Cameroun: 15 000 tonnes d’huile de palme importées

L’information est de l’Association des raffineurs des oléagineux qui tenait, de ce fait, à rassurer l’opinion de la disponibilité des huiles végétales et des savons de ménage sur le marché

Pas de pénurie d’huile végétale et de savon de ménage malgré la baisse de la production d’huile de palme de l’ordre de 30% enregistrée en 2016. L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), a annoncé mercredi, 21 décembre 2016, qu’une quantité de 15 000 tonnes d’huile de palme importée seront débarquées au Port autonome de Douala en janvier 2017.

Cette opération sera menée dans le cadre de l’importation de 60 000 tonnes d’huile de palme autorisée le 28 décembre 2015 par le gouvernement camerounais afin de pallier à une baisse de la production nationale notée depuis près de deux ans. Une première quantité de 45 000 tonnes avait déjà été réceptionnée durant l’année 2016.

Le déficit structurel de l’ordre de 130 000 tonnes et des conditions climatiques défavorables, ne permettent pas d’envisager une amélioration de la production de cette denrée dans le pays.

L’Asroc, avec l’accord du gouvernement, prend les devants face à cette situation en important également une quantité de 95 000 tonnes de cette denrée et de ses dérivés en 2017. La pratique d’un taux de douane de 5% et d’une exonération de la TVA sont d’autres mesures qui permettront en outre d’éviter la spéculation durant cette fin d’année.


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Le Cameroun importe ses premières tonnes d’huile de palme du Gabon

Ces importations, issues de la raffinerie d’Awala et autorisées par le pouvoir de Yaoundé, visent à résorber un déficit annuel estimé à environ 100.000 tonnes

Le Cameroun vient, pour la première fois, de procéder à l’importation de quelque 300 tonnes d’huile de palme et 180 tonnes d’huile de palmiste du Gabon, apprend-t-on auprès de l’Association nationale des raffineurs des oléagineux (Asroc).

Ces importations, issues de la raffinerie d’Awala et autorisées par le pouvoir de Yaoundé, visent à résorber un déficit annuel estimé à environ 100.000 tonnes.

Voici moins d’un mois, note-t-on, l’Asroc avait déjà annoncé l’arrivée de deux bateaux transportant 10.000 tonnes d’huile de palme brute en provenance de Malaisie, aux fins d’approvisionnement des industries locales de transformation, pour un total des importations de 18.650 tonnes destinées au marché national en huiles végétales raffinées au-delà de janvier 2017, période où la production en cette denrée amorce sa stabilisation.

L’association avait aussi réitéré son engagement auprès du comité de régulation de la filière, qui est d’acheter comme par le passé la totalité de la production réalisée par le pays l’année prochaine, faisant en outre la promesse de ne pas augmenter le prix de cession des huiles végétales raffinées (coton, palme et soja) produites par ses sept membres, afin de répondre à la volonté gouvernementale de lutte contre la vie chère.

Depuis une année, rappelle-t-on, la filière camerounaise des oléagineux se dit menacée par l’envahissement du marché par des produits importés en contrebande et dangereux pour la santé humaine.

En juillet dernier, par exemple, les membres de l’Asroc ont dénoncé un nombre impressionnant desdits produits, en libre circulation, ne portant aucune mention obligatoire pour leur commercialisation, généralement réputées à base de soja ou de colza non enrichies à la vitamine A, frauduleusement importées et dont la plupart des stocks saisis portaient des dates de péremption dépassées ou falsifiées.

Le secteur camerounais des oléagineux, en tête des importations dans la balance des paiements, représente 9,5% du secteur industriel local dont 28,5% dans l’agroalimentaire, offrant par ailleurs 50.000 emplois directs et revendiquant 630 milliards FCFA d’investissements.


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Le Cameroun importe 18 650 tonnes d’huile de palme

Cette cargaison en provenance de la Malaisie devrait servir à optimiser l’approvisionnement des industries locales de transformation, à l’instar de la SCR Maya et Azur SA

L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun annonce l’arrivée de deux bateaux transportant 18 650 tonnes d’huile de palme en provenance de Malaisie, aux fins d’approvisionnement des industries locales de transformation.Notamment Azur SA et la SCR Maya

Cette cargaison portera le total des importations à 18.650 tonnes, destinées à satisfaire le marché national en huiles végétales raffinées au-delà de janvier 2017, période où la production camerounaise en cette denrée amorce sa stabilisation.

L’Asroc, dans un communiqué relayé par les médias, a réitéré son engagement auprès du comité de régulation de la filière, qui est d’acheter comme par le passé la totalité de la production réalisée par le pays l’année prochaine.

Elle a en outre fait la promesse de ne pas augmenter le prix de cession des huiles végétales raffinées (coton, palme et soja) produites par ses 7 membres, afin de répondre à la volonté gouvernementale de lutte contre la vie chère.

Depuis une année, la filière camerounaise des oléagineux est menacée par l’envahissement du marché par des produits importés en contrebande et dangereux pour la santé humaine.

En juillet dernier, ses membres ont dénoncé un nombre impressionnant de ces produits, en libre circulation, ne portant aucune mention obligatoire pour leur commercialisation, généralement réputées à base de soja ou de colza non enrichies à la vitamine A, frauduleusement importées et dont la plupart des stocks, saisis, portaient des dates de péremption dépassées ou falsifiées.

Le secteur camerounais des oléagineux, en tête des importations dans la balance des paiements, pointe à 9,5% du secteur industriel local dont 28,5% dans l’agroalimentaire, offrant par ailleurs 50.000 emplois directs et revendiquant 630 milliards FCFA d’investissements.


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Le Cameroun à l’école de la Malaisie pour produire plus d’huile de palme

Une mission du ministère de l’Agriculture et du Développement rural et de la CDC vient d’y être dépêcher afin de s’imprégner de l’usage des technologies modernes dans les plantations

Le Cameroun qui veut s’inspirer de l’expérience de la Malaisie pour améliorer la production de l’huile de palme, vient de dépêcher dans ce pays d’Asie, une mission du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et de la Cameroon Development Corporation (CDC), unité agro-industrielle publique exploitant des plantations d’huile de palme dans la région du Sud-Ouest, a-t-on appris mardi, 04 octobre 2016, de sources officielles.

Cette délégation devrait notamment s’inspirer des techniques mises sur pied par la malaisie dans la perspective d’atteindre un niveau de production locale d’huile de palme de 450 000 tonnes à l’horizon 2020.

Il s’agit là d’un véritable défi pour le Cameroun dont la production annuelle en deçà de 300 000 tonnes d’huile de palme, alors que la Malaisie produit annuellement 22 millions de tonnes.

Ces performances malaisiennes, découlent entre autres de l’utilisation des technologies de pointe dans les plantations, l’utilisation des plants à très haut rendement, la très forte implication des populations dans l’activité de production d’huile de palme, avec notamment de petits producteurs exploitants en moyenne 15 hectares de plantations.

Malgré l’existence de grandes unités industrielles qui exploitent le palmier à huile pour une capacité de 60 000 hectares, soit 60% de la production d’huile de palme du pays, et de nombreuses plantations privées, en moyenne 100 000 hectares pour 40% de la production locale d’huile de palme, la production nationale tourne autour de 270 000 tonnes d’huile de palme par an.

La demande nationale se situe officiellement autour de 400 000 tonnes, ce qui correspond à un déficit de production d’environ 130 000 tonnes chaque année.


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Le Cameroun présente sa stratégie de durabilité de la filière huile de palme

Elle a été présentée au Ghana par le secrétaire général de l’ASROC sous le thème « Projet du Document de la Stratégie Nationale de Développement Durable de la Filière Palmier à Huile au Cameroun »

« Projet du Document de la Stratégie Nationale de Développement Durable de la Filière Palmier à Huile au Cameroun », c’est le thème de l’exposé présenté le 06 septembre 2016 par le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), Jacquis KemleuTchabgou, représentant le pays au 2ème Forum international sur l’huile de palme durable à Accra au Ghana.

Organisées par Proforest, conjointement avec Solidaridad et la Table ronde pour une Huile de Palme durable ou Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO), ces assises de deux jours (6 au 7 septembre 2016) ont permis à l’expert camerounais de montrer que son pays est bien engagé dans la voie de la durabilité tous azimuts de la filière huile de palme. Autrement dit, la notion de durabilité est «prise en compte par le Comité de Pilotage de la Stratégie pour le Développement Durable de la Filière Huile de Palme», installé au sein du ministère de l’Agriculture et du développement rural (MINADER) du Cameroun.

Et M. Kemleu Tchabgou de relever : «l’investissement dans le secteur de l’huile de palme est en pleine croissance en Afrique, avec un potentiel d’amélioration des économies locales et de réduction de la pauvreté rurale. Il peut se réaliser sans conduire aux impacts socio-environnementaux significatifs, amenant à la paupérisation en milieu rural, à la déforestation et à la destruction des zones à haute valeur de conservation».

Ce d’autant plus que la dynamique de la demande mondiale en huile de palme en pleine mutation exige de plus en plus des produits certifiés. Ainsi, la RSPO devient-elle «une norme incontournable dans la production et le commerce de l’huile de palme».

Le 7 septembre 2016 consacrée à la Journée portes ouvertes de RSPO (créée en 2003 et entrée en application en 2008) a donné l’opportunité aux participants de faire connaissance des atouts de cette norme, à travers des rencontres et échanges avec le personnel clé de la RSPO, venu de Malaisie où siège le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de cette plateforme.


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Cameroun: « aucune pénurie d’huile de palme » malgré la baisse de la production (raffineurs)

L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun, qui regroupe les majors du secteur des huiles végétales, assure que les huiles sont « disponibles en quantité, en qualité et à bon prix »

L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) assure qu’il n’y a actuellement aucune « pénurie d’huile végétale raffinée » et qu’il n’y aura en conséquence « aucune inflation » face à des informations véhiculées faisant état de pénurie d’huile de palme brute. Dans un document transmis à Journalducameroun.com, le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou, présente la situation dans le secteur, situation que nous vous présentons intégralement ci-dessous.

Informations en réaction à des inquiétudes faisant état de pénurie d’huile de palme brute susceptible de déteindre sur l’offre en huiles végétales raffinées et de créer une inflation en cette fin d’année 2016

Il est important de faire connaitre aux consommateurs ainsi qu’au gouvernement de la République et de les rassurer ipso facto, qu’aucune pénurie d’huile végétale raffinée et par conséquence aucune inflation n’est envisageable malgré la baisse de la production locale d’huile de palme brute qui serait liée aux conditions climatiques.

En effet, l’ASROC qui est une association qui a investi plus de 320 milliards de francs CFA, emploie près de 6 000 personnes de manière directe, contribue fortement à la création des emplois, au PIB et joue un rôle déterminant dans l’approvisionnent des marchés local et sous régional en huiles végétales raffinées, en margarine, en savon de ménage, ainsi que dans le développement de la Filière des Oléagineux, a déjà importée pour le compte de l’année 2016, 9000 tonnes d’huile de palme brute via ses membres AZUR SA et SCR MAYA et Cie. Une 2ème cargaison de 14 000 tonnes d’huile de palme brute (AZUR SA 6000 T et SCR MAYA et Cie 8000 T) flottante sera disponible courant septembre 2016, une 3ème de 18 000 T (AZUR SA et SCR MAYA et Cie) déjà négociée et conclue arrivera fin octobre et novembre 2016, et une quatrième de 12 000 tonnes (SCS, AZUR SA et SCR MAYA) et prévue courant décembre 2016.

L’ASROC à elle seule a une capacité de raffinage de 26 374 tonnes par mois et de production de savon de 20 095 tonnes par mois. Lorsque nous savons que la capacité globale de raffinage au niveau de la 1ère transformation est de 32 622 et celle de production du savon de 33 331, il est facile de se rendre compte que l’ASROC produit 80.84 % des 95 % des huiles végétales raffinées et 60, 28 % des 90 % de savons de ménage consommés, mis à la disposition des consommateurs par la Filière des Oléagineux. Cette association apporte à l’Etat des revenus de l’ordre de 126 milliards.

Il est important de rappeler que la consommation mensuelle d’huiles végétales raffinées (importées et produites localement) est de l’ordre de 15 000 Tonnes et celle de savons de près de 18 000 Tonnes, qu’au regard des quantités d’huiles raffinées de coton, de soja, d’arachide produites localement et disponible (15 250 T), de celles de tournesol, d’olive, de colza, de palme, de maïs.importées et de celles qui seront issues des huiles de palme brutes importées et produites localement, il ne manquera de rien. Ce qui signifie en clair que:

1) Les quantités d’huiles végétales raffinées disponibles et à produire (huiles de palme raffinée, de coton, de soja, d’arachide.) de l’ordre de 85 274 Tonnes tout comme de celles importées et à importer de l’ordre de 10 000 Tonnes vont largement couvrir le marché national jusqu’à la reprise de la production nationale;

2) Aucune augmentation de prix au regard de la structure de coût validée n’est à envisager;

3) Aucune inflation n’est par conséquent à craindre;

4) En définitive, les huiles végétales raffinées seront disponibles en quantité, en qualité et à bon prix.

Jacquis Kemleu Tchabgou; Secrétaire Général, Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun.


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Huile de palme au Cameroun: plus de 40.000 tonnes à importer en 2016

Le gouvernement vient d’autoriser les opérateurs du secteur à importer 47.000 tonnes d’huile de palme à des conditions préférentielles cette année

Les opérateurs du secteur de l’huile viennent d’être autorisés à importer 47.000 tonnes d’huile de palme et de produits dérivés «à des conditions préférentielles» en 2016. Cette décision est du gouvernement camerounais, apprend-t-on auprès des services compétents du ministère des Finances.

Les facilités accordées concernent la baisse drastique des droits de douane, mais également l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). L’objectif étant de pallier au déficit de la production locale estimé à 200.000 tonnes en 2014.

En 2014, alors que le gouvernement avait autorisé l’importation de 65.000 tonnes d’huile de palme brute exonérées des taxes et droits de douanes, la production industrielle d’huile de palme brute locale avait augmenté de 11,7% pour s’établir à 127.321 tonnes, avec une croissance attendue de 9,6% en 2015.

Ladite production, selon la même source, est assurée à hauteur de 60% par les agro-industries en tête desquelles la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm) qui a pour principaux actionnaires les Palmeraies du Cameroun (Palmcam, 70%) et l’Etat (27%).


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Terres « accaparées »: séance d’explications entre Bolloré et les communautés locales

Des négociations ont impliqué des représentants venus de Sierra Leone, du Liberia, du Cameroun, de Côte d’Ivoire et du Cambodge

« Cela fut difficile, mais finalement, nous avons obtenu cette rencontre avec le groupe Bolloré, représenté par sa secrétaire générale, Marie Annick Darmaillac. La bonne nouvelle, c’est que nous sommes considérés désormais comme des interlocuteurs légitimes et non plus comme des criminels. Le dialogue a commencé. En revanche, les représentants de Socfin ne sont pas venus et, sur ce point, nous sommes déçus », a indiqué Shiaka Musa Sama, porte-parole de la chefferie de Malen dans le sud-est de la Sierra Leone et ancien député de l’opposition. Cette absence confine à la schizophrénie. Pourquoi? D’un côté, le groupe Bolloré est censé remonter auprès de la Socfin les demandes des paysans. De l’autre, il se trouve que Bolloré est l’actionnaire principal de Socfin, holding luxembourgeoise, et ce, à hauteur de 38,7 %. C’est dire que le président du groupe Bolloré, Vincent Bolloré, siège au conseil d’administration.

Les noeuds du différend
Ces dernières années, en Afrique et en Asie du Sud-Est, Socfin a investi dans des plantations industrielles de palmiers à huile et d’hévéas. Entre 2011 et 2014, les surfaces plantées des filiales africaines sont passées de 87 303 à 108 465 hectares. Derrière cette réalité, il y a eu beaucoup de controverses autour des acquisitions de terres. Des milliers de villageois expropriés estiment en effet avoir été floués. Ils dénoncent les pressions subies, la corruption, le manque d’informations et de transparence autour des négociations conduites, mais aussi la faiblesse des compensations financières obtenues, les mauvaises conditions de vie et de travail au sein ou à proximité des plantations. Un mécontentement qui a conduit à des émeutes au Cameroun, au Liberia et en Sierra Leone en 2012 et en 2013. Parallèlement, des paysans riverains ont été poursuivis pour avoir détruit des plants de palmiers sur les terres de la Socfin.

Les points revendiqués par la coalition des paysans
Aujourd’hui, la coalition internationale de paysans, appuyée par l’organisation française ReAct, réclame un règlement global du conflit, sur la base de la levée des poursuites judiciaires et d’un agenda préétabli. Concrètement, les demandes de la coalition portent sur la création de zones tampons autour des villages, la réalisation d’infrastructures sociales et sanitaires, la création d’emplois suffisamment rémunérés.

« En Sierra Leone, les emplois créés sont misérables, avec des salaires inférieurs à 3 $ pour une journée de 8 heures », relève Shiaka Musa Sama. La coalition de paysans demande également la mise en place d’un programme de soutien aux planteurs locaux comprenant la fourniture de semences, d’engrais, de l’assistance technique. « Certains sont d’accord pour céder leurs terres à Socfin, d’autres non. On doit permettre à ceux qui le veulent de continuer à vivre de leurs terres », précise l’ancien député.

Autre point de crispation: les compensations financières accordées aux paysans. « À Malen, c’est 12 $ par hectare et par an que doivent se partager l’État, les autorités locales et les paysans locaux. À l’arrivée, il ne reste pas grand-chose pour le paysan. C’est le même problème au Cameroun et dans les autres pays », pointe Shiaka Musa Sama. La coalition demande aussi la désignation d’une expertise indépendante chargée de faire la lumière sur les terres « accaparées » et d’évaluer les impacts environnementaux.

Sur ces diverses revendications, le groupe Bolloré n’a pas souhaité s’exprimer publiquement pour le moment, mais la direction de la communication évoque une « situation apaisée ». « C’est une victoire pour nous d’être ici. (…) Nous attendons que Bolloré revienne vers nous avec les réponses de la Socfin, dans un délai d’un à deux mois. Mais au-delà, si nous n’avons pas de réponses, nous reprendrons les manifestations dans les diverses plantations », a toutefois averti Emmanuel Elong, président du Syndicat camerounais des paysans riverains de Bolloré.

Socfin, dont le siège se trouve à Luxembourg, est une filiale du groupe français Bolloré
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Les forêts communautaires du Cameroun sous la menace d’un projet monstre d’huile de palme

Par Greenpeace

Une proposition controversée d’une plantation d’huile de palme par la société agro-alimentaire basée à New York, Herakles Farms, menace les moyens de subsistance des communautés vivant dans la forêt tropicale côtière du Cameroun, et émettrait de massives quantités de carbone, selon de nouvelles enquêtes de Greenpeace USA. « Le projet d’Herakles Farms peut très bien être perçu comme un exemple au sens large d’accaparement des terres en Afrique. La société n’y voit qu’une occasion de faire de l’argent, ignorant le fait qu’elle détruirait une forêt tropicale de grande biodiversité, et au détriment des moyens de subsistance de la population locale, » dit Irène Wabiwa, Chargée de la campagne Forêts pour Greenpeace Africa.

Sortie aujourd’hui, le rapport : Herakles Farms in Cameroon: A showcase in bad palm oil production (Herakles Farms au Cameroun: une vitrine de mauvaise production d’huile de palme) décrit comment au moins 85% des 73,000 hectares d’une concession dans le sud-ouest du Cameroun, sont constitués de forêt naturelle dense. Cela veut dire que près de 9.5 millions de tonnes de carbone pourrait être relâchés dans l’atmosphère une fois la zone rasée, soit l’équivalent de tout le carbone émis en une année par presque 7 millions de voitures. Le rapport expose aussi comment la société Herakles essaie de pousser le projet, malgré le fait qu’elle soit en infraction avec la loi nationale, malgré de grosses incohérences dans son étude d’impact environnemental, et malgré l’opposition des résidents.

« Nous travaillons dans cette région depuis 17 ans. La plantation proposée s’établit au c ur de 5 zones protégées et toute tentative d’ouverture aura des effets catastrophiques pour l’environnement, » dit Nasako Besingi, Directeur de l’ONG camerounaise, SEFE, qui milite contre le projet depuis plusieurs années. Les opposants au projet au Cameroun, y compris Besingi, ont été sujets à des intimidations et arrestations arbitraires. La zone de concession, d’un taille d’environ 100,000 terrains de football, abrite des espèces en danger, telles que la sous-espèce de Chimpanzé Nigeria-Cameroun, l’Eléphant des forêts et le Drill, ainsi que de nombreux amphibiens, oiseaux et animaux rares.

« Herakles Farms a désigné Nestlé, Unilever, McDonalds et Walmart comme clients potentiels pour son huile de palme, ce qui est impossible. Ces sociétés se sont engagées à des politiques d’achat qui ne leur permettent pas d’acheter de l’huile de palme à des compagnies comme Herakles , » dit Rolf Skar, Directeur de la campagne Forêts pour Greenpeace USA. L’an passé, la filiale d’Herakles Farms’ au Cameroun SGSOC, a retiré son adhésion à la Table Ronde sur l’Huile de Palme Durable (RSPO) démontrant son incapacité à satisfaire les standards de la certification même les plus basiques et imparfaits de l’huile de palme. La production d’huile de palme en Afrique sub-saharienne s’est largement répandue ces dernières années, et pourrait bien apporter le coup de fouet tant nécessaire aux économies locales et nationales. Mais lorsqu’elle est mal faite, elle peut détruire des régions de beauté naturelle et les moyens de subsistance des fermiers locaux.

Les forêts communautaires du Cameroun sous la menace d’un projet monstre d’huile de palme
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