Boko Haram: 13 terroristes tués par l’armée camerounaise

Agissant dans le cadre de la FMM, les forces défense nationales ont mené une incursion au Nigéria, tué 13 terroristes et récupéré un important stock de matériel militaire

La secte terroriste Boko Haram mise-en-mal après une incursion de l’armée camerounaise en territoire nigérian en début de semaine. C’est ce qu’a révélé le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary dans un communiqué lu mercredi, 01e janvier 2017, sur la radio publique.

Au terme de cette riposte, a-t-il indiqué, 13 terroristes «ont été définitivement anéantis», une dizaine d’armes saisies, un millier de munitions récupérées, des véhicules détruits, six motos et une dizaine de vélos saisies de même qu’un important stock constitués de matériels de fabrication d’explosifs.

A en croire le Mincom, cette opération de «ratissage» déroulée au cours de ces trois jours, est une réponse «aux multiples attaques de Boko Haram».

Il a ajouté qu’en symbiose avec les forces armées nigérianes, les forces de défense et de sécurité du Cameroun ont permis de repousser les terroristes, ce qui aura également permis de libérer plusieurs otages en territoire nigérian.

En quatre jours, trois attaques suicides de Boko Haram ont fait cinq morts dans la région de l’Extrême-nord, dont trois kamikazes et deux victimes civiles.

Extrême-Nord: six personnes enlevées par Boko Haram à Gafé

Elles ont été capturées par des éléments de la secte islamiste au cours d’une incursion survenue vendredi 30 octobre à Gafé, un village de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun

Six personnes ont été enlevées lors d’une incursion présumée de la secte islamiste nigériane Boko Haram survenue vendredi soir, 30 octobre 2015, à Gafé, un village de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun voisine de la localité de Kerawa, théâtre d’une attaque violente ayant causé une dizaine de morts le 22 octobre, a-t-on appris mardi, 03 novembre, de sources communautaires.

Ces captifs sont des « éleveurs contraints de conduire jusqu’à la base de vie des assaillants en territoire nigérian leur bétail, un troupeau de plus d’une centaine de b ufs arrachés à la population locale par un groupe de jihadistes armés présumés, venus se ravitailler en nourriture dans cette localité frontalière camerounaise », rapportent ces sources.

L’armée camerounaise n’ayant pas été alertée à temps, les assaillants ont accompli leur forfait sans subir la moindre résistance, indiquent des sources militaires.

Ce type d’attaque, parfois accompagné de scènes de violences meurtrières, est courant dans l’Extrême-Nord du Cameroun, en plus des assauts massifs plutôt en net recul dirigés contre des positions des forces de défense et de sécurité et des attentats-kamikazes, qui sont quant à eux répétés depuis les premiers enregistrés en juillet à Fotokol.

Acculé par l’offensive de l’armée nigériane dans son fief du Nord-est du pays, surtout dans la forêt de Sambisa, présentée comme une de ses zones de retranchement proche de la frontière camerounaises, Boko Haram mène en effet des infiltrations dans des localités frontalières du Cameroun pour forcer les populations à lui fournir de la nourriture, notamment du bétail pour l’alimentation de ses combattants.

Pour ses opérations, le groupe terroriste affilié à l’organisation Etat islamique (EI) qui sévit au Moyen-Orient profite de la porosité de la longue frontière de près de 2.000 kilomètres qui sépare le Cameroun et le Nigeria, rendant ardue la tâche de l’armée camerounaise, qui déploie un dispositif très important pour cet objectif, pour l’éradiquer.


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