Finance : Proparco entre dans le capital de Finafrica

L’opération est réalisée via un investissement FISEA (la facilité du groupe AFD, mise en œuvre par Proparco dans le cadre de l’initiative Choose Africa) pour une participation à hauteur de 10%.

Afin d’accélérer son développement, le groupe Finafrica ouvre son capital à Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD), dédiée au secteur privé. L’opération est réalisée via un investissement (FISEA) la facilité du Groupe AFD, mise en œuvre par Proparco dans le cadre de l’initiative Choose Africa) pour une participation à hauteur de 10 %.

Déjà présent en Guinée, au Cameroun, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Rwanda, Finafrica consolidera ainsi sa croissance et poursuivra l’acquisition de nouvelles filiales pour bâtir un réseau de référence en Afrique subsaharienne et ainsi favoriser l’inclusion financière et assurantielle dans ses pays d’implantation. L’enjeu est de taille : 45 % de la population en Afrique subsaharienne ne disposait pas d’un compte auprès d’une institution financière en 2021 et le taux de pénétration de l’assurance se situe autour de 2 %, contre 7 % à l’échelle mondiale.

45% de la population en Afrique subsaharienne ne disposait pas d’un compte auprès d’une institution financière en 2021 et le taux de pénétration de l’assurance se situe autour de 2%, contre 7% à l’échelle mondiale.

En s’associant avec le groupe AFD, Finafrica pourra bénéficier d’un accompagnement technique en matière de performance sociale visant un renforcement des mécanismes de prévention du surendettement et l’élaboration d’une tarification responsable.

Louis-Victor Duval, directeur général adjoint du Groupe Duval : « L’entrée de Proparco au capital de Finafrica est une étape significative pour notre groupe familial. Nous nous réjouissons de la future collaboration que nous allons pouvoir mettre en place ensemble pour accompagner le développement de Finafrica de façon durable sur le territoire Africain. Partageant des valeurs et des objectifs communs autour de la performance sociale, Proparco est un partenaire stratégique pour poursuivre notre croissance. »

Françoise Lombard, directrice générale de Proparco : « En entrant au capital de Finafrica, Proparco est fière de s’associer une nouvelle fois au Groupe Duval, un partenaire clé depuis 2018, et de contribuer au déploiement de la stratégie de sa filiale en Afrique subsaharienne. En offrant à la fois des services de microfinance et d’assurance aux entrepreneurs du continent, l’action de Finafrica résonne fortement avec les ambitions portées par Proparco : agir pour une économie durable et renforcer la résilience des écosystèmes locaux en Afrique ».

Finafrica est le premier réseau de microfinance qui propose également des produits d’assurance, un service clé dans le développement économique durable et résilient du continent africain en permettant une meilleure protection des micro-entrepreneurs (y compris de leur foyer), un coût du crédit moindre pour les emprunteurs bénéficiant d’assurances et un coût du risque mieux maîtrisé pour les institutions de microfinance.

En soutenant la constitution d’un groupe d’inclusion financière innovant et porté par un sponsor fort, cette opération contribue à améliorer l’accès à des services essentiels aux personnes vivant à la base de la pyramide économique, jeunes et femmes en particulier, mais aussi au secteur agricole.

Afrique : African Guarantee Fund et Vista Group Holding vont soutenir des PME dirigées par les femmes

Selon le communiqué annonçant ce programme d’accompagnement, les deux entités financières s’associent pour stimuler le financement des Petites et Moyennes Entreprises (PMEs) et les entreprises dirigées par des femmes en Afrique de l’Ouest.

African Guarantee Fund (AGF) (www.AGF.africa) a signé un accord de partenariat historique avec Vista Group Holding pour faciliter l’accès au financement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les entreprises dirigées par des femmes dans quatre (04) pays d’Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Gambie, Guinée et Sierra Leone.

Le partenariat vise à débloquer des opportunités de croissance pour les PMEs d’Afrique de l’Ouest, à travers l’augmentation de leurs financements. Ce qui contribuera au développement économique de la région.

Dans le cadre de cette collaboration, AGF fournira une garantie de portefeuille de prêts de 30 milliards de francs CFA (environ 50 millions de dollars US) pour soutenir les activités de prêt de Vista Group Holding aux PMEs à travers son réseau dans les quatre pays cibles. Cette garantie permettra à Vista d’accorder plus de 60 milliards de francs CFA (environ 100 millions USD) de prêts aux PMEs.

En se concentrant sur les marchés mal desservis, le partenariat favorisera l’inclusion financière pour les entrepreneurs, notamment les PMEs appartenant à des femmes, les entreprises de l’économie verte (protection de l’environnement et développement durable) et les jeunes entrepreneurs. Le système de partage des risques offert par AGF atténuera les risques associés aux prêts des PMEs, renforçant ainsi la stabilité financière du Groupe Vista et de ses filiales.

« Nous sommes ravis de nous associer à Vista Group, l’un des plus grands acteurs du paysage bancaire ouest-africain », a déclaré M. Jules Ngankam, Directeur Général du groupe AGF. « Cette collaboration multipliera l’impact de notre expertise et de nos ressources combinées pour libérer l’immense potentiel des PMEs de la région et stimuler une croissance économique inclusive grâce à un accès accru au financement ».

Yao Kouassi, Directeur Général de Vista Group Holding, a ajouté : « Le partenariat avec AGF est une étape importante dans notre mission d’autonomisation des PMEs et de contribution à l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest. Cette facilité nous permettra d’étendre notre portée et de fournir un soutien financier crucial aux entreprises qui sont le moteur du développement économique de ces pays. Cela correspond à notre objectif d’étendre notre empreinte au-delà du marché guinéen à la CEDEAO et à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ».

 

Carrière : L’Ivoirien Yao Kouassi, nouveau Directeur Général de Vista Bank Group

Senior adviser au sein de Vista Group Holding depuis novembre 2023 Yao Kouassi est nommé Directeur Général du Groupe.

Le Conseil d’administration de Vista Group Holding, groupe bancaire Burkinabé détenu par Simon Tiemtore vient d’annoncer la nomination de Yao Kouassi, au poste de Directeur Général.

Yao Kouassi, reconnu comme un banquier de classe exceptionnelle, porte en lui une riche expérience acquise au sein du Groupe BNP Paribas. Ayant occupé divers postes de responsabilités dans les filiales de la BICIAB, de la BICICI, et de BICI BOURSE, son parcours professionnel est jalonné de succès et d’expertise. Avant de rejoindre le secteur bancaire, M. Kouassi a également servi au Ministère de l’Economie et des Finances de la Côte d’Ivoire, une expérience qui a enrichi sa compréhension des enjeux économiques nationaux.

Le nouveau directeur a rejoint la direction générale de Vista Group Holding le 1er novembre 2023 en tant que Senior Advisor.

Dans sa politique d’expansion, le groupe Vista Bank est engagé dans la densification de son réseau bancaire. Le groupe bancaire Burkinabé a signé le 7 décembre 2023, deux accords avec le groupe Société Générale (SG) pour le rachat de l’intégralité de ses parts dans SG Burkina Faso et Banco Société Générale Moçambique, détenues respectivement à hauteur de 52,6 %, et 65 %. Ces 2 acquisitions viennent renforcer son ambition d’expansion sur le marché africain, mais surtout compenser sa mise à l’écart de SG Congo qui lui avait pourtant été promise.

Le groupe Vista est une société holding de services financiers dont l’objectif est de devenir un établissement financier panafricain de classe mondiale et de participer à l’inclusion financière en Afrique.

L’espèce au guichet : le Cameroun totalise plus de 10 millions de retraits manuels sur 17 millions en Zone Cemac

Au cours de l’année 2022, dans les banques commerciales, les clients ont effectué 17,9 millions de retraits manuels dans la sous région.

Dans la sous-région en 2022, les six pays avaient 738 guichets répartis comme suit : Cameroun : 384, Centrafrique : 19, Congo : 112; Gabon : 83, Guinée Equatoriale : 58 et Tchad : 28 guichets. Pour ce qui est dans retraits manuels, ces guichets ont permis à ces différents pays de la zone Cemac respectivement d’effectuer le nombre de retrait ci-après : 10 472 058, 346 205, 3 251 542, 2 812 535, 178 463, 860 469 retraits pour un nombre cumulé de 12 921 272 pour le nombre de retraits manuels en zone Cemac en 2022.

Selon la BEAC, les chiffres ci-dessus comprennent, sans distinction, les retraits effectués par les entreprises et les particuliers. On peut constater une moyenne de 28 284 opérations annuelles par guichet pour une valeur moyenne par retrait de 957 434 FCFA .

Conformément à sa mission de promotion des systèmes de paiement et à sa vision stratégique de réduction de l’utilisation du cash ou fiduciaire, la BEAC encourage toute initiative visant à limiter l’usage du cash et donc des retraits en espèces. Il convient de noter
que le Règlement N°03/16/CEMAC/UMAC/CM du 21 décembre 2018 relatif aux systèmes, moyens et incidents de paiement, en ses articles 3 à 6, consacre l’obligation de payer par moyen scriptural pour tout paiement excédant la somme de 500 000 Francs CFA.

Dans ce sens, certains Etats comme le Gabon, ont pris des mesures pour limiter les retraits en espèces. Ainsi, le 21 avril 2021, le Directeur Général des Impôts de la République Gabonaise signait l’Instruction N°0223/MER/DGI/DLC relative à la taxe sur les retraits. Ladite taxe est instituée par la loi des Finances Rectificative de l’année 2020.

La taxe est due par toutes les personnes physiques ou morales qui effectuent au cours d’un mois, un ou plusieurs retraits en numéraire, pour un montant cumulé supérieur ou égal à cinq millions (5 000 000) de Francs CFA indépendamment du mode ou de la fréquence de retrait. La taxe est recouvrée par les établissements de crédit et les Prestataires des Services de Paiement. Elle est présentée comme un outil devant contribuer à l’inclusion financière au Gabon, en limitant la circulation des espèces, contribuant ainsi au développement de la dématérialisation des paiements, d’une large inclusion financière et à l’avènement d’une économie des paiements « Cash lite », à défaut d’être « Cash less ».

Cependant, pour que l’objectif fixé par l’Etat Gabonais puisse être atteint, il aurait fallu qu’un certain nombre de prérequis ou de conditions préalables soient remplies, notamment en ce qui concerne d’une part l’existence d’un réseau d’acceptation marchands dense, et d’autre part qu’il existe un système centralisant les données sur les retraits interbancaires de façon à pouvoir contrôler le respect individuel des seuils.

Cemac 2022 : le Cameroun totalise 55% des transactions en valeur

L’information est contenue dans un rapport de la BEAC publié le 07 novembre 2023.

D’après un rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, le Cameroun est le pays où sont exécutées la majorité des transactions tant en nombre (71% soit 1,7 milliards d’opérations) qu’en valeur (55% soit 59 003 milliards de Francs CFA). Le Congo occupe la deuxième place en nombre (15% soit 364 millions de transactions, tandis que le Gabon vient en deuxième place en termes de valeur (15% soit 16 164 milliards de Francs CFA).

Dans l’ensemble, en 2022, la CEMAC comprenait 498 prestataires de services de paiement ayant ouvert plus de 37 millions de comptes aux habitants de la communauté. 2,4 milliards de transactions ont été réalisées pour un montant dépassant 107 126 milliards de Francs CFA.

En nombre, l’instrument de paiement le plus utilisé est le virement instantané de la monnaie électronique avec plus de 96% des transactions (2,3 milliards d’opérations) suivi le virement classique et des cartes avec 2% des transactions (48,3 millions d’opérations).

En valeur, les virements classiques viennent en première place avec 44% des transactions soit 48 573 milliards de Francs CFA, suivi des virements instantanés de la monnaie électronique utilisé dans 21% des transactions (23 332 milliards de Francs CFA). Les virements (toutes catégories confondues) représentent 65% de la valeur des toutes les transactions de la zone.Les instruments de paiement utilisés comprennent le chèque, la lettre de change, le billet à ordre, le prélèvement, la carte de paiement, le virement classique, la monnaie électronique (Mobile Money).

Le Mobile Money est entendu ici comme l’utilisation de la téléphonie mobile pour réaliser des transactions financières par monnaie électronique ou des virements instantanés.Le porte-monnaie électronique est un instrument comportant une mémoire informatique (téléphone, ordinateur, token, etc.) permettant de stocker des unités de valeur monétaire et d’initier des ordres de virement /paiement au débit d’un compte, au profit d’un autre.

Ce service de paiement est considéré comme un véritable catalyseur de l’inclusion financière, du développement de la numérisation ou digitalisation des paiements et par là, du développement des économies africaines. C’est le moyen de paiement prédominant à l’origine de l’ouverture de 98% des comptes de paiement.

 

 

Inclusion financière numérique en Afrique : le gouvernement Indien met plus d’un milliard F dans le projet

L’Inde, nouveau partenaire de la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique, s’engage à verser 2 millions de dollars pour stimuler l’inclusion financière numérique en Afrique.

2 millions de dollars, soit 1 201 000 000 FCFA. C’est la somme que le gouvernement Indien entend mettre dans le projet de Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (ADFI). Initiative hébergée et gérée par la Banque africaine de développement, affirmant ainsi son engagement à aider à lever les obstacles à la croissance et à l’adoption de solutions financières numériques et à accélérer l’inclusion financière en Afrique.

Manisha Sinha, secrétaire adjointe au Département des affaires économiques et membre principal du Conseil d’administration de l’ADFI pour l’Inde, a déclaré que le modèle unique, abordable, inclusif et équitable de l’infrastructure publique numérique de l’Inde offre des possibilités d’apprentissage partagé dans l’ensemble de l’écosystème de la finance numérique.

« Le rôle pionnier de l’Inde dans les services financiers numériques, l’extension de l’inclusion financière aux zones rurales reculées et la création d’infrastructures pour la numérisation des services financiers, offre à l’Inde une excellente opportunité d’œuvrer au sein du partenariat de l’ADFI pour partager l’apprentissage et l’expertise sur l’infrastructure publique numérique afin de promouvoir l’inclusion financière numérique à travers le continent », a-t-elle signifié Sinha.

Solomon Quaynor, vice-président chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’industrialisation de la Banque africaine de développement, a déclaré : « Nous sommes heureux que le gouvernement indien soutienne le rôle de catalyseur joué par l’ADFI dans l’accélération de l’accès et de l’utilisation des solutions financières numériques et de l’inclusion financière sur l’ensemble du continent. Nous nous réjouissons à l’idée de travailler ensemble pour intégrer les enseignements tirés de l’expérience réussie de l’Inde en matière d’infrastructure publique numérique dans notre portefeuille croissant d’initiatives de solutions financières numériques afin d’accroître l’impact sur l’autonomisation économique, la résilience et la croissance en Afrique».

Inclusion financière : et si le taux de bancarisation du Cameroun était déjà à 40% ?

Certains opérateurs télécoms camerounais ont pris part à la troisième édition du Douala Digital Show. Selon eux, le pays aurait déjà atteint un taux de bancarisation près du but visé par le gouvernement dans la SND30.

 

Le Cameroun rêve de voir passer son taux de bancarisation passer de 12,2% à 80% d’ici 2030. Soit dans sept ans. Un objectif que d’aucuns qualifient d’un peu trop ambitieux.” C’est le cas de Noelle Kouo Ngamby. Lors de son propos introductif à la troisième édition de la Douala Digital Show tenue dans la ville de Douala ce 1er décembre, la directrice générale de EDC ASSET Management n’a pourtant pas banalisé cette projection qui, selon elle, pourrait devenir une réalité si “tous les acteurs présents dans la salle vont contribuer à atteindre ce taux.”

Un souhait qu’elle a exprimé avec recul, compte tenu du faible taux d’inclusion financière que connait le pays en ce moment. Comme d’autres acteurs présents à cet événement, Noelle Kouo Ngamby pense que le taux de bancarisation est officieusement déjà au-dessus de 12%, mais par manque de visibilité, certaines personnes sont mises à l’écart dans les décomptes.

Outre cela, l’inaccessibilité aux comptes bancaires et aux services qui y sont rattachés contribue à la paupérisation de la masse car, dit-elle, “en 2016, le président de la Banque mondiale considérait déjà que l’accès aux services financiers pour les populations, pourrait être une passerelle pour les sortir de la pauvreté, justifiant ainsi la nécessité de favoriser l’inclusion financière.”

Décidant d’axer son discours sur “l’accès aux services financiers de base et nécessaires au quotidien, tel que la possession d’un compte bancaire ; des moyens de paiement adaptés ou l’accès à un crédit, Mme Ngamby embrassait ainsi le thème de la troisième édition de la Douala Digital Show à savoir : “l’inclusion financière.”

D’après Diane Audrey Ngako, promotrice de l’évènement, le choix de ce thème et l’idée même d’un tel meeting sont nés d’une envie d’entreprendre en terre camerounaise se qui se faisait à Paris, Houston, etc.

Pour elle, “il s’agit d’un partage d’expériences ; d’offrir des services bancaires aux personnes en difficultés financières à faible coût.” C’est d’ailleurs dans cette optique qu’est né Mobile Money. Mais, le Cameroun n’étant pas la France, il faudra encore beaucoup travailler afin que l’inclusion financière devienne une réalité.

Le cas des opérateurs télécoms

Depuis plus de 10 ans, les Camerounais profitent des opérations monétaires mobiles connues sous le son de “Mobile Money.” Et pourtant, si plusieurs possèdent un compte mobile, l’inclusion de ceux-ci dans le fichier gouvernemental n’est pas une chose acquise. Un problème qui serait directement lié aux difficultés rencontrées par les pouvoirs publics dans la régulation du domaine.

Pour mieux en parler, les organisateurs de la Douala Digital Show ont fait appel à Anne Cathérine Tchokonté et Willy Ngangue, DG d’Orange Money Cameroun et Chef national de M2U Money UBA, respectivement. Ces deux constituaient le premier panel du show modéré par Omer Mbadi, journaliste à Jeune Afrique.

Il se sont entretenus sur la finance numérique et sa régulation en Afrique. Selon Anne Cathérine Tchokonté, “la régulation monétaire en zone Cemac (en ce qui concerne les telcos, ndlr) est encore calquée sur le modèle bancaire.” Ce qui, selon elle, démontre que “le système Mobile Money n’a pas encore été pris en compte, d’autant plus que les régulateurs ne se parlent pas entre eux.”

Des propos renchéris par Willy Ngangue qui trouve que le problème est aussi lié au fait que le gouvernement ait trop habitué les populations à l’argent en liquide. “Si l’Etat décide d’enlever le cash de nos mentalités, le niveau de bancarisation va beaucoup augmenter.”

D’autres contraintes administratives

Pour être compté parmi les détenteurs d’un compte Mobile Money, il faut être muni d’une carte d’identité nationale. Or, au Cameroun, en avoir une relève d’un véritable miracle.

Ce problème n’étant pas encore résolu, “bientôt il faudra aussi les empreintes des clients pour leur créer un compte,” déplore Anne Cathérine Tchokonté, la directrice générale d’Orange Money Cameroun. Malgré ces complications, plusieurs possèdent des comptes mobiles (dans la clandestinité, ndlr).

Les opérateurs eux-mêmes doivent se serrer les coudes pour avancer, notamment avec la politique de l’interopérabilité qui, pour Anne Cathérine Tchokonté, “est une bonne chose pour le consommateur.” Seulement à ce stade, il faut encore faire avec les contresens et contre directives émanant des multiples régulateurs censés gérer tant le secteur que cette interopérabilité. “Le problème du QR code par exemple ; le Gimac dit qu’il veut créer son système pour réguler le secteur.

La Beac vient avec son QR code aussi. Nous sommes tenus d’obéir, mais on ne sait à qui,” explique un autre participant. Néanmoins, ces opérateurs peuvent compter sur la Cobac pour tirer la sonnette d’alarme.

Un premier jour réussi

L’ouverture de la troisième édition de la Douala Digital Show a connu différentes conférences avec des intervenants tels que Serges Boupda, Cédric Yanou, Andre Hot, Annie Payep, entre autres. Il a été surtout question de former les invités (certains sponsorisés par TV5) sur l’importance de l’inclusion financière et les fin techs.

La Douala Digital Show s’achève le 2 décembre 2022. L’objectif de cette année reste inchangé : réunir les experts de différents domaines du Cameroun, afin de bâtir, de promouvoir l’excellence et le partage des connaisses.

Cameroun-Douala : les acteurs du numérique à l’école de l’inclusion financière

Ce sera à l’occasion de la troisième édition du Douala Digital Show qui se tiendra du 1er au 2 décembre 2022 dans la capitale économique du pays.

Après  les deux premières éditions du Douala Digital Show (DDS), la troisième frappe aux portes. Durant les 48 premières heures du mois de décembre, ce rendez-vous des acteurs du monde du monde du numérique qui a pour mission de réunir les parties prenantes autour des questions du numérique au Cameroun et en Afrique, fait  la part belle en 2022 aux startups. Sous l’impulsion de l’agence de communication Omenkart, le troisième round du DDS a pour fil conducteur central « l’inclusion financière ». Autour de cette thématique, plusieurs catégories de participants vont se retrouver pour échanger leurs points de vue.

A cet effet, la rencontre rassemblera 250 participants pour  mener des réflexions sous forme de conférences, panels et ateliers. Ces participants se comptent parmi les managers, les créateurs de contenus, les dirigeants de marques multinationales. Les assises seront l’occasion pour ces derniers de partager leur vision, leur  optimisme et leurs expériences à ceux ou celles qui ont  l’audace de transformer leurs idées en projets, puis en réalisations. Ces activités se dérouleront sous la conduite des professionnels dans leurs domaines respectifs.

Le DDS se veut une opportunité pour capter une jeunesse talentueuse et créative. Elle est offerte par Omenkart, une agence de communication basée à Douala au Cameroun depuis 2017 et ayant des bureaux à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Libreville au Gabon. L’initiative vise en général à soutenir le développement économique du Cameroun.