Cameroun : la Banque mondiale prête 260 milliards de F pour un projet de bus rapide à Douala

Cette enveloppe va aider à 78% à la réalisation de ce projet qui remonte à 2014 et vise à améliorer le déplacement de masse dans la capitale économique du pays.

Le 2 juin 2022, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un prêt de 260, 8 milliards de Fcfa (125,6 milliards provenant du guichet non concessionnel Bird et 135,2 milliards du guichet IDA) au Cameroun dans le cadre de ce projet.

En février 2022, le maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndine, a annoncé vouloir lancer deux grands projets de transport urbain cette année et d’ici la fin de l’année prochaine, pour un montant global de 800 milliards de FCFA.

« Après la CAN, nous allons déployer les projets structurants qui sont en préparation, notamment les projets de développement du transport urbain de masse. Nous avons à ce sujet deux grands projets. Un projet de bus rapide, ces grands bus en accordéon qui peuvent transporter en une seule fois plusieurs centaines de personnes et qui roulent sur des sites dédiés. Ce projet va être lancé en 2022. Nous travaillons également d’arrache-pied sur le projet de tramway qui, nous l’espérons, pourrait être lancé vers fin 2023-début 2024 », avait-t-il annoncé.

Le financement de l’institution de Bretton woods couvre 77,8% du coût global du projet chiffré à 335,3 milliards de FCFA. 62,1 milliards seront mobilisés grâce à des partenariats public-privé (PPP) et 12,4 milliards viendront du gouvernement du Cameroun (fonds de contrepartie).

La fiche technique des travaux prévoit la construction de 28km de voies aux bus entièrement séparées avec des échangeurs ; un système d’approvisionnement en eau, éclairage public ; 4 terminaux ; l’achat de bus, la mise en place d’un système de gestion du trafic, notamment.

Ces travaux engloutiront à eux seuls 291,9 milliards de Fcfa (87%). Le reste du financement (43,4 milliards), servira à l’aménagement urbain autour des stations de bus, au renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles des opérateurs de transports publics existants, et aussi à la gestion du projet.

Grâce à l’accompagnement de la Banque mondiale, le Cameroun se prépare enfin à passer à la matérialisation du projet de BTR de Douala, annoncé depuis 8 ans.

 

 

Cameroun-Guichet producteurs cacao-café : 500 producteurs sont passés à la caisse

Le démarrage de la remise des premières subventions aux producteurs de cacao et de café a débuté en présence du ministre de l’Agriculture et du développement rural Gabriel Mbairobe.

Les producteurs du Moungo ont été subventionné. En effet, le 24 juin 2022 a eu lieu la remise symbolique des cartes de leurs parcelles aux producteurs, et des équipements  POS aux Agro Dealers et aux EMFs /Banques.

Aussi, l’octroi effectif de subventions directes par voie électronique aux 500 producteurs séance tenante, le traitement des opérations comptables et leur traçage en vue d’en assurer l’apurement par les services financiers du Fodecc.

Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural justifie le choix de Moungo par le fait que « le Moungo est le site pilote de ce Guichet Producteur ,les populations et les agriculteurs du Moungo  se sont déjà inscrits sur le système ,mais nous pouvons dire qu’à partir d’aujourd’hui, le système  est déjà disponible sur toute l’étendue du territoire national, et que chaque producteur peut s’auto identifier dans le système du Guichet producteur et  bénéficier des subventions de l’Etat » .

L’objectif du gouvernement consiste à augmenter la production nationale de cacao à 640000 tonnes à l’horizon 2030, contre 257151 tonnes au cours de la saison  2019-2020.Pour ce qui est du café, la production ciblée est 160000 tonnes contre 22000  tonnes actuellement .Pour l’exercice  2022, les enveloppes budgétaires  s’élèvent à  6.2  milliards de FCFA.

Ces chiffres selon le Fodecc  sont appelées  à croitre de façon exponentielle pour atteindre 50 milliards  de FCFA, dans 5 ans. Ce mécanisme de financement direct lancé le 8 juillet 2021, à Yaoundé   à en croire   le  Pr Brusil  Miranda Metou Secrétaire générale du Ministère du Commerce « vient rompre avec des dispositifs qui, par le passé, ont fait la preuve de  leurs limites et nous ont éloigné des objectifs assignés et produits des résultats mitigés en comparaisons avec les prévisions du plan de relance 2014/2020. »