Cameroun: un aperçu des contradictions de la politique sanitaire du «renouveau»

Par Alice Sadio

L’état des lieux global est au dysfonctionnement des générateurs de dialyse dans pratiquement tous les hôpitaux qui en sont équipés. A l’Hôpital Général de Yaoundé notamment, sur 20 générateurs, 7 sont passablement fonctionnels. Lorsqu’on a dit passablement fonctionnel, cela revient à dire que la prise en charge, lorsqu’elle a lieu, n’est pas du tout optimal du point de vue qualitatif. Ce qui est fort regrettable.

Portant la santé ne saurait être un privilège. La santé est un droit inaliénable pour tous. Lorsqu’on sait qu’un aéronef médicalisé coûte 50 fois plus cher qu’une intervention à distance par un groupe de spécialistes qualifiés en synergie avec nos médecins locaux, l’on est en droit de se poser des questions. À qui profite la mort programmée des camerounais par centaines de milliers à fleur de l’âge ? Paul Biya et sa famille, pour ce qui est de leur santé ne font confiance ni à nos médecins, ni à nos hôpitaux. Le Chef d’Etat camerounais, nous suggère-t-il par là même que le système sanitaire que sa propre politique a mis en place est inopérant ?

Une politique sanitaire qui mettrait le citoyen au centre de toute action aurait tout simplement opté pour l’amélioration de l’infrastructure sanitaire et des plateaux techniques chez nous. Or cela ne sera jamais possible tant que plus de 50% des fonds affectés à la santé servent aux évacuations sanitaires d’une poignée de personnes, que le langage politico-ordurier camerounais, excusez du peu, nomme pompeusement VIP.

Pourtant, le meilleur moyen d’économiser des fonds c’est d’obliger les détenteurs du pouvoir à se faire soigner au Cameroun. Il n’y a pas mesure plus incitative que celle-là pour faire davantage confiance à nos propres médecins à qui on aurait préalablement donné des conditions optimales de prestation. Tant que cela ne sera pas effectif, tous les discours tendant à rassurer les patients camerounais relèveraient ni plus, ni moins que de la propagande politicienne.

Or lorsque nous disons « Le Peuple d’Abord ! » à l’AFP, nous entendons par là qu’il faut placer l’homme au centre de toute action. Ainsi, au lieu d’évacuer à coup de centaines de millions quelques privilégiés alors que l’espérance de vie chez nous est désastreusement en déclin, l’on pourrait utiliser cet argent pour améliorer les conditions de prise en charge du plus grand nombre.

Si l’AFP arrivait au pouvoir, l’une des mesures urgentes que nous prendrions serait d’instaurer une politique sanitaire qui fait de la prise en charge locale la REGLE et de l’évacuation l’EXCEPTION. Nous pensons que l’argent que ces « VIP » dilapident dans des évacuations au moindre petit bobo pourrait servir largement au renforcement et à la maintenance des plateaux techniques ainsi qu’au recyclage de nos médecins pour le bien-être de tous les camerounais.


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Après son accident, Henriette Ekwe salue l’élan de solidarité des Camerounais

Par Henriette Ekwe, journaliste politique

Il y a quelques mois, j’ai été victime d’un grave accident de la circulation dont les conséquences ont été très lourdes sur ma santé. Il s’en est fallu de peu pour que je perde la vie.

Cette épreuve m’a permis de toucher du doigt le formidable élan de solidarité dont j’ai été l’objet par d’innombrables messages des Camerounais, tant ici au pays qu’à l’extérieur. De même que l’amitié et l’affection des Africains, tout aussi nombreux à m’exprimer leur soutien.

Je tiens à remercier de tout c ur le Pr Belle Priso Eugène, Directeur Général de l’Hôpital Général de Douala qui a facilité mon admission dans ce centre hospitalier de référence.

Mes remerciements vont également au Pr. Mathieu Motah, neurochirurgien qui m’a sauvé la vie et pour lequel je ne trouverai jamais de mots assez forts pour exprimer ma reconnaissance.

Au personnel de cet hôpital qui a toujours été disponible et dévoué pour ma modeste personne. Merci.

Ma Reconnaissance va tout aussi à l’endroit du Syndicat National des journalistes du Cameroun (SNJC) qui a pris en main les démarches nécessaires et m’a accompagné tout au long de mon hospitalisation. Que la grande famille de la presse trouve ici l’expression de mes remerciements.

Je salue la ferveur et la sympathie de tous les hommes et femmes de toutes les confessions religieuses qui, ont accompagné ma guérison de leurs prières. Qu’ils trouvent ici toute ma gratitude.

Aux politiques de tout bord et à la société civile, merci pour tout. Vous m’avez tous enrichie d’une extraordinaire humanité à la dimension de votre générosité. J’ai la ferme conviction de votre amour, de votre affection et de votre attachement à ma personne.

A tous ma gratitude et ma déférence.

Douala, le 07 juin 2016.

Henriette Ekwe.
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Le patriarche Joseph Ndi Samba tire sa révérence

Considéré comme un propulseur de l’enseignement privé laïc au Cameroun, le fondateur de l’université de Yaoundé-Sud Joseph Ndi Samba est décédé vendredi matin à Yaoundé des suites de maladie

Joseph Ndi Samba n’est plus. Le patriarche a rendu l’âme ce vendredi 13 mai 2016 à Yaoundé, des suites de maladie.

Il est décédé « suite à une longue maladie qu’il a combattu avec sa dernière énergie », a confié à Journalducameroun.com un de ses proches.

Fondateur de l’université de Yaoundé-Sud Joseph Ndi Samba, celui qui était par ailleurs président de l’Association des promoteurs des Instituts privés d’enseignement supérieur (Ipes) dépose les armes à près de 80 ans.

Enseignant, Joseph Ndi Samba avait également la casquette d’homme politique, puisqu’il était maire de la commune de Nkol-Metet, dans le département du Nyong-et-So’o, dans le Centre; région dans laquelle il était également sénateur suppléant depuis les premières sénatoriales du Cameroun, organisées en avril 2013.

Homme d’affaires, ce fils du Village Ayéné, de l’ethnie Mvog-Ndi, a fortement contribué à la formation de nombreux jeunes grâce au groupe scolaire Ndi Samba dont il était le président directeur général (PDG). Il a également fondé la télévision Samba tv et la Radio Lumière.

Joseph Ndi Samba
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Cameroun: enquête sur la mort d’un médecin à Douala

Le Dr Hélène Ngo Kana a rendu l’âme dans la nuit du 09 au 10 janvier à l’hôpital général, qui décline sa responsabilité

Toute la lumière sera faite sur le décès du Dr Hélène Ngo Kana, épouse Late Fomo, survenu dans la nuit du 09 au 10 janvier 2016 à l’Hôpital général de Douala (Hgd), assure le Dr Guy Sandjon, président de l’Ordre national des médecins du Cameroun. « Nous avons désigné une commission nationale indépendante pilotée par le Pr. Leke », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « Il faut savoir où se trouve la vérité, répondre à la question : pourquoi est-elle morte ? Croyez-moi, nous serons sans complaisance et nous situerons les responsabilités ».

Cette affaire aurait pris une tournure spéciale après des déclarations d’un membre de la famille de la défunte, lors des obsèques de cette dernière le week-end du 23 janvier à Yaoundé. « Un de ses oncles a déclaré qu’elle a été prise en charge tardivement ici (Hgd, ndlr)», déclare le Pr. Eugène Belley Priso, directeur général de l’Hôpital cité. Lequel, tout en présentant ses condoléances à la famille, réfute « toutes les versions inexactes qui laisseraient croire qu’elle n’aurait pas été prise en charge faute de caution », selon les termes d’un communiqué qu’il signe.

De fait, assure le Pr. Belley Priso, présentant divers documents, il n’a pas été question de frais préalables avant la prise en charge de cette patiente – elle-même médecin en service à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. « Cet oncle prétend qu’on a demandé 250 mille francs de caution avant, et que c’est après intervention du directeur général qu’elle aurait admise en soins. Il n’en est rien. En raison de la procédure d’urgence vitale, je n’ai pas eu à intervenir », a ajouté le Dg de l’Hgd.

Selon des informations recoupées, la patiente, admise une première fois à l’Hôpital général, en a été sortie pour l’Hôpital gynéco-obstétrique, puis est revenue à l’HGD. A son second passage, le Dr Hélène Ngo Kana a été prise en charge aux urgences, avant d’être transférée en réanimation, « où elle décèdera malheureusement quelques heures plus tard de suite de graves complications », indique le communiqué susmentionné.

Les investigations prescrites par l’Ordre national des médecins du Cameroun porteront sur « la qualité de la prise en charge » depuis la clinique où le Dr Ngo Kana a séjourné une semaine, jusqu’à « la gestion des complications graves constatées par les réanimateurs à l’Hôpital général de Douala », ajoute le communiqué.


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Neurochirurgie: la troisième mission humanitaire sort du bloc opératoire!

L’équipe de chirurgiens du Pr Vignes, venue du CHU de Bordeaux, a procédé avec succès aux 15 opérations initialement prévues à l’hôpital général de Yaoundé, au Cameroun

La mission humanitaire menée depuis le 13 octobre 2015 au Cameroun, par le Pr Vignes et ses collaborateurs, s’est achevée le 17 octobre 2015, sur une note positive. Les 15 opérations, initialement prévues à l’hôpital général de Yaoundé (HGY), ont été menées avec succès.

«Nous avons uni nos connaissances avec nos confrères camerounais pour aider les populations. Pour cette troisième mission humanitaire, on compte une quinzaine d’interventions. Je tiens à souligner qu’elles n’étaient pas du tout faciles. Cette mission était consacrée aux cas lourds», a indiqué le Pr Jean Rodolphe Vignes dans une interview accordée au quotidien national, édition du 19 octobre 2015.

Pendant la séance de travail, l’on a enregistré en plus des quinze interventions évoquées, 307 consultations neurologiques pédiatriques. Occasion pour des étudiants de la faculté de médecine de l’université de Yaoundé I, qui ont assisté aux interventions, d’acquérir une nouvelle technique dans le traitement des hydrocéphalies. Il s’agit de la ventriculocisternostomie endoscopique, une technique moderne qui présente moins de complications.

«nous sommes également ravis d’avoir échangé avec des étudiants. C’est vrai qu’on ne devient pas médecin en deux jours, mais les enseignements que nous dispensons pendant nos missions sont d’une très grande importance», a souligné le Pr Jean Rodolphe Vignes.

Selon le chirurgien, la mission humanitaire au Cameroun se fera désormais de façon bisannuelle. La quatrième aura lieu en 2016. Il précise par ailleurs que plusieurs cas sont déjà en attente.


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Neurochirurgie: des spécialistes français à l’Hôpital général de Yaoundé

Trois des quinze opérations programmées au cours de leur mission au Cameroun, qui s’étend jusqu’au 17 octobre prochain, ont eu lieu lundi

Le bloc opératoire N° 5 de l’Hôpital général de Yaoundé (HGY) a reçu du monde lundi matin, 13 octobre 2015. Etudiants, infirmiers, médecins et spécialistes en neurochirurgie y ont effectué un premier parcours sans faute. Le Pr. Jean-Rodolphe Vignes et son équipe à laquelle se sont joints les Pr Eyenga et Eloundou et le docteur Bello, membres de la Société camerounaise de neurochirurgie, ont en quelques heures, sauvé un jeune garçon d’une tumeur royale 3e temps. Une opération bien compliquée si l’on s’en tient aux déclarations du chef d’équipe. Le même patient reviendra au bloc dans la semaine pour une deuxième opération. Ce sera, cette fois, pour une malformation de la colonne vertébrale.

Deux autres enfants ont également été opérés hier. Une grande fierté pour leurs parents. «C’est un rêve qui se réalise pour moi. Je n’aurai jamais eu des millions de francs qu’on demande en temps normal pour ce type d’intervention», a déclaré Géneviève K., la mère d’un des patients.

La troisième mission humanitaire de neurochirurgie et de neurologie pédiatrique du CHU de Bordeaux à l’Hôpital général de Yaoundé a innové. Elle s’attaque aux cas lourds. «L’Hôpital général de Yaoundé doit pouvoir réaliser des interventions de plus en plus compliquées», a déclaré le Pr. Vignes. Pour une première fois au Cameroun, ces interventions, les plus complexes, se font par caméra. «C’est génial ce que nous vivons ici depuis ce matin. Je dirai que ces spécialistes venus de Bordeaux sont des super hommes», souligne une étudiante de la faculté de médecine de l’Université de Yaoundé I.

Jusqu’au 17 octobre 2015, les membres des Associations Téo Aquitaine et Téo 2004, vont encore démontrer leur savoir-faire à Yaoundé. C’est dans la continuité du travail initié avec le CHU de Bordeaux et l’Hôpital général de Yaoundé. Si cette mission humanitaire est très active au Cameroun, il faut souligner que c’est avec le concours du maire de Bordeaux, Alain Juppé et de son adjoint Pierre de Gaétan Njikam Mouliom, d’origine camerounaise.

Au bloc opératoire lundi à l »Hôpital général de Yaoundé, le Pr. Vignes au centre et ses collaborateurs.
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Cameroun: La rumeur sur l’état de santé du ministre des Relations extérieures va bon train

Certains médias locaux annoncent que Moukoko Mbonjo est hospitalisé à Yaoundé depuis vendredi dernier à la suite d’un AVC; tandis que d’autres font plutôt état d’une «fatigue»

Le ministre camerounais des Relations extérieures (Minrex), Pierre Moukoko Mbonjo, aurait été «victime d’un Accident vasculaire cérébral» (AVC) vendredi dernier, ont rapporté des médias en ligne et certains journaux en début de semaine.

Il serait ainsi interné à l’hôpital général de Yaoundé.

Le quotidien privé Mutations, publié ce mercredi, 13 mai, prétend pour sa part qu’«il n’en est rien», même s’il affirme qu’il se trouve à l’hôpital.

« Investigation faite dans l’entourage immédiat du Minrex, il n’en est rien. L’ancien ministre de la Communication a été bel et bien interné dans une formation hospitalière de la capitale politique du Cameroun, mais uniquement pour des raisons de « fatigue », écrit le journal. Mutations, comme les autres médias qui ont évoqué cette actualité, du Minrex, citent des «proches» du Minrex.

Pierre Moukoko Mbonjo (60 ans) est à la tête du ministère des Relations extérieures du Cameroun depuis le 9 décembre 2011.

Le ministre camerounais des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo
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Françoise Foning. vers sa dernière demeure

La levée de corps de l’ancienne maire de Douala V, décédée le 23 janvier 2015, a lieu ce mercredi à l’hôpital général de Yaoundé

La cérémonie de mise en bière de la dépouille de Françoise Foning a lieu ce mercredi, 18 mars 2015, à l’hôpital général de Yaoundé. Ce sera en présence de nombreuses personnalités politiques, autorités administratives, traditionnelles et religieuses de Yaoundé et de Douala où elle occupait le poste de maire de Douala V jusqu’à son décès. Sans oublier ceux de la région de l’Ouest dont elle était originaire. Sa levée de corps sera suivie d’une messe à la Cathédrale notre dame des victoires avant le départ pour Douala où une grande veillée est prévue au stade omnisports de Bepanda demain jeudi.

Femme politique «la plus célèbre» du Cameroun, dont les obsèques officielles ont été décidés par le chef de l’Etat, Françoise Foning entame ainsi son dernier voyage depuis Yaoundé, en passant par Douala, jusqu’à Baleng, où elle sera inhumée samedi, 21 mars 2015. Paul Biya y sera représenté par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang.

Fonctionnaire au ministère du Tourisme jusqu’en 1978, présidente-fondatrice du Groupement des femmes d’affaires du Cameroun, vice-présidente des femmes chefs d’entreprises mondiales de 1996 à 2005, Françoise Foning a reçu l’Oscar du manager africain de l’année en 2004. Elle fut également, entre autres, consultante en finance et gestion à la Banque africaine de développement (Bad), secrétaire permanente pour l’Afrique centrale du Centre de formation de l’Agoa (African growth opportunity Act).

Née en 1949 dans la Menoua, Françoise Foning avait été internée au service de réanimation, à l’hôpital central de Yaoundé, suite à un accident de la circulation survenu le dimanche 18 janvier 2015, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Cet accident, qui lui avait valu la fracture de ses deux jambes, l’a conduite à la mort cinq jours plus tard. C’était le vendredi 23 janvier 2015.

Françoise Foning, ancienne maire de Douala V
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Nécrologie: le monde de la musique pleure Guy Lobe

L’artiste camerounais de Makossa est décédé lundi à l’Hôpital général de Yaoundé, après avoir succombé à un accident vasculaire cérébral (AVC).

L’auteur de «Dégager» a tiré sa révérence lundi 16 mars 2015 à l’Hôpital général de Yaoundé. Guy Lobe, chanteur de makossa des années 80, «souffrait depuis un temps déjà. Il y a presque cinq ans, notamment le 26 octobre 2010, l’artiste subissait déjà un AVC à Paris en France. C’est à un nouvel accident vasculaire cérébral qu’il aurait succombé lundi», rapportent des sources médiatiques.

Devenu célèbre dès sa première sortie avec l’album « Dégager » en 1984, Guy Lobe créateur de nombreux titres à succès, entre autres «Mon ami à moi» qui l’a propulsé dans tous les hits parades camerounais et internationaux, «Solitude», «Union libre», «Coucou», «Malinga», était auteur compositeur.

Il a écrit pour de nombreux musiciens camerounais et accompagné divers artistes comme Papillon dans leur carrière.

Guy Lobe fait partie des artistes qui ont fait avancer le makossa, avant d’embrasser dans les années 2000 la world music. Il s’éteint au moment où le premier anniversaire du décès de Lapiro de Mbanga est commémoré dans le monde de la musique.

Au repos.
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Le Sénat perd un autre de ses membres

Le Pr. Stephen Jikong Yerima est décédé le 15 novembre dernier à Yaoundé, des suites de maladie. C’est le troisième cas de l’année après Francis Nkwain et Lucas Njifua Fontem

Le Sénat camerounais porte le deuil d’un de ses membres: le Pr. Stephen Jikong Yerima, décédé en début de journée, le samedi 15 novembre 2014, à l’hôpital Général de Yaoundé. L’ancien professeur d’anglais à l’Université de Yaoundé I n’a pas pu prendre part, le 12 novembre, à l’ouverture des travaux de la troisième session ordinaire de l’année législative 2014.

C’est qu’il avait été hospitalisé 10 jours plutôt, le 02 novembre, en raison de son état de santé. «On lui avait diagnostiqué le paludisme et une fatigue générale peu après son retour des Etats-Unis», explique son assistant, Godlove Jator, dans la presse publique. Ce dernier révèle qu’il a souffert deux ans plutôt d’une cirrhose de foie.

Le Pr. Stephen Jinkong Yerima est né le 02 février 1949 à Mbem, village situé dans l’arrondissement de Nwa, département du Donga-Mantung dans la région du Nord-Ouest. Il a, entre autres, servi l’Etat comme Secrétaire général du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative de 1992 à 1994 et Conseiller technique aux services du Premier ministre de 1996 à 2012. Il a été élu en avril 2013, lors des premières sénatoriales du Cameroun, à la Chambre haute du Parlement sous les couleurs du Parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

Deux autres sénateurs du RDPC sont décédés avant lui au courant de cette année. Plus récemment, c’est Francis Nkwain, nommé par le président de la République en tant que sénateur du département du Boyo (région du Nord-Ouest), qui a rendu l’écharpe le 20 octobre dernier à 84 ans, à l’hôpital central de Yaoundé. Son inhumation a eu lieu samedi dernier, au moment où le Pr. Stephen Jinkong Yerima rendait l’âme. Lucas Njifua Fontem, autre sénateur élu du RDPC a quitté ses pairs le 02 avril 2014 à l’âge de 53 ans. Il était originaire du Sud-Ouest et occupait, au moment de son décès, le poste de questeur de la Commission des Finances et du Budget du Sénat.


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Décès de Jérôme Mendouga, ancien ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis

Jérôme Mendouga a rendu l’âme samedi à l’Hôpital général de Yaoundé. L’ancien ambassadeur, âgé de 76 ans, était poursuivi en justice pour une affaire de détournement de deniers publics

L’ancien ambassadeur du Cameroun à Washington DC, Jérôme Mendouga, est décédé samedi, 15 novembre, en début d’après-midi à 76 ans, à l’hôpital général de Yaoundé où il avait été admis depuis trois semaines pour cause de maladie. L’ancien ambassadeur était en détention provisoire depuis plus de six ans dans le cadre d’une affaire de détournement de deniers publics. Sa dernière audience au Tribunal criminel spécial remonte au 14 octobre dernier.

Jérôme Mendouga avait été écroué à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui le 15 avril 2009 dans le cadre de l’affaire dite Albatros, du nom de l’achat foireux d’un avion pour les déplacements du président de la République du Cameroun.

Il était reproché à cet ancien ambassadeur – mandataire de l’Etat du Cameroun pour les négociations avec la firme Boeing – d’avoir détourné des deniers publics d’un montant de cinq millions de dollars (2,6 milliards de F CFA), en complicité avec l’ancien Secrétaire général de la présidence de la République, Jean Marie Atangana Mebara, lui aussi en détention.

Jérôme Mendouga a occupé le poste d’ambassadeur du Cameroun à Washington DC pendant 14 années. Il y était arrivé le 23 juin 1994 avant d’être remplacé le 11 mars 2008.

Cette fin de parcours, qui ne lui permettra pas malheureusement de voir le verdict de son procès au Tribunal criminel spécial, rappelle le décès récent d’une autre personnalité, l’ancien ministre délégué aux Finances en charge du budget, Henri Engoulou.

L’ex-ministre avait été écroué en janvier 2010 à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui dans le cadre de l’affaire ex-Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), affaire qui a vu la condamnation, le 26 septembre 2014, de Lydienne Yen Eyoum à 25 ans de prison. Henri Engoulou avait rendu l’âme le 08 mai 2014 à l’hôpital Central de Yaoundé sans voir l’issue du procès. Jérôme Mendouga avait déjà été condamné une première fois, le 4 mai 2012, par le Tribunal de Grande instance du Mfoundi à 10 ans d’emprisonnement dans le cadre d’un premier volet de l’affaire Albatros, mettant au compte de l’ambassadeur le détournement de 121 millions de F CFA.

Jérôme Mendouga est né le 15 août 1938 à Ekye, un quartier de l’arrondissement de Yaoundé IV, dans la région du Centre. Avec ses 76 ans révolus, il était considéré comme un patriarche Bene chez les Beti.

Jérôme Mendouga a rendu l’âme le 15 novembre à Yaoundé des suites de maladie
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Atangana Mebara, toujours hospitalisé

L’ex-secrétaire général à la présidence de la République n’a pas comparu hier au Tribunal criminel spécial. L’audience a été reportée au 2 juin prochain

Jean-Marie Atangana Mebara, ex-Secrétaire général à la présidence de la République (Sgpr) et Jérôme Mendouga, ex-ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis, ne se sont pas présentés à la barre le 08 mai 2014 au Tribunal criminel spécial (TCS) ,dans l’affaire qui les oppose à l’Etat du Cameroun. Du fait de l’absence du premier, l’audience a été suspendue et renvoyée pour le 2 juin 2014 afin que l’accusation puisse présenter ses témoins.

D’après le journal judiciaire Kalara, Jean-Marie Atangana Mebara est hospitalisé depuis le 02 mai 2014 à l’hôpital général de Yaoundé. Il souffrirait d’un « dysfonctionnement du pancréas ». Toutefois, son séjour à l’hôpital devrait permettre d’avoir des éléments précis sur la source de son mal.

L’ex-Sgpr est poursuivi, avec Jérôme Mendouga, pour une tentative de détournement de deniers publics estimés à 5 millions de dollars (2,5 milliards de F CFA). Des fonds qui devaient servir à l’aménagement de l’intérieur d’un avion destiné aux voyages du président de la République.


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La dépouille de Charles Ateba Eyene reçoit un bain de foule

La levée de corps du célèbre polémiste camerounais a eu lieu ce jeudi 27 mars 2014 à la morgue de l’Hôpital général de Yaoundé. De nombreux Camerounais se sont mobilisés le long des rues

Une foule immense a pris d’assaut la place de la morgue de l’Hôpital général de Yaoundé. Il y avait des hommes et femmes, des jeunes, des personnalités politiques, hommes de médias, attendant, avec impatience, sous un soleil de plomb, la sortie de la dépouille du Dr Charles Atéba Eyéné, décédé le 21 février 2014.

Pour contenir la foule, un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place. « Cette levée de corps est à haut risque », lance une personne dans la foule. Et elle n’avait peut-être pas tort puisque les choses ont failli mal tourner au moment de mettre la dépouille mortuaire de Charles Atéba dans le corbillard. Quelques personnes s’y sont opposées, encourageant de nombreux autres à scander en ch ur : « pas de corbillard ! On veut porter le corps ».

Les gendarmes ont réussi à contenir cette foule émotionnée décidée à accompagner Charles Ateba Eyené jusqu’à sa dernière demeure. Le camion anti-émeutes qui avait été mobilisé pour cette levée de corps, est reparti comme il est venu. La foule, restée sage après que le corps ait quitté la morgue, a accompagné le cortège qui transportait le « héros national » pour un tour de ville avant le départ pour son domicile à Mfou.

A la morgue, la famille était insoutenable, quelques amis et connaissances aussi. « C’est un sentiment de tristesse parce que Charles Ateba Eyéné aurait pu s’en sortir autrement par rapport à sa maladie», s’est exprimé le Pr. Claude Abé, avant d’ajouter : «Charles Ateba Eyéné, dans son combat, croyait en la possibilité d’un changement du Cameroun».

«Charles Ateba Eyéné est une perte pour la jeunesse, parce que c’était un homme franc et courageux (.) il s’en est allé, mais il est entré dans l’histoire du Cameroun», a renchéri le Pr Eric-Mathias Owona Nguini Effa, autre ami du défunt.

L’auteur de l’ouvrage, «Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anal et des réseaux mafieux» a quitté la scène mais «son combat contre ces pratiques sataniques qui visent à détourner nos enfants et nos jeunes frères va continuer», promet Foly Dirane, animateur d’émissions à la télévision publique nationale.

Hôpital général de Yaoundé le 27 mars 2014. De nombreuses personnes amassées le long de la route pour le passage du cortège funèbre
Journalducameroun.com/ Sylvestre Kamga)/n