Cameroun : Hevecam fait peau neuve pour prévenir la chute de production

La chute de production de caoutchouc au premier trimestre 2022 est une révélation du test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

A cause du «vieillissement de l’outil de production, l’arrivée des périodes hivernales et le mauvais état des routes ». Hevecam a rajeuni ses plantations et compte s’associer aux petits planteurs pour augmenter sa production. L’idée de l’entreprise est d’atténuer la chute annoncée.

Les plantations vieilles de 40 ans ont été détruites. Quant aux nouvelles, elles seront mises en saignée dans les semaines à venir.

En dépit des effets perturbateurs de la pandémie du coronavirus, au cours de l’année 2020, la production de caoutchouc au Cameroun s’est inscrite à la hausse, progressant de 15 000 tonnes en glissement annuel.

Dans le détail, selon les chiffres révélés par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, cette production a culminé à 60 000 tonnes en 2020, contre seulement 45 000 tonnes en 2019.  Pour le compte de 2021, Hevecam a exporté 23 000 tonnes de caoutchouc.

« Il est question pour nous d’augmenter cette production. Les grandes industries pneumatiques apprécient bien notre produit », a déclaré Bénoît Snoeck DG d’Hevecam.

Créée en 1975 et privatisée en décembre 1996, Hevecam est une société anonyme au capital de 15,7 milliards FCFA. Elle est située sur le site de Niété, à 40 km de Kribi, dans le sud du pays. Sa plantation s’étend sur une superficie de 42 000 ha.

 

Une thèse de doctorat sur les plantations industrielles du Cameroun remporte un prix en France

Le travail de Guillaume Vadot, soutenu en Science politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est lauréat du Prix de thèse Afrique et diasporas 2020 du Groupement d’intérêt scientifique (GIS) des études africaines en France

 

Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) des études africaines en France –  réseau français de chercheurs et des unités de recherche en Sciences humaines et sociales travaillant sur l’Afrique et ses diasporas – a retenu l’auteur d’une thèse sur les plantations du Cameroun parmi ses deux lauréats du Prix de thèse Afrique et diasporas 2020.

Le jury du prix a été marqué par Guillaume Vadot, auteur de la thèse en Science politique « Les bras et le ventre. Une sociologie politique des plantations industrielles dans le Cameroun contemporain », soutenue à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 13 novembre 2019.

Dans cette recherche, L’auteur s’intéresse aux “dynamiques de différenciation et de distinction” – genre, ethnie, couleur, capital scolaire, accès à la propriété – au sein de la main d’oeuvre (ouvriers locaux, encadrement local et expatrié) des plantations et l’ordre politique constitué au sein de ces espaces dans l’enjeu de l’accès à l’emploi. Guillaume Vadot a mené son enquête au sein de trois complexes agro-industriels: la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) qui exploite des plantations de cannes à sucre dans la région du Centre; Hévéa du Cameroun (Hevecam) qui exploite des plantations dans le Sud; et la Cameroon Development Corporation (CDC) qui est présente dans la région du Sud-Ouest, à travers des plantations de bananes, palmiers à huiles et hévéas pour la production du caoutchouc.

L’autre travail retenu par le GIS cette année est la thèse en Histoire et Civilisations soutenue par Charlotte Grabli le 21 octobre 2019 à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) de Paris, sous le thème: “L’urbanité sonore : auditeurs, circulations musicales et imaginaires afro-atlantiques entre la cité de Léopoldville et Sophiatown de 1930 à 1960”

La remise des prix est prévue le 05 novembre 2020 sur le Campus Condorcet (Aubervilliers, Paris).

Le Prix de thèse Afrique et diasporas a été créé en 2018, pour être décerné tous les deux ans à deux thèses. 

Le contenu du Prix est une aide à la publication sous forme d’ouvrage auprès de deux éditeurs: Karthala-Société des Africanistes ou un éditeur universitaire.