Harouna Bako hérite d’une SONARA en pleine restructuration

À l’issue d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration de la Société camerounaise de pétrole et de raffinerie tenue ce vendredi 9 février 2024 à Limbé, présidée par le ministre Gaston Eloundou, Bako Harouna a été désigné pour succéder à Claude Simo Njonou à la tête de la société.

La Société camerounaise de pétrole et de raffinerie a un nouveau DG. Il s’agit de l’ancien Directeur Général Cameroon Oil Transportation Company (Cotco). Il remplace à ce poste Jean Paul Njonou en poste depuis 2019. Sa nomination a été entérinée ce 9 février 2024 lors  d’un Conseil d’administration de l’entreprise publique présidé par le ministre de l’Eau et l’Energie Gaston Eloundou Essomba.

Le ministre a signifié la lourde responsabilité de cette nomination en ces termes : « cette nomination, intervient dans un contexte où, le président de la République, son Excellence Paul Biya a instruit le Gouvernement de tout mettre en œuvre pour accélérer le processus de reconstruction de cette importante société qui est le gage de notre indépendance énergétique ».

Le nouveau DG entre dans une société qui n’est pas encore remise de l’incendie dont elle a été victime en 2019. En l’installant, Gaston Eloundou Essomba lui a rappelé qu’il devrait s’activer à « accélérer le processus de restructuration de la Sonara initié par le gouvernement, en collaboration avec les partenaires techniques et institutionnels ». De ce fait, a précisé le ministre de l’Eau et de l’Énergie, le nouveau DG devra urgemment recruter un partenaire financier et technique, à l’effet de reconstruire et d’augmenter les capacités de production de la Sonara, qui devait désormais être dotée d’un hydrocraqueur.

Secteur pétrolier : Armel Simondin, PDG de Perenco Cameroun devient le nouveau directeur général du groupe

Armel Simondin, nommé mardi 6 février 2024 directeur général de Perenco, prendra ses nouvelles fonctions le 15 mars.

Armel Simondin, jusqu’ici PDG de Perenco Cameroun est le nouveau PDG de Perenco SA, à compter du 15 mars 2024. Simondi remplacera Benoît de la Fouchardière. Promu au conseil d’administration de la maison mère du groupe pétrolier cumulant ses fonctions de directeur de la filiale du groupe dénommée Dixstone.

Cette dernière est chargée de fournir tous les services pétroliers et gaziers, notamment le forage, l’exploitation forestière, la pose de canalisations, la conception et la construction de plateformes, la gestion du site et le démantèlement.

Simondin possède une vaste expérience dans l’industrie pétrolière et gazière, ayant passé la première partie de sa carrière chez la supermajor française TotalEnergies avant de rejoindre Perenco en 2011. Avant d’être nommé directeur général, Simondin a été directeur forage du groupe, puis directeur général des opérations de Perenco au Cameroun.

Il est diplômé de Centrale Lyon et de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM, devenue depuis IFP School). Entré chez Perenco en 2011 après avoir travaillé pour Total et McDermott, il dirigeait précédemment Perenco Cameroun.

François Perrodo, Président du Conseil d’Administration de Perenco, a déclaré à cette occasion : « un long chemin a été parcouru depuis 2016, date à laquelle j’ai nommé Benoît au poste de Directeur Général. Nous avons dirigé l’entreprise avec succès dans des moments difficiles tels que la chute du prix du Brent et la pandémie, pour rendre le Groupe plus fort que jamais avec un niveau record de réserves 2P, des records de sécurité, des succès en exploration et des carnets de commandes de projets, y compris le projet phare de Cape Lopez LNG. Un nouveau chapitre s’ouvre désormais avec ses propres défis. Nous ne nous reposerons jamais sur nos lauriers et nous devons régulièrement nous réinventer en y insufflant une nouvelle énergie ».

Créé il y a trente ans, Perenco est un producteur indépendant d’hydrocarbures impliqué sur l’ensemble du cycle de vie des projets, de l’exploration au démantèlement. La production brute est supérieure à 510 000 bep.

Sénégal :  plus de 32 milliards FCFA pour stimuler le secteur pétrolier et gazier

Africa Finance Corporation (AFC) entre en partenariat avec le gouvernement du Sénégal pour financer le développement du champ pétrolier Sangomar.

50 millions d’euros soit 32 864 602 475 FCFA. C’est le montant que recevra le Sénégal de Africa Finance Corporation pour booster son secteur pétrolier et gazier, améliorant ainsi l’accès et la sécurité énergétique au Sénégal. Situé à 100 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Dakar, le champ pétrolier Sangomar couvre 7 490 kilomètres carrés pour une capacité estimée d’environ 500 millions de barils de brut.

« Nous avons le plaisir de soutenir le développement du champ Sangomar, qui devrait avoir un impact transformateur pour la République sénégalaise et sa population en réduisant la dépendance aux importations, en accroissant les recettes gouvernementales, en créant des emplois et en accélérant globalement l’industrialisation et le développement économique », déclare Samaila Zubairu, président et CEO, Africa Finance Corporation.

L’investissement d’AFC dans le champ pétrolier Sangomar sera utilisé pour soutenir la première phase du lancement de la production de pétrole, un jalon clé dans la promotion du secteur des hydrocarbures au Sénégal.

Le site constituera un véritable coup de pouce pour l’économie du pays et soutiendra les ambitions du Sénégal de devenir un hub régional pour le secteur pétrolier et gazier. En termes d’opportunités, ce projet va générer « d’importants revenus sous formes de taxes et redevances, créera des opportunités d’emploi et renforcera la sécurité énergétique en réduisant la dépendance face aux importations ».

Le Cameroun a gagné 1549 milliards de Fcfa dans l’exportation des hydrocarbures

Il ressort du rapport 2011 de l’Institut national de la statistique que le Cameroun a enregistré un bond de 79% des exportations des hydrocarbures.

Le Cameroun sur la période allant de janvier à septembre 2022, a exporté 5. 877.000 de tonnes de produits pour 2487 milliards F Cfa. Des exportations où seuls les hydrocarbures, à savoir le pétrole brut, les carburants, les lubrifiants et le gaz naturel liquéfié pèsent 1.517.000 de tonnes pour 1549 milliards F Cfa. Soit 83% contre 17% (938 milliards F Cfa) pour les exportations non hydrocarbures, selon le rapport de l’Institut national de la statistique (Ins) sur le commerce extérieur du Cameroun entre janvier et septembre 2022.

A en croire datacameroon.com, l’exportation  des hydrocarbures se porte bien au Cameroun comme le laisse voir ce rapport  de l’Ins. Il révèle qu’elle enregistre un bond de 79% par rapport à 2021.  Comment comprendre alors que le Cameroun exporte intensément les hydrocarbures alors que le marché local a connu de nombreuses pénuries  inexpliquées au cours de l’année 2022.

« Le Cameroun produit 100.000 barils de pétrole par jour, sa demande en consommation de pétrole est d’environ 45.000 baril par jour ; au regard des chiffres précédents a priori le Cameroun produit assez de pétrole  pour satisfaire ses besoins internes. Sauf que tout le pétrole produit par les compagnies ne revient pas au Cameroun car nous sommes dans un contrat de partage de production, qu’à cela ne tienne le Cameroun reçoit sa quote-part qui est aussitôt vendu à l’international », explique l’expert en pétrole et mines, Dr Bareja Youmssi.

Il poursuit en affirmant que la pénurie du pétrole au Cameroun est artificielle et juste pour continuer à enrichir une certaine élite qui depuis des années contrôle le secteur énergétique du Cameroun. Au regard de la forte présence des hydrocarbures dans les recettes d’exportations, l’économiste Richard Manga explique : « Malheureusement l’apport des hydrocarbures ne se ressent pas dans le processus de développement du Cameroun. Cela s’explique par le fait que le pays n’a réellement pas investi dans d’autres secteurs susceptibles de booster l’économie nationale »

Il recommande donc au Cameroun d’investir dans d’autres secteurs d’activités d’autant plus que Bareja Youmssimet en garde que : « nos champs pétroliers tarissent, il n y’a plus de nouvelles découvertes ; selon les pronostics américains nos réserves de pétroles et productions actuelles suffisent encore pour 10-14 ans si entre temps rien n’est trouvé. »

Cameroun : la société de mines veut produire l’eau minérale

Pour cela, l’entreprise à capitaux publics entend construire une usine à Ekolkang, village situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Mélong.

La sonamines veut produire de l’eau minérale. Les démarches à cet effet, ont été engagées et l’entreprise devrait à terme compétir sur le marché de l’eau minérale contrôlé actuellement par Sources du Pays et SEMC

Concrètement,  ce projet va permettre à cette société à capitaux publics créée le 14 décembre 2020, de débarquer sur un marché de l’eau minérale déjà très concurrentiel au Cameroun, et contrôlé depuis l’année 2016 par la société Source du Pays, qui produit notamment la marque Supermont.

Car, leader du marché des eaux minérales pendant plusieurs années, avec sa marque « Source Tangui », la SEMC a perdu sa place dès l’année 2016 au profit de Source du Pays. Cette entreprise, revenue sur le marché après quelques années d’incertitudes, a clôturé cette année-là avec environ 52% de parts du marché.

« la Société des eaux minérales du Cameroun qui continue sa marche en avant vers la récupération de ses parts de marché, le retour de la performance et de la rentabilité, a renoué en 2019 et 2020 avec des résultats positifs. 331 millions de francs CFA de bénéfice en 2020 contre 79 millions en 2019 ».

En rappel, la Sonamines a pour mission de développer et de promouvoir le secteur minier et de gérer les intérêts de l’État dans ce domaine. Les hydrocarbures, qui sont de la compétence de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), et les carrières, dont la gestion devra incomber aux communes conformément au Code général des collectivités territoriales décentralisées (CTD), sont exclus de son champ de compétence.

Cameroun : la SNH a versé 614 milliards de F au trésor public

L’information est ressortie du conseil d’administration de l’entreprise le 08 décembre 2022.

Le conseil d’administration de la Société nationale d’Hydrocarbures s’est tenu le 08 décembre année courante. C’était la deuxième session ordinaire pour le compte de 2022.

Il en est ressorti que, la SNH a versé à l’Etat du Cameroun 15 milliards FCFA de dividendes, 9,317 milliards FCFA d’impôt sur les sociétés, ainsi que divers autres impôts et taxes (notamment la taxe sur la valeur ajoutée, les retenues à la source sur salaires, les précomptes et comptes sur loyer, le prélèvement spécial sur les revenus à l’étranger, les acomptes d’impôt sur les sociétés, impôt sur les revenus non commerciaux, frais d’enregistrement et droit de douane), chiffrés à 3,426 milliards FCFA.

Par ailleurs, la production nationale des hydrocarbures au Cameroun se chiffre à 20,828 millions de barils de pétrole au 31 octobre 2022, en baisse de 2,82% par rapport à la même période de l’année dernière et 2 002,09 millions de m3 pour le gaz naturel, en hausse de 8,12%.

Les ventes de pétrole et de gaz effectuées par le Société nationale des hydrocarbures (SNH) pour le compte de l’Etat du Cameroun ont permis de transférer au Trésor public, après déduction des charges, la somme de 614,277 milliards FCFA. Cette somme est en augmentation de 91,03% par rapport à la même période de l’année dernière.

Cameroun : Yaoundé à nouveau face à la pénurie de carburant

Cette nouvelle carence intervient quatre mois après la dernière qui avait touché plusieurs villes au Cameroun.

Depuis dimanche 20 novembre 2022, les automobilistes font face à nouveau à une pénurie de carburant. « J’ai tourné une heure de temps dans la ville ce matin, il n’y a pas de carburant dans la ville », a déclaré un chauffeur d’établissement scolaire ce 22 novembre 2022. Côté gouvernement, aucune information concernant cette nouvelle pénurie n’a encore été mentionnée.

Il y a quatre mois, le Cameroun a souffert du manque de carburant. Pour juguler dans l’immédiat cette pénurie, 62 500 mètres cube de produits pétroliers, 88 000 mètres cube de Gasoil et 35 000 mètres cube de Super avaient été importés par l’État.

123 000 mètres cube d’hydrocarbures étaient en cours d’acheminement avait indiqué le gouvernement. Après les carburants, les ménages ont fait face à une pénurie de Gaz domestique également.

Subvention

Pourtant, le maintien du prix à la pompe coûte de plus en cher au Trésor public. Dans un contexte international marqué par la flambée des produits pétroliers, l’État du Cameroun a subventionné la consommation des produits pétroliers à hauteur de 108 milliards de FCFA pour le seul mois de juillet, année courante.

Concrètement, pour chaque litre de produits pétroliers vendus sur le territoire camerounais en juillet 2022, « l’État a pris en charge 638 FCFA pour le super, 780 FCFA pour le gasoil et 749 FCFA pour le pétrole lampant », a expliqué Gaston Eloundou Essomba.

« Il convient de rappeler à cet égard que les prévisions budgétaires de l’exercice 2022 pour la couverture des subventions des produits pétroliers étaient de 120 milliards de FCFA. Après le collectif budgétaire, ce montant est passé à 480 milliards de FCFA, largement en deçà des 780 milliards de FCFA de subvention projetée pour toute l’année 2022. Il n’est pas inutile de relever que si la crise russo-ukrainienne persiste, ce montant pourrait être revu à la hausse », a-t-il précisé.

Depuis l’incident de la Sonara en 2019, le Cameroun importe la totalité des produits pétroliers finis consommés sur son territoire. Ce qui expose le pays aux fluctuations des cours sur le marché international.

 

Hydrocarbures : Glencore condamné à Londres pour des faits de corruption en Afrique

La firme a été condamné à 321 millions d’euros d’amende.

Le géant minier Glencore Energy vient d’être condamnée à payer 321 millions d’euros d’amendes et de confiscations.

La décision a été rendue par la Southwark Crown Court de Londres à la suite d’une enquête des autorités britanniques. Lancée en 2019, cette enquête a révélé que Glencore a versé, par l’intermédiaire d’employés et d’agents, des pots-de-vins à hauteur de plus de 28 millions de dollars. L’objectif était d’obtenir un accès préférentiel au pétrole du Nigeria, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, de Guinée équatoriale et du Soudan du Sud.

Retro

Le groupe Glencore avait plaidé coupable il y a quelques mois de faits de corruption et de manipulation de marchés en Afrique et en Amérique latine.

« Entre 2007 et 2018 environ, Glencore et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars de paiements à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages indus : pour obtenir et conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par l’État dans les pays d’Afrique de l’Ouest : Nigeria, Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée équatoriale ».

« Glencore a dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour effectuer des paiements corrompus à des fonctionnaires étrangers », avait révélé la Justice américaine.

En ce qui concerne le Cameroun, apprend-on, un avocat de la multinationale avait déjà déclaré la veille de la plaidoirie que la société plaiderait coupable d’accusations de corruption, y compris le paiement de pots-de-vin d’environ 7 milliards de FCFA pour inciter des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (Sonara) afin de favoriser les opérations de Glencore au Cameroun.

Cameroun : 6 milliards F pour la construction d’un centre emplisseur de gaz domestique à Bamenda

La pose de la première pierre a été effectuée le 05 novembre 2022 par Gaston Eloundou Essomba, ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie.

La CSPH lance la construction d’un centre emplisseur de gaz domestique de 6 milliards de FCFA à Bamenda.  Cette unité de stockage et d’enfûtage d’une capacité projetée de 200 tonnes métriques (TM), devra permettre de remplir 1 000 bonbonnes par jour.

Selon Cameroon tribune de ce lundi, le centre emplisseur de Bamenda est un projet de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH). Il est estimé à environ 6 milliards FCFA et destiné à faciliter l’accès du butane dans la région du Nord-Ouest et réduire considérablement le prix actuel.

En effet, le butane utilisé dans la région du Nord-Ouest, provient de la ville de Bafoussam (région de l’Ouest) et est vendu à une moyenne de 8 500 FCFA, contre 6 500 FCFA homologués pour la bouteille de 12,5kg. Pour cause, les coûts de transport entre les deux régions, exacerbés par le mauvais état de la route entre Babadjou (région de l’Ouest) et Bamenda, entre autres raisons.

En plus de la réduction des prix de la bouteille de gaz domestique donc, le centre emplisseur de Bamenda permettra également de préserver l’environnement, en rendant le combustible accessible.

Car, en raison de l’insécurité liée à la crise anglophone, ces localités connaissent des didfficultés à accéder au gaz domestique. Précisément, la bonbonne coûte entre 1 0000 FCFA et 15 000 FCFA dans la ville de Bamenda. La construction de ce centre emplisseur, troisième du genre dans le portefeuille de la CSPH après Maroua dans la région de l’Extrême-Nord (105 TM) et Bertoua dans la région de l’Est (100 TM), devrait, selon Gaston Eloundou Essomba, générer entre 1 000 et 1 500 emplois directs et indirects.

Cameroun : la Scdp dément les rumeurs sur la pénurie des hydrocarbures

Le Directeur général adjoint a annoncé que des mesures ont été prises pour aider les marketers en difficulté à remédier à la situation.

La direction générale de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) a démenti les rumeurs qui circulaient sur une pénurie des produits pétroliers depuis quelques semaines. L’annonce a été rendue publique par un communiqué signé par Gabriel Eteki Ebokolo, directeur général adjoint de la Scdp.

Dans ledit communiqué, le Dga a rappelé qu’il revient à chaque marketer de s’assurer de la disponibilité du produit dans son réseau de distribution. Selon le même communiqué, « l’approvisionnement et la disponibilité des produits pétroliers ne souffrent d’aucun mal sur l’ensemble du territoire national ».

Par ailleurs, le gouvernement est chargé de veiller en permanence à ce que les marketers respectent la réglementation en vigueur.

En ce qui concerne les partenaires qui sont difficulté, la direction générale de la Scdp a entrepris des mesures d’urgence pour les aider à remédier le plus tôt possible à cette situation.

Cameroun : vers une augmentation des parts de l’Etat dans le capital de la Sonara

La question sera débattue ce 30 juin au cours d’une session extraordinaire du conseil d’administration de ladite entreprise.

L’Etat du Cameroun, actionnaire majoritaire de la Société nationale de raffinage (Sonara), envisage d’augmenter ses parts dans le capital de ladite entreprise. C’est ce qui ressort d’un communiqué signé le 30 mai du PCA, de la Sonara John Ebong Ngole et diffusé sur le site de ladite entreprise.

Le Pca de la Sonara renseigne que ce “Projet de recapitalisation” de l’unique raffinerie du Cameroun, consistera en une «reconversion partielle de la dette fiscale de la Sonara à hauteur de 128 000 000 000 francs Cfa, en actions au profit de l’Etat du Cameroun». En d’autres termes, l’Etat qui dispose actuellement 80,29% des parts de la Sonara, verra ses actions renforcées au détriment des compagnies pétrolières françaises que sont Total Outre-mer et Elf Aquitaine qui détiennent les 19,71% restants.

La Sonara est l’une des entreprises les plus endettées au Cameroun. Bien que classée par le magazine panafricain Jeune Afrique comme la deuxième société la plus performante du pays, et la 120ème à l’échelle continentale, elle accumulerait – selon des chiffres du Fmi – des arriérés fiscaux équivalents à 0,9 % du PIB du Cameroun.

Si le projet de recapitalisation de la Sonara aboutit, l’Etat se positionnerait en bonne place pour profiter des fruits du chantier de modernisation de la Sonara engagé en 2010. Il s’agit d’un projet de construction de nouvelles infrastructures permettant de porter sa capacité de raffinage de 2 100 000 tonnes à 3 500 000 tonnes. Ledit projet serait presque achevé et bientôt réceptionné.

 

Baisse du prix du carburant: la mise en application traîne

La décision annoncée par le président Paul Biya le 31 décembre 2015 et censée prendre effet dès le 1er janvier 2016, n’était toujours pas appliquée samedi en mi-journée à Yaoundé

La décision de baisse du prix du carburant à la pompe, annoncée par le président Paul Biya à l’occasion de son message de Nouvel an et censée prendre effet dès le 1er janvier 2016, n’était toujours pas appliquée samedi en mi-journée dans la capitale camerounaise, Yaoundé.

Dans les stations-service de la ville, les pompes continuaient d’afficher les tarifs en vigueur depuis le 1er juillet 2014 à savoir 650 FCFA pour le litre de super et 600 FCFA pour celui du gasoil.

Pourtant, dans la foulée de l’annonce de Paul Biya ; le ministre du Commerce, par ailleurs président du conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), a signé un communiqué.

Il stipule : « En exécution des mesures édictées par le chef de l’Etat en faveur des populations de manière générale et des consommateurs directs ou collatéraux des produits pétroliers de façon spécifique, mesures qui ont trait à la baisse du prix des carburants à la pompe, à concurrence de 20 FCFA par litre pour le super, et de 25 FCFA par litre pour le gasoil. Des instructions fermes ont été données à l’ensemble des opérateurs du secteur pétrolier aval pour que les nouveaux prix ainsi arrêtés soit d’application rigoureuse sur l’étendue du territoire national à compter de la date effective du 1er janvier 2016. »

Le non-respect de ces instructions a engendré plusieurs disputes entre les consommateurs et les employés des stations-service, les premiers criant à l’escroquerie et les seconds clamant l’effet de surprise ainsi que leur bonne foi.

Selon des pompistes interrogés, la mesure de baisse du prix du carburant à la pompe, contrairement aux situations antérieures, n’a pas été précédée d’une phase de mise à jour des stocks ni même d’une alerte permettant aux exploitants de se réajuster à la nouvelle donne.

Pour les gérants de stations-service, le respect scrupuleux de l’annonce présidentielle, dans ce contexte d’impréparation, entraînerait de lourds manques à gagner aux opérateurs de la filière.


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Neptune Oil se lance dans le stockage et le transport des hydrocarbures

Elle pourrait apporter un nouveau son de cloche dans l’activité de stockage des produits pétroliers au Cameroun, actuellement exercée par la SCDP

Jusqu’ici connu dans la distribution des produits pétroliers à travers un réseau encore modeste de stations-service au Cameroun et au Sénégal, le groupe Neptune Oil vient de porter sur les fonts baptismaux au Cameroun, la société Neptune Oil Storage Company (Nosco), apprend-on dans une annonce légale.

Cette filiale dotée d’un capital d’un milliard de francs Cfa a pour directeur général le Camerounais Antoine Ndzengué, tandis que le Conseil d’administration est présidé par Patrick Durussel.

Selon l’objet social porté sur l’annonce légale, cette entreprise est spécialisée dans «le stockage et le transport des hydrocarbures liquides ou liquéfiées en amont des dépôts», ainsi que dans «toutes opérations d’ordre financier, commercial, juridique ou social pouvant se rattacher directement ou indirectement à cet objet social».

La nouvelle entité pourrait apporter un nouveau son de cloche dans l’activité de stockage des produits pétroliers au Cameroun, qui est actuellement exercée par la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), entreprise parapublique dont les capacités sont jugées limitées malgré les projets de construction de nouvelles cuves actuellement en cours.


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Tchad: le risque de pénurie d’hydrocarbures se précise

Selon une correspondance de la Société de Raffinage de N’Djaména (SRN), la performance des équipements de la raffinerie de Djermaya a laissé entrevoir la nécessité d’une révision générale

La Société de Raffinage de N’Djaména (SRN), qui a programmé la révision de l’unité de distillation du 1er au 31 octobre, et de l’unité de reformage catalytique, du 1er octobre au 15 novembre 2014, a demandé aux sociétés de distribution des produits pétroliers de prendre leurs dispositions pour constituer leurs stocks de carburant en conséquence.

Mais avant même que la période de révision ne commence, l’on a commencé à constater une diminution croissante de carburants dans la capitale. Certaines stations-services éprouvent des difficultés à satisfaire leurs clients. « Les gens sont en train de vouloir créer de la spéculation. Nous avons pris toutes les dispositions pour qu’il n’y ait pas pénurie au Tchad », affirme Boukar Moustapha, directeur général de l’Agence de Régulation du Secteur Pétrolier Aval Tchad (ARSAT).

Le fait étant que selon une correspondance de la SRN en date du 28 août, après trois années de production continue, la performance des équipements de la raffinerie de Djermaya a laissé entrevoir la nécessité d’une révision générale.

M. Moustapha rassure les consommateurs qu’un stock est en train d’être constitué pour subvenir à la demande pendant cette période. « Les enlèvements journaliers des produits pétroliers étant connus, tous les marketers qui ne mettraient pas les produits enlevés à la consommation, s’exposeront à des sanctions sévères, conformément aux lois et règlements en vigueur », prévient le directeur général de l’ARSAT.

La réaction du gouvernement tchadien
Ces derniers jours, les autorités tchadiennes ne cessent de mettre en garde les distributeurs véreux qui profiteraient de la suspension prochaine de la production de la raffinerie locale pour retenir et spéculer sur les produits pétroliers. « Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour lutter fermement contre les spéculateurs qui, dans la perspective de la fermeture annuelle prochaine pour les révisions de la raffinerie de Djarmaya, font des stocks spéculatifs, créant ainsi une pénurie artificielle », a déclaré le Premier ministre tchadien, Kalzeubé Payimi Deubet, le week-end dernier face aux opérateurs économiques de son pays.

Le chef du gouvernement tchadien a réitéré cette menace. « Toute entreprise qui ne respecte pas la destination prévue des produits pétroliers enlevés à la raffinerie, sera rayée de la liste des fournisseurs tenus par la raffinerie et subira les rigueurs de la loi », a prévenu M. Payimi Deubet, qui a enjoint tous les transporteurs de produits pétroliers à livrer en priorité la consommation interne, notamment en desservant les stations- services.

Dans cette croisade contre les distributeurs véreux, le gouvernement tchadien vient de recevoir le soutien du Conseil national des pétroliers (CNP). Mais « au lieu de crier au voleur », le président du CNP, Mahamat Saleh Issa, plaide pour la « mise en place d’une stratégie permettant d’anéantir définitivement ces pratiques malsaines ». « Les quotas destinés aux stations-services au niveau de la raffinerie doivent être publiés pour assurer une traçabilité claire et précise« , explique-t-il.

M. Mahamat Saleh Issa en appelle également à la mise en place d’ un comité mixte Etat-secteur privé-raffinerie chargé de contrôler et de suivre la distribution des produits pétroliers dans les stations-services et de gérer les stocks pour éviter une pénurie artificielle.

Le Tchad, longtemps dépendant des pays voisins en matière d’hydrocarbures, possède depuis 2011 sa propre raffinerie, construite par la China National Petroleum Company Illimited (CNPCI). La raffinerie de Djarmaya, située à 80 km au nord de N’Djaména, produit plus de 10 millions de litres de gasoil, plus de 8 millions de litres d’essence, 376.000 litres de kérosène et 1 million de litres de gaz par mois.


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Cameroun/Dépollution maritime: Le Floch Dépollution choisi par la SNH

L’entreprise a été retenue par la société nationale des hydrocarbures, pour la fourniture de plusieurs équipements utilisés dans ce domaine

Pour ses activités de dépollution maritime en rapport aux déversements d’hydrocarbures, la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) a retenu l’entreprise française Le Floch Dépollution, pour un montant total de 171 184 075 FCFA. L’information n’a pas fait l’objet d’une publicité particulière au Cameroun. Le Floch Dépollution aura ainsi quatre choses à faire dans son cahier de charges. Construire un barrage de confinement et fournir avec des accessoires d’ancrage, fournir un récupérateur d’hydrocarbures et des moyens de pompage, fournir des équipements de nettoyage et des produits de lavage, fournir des absorbants d’hydrocarbures sous divers conditionnements, et enfin, fournir des bacs de stockage pour eaux et hydrocarbures. Pour l’entreprise du groupe français Le Floch, ce ne sera pas une première expérience au Cameroun. Spécialisée dans les opérations de dépollution industrielle, Le Floch Dépollution est déjà intervenu au Cameroun aux côtés de l’entreprise HYSACAM (Hygiène et Salubrité du Cameroun), pour la fourniture de matériels de couverture et de dégazage de la décharge de Nkolfoulou, à la périphérie de Yaoundé. Elle avait notamment foré et équipé des puits de biogaz. Elle a aussi assuré la fourniture et la pose du réseau primaire et secondaire pour le captage du biogaz (fourniture et pose d’une torchère, raccordement des réseaux aux têtes de puits et à la torchère). Dans le même cadre, elle a travaillé dans la construction et la mise en route de l’installation de dégazage avec ses équipements de suivi.

L’entreprise Le Floch Dépollution fera bénéficier à son client camerounais d’une longue expertise en matière de dépollution pétrolière. Elle exerce dans ce domaine depuis plus de 40 ans. C’est en 1967, suite au naufrage du pétrolier Torrey Canyon que la société Le Floch se lance dans la dépollution pétrolière. En 1998, la société Le loch Dépollution est créée et ce sera le naufrage de l’Erika qui permettra à l’entreprise de s’imposer comme leader mondial dans le domaine. En faisant intervenir une telle expertise, la SNH semble vouloir prendre définitivement au sérieux la question du risque de contamination des eaux côtières par les hydrocarbures qui proviennent du pipeline Tchad-Cameroun. Mais on ignore encore à quel type de problèmes, le comité de suivi des pipelines veut apporter des solutions. Jeudi 22 avril 2010 tard dans la nuit, une fuite de pétrole a été déclarée sur le terminal marin de l’oléoduc Tchad -Cameroun, au large des côtes de Kribi, dans l’Océan atlantique. L’incident est survenu pendant les opérations d’enlèvement de brut qui se déroulaient sur le terminal de stockage et de déchargement du Brut. La COTCO (Cameroon Oil Transportation Company) principale exploitante du pipeline, avait parlé d’un incident mineur. Mais c’était le deuxième incident du genre depuis la mise en service de l’oléoduc. Une situation qui avait fait grimper la colère des organisations de défense de l’environnement et les populations riveraines. Le marché devra être livré dans 4 mois. C’est en 2009 qu’un plan de lutte contre les déversements accidentels d’hydrocarbures a été adopté par le gouvernement camerounais.

Matériel de dépollution loué et utilisé par Le Floch Dépollution
leflochdepollution.com)/n

Hydrocarbures : La baisse des prix effective à Yaoundé

Notre reporter a fait le tour de quelques stations à essence dans la capitale politique.

Huit heures au lieu dit Mobil Essos ce mercredi 3 décembre. Dans la station à essence Olibiya, les panneaux et les pompes affichent déjà les nouveaux prix. Soit 584 Fcfa au lieu de 594 pour le litre de super, 365 Fcfa au lieu de 375 pour celui du pétrole lampant et 535 Fcfa au lieu de 545 Fcfa. La mesure y est effective depuis hier, à en croire Abraham, un agent en service dans cette station : « Des employés de la Soprat (une structure d’entretien des stations service, ndlr) sont venus changer les prix sur nos panneaux vers 17h, puisqu’ils sont seuls habiletés à le faire. Et nous avons commencé à appliquer ces prix », laisse t’il entendre. Plus loin, à la station service Texaco, le service est interrompu. Le panneau affiche encore les anciens prix. Le chef de station, approché, explique : « Nous avons eu une panne qui nous a obligé à interrompre le service depuis quelques jours. Mais les agents la Soprat son passés hier et ont changé les prix sur les pompes. Dès que nous allons résoudre le problème d’ici la fin de la semaine, nous allons appliquer les nouveaux prix », déclare t-il. A la station service Total du quartier Fouda, le panneau affiche les nouveaux prix pour le super et le gasoil mais l’ancien prix pour le pétrole. Un employé de la station de préciser : « Ici nous ne vendons pas le pétrole. C’est pourquoi nous n’avons pas modifié son prix sur la panneau ».


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Comme quoi, la baisse du prix est effective conformément au communiqué de Ibrahim Talba Malla, directeur général de la Caisse nationale de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph). Il a annoncé lundi en soirée une baisse de 10 Fcfa sur le prix du litre des produits pétroliers à la pompe, laquelle mesure devait entrer en application dès ce mercredi à 00 heures. Sur les raisons qui ont motivé cette baisse, le directeur dans un entretien accordé à la Crtv a évoqué la tendance baissière du prix du baril du pétrole observé sur le marché international depuis quelques jours. Toutefois, selon un conducteur de taxi qui a requis l’anonymat, cette baisse fait suite a un préavis de grève de dix jours qui avait été donné au gouvernement la semaine dernière par le syndicat des transporteurs. Toujours est-il que cette baisse en cette période de fin d’année est une aubaine pour les usagers de la route, en particulier les transporteurs dont la dernière grève avait débouché sur les émeutes de février dernier.
Selon le quotidien Mutations, le baril de pétrole a coûté moins de 50 dollars ces derniers jours sur le marché international, contre 140 dollars il y a trois mois. Soit une baisse de plus de près de 65%. C’est pourquoi des usagers de la route estiment que cette baisse est pour le moins dérisoire.


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