Mondial 2010: La France dans le collimateur de la Fifa

Elle rappelle aux autorités politiques françaises qu’elles n’ont aucun droit de demander la démission du Président de la fédération française, élu

Dans ce 21ème siècle, jamais un pays ne s’était autant ridiculisé en phase finale d’une coupe du monde de football comme la France. Présente en Afrique du Sud pour disputer le mondial de cette année, l’équipe française est sortie dès le premier tour de la compétition. Les résultats catastrophiques ajoutés aux querelles internes ont précipité les bleus dans l’abîme. Si le mondial est bel et bien terminé pour les Français, il se poursuit dans les bureaux. Au lendemain de la débâcle de la France, le gouvernement avait non seulement indiqué que les Bleus ne bénéficieront d’aucune compensation financière, mais également, que les états généraux du football seront organisés au mois d’octobre 2010 afin de passer au scanner le football français. Le gouvernement a en outre indiqué qu’il fallait revoir les choses au niveau des structures dirigeantes du cette discipline. Dans la foulée, la ministre de la Santé et des sports, Roselyne Bachelot avait renchéri en soulignant que la démission du président de la fédération française de football, Jean Pierre Escalettes était inévitable. C’est désormais chose faite.

Vers une sanction?
La fédération internationale de football association, Fifa, fidèle à ses principes, a apporté tout son soutien à la fédération française de football et son président. Samedi, 26 juin 2010, l’instance faîtière du football mondial a clairement prévenu les autorités politiques françaises, qu’il n’est pas de son ressort de se mêler de la gestion du football, malgré le bilan négatif de l’équipe nationale de France. Dans une conférence de presse à Johannesburg en Afrique du sud, le Secrétaire général de la Fifa a affirmé: j’ai parlé aux services du ministère des Sports et je leur ai dit de faire très attention. Jérôme Valcke de nationalité française a également souligné qu’il existe une autonomie du mouvement sportif et il ne peut y avoir d’interférence. D’après lui, la Fifa suit attentivement l’évolution de la situation en France. Personne ne peut demander à quelqu’un de démissionner. Cette personne est élue. S’il a le sentiment d’avoir échoué, il peut démissionner. Et des élections doivent alors être organisées, poursuit le SG de la Fifa, en référence aux voies qui s’élevaient pour exiger la démission de Jean Pierre Escalettes. Sans fioriture, la Fifa a prévenu qu’elle va réagir si la politique venait à s’ingérer dans les affaires du football en France, car ce n’est pas parce que c’est un pays européen que nous aurons une approche différente, martèle Jérôme Valcke. Suite à l’immixtion du gouvernement dans le football, la Fifa a suspendu par le passé, les fédérations kényane, irakienne et même camerounaise de football. Au moindre faux pas, la France pourrait être la prochaine victime de la Fifa. Affaire à suivre!

Jérôme Valcke et la Fifa auront un oeil sur les prochaines décisions au sein de la FFF
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