* Arrondissement de Yaoundé 4: Marché de Mvog-Mbi; Marché d’Ekounou;
* Arrondissement de Yaoundé 5: Marché d’Essos;
* Arrondissement de Yaoundé 6: Marché du Rond-point Express
* Arrondissement de Yaoundé 7: Marché de Nkolbisson.
Selon la décision du délégué régional du Minepia d pour le Centre, une procédure de déstockage des fermes a commencé dans la capitale came
Déjà, le processus de déstockage des fermes a commencé à Yaoundé. En effet, le poulet est disponible dans les grandes surfaces, les rôtisseries et les congélateurs des ménages. Pour en arriver là, il y a eu en amont, le contrôle de services vétérinaires qui délivrent des certificats sanitaires aux éleveurs avant la sortie de leurs volailles. Cependant, cela n’exclut pas l’interdiction de vente de poulet dans le département du Mfoundi, région du Centre.
Pour l’heure, seul le dépeuplement des fermes est possible. La décontamination des foyers suit son cours. «Nous allons sélectionner dans les prochains jours à Yaoundé, quelques marchés capables de reprendre la commercialisation des volailles sous surveillance vétérinaire», indique le délégué régional du Centre, Dr. Gaston Meyebe.
En attendant, les fermes dépeuplées sont désinfectées et ne connaîtront pas de réapprovisionnement avant un certain temps. «Toutes ces fermes resteront sous vide sanitaire contrôlé parce que nous voulons nous rassurer de la traçabilité des produits entre le couvoir et la ferme pour éviter la résurgence de la maladie. Après quoi, nous allons demander aux couvoirs de recevoir des ufs venus de fermes indemnes et contrôlées par le laboratoire», ajoute le Dr. Gaston Meyebe.
Concernant la vente des ufs, les éleveurs doivent se rapprocher du laboratoire vétérinaire annexe de Yaoundé avant tout écoulement sur le marché.
Au lendemain de la décontamination des foyers, entamée en juillet dernier dans le Mfoundi, l’heure est donc à la phase d’observation d’au moins un mois comme le prévoit la réglementation camerounaise et/ou trois mois pour ce qui est de la réglementation de l’Office international des épizooties. Cette période devra être suivie des prélèvements et analyses, une condition indispensable pour que le Cameroun soit déclaré indemne de la grippe aviaire
Dans une lettre, l’éleveur de volailles avait assuré avoir été ruiné par la grippe aviaire et avait laissé croire qu’il s’était jeté dans un fleuve
Un aviculteur a été interpellé lundi 25 juillet 2016 à Yaoundé par la gendarmerie pour avoir simulé un suicide en se disant « ruiné par les ravages de la grippe aviaire » qui touche, depuis mai, quatre des dix régions du Cameroun.
Dans une lettre, l’éleveur de volailles de l’ouest avait assuré avoir été ruiné par la grippe aviaire et avait laissé croire qu’il s’était jeté dans un fleuve. La nouvelle avait ému le pays. Et pourtant ledit aviculteur a été retrouvé bien vivant à Yaoundé par la gendarmerie qui l’a interpellé, près d’un mois après l’annonce de son suicide qui, selon la Cameroon radio television (Crtv), avait bouleversé ses collègues.
Le 21 juin, l’éleveur avait laissé son véhicule près d’un pont avec une lettre faisant croire qu’il s’était donné la mort en se jetant dans le fleuve, a expliqué la Crtv.
Sa famille avait même organisé ses « obsèques ». L’émotion sur les réseaux sociaux était telle que le gouverneur de la région de l’Ouest avait dû convoquer une réunion en urgence pour tenter de calmer les aviculteurs, tout en regrettant « la mort » de l’éleveur.
Le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, a officiellement levé cette interdiction, le 15 juillet, pour la Mifi et du Koung-khi où des foyers de grippe aviaire avaient été déclarés
Le gouverneur de la région de l’Ouest a décidé d’emboiter le pas à son homologue du Sud en levant l’interdiction de commercialiser du poulet dans sa circonscription administrative. Le 15 juillet 2016, Awa Fonka Augustine a officiellement autorisé les opérateurs localisés dans les départements de la Mifi et du Koung Khi à reprendre les activités y relatives.
Seule injonction, ces opérations de vente se feront exclusivement, apprend-on, dans des marchés témoins spécialement aménagés sur certains sites présumés saints, avec le concours du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).
L’interdiction de vendre du poulet et des ufs a été imposée dans cette circonscription le 03 juin, suite à la découverte de deux foyers de grippe aviaire dans cette partie du pays.
Face à la menace de propagation de l’épizootie le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, avait ordonné l’abattage systématique suivi de l’incinération des cheptels dans les foyers atteints, mais aussi l’interdiction jusqu’à, nouvel ordre, de tout mouvement de volaille et de produits de volaille dans les départements touchés.
L’embargo instauré il y a une semaine a provoqué l’augmentation du prix de l’ uf, du poulet et même du poisson, frais comme fumé en République Centrafricaine
Depuis une semaine, les autorités centrafricaines ont imposé un embargo sur l’importation des produits avicoles en provenance du Cameroun suite à un rapport de l’OMS qui pointe une épidémie de grippe aviaire dans les élevages de poules camerounais. En RCA, les conséquences de cet embargo se font déjà sentir.
«Auparavant, on vendait ça 75 francs, 90 francs. De nos jours, ça a augmenté jusqu’à 250-300 francs». L’embargo sur les produits agricoles a provoqué l’augmentation du prix de l’ uf. D’autant que l’ uf est pour certains Centrafricains l’unique repas quotidien. Pour d’autres, c’est le seul apport en protéines animales accessible à leur porte-monnaie.
«Depuis que cette mesure a été prise, le prix de la viande bovine a augmenté, le prix du poulet local également a augmenté. Et le prix même du poisson, frais comme fumé, a augmenté», explique Emmanuel Mbetid-Bessane, doyen de la faculté d’économie de Bangui.
Et le professeur soulève une autre question de fond : «Et ce problème doit amener à réfléchir sur les questions de relance de l’agriculture centrafricaine, sur les questions du positionnement de la production locale pour satisfaire les besoins de la population».
En Centrafrique, on importe beaucoup. En effet, près de 80% des denrées alimentaires proviennent de l’extérieur.
La décision du gouverneur de la Région du Sud, Felix Nguele Nguele, tient de ce qu’aucun nouveau cas de grippe aviaire n’a été enregistré, de même qu’il n’y a pas de transmission à l’homme
Les commerçants peuvent désormais vendre – officiellement – du poulet dans la région du Sud. Le gouverneur de ladite région, Felix Nguele Nguele, vient de mettre fin à la mesure qui interdisait cette activité depuis un mois, du fait de l’apparition de la grippe aviaire dans cette partie du pays.
Felix Nguele Nguele a par ailleurs indiqué que les zones qui étaient sous restriction peuvent passer au dépeuplement de tous les oiseaux qui étaient en confinement.
Selon cette autorité administrative, cette décision tient du fait qu’aucun nouveau cas de grippe aviaire n’a été enregistré de même qu’il n’y a pas eu de contamination due au virus H5N1 dans son territoire de commandement.
Des cas de grippe aviaire avaient été annoncés au mois de juin, moins d’un mois après le Complexe avicole de Mvog-Betsi, dans la région du Sud, au marché de poulet d’Ebolowa. Face à cela, les autorités sanitaires avaient répondu en tuant tous les poulets trouvés sur le marché et en brûlant leurs carcasses dans le but de circonscrire le mal.
Au Cameroun, d’autre villes demeurent sous le coup de l’interdiction de la vente du poulet. Ce sont Yaoundé, Bafoussam et Bayangam, où des épizooties avaient aussi été déclarées.
La directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, Elisabeth Huybens, a toutefois indiqué que les modalités de l’opération ne sont pas encore déterminées
La Banque mondiale (BM) apportera «de l’aide aux aviculteurs concernés par l’épizootie», a déclaré la directrice des opérations de cette institution au Cameroun, Elisabeth Huybens.
S’exprimant face à la presse le week-end dernier, elle a toutefois indiqué que «les modalités de l’opération n’ont pas encore été déterminées».
Un foyer de grippe aviaire a été détecté au complexe avicole de Mvog Betsi à Yaoundé, la capitale du pays, depuis le 24 mai dernier, décimant plus de 15.000 volailles sur un effectif 33.000.
Depuis lors, la filière nationale, qui accuse des pertes financières mensuelles de l’ordre de 10 milliards FCFA, est quasiment ravagée sur toute l’étendue du territoire, provoquant des mouvements d’humeur dans certaines localités.
Elisabeth Huybens a par ailleurs indiqué, pendant la même rencontre avec les médias, que la BM contribuera au développement de la région de l’Extrême-Nord, frappée de plein fouet par les exactions de la secte islamiste Boko Haram.
Depuis un mois, cette interdiction en vigueur dans plusieurs villes du Cameroun, dont la capitale Yaoundé, est peu suivie par le marché de consommation
Depuis un mois, la vente du poulet et des dérivés est interdite dans plusieurs villes du Cameroun dont la capitale Yaoundé à cause de l’émergence de la grippe aviaire, une mesure peu suivie par le marché de consommation qui, profitant du laxisme de l’administration, se montre plus excité par des informations faisant état d’une trêve dans la circulation du virus.
La capitale du pays d’Afrique centrale avait été le point de départ de la maladie, suite à un constat de présence révélé mi-mai par les autorités de l’influenza aviaire, le virus de la grippe aviaire encore connu sous le nom de H5N1, au Complexe avicole de Mvog-Betsi, une ferme publique dans un quartier de la ville.
Alors que les pouvoirs publics avaient ordonné l’interdiction de vente du poulet et ses dérivés dans cette ville et l’ensemble du département du Mfoundi, dont elle est aussi le chef-lieu, de nouveaux foyers de contamination ont par la suite été détectés d’autres localités camerounaises, comme Ebolowa (Sud), ou encore Bafoussam et Bayangam (Ouest).
Dans un souci de stopper l’évolution de la circulation du virus et éviter une épidémie aux conséquences économiques désastreuses pour la filière, déjà confrontée à une situation similaire en 2006, le gouvernement n’a pas hésité à étendre sa mesure de fermeture des marchés au commerce de la volaille jusqu’à Douala, la métropole économique.
Pris de panique, le marché de consommation, lui, s’est en revanche vite ressaisi et a ramené le produit prohibé en les réaménageant, pour ne pas attirer l’attention des équipes de contrôle d’une administration laxiste et députée corrompue, dans ses circuits d’approvisionnement ordinaires.
Fait marquant, ce choix qui n’est pas sans risque s’est opéré avec la complicité des consommateurs, qui digèrent mal de perdre l’accès à un de leurs aliments préférés.
Aussi, une certaine opinion a véhiculé la thèse d’une crise artificielle créée pour permettre de rouvrir le marché aux importations, suspendues depuis des années, de poulets dits « congelés » (vendus nettoyés et prêts à la consommation) de l’étranger. Des allégations rejetées par l’Interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC).
« Il faut beaucoup d’émotion dans cette affaire-là. Le virus est là, en fait il faut réellement travailler pour bien sensibiliser la population », a souligné Blaise Kamdoum, vice-président de cette organisation qui regroupe en sein plus d’un millier de producteurs de poulets indépendants, sur 2.500 à 3.000 déclarés sur l’ensemble du territoire camerounais.
La gestion de la menace par les pouvoirs publics eux-mêmes n’a pas aidé à la prendre au sérieux par la population. En cause, le manque de moyens financiers, observe M. Kamdoum.
C’est une remarque juste, qui ne permet cependant pas de faire oublier que la déclaration de la maladie au Complexe avicole de Mvog-Betsi avait été tardive, de sorte qu’une partie des poulets contaminée s’était retrouvée en vente dans les marchés, selon l’IPAVIC.
Par ailleurs, après cette annonce, il a fallu attendre plusieurs jours pour voir les équipes du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales se déployer pour une désinfection discutable des marchés.
En outre, la proposition faite à l’administration par l’IPAVIC d’effectuer des prélèvements en vue des analyses de laboratoire et se faire une idée sur la situation dans les fermes officiellement épargnées par le virus n’a pas été prise en compte, confie celle-ci.
« Ce n’est pas facile de bloquer 800.000 poulets dans les fermes et continuer de les nourrir. Le respect de la décision d’interdiction n’a pas été aisé. Même les consommateurs viennent inciter les producteurs à vendre, faisant accroître le risque de propagation du virus », observe toutefois Blaise Kamdoum, qui écarte cependant l’éventualité de la reprise des importations de poulets.
Comme en 2006 où le virus H5N1 avait fait son apparition par le biais de deux canards découverts morts dans le Nord du pays, la rapide progression de la maladie dans plusieurs villes n’a pas provoqué une épidémie. Aucun cas de contamination humaine n’a été déclaré.
Depuis deux semaines, aucun nouveau foyer de contamination n’a été enregistré, une lueur d’espoir pour la filière.
« Le fait qu’on n’a pas déclaré de nouveau foyer est une bonne nouvelle. Ça rassure », se réjouit le vice-président de l’IPAVIC, qui se projette déjà comme l’ensemble des membres de cette organisation et les autres producteurs indépendants vers la levée de l’interdiction de vente poulet et ses dérivés.
Mais, prévient-il au demeurant, « pour arriver à la levée de cette mesure, il faut être sûr que la maladie ne circule plus réellement ».
Autrement dit, avoir la certitude que la menace a été jugulée.
Une des filières de production nationales en vue, le marché de consommation du poulet du Cameroun représente quelque 70 milliards de francs CFA (environ 140 millions de dollars) d’investissements et environ 400 milliards de francs (800 millions de dollars) de chiffre d’affaires annuel, selon les estimations.
En plus des besoins locaux, ses produits sont aussi écoulés dans des circuits d’exportation, dont ceux à destination du Nigeria, pays voisin de quelque 170 millions de consommateurs et première économie d’Afrique.
Selon le ministre le communiqué conjoint du Minsanté et du Minepia, les concernés sont des agents sanitaires exposés à l’épidémie lors des travaux dans les foyers déclarés
Les ministres de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, et de l’Elévage, des Pêches et des Industries animales (Minepia),le Dr Taïga, annoncent la fin de l’épisode de grippe aviaire au Cameroun. Ils ont également indiqué, dans un communiqué publié le 22 juin 2016, que 471 personnes ont été placées en observation sanitaire.
Les concernés, tous agents du Minepia, sont ceux-là ayant été au front dans les principaux foyers où sévit l’épidémie à travers le pays.
Pour André Mama Fouda, cette mise sous observation sanitaire est la preuve que des dispositions ont été prises pour veiller à la sécurité non seulement des exploitations encore saines, mais aussi des agents commis au déparasitage des consommateurs pour circonscrire au mieux cette épidémie.
«La situation est sous contrôle, mais le pays reste vigilant», a assuré le MINEPIA dans un communiqué publié mercredi, précisant que le gouvernement a institué des mesures de lutte contre la propagation de la maladie, ainsi que du suivi des personnes à risque.
Le même document indique qu’environ 54.000 volailles ont été abattues, dénaturées et enfouies dans les fermes touchées, et que des mesures de décontamination et d`assainissement de foyers et marchés ont été appliquées.
Plutôt circonspect et dénonçant «la mafia gouvernementale pour tuer la filière avicole pourtant jusque-là prospère», la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) exige pour sa part la publication des analyses de laboratoire confirmant l’existence de la grippe aviaire dans le pays.
C’est depuis le 25 mai dernier, rappelle-t-on, qu’un foyer de grippe aviaire a été détecté au complexe avicole de Mvog Betsi à Yaoundé, la capitale du pays, décimant plus de 15.000 volailles sur un effectif 33.000.
Depuis lors, le virus H5N1 s’est répandu à travers le Cameroun, la filière avicole accusant désormais des pertes financières mensuelles de l’ordre de 10 milliards FCFA.
Le 12 juin 2016, plus de 154 poulets ont été abattus par une équipe technique dans la bourgade de Daber
Après Yaoundé, Bafoussam, Bayangam et Ebolowa, une nouvelle zone infectée par le virus de grippe aviaire au Cameroun : il s’agit de la bourgade de Daber située à 75 km de Tibati, dans le département du Djerem, région de l’Adamaoua. Un foyer du virus y a été confirmé le 10 juin dernier par les analyses du Centre Pasteur.
Selon le préfet du département du Djerem, Jean Djoboina, des indices ont été prélevés trois jours avant (le 07 juin) ; mais en l’absence d’une analyse approfondie, nul ne pouvait se prononcer sur le sujet. Peu de temps après, « des techniciens de la délégation départementale ont découvert dans huit ménages 68 sujets présentant des signes de fièvre. 48 étaient déjà morts au moment de la descente des équipes des vétérinaires », a indiqué Jean Djoboina, avant de poursuivre « aussitôt, ce même jour des prélèvements ont été effectués et envoyés à Yaoundé ».
Après confirmation de l’infection, le préfet a institué une mesure d’urgence : plus aucun véhicule n’entre, ni ne sort du département du Djerem sans avoir été minutieusement fouillé et désinfecté. Toutes les frontières font les frais de mesures strictes. La gare de chemin de fer de Ngaoundal, l’un des deux arrondissements avec Tibati que compose le département du Djerem sont investis par des équipes mixtes : vétérinaires, personnel de santé, forces de maintien de l’ordre. De même que les axes Tibati-Yoko, Tibati-Banyo et Tibati-Tignère ouverts à la circulation routière et au transport des biens et des marchandises.
Aussi, une cellule de crise – appuyé par une forte équipe de la délégation régionale de l’Adamaoua, les personnels sanitaires ainsi que les forces de maintien de l’ordre – a été mise sur pied. La désinfection des ménages avec l’appui du personnel du service de la santé a également eu lieu tandis qu’une équipe technique de crise venue de Yaoundé a procédé à l’abattage de 154 poulets et institué des barrages sanitaires. C’était dimanche, 12 juin 2016.
D’après le délégué régional de Minepia dans l’Adamaoua, Dr Moussa Yaya, l’aviculture qui se pratique jusqu’ici dans l’Adamaoua n’est pas encore « industrielle ». C’est dans les ménages où l’élevage traditionnel se pratique qu’a été découvert le premier foyer de grippe aviaire dans la région.
L’objectif des autorités locales est d’épargner la région de l’Adamaoua de l’épizootie
Le marché des poulets préoccupent particulièrement les autorités sanitaires de la ville de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua. Là-bas, les conditions d’hygiène et de salubrité ont donc été renforcées. Les contrôles sont quotidiens. En effet, l’Adamaoua est au carrefour des parties méridionale et septentrionale du Cameroun. Des foyers du virus H1N1 découverts dans les régions du Centre et de l’Ouest partagent une frontière avec la région. D’où la mise en place d’une cellule de veille sanitaire par les autorités locales.
Le délégué régional de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales de l’Adamaoua, Dr Moussa Yaya, a déjà organisé une réunion de crise. « Nous avons procédé à la réactivation de toutes les barrières sanitaires vétérinaires créées lors de l’épizootie de 2006. D’autres ont été créées en fonction des nécessités afin de parer au plus pressé. Les points stratégiques à l’instar de la gare de Ngaoundal, celle de Ngaoundéré et l’entrée de Banyo à Bankim qui partage une frontière avec la région de l’Ouest sont au centre de différentes attentions », a-t-il indiqué.
Sur le terrain, des vétérinaires s’activent au quotidien assistées des forces de maintien de l’ordre qui leur donnent un coup de main. Résultats, les infiltrations des camions transportant des ufs en provenance de l’extérieur sont interceptées et mis sous scellés.
Déjà sept camions d’ ufs ont été gardés dans les compagnies de gendarmeries de Meiganga, Banyo et Ngaoundéré en attendant d’y voir clair. Des prélèvements ont été faits et envoyés dans les laboratoires pour y subir des tests approfondis.
La région de l’Adamaoua est considérée comme le plus grand cheptel bovin du Cameroun avec près de 500 000 têtes de poulets.
Après Yaoundé, Bafoussam et Bayangam, un nouveau foyer de grippe aviaire a été déclaré à Ebolowa, la capitale régionale du Sud et ses environs. Les dispositions ont déjà été prises
De nouveaux cas de grippe aviaire ont récemment été annoncés dans la région du Sud, au marché de poulet d’Ebolowa. Les autorités sanitaires ont circonscrit le mal en tuant tous les poulets trouvés sur le marché et en brûlant leurs carcasses.
Après Yaoundé, Bafoussam et Bayangam, Ebolowa est le quatrième foyer de grippe aviaire déclaré au Cameroun depuis la mi-mai. Les spécialistes estiment à plus de 66 milliards de FCFA, les pertes enregistrées après l’épidémie de Mvog-Betsi. «Si le poulet et les ufs ne se vendent pas, ce sera une catastrophe pour les producteurs, avec un impact pour l’économie du pays», indique le président de l’Inter-profession avicole du Cameroun (Ipavic), François Djonou, cité dans la presse publique ce mardi 07 juin 2016.
Toutes choses qui poussent l’Ipavic à vouloir mettre en place des marchés témoins pour la vente de poulets à Yaoundé (marché 8e) et à Bafoussam. «Il est question de permettre aux producteurs d’écouler leurs poulets bloqués dans les fermes depuis le début de la crise. Ainsi, les consommateurs sauront exactement où aller pour acheter du poulet sain. Nous sommes en train d’emménager cet espace et nous espérons obtenir l’autorisation du Minepia pour lancer la commercialisation assez rapidement», précise-t-il .
«L’heure est à la gestion de la crise. Néanmoins Il y a des commissions mises en place pour travailler sur les pertes. A l’issue de la crise, on va évaluer l’impact au cas par cas avant d’aller vers les pouvoirs publics pour présenter les pertes et formuler des doléances fondées et claires. C’est très important quand on sait qu’après la crise de 2006, plusieurs producteurs sont morts au propre comme au figuré, à cause des pertes enregistrées», ajoute François Djonou.
Mais avant, «il faut d’abord laisser passer la crise. Il faut s’assurer que les fermes contaminées n’aient plus un seul virus de la grippe aviaire pour envisager une éventuelle reprise». Le gouvernement recommande de ce fait la vigilance.
Une campagne d’assainissement a été lancée jeudi dans les espaces commerciaux de poulets de Mvog-Ada à Yaoundé, sous la conduite du ministère de l’Elevage
Le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, a entamé jeudi, 02 juin 2016, une campagne d’assainissement dans les espaces commerciaux de poulets de Mvog-Ada à Yaoundé. Objectif de cette initiative, prévenir la grippe aviaire.
Vêtus des combinaisons de protection, les personnels vétérinaires des centres zootechniques de Biyem-Assi et Mvog-Betsi ont procédé jeudi à la phase de prédésinfection du marché de poulets sus-cité. L’équipe du Minepia a ratissé toutes les boutiques jusqu’aux caisses vides entassées dans l’espace commercial réservé aux poulets. « Nous voulons réduire la charge virale dans ce marché », a indiqué le délégué régional de ce département ministériel pour le Centre, Gaston Meyebe.
Après cette première phase, il faudra passer à la désinfection proprement dite qui se fera en trois étapes. « Il s’agira de détruire tout ce qui a été en contact avec le virus. Nous allons décaper la première surface au niveau du sol puis asperger de la soude caustique sur des parties qui ne sont pas goudronnées et enfin nous allons repasser avec un virucide très puissant capable de détruire toute forme de virus », a expliqué Gaston Meyebe.
Pour les commerçants au chômage, « c’est difficile depuis quelques semaines. Tous les 2000 vendeurs de poulets de ce marché sont aux abois du fait de ne plus rien vendre. C’est le plus grand secteur qui fait la distribution des poulets dans la sous-région. Donc, il est important de se prémunir parce qu’après tout, c’est pour notre bien et celui de nos clients », a déclaré le président de l’association Solidarité dans la volaille, Guy Merlin Heugang.
« Nous compatissons à vos pertes, a déclaré le sous-préfet de Yaoundé IV, Martin Loko Motassi en s’adressant aux commerçants. Mais, le gouvernement verra ce qu’il y a lieu de faire en temps opportun. Il est important de ré-assainir le milieu pour gagner votre pain en préservant la santé de vos clients », a-t-il poursuivi.
En collaboration avec la FAO, l’opération va durer entre deux semaines et trois mois.
Dans le sens de cette lutte contre la grippe aviaire, un numéro vert a été mis par les autorités camerounaises à la disposition des populations, leur permettant de dénoncer tout cas suspect de grippe aviaire : le 1510.
Ce montant correspond aux pertes enregistrées seulement à la ferme avicole de Mvog-Beti
Les spécialistes estiment que le retour de la grippe aviaire est une grande menace pour le Cameroun. Des sources rapportent que 15 000 poulets sur 33 000 que comptait la ferme avicole de Mvog-Beti à Yaoundé ont été décimés par la maladie.
D’après le journal EcoMatin, concernant les 33 000 poulets tués, le coût estimatif des pertes est d’environ 66 millions de FCFA, à raison de 2 000 FCFA par poulet. Des pertes inquiétantes d’autant plus que le Cameroun est un grand producteur de poulet. « On aura plus de clients puisque la grippe aviaire va stopper le commerce de la volaille au Cameroun », confie un commerçant de la provende.
L’Interprofession Avicole du Cameroun (IPAVIC) a estimé la production du Cameroun à plus de 50 millions de poulets de chair. Le manque à gagner, si ces bêtes étaient touchées par le fléau, avoisinerait alors les 800 millions de FCFA par mois. « Il faut que l’État prenne beaucoup de recul et analyse la situation minutieusement », indique un expert.
Une semaine après l’alerte d’une épidémie de grippe aviaire dans la ferme de Mvog-Betsi, c’est toute l’industrie de la volaille camerounaise qui est menacée
Au Cameroun, une semaine après l’alerte d’une épidémie de grippe aviaire dans une ferme de Yaoundé, l’inquiétude grippe chez les professionnels du secteur. L’industrie de la volaille est menacée et les pertes pourraient s’avérer considérables pour toute la filière.
Au complexe agricole de Mvog-Betsi, foyer déclaré de la grippe aviaire à Yaoundé, l’on est désormais à l’heure des bilans. Rien n’est encore précis, mais pour les professionnels de la filière, l’addition s’annonce salée.
Bernard Njonga, ingénieur agronome, est catastrophé : «Quand vous réalisez que le complexe agricole de Mvog-Betsi c’était le 4e industriel au Cameroun, quand vous réalisez que du jour au lendemain – tenez-vous bien – on a détruit 1,3 million d’ ufs à couver, près de 1,4 million de poussins ont été étouffés ! Quand vous réalisez que 33 000 parentaux ont été détruits. Je ne sais pas si vous réalisez, mais le préjudice est énorme. On estime ce préjudice à environ 4 à 5 milliards de francs».
Même les mesures du gouvernement tendant à restreindre la propagation du virus renforcent les inquiétudes de Bernard Njonga : «le ministre a interdit la commercialisation des produits agricoles dans le Mfoundi. Mais est-ce que vous savez que c’est dans le Mfoundi que transitent 40% de la production agricole du Cameroun ? Les ufs qui partent en République centrafricaine, qui partent au Soudan, qui partent au Tchad, qui partent même au Gabon, sont conditionnés au niveau du marché de Mokolo».
Les autorités camerounaises viennent de mettre le numéro 1510 à la disposition des populations, pour informer de tout cas suspect de grippe aviaire
Les autorités camerounaises facilitent l’échange d’informations sur la grippe aviaire dans le Mfoundi. Elles viennent de mettre à la disposition des populations, un numéro vert leur permettant de dénoncer tout cas suspect de grippe aviaire. Il s’agit du 1510.
En collaboration avec son homologue de la Santé publique, le ministre des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, informe l’opinion publique qu’ «une cellule de veille a été mise en place et répond aux numéros de téléphone suivants : 222 31 14 32 et 222 22 44 19».
Depuis la mort de 24 000 poulets des suites de grippe aviaire dans une ferme de Mvogbeti, le gouvernement a engagé la lutte contre une propagation de l’épidémie sur le territoire national. Elle comprend entre autres l’interdiction de la vente du poulet dans le Mfoundi.
«Nous allons venir en appui à ces équipes qui vont opérer des saisies là ou nous trouveront des poulets en vente. C’est tout à fait normal de saisir les poulets des contrevenants. Et tel que nous l’avons fait à Mvo-Betsi, on procèdera tout simplement à leur abattage», a indiqué le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, dans une interview publiée par la presse publique ce lundi, 30 mai 2016.
«Si les poulets viennent d’ailleurs, nous n’accepterons pas qu’ils rentrent dans la ville. Donc si les gens ont des poulets ailleurs, qu’ils les gardent dans ces zones-là. Mais s’ils entrent dans la ville de Yaoundé où l’épidémie est déclarée, Nous allons les saisir également. Nous demandons aux gens de ne plus faire venir les poulets dans la capitale», a-t-il ajouté.
Le Gabon a décidé vendredi d’interdire l’importation de volaille et du porc en provenance du Cameroun suite à l’apparition dans ce pays voisin d’une épidémie de grippe aviaire
Le Gabon a décidé vendredi d’interdire l’importation de volaille et du porc en provenance du Cameroun suite à l’apparition dans ce pays voisin d’une épidémie de grippe aviaire qui a provoqué le décès de 15 000 poules d’une ferme infectée.
« Interdiction à titre conservatoire de toute espèce de volaille et de produits dérivés : ufs à couver et de poussins d’un jour, oiseaux de compagnie et oiseaux sauvages », précise le communiqué du ministère gabonais de l’Agriculture.
« Suspension de l’importation du porc et de la viande du porc. Renforcement de l’épidémio-surveillance et l’intensification de mesures de bio-sécurité dans les élevages », poursuit le texte qui recommande également un renforcement des mesures de protection au niveau des frontières gabonaises.
La radio publique camerounaise a annoncé jeudi qu’un foyer de grippe aviaire H5N1 a été identifié dans une ferme avicole de Yaoundé, tuant près de 15 000 volailles en trois jours. La psychose a déjà gagnée le Cameroun, ainsi que le Gabon qui partage une frontière terrestre avec ce pays.
Le ministre de l’Elévage a rendu public un arrêté jeudi instaurant un « vide sanitaire » et la fermeture de la vente de volailles dans la capitale du Cameroun jusqu’à la levée de certaines mesures
Le ministre camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, a rendu public un arrêté ce 26 mai, décrétant tout le département du Mfoundi – dont la capitale du Cameroun, Yaoundé, est le chef-lieu, dans la région du Centre – « zone infectée » à la grippe aviaire.
L’arrêté du Minepia a été lu ce jeudi à 20h, au journal de la radio publique nationale.
Le texte survient 24h seulement après un point de presse accordé par le Dr Taiga à Yaoundé, et au cours duquel ce dernier relativisait la zone d’épidémie en la circonscrivant uniquement au Complexe avicole de Mvog-Betsi, une propriété de l’Etat.
Le 22 mai dernier, le Réseau d’Epidemiosurveillance du Minepia y avait constaté de fortes mortalités de volailles: « 24000 volailles sur un effectif de 33000, soit 75% du cheptel » décimé. « En dehors du seul foyer identifié au Complexe Avicole de Mvog-Betsi, la situation est sous contrôle et les investigations se poursuivent », déclarait encore le ministre de l’Elevage hier.
Désormais, c’est tout le département du Mfoundi qui est concerné.
L’arrêté du Minepia instaure un « vide sanitaire » et la « fermeture de la vente de volailles » jusqu’à la levée de mesures prises en vue de la désinfection des lieux infectés.
Les éleveurs sont donc invités à abattre tout « cheptel suspect », et procéder ensuite à « l’incinération et à l’enfouissement de toutes les carcasses conformément à la réglementation en vigueur ».
Le texte précise également que les sites d’élevage, qui doivent être désinfectés ainsi que leurs alentours, devront être soumis aux « visites quotidiennes des services vétérinaires et des personnels de santé ».
Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, ajoute pour sa part, en sus des mesures prises par le Minepia, que toute personne qui mettrait en vente de la volaille douteuse sera sanctionnée. Les éleveurs sont appelés dans ce sens à dénoncer toute action suspecte de l’un des leurs. Le porte-parole du gouvernement met aussi « en garde » tous ceux qui seraient tentés de « brader les poulets malades » aux consomateurs.
Cependant, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « il n’existe aucune donnée tendant à prouver que la maladie (grippe aviaire, ndlr) puisse être transmise à l’homme par des aliments convenablement cuits. »
Survenue le 22 mai, elle a tué près de 15 000 volailles reproductrices sur un effectif de 33 000 d’un complexe avicole gouvernemental de Yaoundé, ont annoncé les autorités gouvernementales mercredi
Une épidémie de grippe aviaire H5N1 survenue le 22 mai a tué près de 15 000 volailles reproductrices sur un effectif de 33 000 d’un complexe avicole gouvernemental de Yaoundé, mais aucun cas de contamination humain n’est décelé pour l’instant, annoncent les autorités camerounaises.
Trois jours après son apparition, l’épidémie constatée par le réseau d’épidémiologie-surveillance du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales est sous contrôle et il n’y a aucune raison de s’inquiéter, rassurent toutefois les pouvoirs publics camerounais après avoir révélé l’information à la presse mercredi soir à Yaoundé.
Propriété de l’Etat, le Complexe avicole de Mvog-Betsi est une structure dédiée au développement de l’élevage, en particulier la filière avicole au Cameroun.
Les volailles qui y sont développées servent à la multiplication des espèces et l’accroissement de la production nationale, sans cesse insuffisante pour répondre aux besoins des consommateurs.
Selon le ministre camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, le virus H5N1 détecté par ses services est resté pour l’heure circonscrit sur ce site. « La volaille du reste du pays est saine et comestible », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, tenue mercredi 25 mai à Yaoundé, à laquelle ont pris part également les ministres de la Santé publique André Mama Fouda et de la Communication Issa Tchiroma Bakary.
Affirmant qu’aucun cas suspect humain n’a encore été déclaré, les pouvoirs publics camerounais annoncent l’arrivée imminente d’un stock de médicaments commandé avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour pouvoir soigner, à titre gratuit d’éventuels malades.
Il y a une quinzaine d’années, ces autorités avaient annoncé l’apparition du virus H5N1, par le truchement d’un oiseau retrouvé mort à l’Extrême-Nord. Aucune épidémie n’avait cependant été déclarée, alors que la filière avicole avait plongé dans la crise, une bonne partie des éleveurs pris de panique ayant procédé à l’abattage de leurs productions.
La filière n’étant pas subventionnée, le marché de consommation avait été perturbé par de fortes tensions. Depuis lors, le pouvoir de Yaoundé se montre prudent face à un quelconque épisode similaire à celui vécu au Complexe avicole de Mvog-Betsi, dans la capitale.