Emprunt obligataire: Le patronat camerounais reste prudent

Lors du traditionnel point de presse, donné vendredi 05 novembre dernier, le président de ce groupement est revenu sur la question et d’autres

Aucune information définitive, sur une opération pourtant de grande importance
A deux mois de la clôture de l’exercice budgétaire 2009-2010, l’opération d’emprunt obligataire prévue dans le cadre de cet exercice se met progressivement en place. Depuis l’annonce de la signature par les autorités d’un contrat avec trois banques locales pour mener les opérations d’arrangement, aucune information officielle n’a plus été donnée. Le groupement interpatronnal du Cameroun semble lui aussi sans information. C’est avec un conditionnel appuyé que son président, Olivier Behle, a donné quelques informations y relatives. Il s’avère que l’on tablerait sur 220 milliards de souscriptions potentielles sur la base d’un taux de 5,50%. Logiquement, 40% du montant escompté proviendraient des investisseurs institutionnels tandis que les privés apporteraient les 60% restants. Au total, 200 milliards de francs CFA seraient ventilés dans les grands projets dont la mise en uvre sera appréciée de tous, a-t-il déclaré sur le sujet. Dans le même contexte, le président du Gicam est revenu sur le comice agro-pastoral d’Ebolowa, pour en souligner l’importance et inviter ceux des ses membres qui interviennent dans le secteur agro-pastoral de soutenir l’évènement. Au passage il a fait remarquer que le secteur agricole restait abandonnée et que l’absence de politique claire et chiffrée n’arrangeait pas la situation. Une des causes des niveaux élevés d’importations qui plombent la balance commerciale nationale a laissé entendre Monsieur Behle.

Revoir le système des gestions des télécommunications et de la sous-traitance

D’autres points étaient à l’ordre du jour de ce point de presse. Revenant sur la capitalisation des accords avec le groupe hautes études commerciales (HEC), le président du Gicam a annoncé la tenue très prochainement des activités qui viseront à améliorer la compétitivité des grosses entreprises et de l’administration camerounaise par la formation de leurs hauts dirigeants. D’ici à juin 2011, 8 séminaires de formation auront été organisés à l’intention des dirigeants d’entreprises et de hauts fonctionnaires a -t-il dit. Sur le secteur des technologies de l’information et de la communication, le Gicam à travers son président a critiqué le fait que la fibre otique soit gérée au Cameroun par le seul opérateur Cameroon Telecomunication. Il se trouve dans une position de juge et parti a fait savoir le président Behle, rappelant au passage que le Gicam proposait de revenir sur cette disposition afin de permettre un développement des télécommunications au Cameroun. Concernant l’importance des audits environnementaux et leurs impacts sur les grand projets de développement en Afrique et au Cameroun en particulier, le Gicam annonce la tenue le 11 novembre prochain d’un diner-débat, à l’occasion duquel autour du ministre de l’environnement et de la faune, auront lieu des discussions sur le thème «les audits environnementaux : nécessité ou piège pour le pays et pour les entreprises ? » Abordant la question de la sous-traitance, domaine dans lequel s’exercent beaucoup d’entreprises camerounaises, le Gicam critique les dispositions législatives actuelles pour suggérer l’adoption d’une nouvelle loi plus claire, et de façon générale une loi économique qui tienne en compte toute l’évolution de l’économie camerounaise. Il faudrait, tout compte fait, une loi sur la modernisation de l’économie qui intègrerait et indiquerait tous les modèles de réformes à entreprendre.


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Gicam-HEC Paris, partenariat scellé !

Les deux parties ont lancé mercredi 13 octobre à Douala le premier volet de leurs actions

Renforcer les capacités managériales des chefs d’entreprises camerounais, tel est l’objectif majeur de ce partenariat, conclut il y a quelques mois entre le Groupement Inter Patronal du Cameroun (GICAM) et la Haute Ecole de Commerce (HEC) Paris. Partenariat qui a connu son premier temps fort ce mercredi 13 octobre 2010 au siège du Gicam à Bonanjo, avec le lancement de HEC Executive Club du Cameroun, le dixième du genre au monde et premier en Afrique Centrale. Ceci est d’après le Directeur développement Afrique du groupe HEC Jean-Luc Ricci, la concrétisation de la convention signée le 08 juillet dernier entre les deux parties. Le partenariat devrait permettre non seulement de renforcer les capacités managériales des patrons camerounais, mais aussi d’arriver à changer les mentalités pour permettre au Cameroun de répondre aux enjeux majeurs du monde.

Et Olivier Behle, président du Gicam, n’a d’ailleurs pas manqué de souligner dans son propos liminaire l’importance d’un tel cadre. Pour lui, les leaders du Cameroun doivent profiter de cet outil pour améliorer leurs performances, d’autant plus que le groupe HEC Paris est la première business school d’Europe. Par ailleurs, a-t-il souligné, à côté des opportunités que la mondialisation et l’ouverture des frontières sont susceptibles d’offrir, se cachent de sérieuses menaces pour les économies faibles et notamment pour celles dont les dirigeants n’ont pas embarqué à temps dans le train de la modernité. Et c’est là l’enjeu et la pertinence de l’avènement de HEC Executive Club au Cameroun, à savoir la formation des managers de qualité qui cheminent aux côtés de leurs pairs avec pour objectif la croissance de leur entreprise. De plus, il est aussi question de renforcer les liens de coopération qui existent entre le Cameroun et la France dans divers domaines, agricole, économique et culturel, un aspect hautement salué par le Secrétaire Général de la région du littoral représentant le gouverneur, qui coprésidait la cérémonie aux côtés du consul général de France à Douala Didier Goujaud, représentant l’ambassadeur de France au Cameroun.

Après la cérémonie de lancement, les travaux se sont poursuivis par un exposé de Moncef Cheikh-Rouhou, professeur d’Economie et de finance Internationale (HEC Paris) sur le thème l’Afrique et la sortie de crise : Une chance pour l’émergence ! Le conférencier est notamment revenu sur la place qu’occupe l’Afrique dans l’environnement économique mondial, les causes de la crise qui touche actuellement l’Afrique, et les différents facteurs d’émergence de ce continent. De lui, l’on apprendra par exemple qu’il faut atteindre au moins 6 à 7% de taux de croissance, contre 5,5% actuellement, pour que les jeunes africains qui arrivent sur le marché de l’emploi puissent avoir du travail. Mais l’économiste est optimiste quand à l’avenir de l’Afrique, puisqu’elle enregistre des résultats très respectables par rapport au reste du monde d’après les exigences du Fond monétaire international (FMI). Divers autres thèmes devront nourrir les multiples conférences que le HEC Executive Club Cameroun prévoit jusqu’en 2011.


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Initiatives: Lancement du HEC Executive Club Cameroun

La cérémonie a lieu ce mercredi 13 octobre au siège du Gicam à Douala

Un pas important pour HEC au Cameroun
Le Groupe HEC (hautes études commerciales) et le groupement interpatronnal du Cameroun, GICAM, lancent ce 13 octobre 2010 au siège du groupement, les activités de « HEC Executive Club Cameroun ». La vocation de HEC Executive Club est de doter les dirigeants de compétences pour accroître la compétitivité des entreprises qu’il convient de transformer continuellement dans un environnement changeant. Il est aussi question d’assurer le perfectionnement permanent des participants en vue de développer leurs capacités managériales par la confrontation d’expériences et les apports des experts. Selon les organisateurs, le lancement au Cameroun de « HEC Executive Club » marque de manière concrète le partenariat HEC-GICAM. Les deux piliers d’une économie moderne étant un secteur privé dynamique et performant et une administration forte et efficace, le HEC Executive Club du Cameroun a aussi pour ambition de devenir un cadre d’échanges de bonnes pratiques, de partage de vision mais aussi une force de proposition pour l’amélioration du dialogue public/privé. Ses promoteurs le présentent comme un projet ambitieux et dont un des objectifs sera notamment de renforcer les capacités managériales de tous les agents de l’administration du Cameroun, à mettre en place une culture du résultat dans tous les ministères, à rétablir un niveau de qualité, d’éthique et de déontologie pour renforcer la confiance et « replacer l’Homme au c ur du système administratif » tant au niveau des agents que des usagers, administrés et partenaires qui doivent être considérés comme de véritables clients de l’Administration du Cameroun.

Etablir un réseau fort de dirigeants
La cérémonie de lancement de ce jour débutera par un discours du président olivier Behle du GICAM. Ensuite suivront les discours du représentant du consulat de France à Douala, le secrétaire général de la région du Littoral, le directeur Afrique du groupe HEC et enfin une allocution de Moncef Cheikh Rouhou qui donnera une Conférence inaugurale sur le thème : « Environnement économique mondial : L’Afrique et la sortie de crise ». Ce dernier est un économiste tunisien. Il est professeur affilié d’économie managériale et de finance internationale à l’École des hautes études commerciales (HEC) de Paris (France). Ses domaines d’intérêt concernent les implications économiques, financières et stratégiques des rapprochements entre l’Union européenne et les économies émergentes qui pour lui sont voisines. Il porte une attention particulière au rôle joué par les institutions financières internationales dans le développement des relations entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique. Durant sa carrière, Cheikh Rouhou a été tour à tour enseignant dans différents instituts et universités, chef d’entreprise, vice-président de la municipalité de Carthage, fondateur et directeur de banques d’affaires, fondateur d’institutions financières et économiques, membre du Conseil économique et social des Nations unies et directeur des publications du groupe de presse familial Dar Assabah. La vocation des HEC Executive Club est de former les dirigeants et décideurs en vue d’accroître la compétitivité des entreprises, de les perfectionner en permanence afin de développer leurs capacités managériales par la confrontation d’expériences et les apports des experts. Mais d’un autre côté, il vise aussi à conduire, à travers le réseau des adhérents et des experts de l’association, une recherche commune sur un management adapté à l’environnement du pays en prise aux mutations globales, économiques et sociales, et ce, dans les grands domaines de responsabilités du dirigeant. Dans un contexte camerounais secoué par de nombreuses variables incontrôlées, la cérémonie de ce jour prend des allures d’innovation dans le domaine de management.


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