Guinée-Bissau: manifestations de colère après la nomination du Premier ministre

L’annonce de la nomination de Baciro Dja comme Premier ministre n’a pas enthousiasmé des militants du PAIGC qui ont attaqué le palais présidentiel à coup de cailloux

Deux semaines après la dissolution du gouvernement en Guinée-Bissau, le président José Mario Vaz a nommé, jeudi 26 mai, Baciro Dja Premier ministre. Une annonce qui a aussitôt provoqué la colère des militants du PAIGC, le parti au pouvoir, qui ont attaqué à coup de cailloux le palais présidentiel.

A peine le décret présidentiel a-t-il été transmis par les radios que des dizaines de militants du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) qui se trouvaient à la permanence de leur parti ont attaqué à coup de cailloux le palais présidentiel. Les journalistes qui couvraient l’événement ont dû rester pendant plusieurs heures à l’intérieur de l’édifice. Les manifestants en colère ont brûlé des pneus, arraché des pavés et mis sens dessus dessous le jardin en face de la présidence.

Aucun coup de feu n’a été tiré. Mais la police a utilisé la méthode forte en lançant des gaz lacrymogènes et en rouant de coups certains récalcitrants. Quelques-uns en sont sortis avec des contusions aux bras et à la tête.

Selon plusieurs observateurs, la Guinée-Bissau c’est avant tout l’histoire d’un parti politique, le PAIGC. Et ce parti, qui a engagé un bras de fer avec le président José Mario Vaz, n’imagine pas un seul instant se passer de l’influence militaire dans sa lutte pour le pouvoir.

Neuf mois de crise politique
Cette ex-colonie portugaise traverse en effet des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015, par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira. Une décision déjà rejetée par le PAIGC.

Le président avait alors déjà nommé Baciro Dja comme Premier ministre le 20 août 2015. Mais cette nomination ayant été contestée par le PAIGC, elle avait été invalidée par la Cour suprême et Baciro Dja avait démissionné le 9 septembre et remplacé par Carlos Correia, dontle gouvernement a été dissous le 12 mai.

Baciro Dja, photo d’illustration
AFP Photo / Sia Kambou)/n

Chronique: Les Lions en panne de meneur de jeu

Au regard de la prestation moyenne du Cameroun face à la Guinée-Bissau, il manque au milieu de terrain des Lions un ou plusieurs joueurs à vocation offensive!

Pendant ce match aller du premier tour éliminatoire de la Can 2013, entre la Guinée – Bissau et le Cameroun, disputé le 29 février dernier, les attaquants des Lions indomptables ont été rarement servis en position idéale, alors que le rôle du milieu de terrain est d’effectuer la liaison entre la défense et l’attaque. Ce jour-là, Alexandre Song Bilong, l’habituel milieu récupérateur en club, a été intronisé passeur, alors qu’il n’est pas un meneur de jeu dans l’âme. En club, il peut lui arriver de faire une passe décisive, mais il a d’abord été formé pour savoir gêner le développement du jeu adverse. A Arsenal, en plus d’avoir de véritable ailier sur les côtés, le milieu camerounais transmet prioritairement ses ballons à Mikel Arteta et Thomas Rosicky, mieux habiletés que lui à organiser le jeu. L’an passé, Song Bilong jouait avec à ses côtés, Nasri et Fabregas, deux autres meneurs de jeu. On peut avoir deux, trois, quatre voire cinq milieux de terrain, selon le dispositif choisi. Une flexibilité tactique qui a poussé certains sélectionneurs des Lions (Jules Nyongha et Otto Pfister), trop prudents, à jouer seulement avec des milieux défensifs (Makoun, Mbami, Alioum Saidou, Mbia et/ou Nguemo).

Le milieu de terrain est peut-être le compartiment de jeu qui propose le plus d’options tactiques différentes. Ainsi, face à la modeste Guinée-Bissau, le Cameroun a débuté le match, avec dans l’entre jeu, Joël Matip, Landry Nguemo et Alexandre Song Bilong, trois milieux défensifs de vocation. Denis Lavagne, en manque d’imagination, essaye de faire perdurer chez les Lions une stratégie qui a peu fonctionné sous l’ère Paul Leguen ou Janvier Clemente! Ceci sans qu’aucun de ses adjoints ne s’en offusquent, oubliant que le Cameroun, à l’image d’autres équipes, chaque fois qu’il a développé un beau football, a joué avec au moins un milieu offensif. A titre de rappel, le meilleur joueur de la 8ème Can, organisée au Cameroun en 1972, s’appelait Jean Pierre Tokoko. Le virtuose milieu de terrain de l’Oryx de Douala, qui termina sa carrière professionnelle à Boston (USA), après avoir joué à l’Olympique de Marseille, au Psg et à Bordeaux.

Si le milieu forme un bloc, on différencie bien souvent les milieux défensifs des milieux offensifs, même si ceux-ci se doivent d’être complémentaires. A l’instar de la cuvée des Lions indomptables de 1984, champions d’Afrique en Côte d’ivoire, conduit par son excellent meneur de jeu axial Théophile Abéga. Dans un système de jeu en 4-3-3, à côté du métronome Abéga évoluaient le très talentueux Grégoire Mbida, comme relayeur. A cette époque, les Lions jouaient généralement avec un seul demi-défensif. Une fois que Théophile Abéga fut précipité à la retraite, le sélectionneur camerounais de l’époque Claude Le Roy eut l’intelligence de remplacer le ballon d’or africain 1984, par Louis Paul Mfédé, comme milieu offensif gauche et Cyrille Makanaky, comme milieu offensif droit, avec comme relayeur Kana Biyik et Emile Mbou, à la récupération. Optant ainsi pour un schéma de jeu en 4-4-2, formule gagnante à la Can de 1988 au Maroc et qui émerveillera la planète foot lors du Mondial italien 1990. Après un passage à vide, Pierre Lechantre, dans un système de jeu en 3-5-2, extrêmement flexible, allait réinventer un milieu de terrain avec dans l’animation offensive Lauren Etamé Mayer et Salomon Olembé. C’était l’époque de la «Dream Team», championne d’Afrique 2000 et 2002. Depuis la retraite internationale de Lauren et Olembé, les Lions indomptables jouent sans véritable milieu offensif. Achille Emana aurait bien pu remplir ce rôle, mais en joueur trop fantaisiste son jeu s’est avéré très peu efficace. Car à caus des incessantes batailles d’égos avec le leader Samuel Eto’o, il est passé à côté d’une belle carrière internationale.

Cameroun Sénégal, une accélération de Samuel Eto’o
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Il est fréquent d’entendre des grands tacticiens affirmer qu’un match se gagne ou se perd au milieu de terrain. Est-ce alors la raison pour ne jouer qu’avec les récupérateurs? Que non. Mais où sont passés les meneurs de jeu camerounais, peut-on se demander? En attendant l’arrivée probable du Néerlando-camerounais William Overtoom dans la tanière, la pauvreté du répertoire des footballeurs camerounais offre peu de solutions à ce poste. La faute à qui? A tout le monde. Mais, principalement aux formateurs et entraîneurs locaux, qui passent un temps fou dans les épreuves d’endurance, et ont tué le génie de nos footballeurs. La direction technique nationale a donc là du pain sur la planche. On ne devient pas meneur de jeu, mais on naît. Mais, le génie doit s’entretenir. Or, les petits terrains de jeu qui ont permis aux Jean Louis Mama (TKC), Joseph Kamga et Roger Fetmba (USD), Abéga (Canon) et bien d’autres, d’entretenir leur génie pendant leurs enfances ont aujourd’hui quasiment tous disparus. La faute à l’urbanisation anarchique de nos villes. Pour avoir donc de nouveau les joueurs de génie dans notre football, il ne suffira pas de continuer à donner quelques comprimés de «paracétamol» à un football malade de cancer, il faudra plus qu’une chimiothérapie, un électrochoc. Et ceci, sans état d’âmes.

Cameroun Sénégal, Tchoupo-Moting prend le dessus sur Mangane
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Élections: Un assassinat qui pourrait faire resurgir la violence

Le Colonel Djalo est mort quelques heures après la fermeture des bureaux de vote en Guinée Bissau

Les Bissau-Guinéens ont voté dimanche dans le calme au premier tour d’une présidentielle pour remplacer Malam Bacaï Sanha décédé en janvier, avec l’espoir de voir leur pays s’ancrer dans la stabilité, même si certains des candidats ont déjà dénoncé d’éventuelles fraudes. Le scrutin était considéré comme un test important pour ce pays de 1,6 million d’habitants, qui a enregistré des progrès économiques durant la présidence Sanha, mais dont le développement demeure entravé par une instabilité caractérisée par des coups de force militaires et des violences depuis son indépendance en 1974. Une réalité qui pourrait rattraper le pays avec l’assassinat du colonel Samba Djalo, ex-responsable des renseignements militaires de Guinée-Bissau, abattu dimanche soir dans la rue à Bissau par des hommes en tenue militaire. Aucune indication n’était immédiatement disponible sur le mobile de ce crime, perpétré quelques heures après la fin des opérations de vote du premier tour de l’élection présidentielle anticipée opposant neuf candidats, dont l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior (pouvoir) et l’ex-président Kumba Yala (opposition). Le scrutin s’était pourtant déroulé dans le calme.

Le colonel Djalo a été tué par un groupe d’hommes non clairement identifiés, qui ont tiré sur lui alors qu’il se trouvait à la terrasse d’un restaurant en face de son domicile à Cupilum de Cima (proche du centre-ville), aurait affirmé une source militaire, un témoin de l’agression et un responsable d’ONG, tous sous couvert d’anonymat. «Ils lui ont tiré dessus cinq fois», son corps a ensuite été transporté à son domicile, a indiqué la source policière. Un responsable de la sécurité qui s’est rendu dans la nuit de dimanche à lundi au domicile de la victime a confirmé sa mort. Le colonel Samba Djalo était jusqu’en avril 2010 directeur adjoint des renseignements militaires. Il avait été arrêté, après l’assassinat en 2009 du patron de l’armée Batista Na Waie, en même temps que l’amiral José Zamora Induta, alors chef de l’armée. Tous deux avaient été libérés après huit mois de détention. Depuis sa libération, le colonel Djalo n’avait pas de responsabilité officielle dans l’armée.

MM. Djalo et Induta ainsi que le général Manel de Melciades Fernandes, ex-chef d’état-major de l’armée de l’air avaient été entendus en octobre 2011 par le procureur général Edmundo Mendes, dans le cadre des enquêtes concernant (leur) participation à l’assassinat à la bombe du général Tagmé Na Waie, avait expliqué à l’époque une source jointe au parquet de Bissau, sans en préciser le contenu. Selon cette même source, les trois officiers entendus s’étaient mutuellement accusés d’être impliqués dans cette affaire lors d’auditions séparées conduites par l’ancien procureur, Amine Michel Saad. Dans la nuit du 1er au 2 mars 2009, le chef d’état-major général des forces armées, le général Batista Tagmé Na Waie, avait été tué à son quartier général par l’explosion d’une bombe, qui avait également fait quatre morts et six blessés parmi ses gardes de corps.

Une rue calme à Bissau après les élections et l’assassinat d’un Colonel
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Can 2013/Guinée Bissau- Cameroun (0-1): Choupo Moting a sorti le grand jeu

Grâce à cette laborieuse victoire, les hommes de Denis Lavagne prennent une belle option dans l’optique du match retour. Le jeu et les joueurs!

Eric Maxim Choupo Moting: Au terme d’un match fermé, l’étincelle est venue de l’attaquant de Mayence. Sur une action individuelle, il a éliminé deux Bissau-guinéens, avant de terminer son action d’un tir croisé imparable. Avant cette action, il s’est illustré seulement à la 72ème minute, mais en écrasant trop son tir, le portier Bissau-guinéen n’a pas eu de peine pour capter le cuir. Dans une attaque à trois, avec Vincent Aboubakar et Jacques Zoua, il a eu du mal à se positionner, surtout en première mi-temps.

Vincent Aboubakar: Dans un schéma de jeu en 4-4-3, mais en manque de véritable milieu créatif, les attaquants ont eu un mal fou à être bien servir. Face à des Bissau-guinéens très accrocheurs, il a eu du mal à s’imposer physiquement. Néanmoins à la 42ème minute, l’avant centre de Valenciennes a, sur un coup de tête, touché le montant droit. Peu entreprenant, il est sorti à la 65ème minute et remplacé par Eric Kweukeu.

Jacques Zoua: Placé sur le flanc droit de l’attaque camerounaise, l’attaquant du Fc Bâle n’a pas pu déborder son vis-à-vis. Avant sa sortie à l’heure de jeu, il s’est mis en évidence à la faveur d’un bon coup de tête, mais qui a été capté facilement par le gardien Bissau-guinéen. Difficile toutefois de lui reprocher sa combativité et sa volonté de varier ses déplacements. Il a été remplacé par Edgar Salli.

Matip Joël: Le milieu de terrain à trois, composé de Joël Matip (puis Georges Mandjeck, 72ème minute), Landry Nguemo et Alexandre Song Bilong, tous des récupérateurs en club. Il n’a pas su apporter l’animation offensive. L’habituel défenseur central de Schalke 04 s’est montré très peu entreprenant. Nonchalant, il a très souvent choisi la latéralité dans l’orientation de ses passes.

Alexandre Song Bilong: Placé juste derrière les attaquants, le milieu d’Arsenal n’a pas eu la clairvoyance nécessaire pour apporter l’animation offensive. Il a longtemps souffert de ce positionnement qui est inhabituel pour lui. Il a souvent recherché la profondeur, mais s’est montré trop imprécis dans l’orientation de ses passes. Mais comme à son habitude, son travail de récupération est irréprochable.

Landry Nguemo: Depuis le départ à la retraite de Geremi Njitap, le demi défensif de Bordeaux, s’est intronisé «spécialiste des balles arrêtées». Mais ses coups francs et corners, ont été trop imprécis pour apporter le danger dans la surface adverse. Même lorsqu’il ne réussit pas à faire la différence, ni par ses passes, ni par ses accélérations, ni par les coups de pieds arrêtés, dont il avait la charge, il sait toujours se mettre au service de l’équipe pour bien défendre.

Nicolas Nkoulou: Souverain défensivement, le défenseur marseillais a su créer le surnombre dans ses remontées. Son agressivité dans l’attaque du ballon, son expérience et sa science du placement ont permis aux Lions de concéder un minimum d’occasions. Sa complicité avec Chedjou a bien fonctionné.

Promenade des Lions à Bissau. Le nouveau préparateur physique en premier plan
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Aurélien Chedjou: Le compère de Nkoulou en charnière centrale, s’est limité à l’essentiel: gagner des duels et bien relancer les ballons. Hormis quelques moments de perte de concentration, le lillois a été performant. Grâce à sa capacité d’anticipation, son travail de couverture mutuelle, il a coupé la trajectoire de nombreux ballons.

Allan Nyom: Le latéral de Grenada ne s’est pas contenté de bien défendre, il a aussi su créer le danger dans la surface adverse, grâce à ses centres. Face à un ailier Bissau-guinéen remuant, il a fait un bon travail en l’empêchant de prendre la vitesse, de rentrer à l’intérieur ou de centrer. A l’image de ses coéquipiers, lui qui découvrait l’Afrique, a beaucoup souffert de la chaleur et du gazon synthétique.

Henri Bédimo: Le latéral gauche de Montpellier, à l’image de se qu’il produit avec son club en Ligue 1, a été performant. Disponible, il a relancé de nombreux bons ballons. Grâce à son sens de l’anticipation, son travail de couverture sur son couloir, il a laissé peu d’espace aux Bissau-guinéens. Solide également dans le jeu aérien, ses centres ont malheureusement été mal exploités.

Guy Rolland Ndy Assembé: Le gardien de but de Valenciennes a offert une occasion de but aux locaux en repoussant dans les godasses un tir des 25 mètres. Mais le but a été logiquement refusé pour une position de hors jeu. Ce fut l’un des rares moments où la défense camerounaise a été réellement mise en difficulté. Globalement, il a passé un après midi tranquille, puisque rassurant dans ses prises de balles.

Les Lions découvrent Bissau
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Guinée – Bissau: Le trafic de cocaïne gangrène la sous-région

Un forum s’ouvre ce mardi 15 novembre 2011 à Bissau pour lutter efficacement contre le crime organisé, en hausse en Afrique de l’Ouest

Le trafic de drogues est une menace majeure pour le développement de la Guinée-Bissau. L’augmentation du nombre d’usagers est devenue un problème majeur de santé, non seulement pour le pays mais aussi pour la sous-région. C’est la raison pour laquelle, les autorités bissau-guinéennes sont encouragées à développer leurs moyens d’enquête et à renforcer le système judiciaire national. En 2009, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime qu’environ 13 tonnes du total de la cocaïne qui transite via l’Afrique de l’Ouest ont été consommées ou stockées dans la région, provoquant des problèmes de santé importants. Le Directeur exécutif de l’ONUDC, Yury Fedotov, et le Représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, ont débuté vendredi 11 novembre une visite en Guinée Bissau, pays de la région particulièrement affecté par les activités des groupes criminels transnationaux. « Le problème des drogues illicites n’est pas le problème d’un seul pays mais c’est toute la communauté internationale qui doit affronter cette situation difficile », a estimé Yury Fedotov dans un communiqué.

Yury Fedotov et Saïd Djinnit ont rencontré le Président Malam Bacai Sanha et le Premier ministre Carlos Gomes Junior afin d’aborder les questions de sécurité liées aux activités des groupes de trafiquants dans le pays. En effet, environ 800 millions de dollars ont été dépensés pour l’achat de drogues en Afrique de l’Ouest en 2009. A titre de comparaison, le produit intérieur brut de la Guinée-Bissau était de 400 millions de dollars la même année. D’où le plaidoyer en faveur d’une action régionale et internationale pour mettre un terme aux trafics de drogues en Afrique de l’Ouest.

Ces actes criminels empruntent pourtant des voies connues. Selon Mody Ndiaye du Bureau onusien à Bissau, l’archipel des Bijagos est le lieu idéal pour débarquer de grandes quantités de cocaïne. Les trafiquants déchargent leurs cargaisons d’un bateau à l’autre ou les acheminent par avion, en utilisant des pistes d’atterrissage construites clandestinement sur ces îles sous-développées. Les forces de police ne peuvent surveiller tout l’archipel. Depuis 2008, une unité de Police judicaire spécialisée en Guinée-Bissau a été créée afin d’augmenter le nombre d’enquêtes sur le trafic de drogues et le crime organisé. La Guinée-Bissau est en effet l’une des principales portes d’entrée de la drogue en Afrique.


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Eliminatoires Can 2013: Guinée-Bissau – Cameroun au premier tour

La Caf a dévoilé les combinaisons du premier tour des éliminatoires de la Can qui se disputera en Afrique du Sud

En marge du tirage au sort de la Can 2012, la Confédération africaine de football (Caf) a procédé samedi dernier au tirage au sort de la campagne éliminatoire de la Can 2013, qui se déroulera en Afrique du Sud. Au premier semestre 2012, se disputera le tour éliminatoire qui permettra aux équipes absentes de la Can 2012 de se qualifier pour le tour de barrage face aux équipes présentes au Gabon et en Guinée équatoriale. Les Lions Indomptables devront faire face à la Guinée Bissau (167ème au classement Fifa). Les rencontres se disputeront au premier semestre 2012. Ensuite Samuel Eto’o et ses partenaires devront affronter une des équipes qualifiées pour la Can 2012 en septembre et octobre 2012. Ces rencontres se déroulent en éliminatoire directe. Ce qui veut dire concrètement que pour se qualifier pour la Can2013, les Lions indomptables devront éliminer la Guinée Bissau et l’adversaire suivant, présent à la Can 2012.

Quarante-sept pays sont candidats aux 16 places d’Afrique du sud 2013. Un tour préliminaire avec les quatre équipes les plus faibles aura lieu avant un premier tour rassemblant les non-qualifiés pour la Can 2012. Les 14 vainqueurs de ce premier tour et les 16 équipes qualifiées pour la Can 2012, soit 30 équipes au total disputeront ensuite après un tirage au sort un deuxième tour à élimination directe en deux matches (aller-retour). Le Gabon et la Guinée équatoriale disputeront un match de barrage. Les quinze vainqueurs et l’Afrique du sud seront présents au tournoi final. Contrairement donc au format habituel, les qualifications pour la Can 2013 en Afrique du sud se dérouleront selon un système de matches aller-retour à élimination directe. Mais la Can 2015, prévue au Maroc, retrouvera le mode de qualification avec des poules.

Guinée-Bissau – Cameroun au premier tour des éliminatoires Can 2013
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Guinée Bissau: Le président de la République tué par les militaires

Une partie de l’armée estime qu’il est le commanditaire de l’assassinat de son chef d’Etat major

Depuis le dimanche 1er Mars 2009, les bruits de bottes se font entendre en Guinée Bissau. Après un attentat survenu dimanche dans lequel le chef d’Etat major de l’armée a perdu sa vie, le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué tôt ce 2 mars par des militaires a confié Zamura Induta, le responsable des relations extérieures de l’armée, à l’agence France Presse. « Le président Vieira a été tué par l’armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d’état-major Tagmé Na Waié, tôt ce matin (lundi) », a-t-il déclaré.

En effet, dimanche soir vers 20 heures, le chef d’état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l’armée. Ce n’est pas la première fois que l’armée tentait d’assassiner le président bissau-guinéen. Le 23 novembre 2008, un groupe de militaires avait mené une attaque, de nuit, contre la résidence du président Vieira, qui avait fait deux morts au sein de sa garde. Mais en réalité, la fin du défunt président est à l’image de ce qu’aura été son parcours dans les hautes sphères de son pays.

Vie et parcours du défunt président
João Bernardo « Nino » Vieira est né le 27 avril 1939 au Bissau. Il a été le président de la Guinée-Bissau depuis le 1er octobre 2005. Vieira a fait un retour politique à la mi-2005 en gagnant la dernière élection présidentielle (le 24 juillet 2005) seulement six ans après avoir été évincé suite à une guerre civile.

C’est le 14 novembre 1980 que l’électricien de formation est projeté sous le feu des projecteurs. Il renverse le gouvernement de Luis Cabral dans un coup d’état militaire sanglant. La constitution est suspendue et un Conseil militaire constitué de neuf membres de la révolution, présidé par lui est installé.

En 1984, une nouvelle constitution était approuvée et a ramené le pays à la règle civile. Le 3 juillet, au cours d’une élection multipartite du pays, Vieira recueille 46,20% des voix contre sept autres candidats. Il termine premier, mais sans gagner la majorité prévue, ce qui a mené à un deuxième tour de vote le 7 août. Il y a reçu 52,02% des voix contre 47,98% pour Kumba Yala, le candidat du Parti Social de Renouvellement (PRS). Les observateurs internationaux des élections ont considéré les deux tours de votes généralement libres et valables. Vieira a donc été proclamé premier président démocratiquement élu de la Guinée-Bissau le 29 septembre 1994. Après une tentative échouée de coup d’État contre le gouvernement en juin 1998, le pays est tombé dans une brève mais violente guerre civile entre les forces fidèles à Vieira et ceux fidèles d’un chef rebelle dénommé Ansumane Mané. Les rebelles prennent finalement le gouvernement de João Vieira le 7 mai 1999. Il a cherché le refuge dans l’ambassade portugaise et plus tard est entré en exil au Portugal.

En avril 2005, presque deux ans après qu’un autre coup militaire ait renversé le gouvernement du Président Kumba Yalá, Vieira est revenu à la maison pour contester les élections prochaines. En dépit d’une interdiction faite aux anciens dirigeants de contester le scrutin, il a été blanchi par la Cour Suprême en mai 2005 pour pouvoir se présenter contre Kumba Yalá.

Selon les résultats officiels, Vieira a terminé deuxième au cours de l’élection du 19 juin 2005, derrière Malam Bacai Sanha, et a ainsi participé au deuxième tour. Il a officiellement défait Sanhá dans le scrutin du 24 juillet et est entré en fonction le 1 octobre 2005.
Le 31 octobre 2005, Vieira a annoncé la dissolution du gouvernement dirigé par son premier ministre rival Carlos Gomes Junior, citant la nécessité de maintenir la stabilité et l’unité nationale.

João Bernardo Vieira, président assassiné
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