Cameroun-Hajj 2022 : au moins 500 pèlerins sont à Médine

Ils font partie des premières vagues qui ont quitté le Cameroun dans la journée du dimanche 26 juin 2022.

Ils sont déterminés à accomplir le 5è pilier de l’islam. Les premiers pèlerins camerounais ont foulé le sol de l’Arabie Saoudite. Ils ont pris les airs dimanche 26 juin 2022 depuis l’aéroport international de Garoua au Cameroun, à destination de Médine, l’une des deux villes les plus saintes de l’Islam. C’est là que se trouve la mosquée construite par le prophète et qui est aussi son lieu de sépulture. Le prophète Mahomet y a vécu et enseigné avant sa fuite à la Macque.

Ils sont donc au nombre de 500 au moins, les fidèles musulmans venu du Cameroun et qui se trouvent déjà en ces lieux. Ils ont été accueillis par l’ambassadeur du Cameroun en Arabie Saoudite Iya Tidjani, par ailleurs chef de la délégation officielle.

Au moins 4200 pèlerins camerounais vont en pèlerinage en terre sainte cette année. La toute première vague de 268 personnes a décollé à Garoua en présence du ministre de l’Administration territorial, par ailleurs président de la Commission nationale du Hajj. A l’occasion de ce départ, Paul Atanga Nji a précisé que ce voyage a été facilité par la magnanimité du chef de l’Etat paul Biya.

Le président de la République a accordé le 31 mai dernier, une subvention d’un milliard de franc CFA en faveur des pèlerins dans un contexte où le coup du voyage a connu une augmentation exponentielle, 3 294 000 francs CFA à débourser, contre 2 292 000 en 2019. Cet appui a permis de réduire le prix du Hajj collectif de l’édition 2022 à 2 924 000 francs CFA. En plus de cela, les pèlerins pourront rentrer avec 5 litres d’eau bénite.

Cameroun-Hajj 2022 : l’heure du pèlerinage à la Mecque approche

Si au niveau de la Commission on prépare la liste officielle des pèlerins (4300), les préparatifs spirituels et matériels s’accélèrent chez les voyageurs.

En ce moment, au niveau de l’organisation générale, la Commission nationale pour le Hajj est à pied d’œuvre pour la publication de la liste officielle des pèlerins. Le Cameroun a eu droit à un 4300 pèlerins pour cette édition 2022. Les départs, dont le premier prévu pour le 26 juin prochain, s’effectueront à partir des trois aéroports : Garoua, Yaoundé et Douala.

L’improvisation n’a pas sa place dans le pèlerinage sur les lieux saints. Pour les fidèles musulmans les rites du Hajj sont des piliers essentiels de la religion islamique. A quelques jours de ce voyage spirituel, l’heure est aux derniers réglages.

Des pèlerins, répartis en groupes, suivent depuis quelques semaines des formations pratiques à l’effet d’apprendre les rites pratiqués en Terre sainte. A Yaoundé plusieurs sites de formations sont dédiés à l’exercice. Notamment au quartier Briqueterie, à la mosquée du Complexe islamique de Tsinga et à Nkolfoulou.

«Nous faisons des simulations. Nous apprenons les invocations à réciter sur chaque site. Nous apprenons comment porter l’Hiram (les serviettes blanches utilisées par les hommes lors du pèlerinage) et la conduite à tenir quand on est en état de sacralisation », explique, Karim Ousmanou, futur pèlerin.

A en croire Cameroon tribune, la préparation sur le plan spirituel est donc cruciale parce que c’est à ce moment que le futur pèlerin doit commencer à s’éloigner des pensées du monde terrestre. Objectif : se concentrer pleinement sur l’adoration de Dieu. «Vous devez être entièrement tourné vers Allah», rappelle à cet effet Cheick Abdou-Salam, prédicateur.

Il s’agit ici pour les pèlerins de formuler une intention sincère de faire le Hajj afin de mettre un terme au péché. Les formateurs sont ainsi disposés a répondre aux préoccupations de tous les apprenants. Surtout ceux qui voyagent pour la première fois.

Les préparatifs se font également au niveau des familles. Le départ pour le Hajj par un membre de la famille est considéré comme une grâce et souvent célébré. Les plus solidaires font généralement une collecte de fonds en faveur du pèlerin. Ce dernier est appelé à faire le tour de la famille pour demander pardon et recevoir des bénédictions. « C’est une tradition prophétique ».