Sud-Soudan: L’indépendance proclamée ce 9 juillet 2011

La partition du plus grand pays du continent africain sera donc officielle

Après cinq décennies de conflit avec le Nord, et un référendum qui scinde en deux nations le plus grand pays d’Afrique, le Sud-Soudan accédera le samedi 9 juillet à son indépendance. Des cérémonies seront organisées à Juba, la capitale du nouvel Etat, en présence des représentants de la communauté internationale ainsi que du président soudanais Omar El-Béchir. Un certain nombre de questions clés restent cependant en suspens dans une région où plus de 2000 personnes ont été tuées depuis le début de l’année. Six mois après le référendum qui a entériné la scission avec le Nord, les habitants du Sud-Soudan vont voir leur souhait exaucé. C’est quelque chose que les gens attendaient depuis plusieurs années. C’est un moment que nous célébrerons avec joie, a déclaré Mangar Gordon Marial, un porte-parole officiel du gouvernement du Sud-Soudan. Les gens sont très excités à l’approche de ce jour, car c’est le jour de la liberté, a-t-il ajouté.

Les célébrations se dérouleront à Juba, autour du mausolée de John Garang, le chef de file charismatique de la rébellion sudiste décédé en 2005 dans un accident d’hélicoptère. Au programme des festivités: Des parades militaires, des danses traditionnelles, une cérémonie pour hisser le drapeau de la République du Sud-Soudan et la signature de la Constitution transitoire par le premier président du pays, Salva Kiir. La tâche du 193e Etat mondial et 54e Etat africain, riche en pétrole mais pauvre, est titanesque. Tout est à faire, explique Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS. Il n’y a pas d’infrastructures étatiques, peu d’infrastructures routières et une administration civile très faible. Tout cela va prendre du temps pour se mettre en place. Deux éléments cruciaux restent en suspens: La répartition des revenus du pétrole, dont l’essentiel se trouve dans le Sud, et le tracé de la frontière entre les deux États, notamment le sort la région d’Abyei, qu’ils se disputent et où le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé lundi dernier le déploiement de 4.200 casques bleus éthiopiens. Les négociations sont toujours en cours sur le pétrole, dont les trois quarts des 500.000 de barils produits chaque jour proviennent du Sud. C’est problématique, parce que le statu quo bénéficie plus à Khartoum qu’à Juba la capitale du Sud-Soudan, affirme Roland Marchal. Les plus optimistes espèrent que le président soudanais Omar al-Bachir, qui sera présent pour les cérémonies d’indépendance, et son homologue du Sud, Salva Kiir, parviendront très vite à un accord sur l’ensemble des contentieux. Les autres redoutent que l’euphorie du Sud soit de courte durée. Ils craignent une reprise des hostilités, soulignent que la méfiance persiste et que les tensions sont vives dans les régions pétrolifères d’Abyei et du Sud-Kordofan. De nombreux chefs d’État et de gouvernement seront également présents samedi à Juba. Les Nations unies seront représentées par leur secrétaire général, Ban Ki-moon. L’Union européenne, l’Angleterre et la France dépêcheront sur place leurs chefs de la diplomatie. Quant aux États-Unis, ils ne seront représentés que par leur ambassadrice à l’ONU, Susan Rice, et par l’ancien secrétaire d’État Colin Powell.

L’indépendance du Sud-Soudan sera proclamée le 9 juillet 2011
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La petite histoire
L’Egypte ottomane de Mohamed Ali envahit le Soudan en 1820. Les hommes de Mohamed Ahmed, dit le « Mahdi », leader religieux et politique soudanais, chassent en 1885 de Khartoum les troupes du général anglais Gordon. Le condominium anglo-égyptien durera de 1899 à 1956, date de l’indépendance. En 1955 éclate une guerre civile Nord-Sud, jusqu’en 1972. Le régime militaire du général Gaafar al-Nimeiri dure de 1969 au soulèvement populaire de 1985. En 1986, les élections multipartites sont remportées par le parti Umma de Sadek al-Mahdi, renversé en 1989 par le coup d’Etat du militaire Omar el-Béchir. De 1983 à 2005, le pays est plongé dans une autre guerre civile Nord-Sud, conflit à l’origine de deux millions de morts et quatre millions de déplacés. Le 9 janvier 2005, les rebelles sudistes signent avec Khartoum un accord de paix, qui prévoit la fin de l’application de la Charia (loi islamique) dans le Sud et accorde six années d’autonomie au Sud avant un référendum sur l’indépendance. En janvier 2011, le Sud-soudan vote la sécession à 98,83%.

En Rappel
Le Sud-Soudan, qui fait sécession du Soudan, partage ses frontières à l’Est avec l’Ethiopie, au sud avec le Kenya et l’Ouganda et à l’Ouest avec la RD Congo et la République centrafricaine. Sa superficie est de 589.745 kilomètres carrés, soit 24% de l’ancien Soudan. Sa population s’élève à plus de 8,5 millions de personnes, soit environ 20% de la population totale soudanaise. Avec la Capitale, Juba le pays compte
comme principales villes Rumbek, Malakal et Wau. La population est essentiellement chrétienne ou animisme, mais il y a également une minorité musulmane. L’anglais est la langue officielle du gouvernement. L’arabe est aussi largement parlé.

Frontières entre le Soudan du Sud et le Soudan du Nord
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20 mai 2011: le Chef de l’Etat camerounais a présidé la grande parade militaire et civile à Yaoundé

Le défilé militaire et civil aura duré 3 heures 30

Le Président de la République, S.E. Paul BIYA a présidé ce vendredi, 20 mai 2011 à Yaoundé, siège des institutions nationales, les festivités de la Fête Nationale. Des manifestations grandioses marquées par la parade militaire et le défilé civil des élèves du primaire, du secondaire, des étudiants des universités d’Etat et institutions privées universitaires, ainsi que des militants de 27 formations politiques. Un moment de célébration symbolique des vertus de l’unité, de la paix et de la stabilité du Cameroun.

3 heures 30 minutes d’horloge. C’est le temps qu’aura duré le grand défilé militaire et civil marquant la célébration de la Fête Nationale du Cameroun ou Fête de l’Unité ce vendredi, 20 mai 2011 au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. Des manifestations présidées de bout en bout par le Président de la République Paul BIYA, avec à ses côtés la Première Dame du Cameroun, Madame Chantal BIYA ; en présence des représentants des grands corps de l’Etat, des membres du corps diplomatique accrédité à Yaoundé, de divers invités et d’une foule nombreuse. Comme à l’accoutumée, la parade militaire placée cette année sous le commandement du Général de Brigade Hippolyte EBAKA, a donné à voir et à apprécier le sens de la discipline, de l’engagement, de l’honneur et de la fidélité aux institutions de la République de nos forces de défense et de police, ainsi que d’autres forces paramilitaires telles que la douane ou l’administration pénitentiaire. Elle a donné lieu à une communion symbolique intense entre le Peuple et son Armée, soudés autour des valeurs d’unité, de paix et de stabilité, garantes du développement socio-économique et de la prospérité du Cameroun. En effet, la Fête Nationale du 20 mai se célèbre cette année sous le thème : « Armée camerounaise, creuset de l’Unité Nationale, socle des Institutions stables et démocratiques, garante du développement socio-économique». En tout cas, les Camerounais et le premier d’entre eux, le Chef de l’Etat, Chef des Armées, S.E. Paul BIYA, et les amis du Cameroun ont su une fois encore apprécier le savoir-faire et le savoir-être des éléments de nos forces de défense.

Le Président du Cameroun et son épouse ce 20 mai 2011 à Yaoundé
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Le défilé civil quant à lui a donné lieu aux passages d’ensembles dynamiques accompagnés de symboles et de messages profonds. Les jeunes du primaire et du secondaire et les étudiants à travers des chants patriotiques, des pancartes, des banderoles et des gestes ont exprimé leur patriotisme et magnifié leur attachement à l’unité et la paix si chères aux Camerounais. « Jeunesse célébrons la paix » ; « Notre grand Cameroun », pouvait-on, par exemple, entendre chanter les milliers d’écoliers issus des établissements primaires des sept arrondissements que compte la capitale camerounaise qui ont déferlé au Boulevard du 20 mai. Tout cela sous les acclamations du Chef de l’Etat.

Quant aux partis politiques, ils ont témoigné par leur grand nombre, le dynamisme de la démocratie camerounaise qui s’enracine chaque jour grâce à l’engagement personnel du Chef de l’Etat et leur profond attachement aux valeurs d’unité et de paix. 27 formations politiques des plus connus au moins connus ont ainsi aligné des carrés de militants qui ont défilé fièrement devant les tribunes. Parmi eux, on peut citer, le Social Democratic Front (SDF), l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), le Mouvement Progressiste (MP), l’Union des Populations du Cameroun (UPC), le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, qui a fait une véritable démonstration de sa vitalité en tant que parti populaire et le mieux implanté dans le pays. En cette année électorale au Cameroun, l’occasion était certainement belle pour les 27 formations politiques de frapper les esprits.

Image d’illustration
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Indépendance – Réunification – Unification: Un point sur l’histoire du Cameroun

La fête nationale est célébrée le 20 mai, jour de la réunification du Cameroun francophone avec le Cameroun anglophone

Le Cameroun politique avant les indépendances
Contrairement à de nombreux pays en Afrique, le Cameroun n’a pas officiellement été la colonie d’une puissance occidentale. Dans les années 1860-1870, les Français et les Allemands commencent à s’intéresser au Cameroun. Le gouvernement allemand envoi Gustav Nachtigal négocier la mise sous tutelle allemande du Cameroun avec les chefs Dualas. Deux traités en ce sens sont signés avec des chefs de l’estuaire du Wouri appelée « Cameroon River » par les Britanniques. Ce sont les traités germano-Douala. Le premier de ces traités qui date du 12 juillet 1884 marque la naissance internationale du Kamerun comme entité moderne. Après la deuxième Guerre mondiale et la défaite allemande, la Société des Nations (SDN) et l’ONU son successeur (après l’échec de la SDN) changent le statut du Kamerun qui, de protectorat, est placé sous tutelle de la France et de la Grande Bretagne. C’est la partie française qui connaitra le plus de difficultés, celles que les gouvernements français successifs choisissent de taire encore aujourd’hui.

Une indépendance donnée aux fidèles
Selon la version officielle, la France durant le protectorat d’abord avec la SDN et la tutelle ensuite avec l’ONU a contribué au développement politique et économique du futur Cameroun. Au plan politique, la direction française met à son actif la création des assemblées électives. L’assemblée Représentative du Cameroun (ARCAM) en 1946, qui deviendra Assemblée Territoriale du Cameroun (ATCAM) en 1952, avec des pouvoirs plus étendus. Officiellement aussi, dès les années 1940, les autorités coloniales françaises encouragent la diversification agricole. C’est l’apparition de nouvelles cultures de rentes comme le café dans l’ouest ou le coton dans le nord. L’élevage et l’exploitation du bois prennent une dimension nouvelle grâce aux nouvelles routes. Cette période est aussi celle de l’ouverture de nouvelles écoles tant publiques que privées, dont le Lycée Général Leclerc (1952). Les autorités coloniales commencèrent à envoyer les meilleurs étudiants à Dakar et en France pour suivre des études supérieures. Dans cette version, l’Union des Populations du Cameroun(UPC) de Ruben Um Nyobe est frappé d’interdiction pour trouble à l’ordre public et association avec le communisme. L’UPC prend alors le maquis et Um Nyobe est tué au cours d’un combat. Le 1er janvier 1960, le Cameroun sous tutelle française devenait indépendant et prenait le nom de République du Cameroun.

Exploitation économique
Depuis plusieurs années, de nombreux historiens et autres chercheurs revendiquent un devoir de mémoire. Les jeunes générations camerounaises sont mieux outillées pour parler de la fin de la monarchie en France avec des détails et dates, et totalement ignorants de l’histoire de leur propre pays. Selon de récentes sources historiques, la France, principale puissance d’accompagnement vers l’indépendance a géré le Cameroun plus comme une puissance coloniale que comme un protecteur ou un tuteur. De récentes recherches démontrent que l’exploitation des matières premières camerounaises et la commercialisation de produits transformés étaient au centre des initiatives françaises.

Monument de la réunification, à Yaoundé
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L’accès à certaines ressources stratégiques est resté une priorité de l’État français. Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert ou que nous découvririons, affirmait le général De Gaulle en 1961 dans un discours officiel. Trois points principaux marquent la marche vers l’indépendance au Cameroun, s’aligner sur les positions françaises à l’international, accorder prioritairement les concessions économiques à la France, ne pas être proche du communisme. Pour le dernier, il était difficile pour les camerounais de l’époque vivant sous le mode communautaire, de ne pas être séduit par les idées communistes.

Indépendant mais divisé et dominé
Sur le plan politique, de récentes études et recherches démontrent que contrairement à la version officielle, l’indépendance n’a pas été octroyée au Cameroun. Elle a été obtenue au prix du sang de nombreux nationalistes patriotes. Pendant la période d’avant les indépendances, et même bien longtemps après, la politique française influence considérablement celle de ses colonies. Le tort d’Um Nyobe qui plus tard sera taxé de maquisard est d’avoir voulu implanter au Cameroun une économie de type socialiste. Ce que les jeunes leaders camerounais de l’époque ignorent, c’est que la guerre froide entre communisme et capitalisme implique tellement d’enjeux que les différents protagonistes sont prêts à tuer dans les deux camps. Une ignorance qui va aussi emporter la place d’André Marie Mbida. Dans son processus de conduite du Cameroun vers l’indépendance, des historiens rapportent qu’il s’est refusé à mener une guerre contre le maquis. André marie Mbida d’après cette version se refusait d’accéder à une indépendance dans la discorde. Il sera mis en minorité par son parlement et remplacé par Ahidjo Ahmadou au poste de Premier ministre. C’est dans cette super-domination politique et économique française, que le Cameroun accède à l’indépendance le premier janvier 1960. Aujourd’hui peu de choses restent de ce jour historique. La fête nationale est célébrée le 20 mai, jour de la réunification du Cameroun francophone avec le Cameroun anglophone. Cinquante ans après, les Camerounais ont du mal à célébrer une indépendance dont ils ignorent pour beaucoup, la valeur et l’importance.

Cette année est célébrée le cinquantenaire du pays
Jean Jacques Ewong)/n

Richard Keuko: «Combler les blancs de l’histoire du Cameroun»

Tel est l’objectif affiché de cet auteur, à travers son sixième ouvrage qui vient de paraitre aux éditions Cauris d’Or

Votre livre retrace la vie de 50 personnes que vous appelez les «Hommes de l’indépendance du Cameroun» pourquoi ce thème?
La célébration des cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification est une occasion exceptionnelle pour ouvrir le débat sur une période qui a frustré beaucoup de Camerounais dont moi-même. En effet, 1950-1970 est une période déterminante de l’histoire du Cameroun, mais paradoxalement la plus mal connue. Notre histoire nationale est enseignée de façon parcellaire, et certaines figures qui ont marqué l’époque sont passées aux oubliettes, alors qu’elles méritaient d’être portées au panthéon ou vouées aux gémonies, cela dépend, mais toujours présentes pour nous rappeler en permanence le danger de prendre certains chemins. C’est pour cela que je me suis aussi bien intéressé à ceux qui ont uvré pour que le Cameroun devienne indépendant qu’à ceux qui freinant des quatre fers, ne le souhaitaient pas. Des indépendantistes tels que Ruben Um Nyobé, Félix Moumié ou Kingué Abel cohabitent avec des personnalités comme André-Marie Mbida, Charles Okala ou Douala Manga Bell qui défendaient l’intégration dans l’Union française auprès des Nations unies.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour réaliser cet ouvrage, partant de la collecte des données jusqu’à la publication?
C’est un projet sur lequel je travaille depuis des lustres. Restituer même partiellement la mémoire de mon pays m’a toujours hanté, parce que j’ai grandi dans une grande frustration; celle de ne pas savoir qui je suis véritablement. J’ai toujours compris que l’histoire de mon pays qu’on nous enseignait à l’école comportait d’énormes blancs. Il fallait un jour les combler. D’abord pour moi-même et ceux de ma génération, mais surtout pour que ceux qui viennent après ne souffrent des mêmes frustrations. J’ai compris qu’il était important de faire quelque chose: Participer, mais sans chercher à l’influencer, simplement essayer de présenter une époque de notre histoire comme elle a été vécue. Ce travail ouvre la voie à toutes sortes de critiques, c’est vrai, mais vous savez, en matière d’histoire il est difficile d’être totalement objectif. Déjà pour ne retenir que 56 visages sur tous les hommes et femmes politiques qui ont meublé cette riche époque, il a fallu que je fasse un choix subjectif. Mais j’estime que le choix fait est assez représentatif de cette époque.

Vous avez fait le choix d’illustrer le livre par des toiles plus que par des photos, pourquoi?
J’ai fait ce choix parce que je pensais que le coup de pinceau des artistes redonnerait vie à ces personnalités, en tout cas plus que la pâleur historique de vieilles photos que j’ai trouvées ici et là. C’est un choix artistique, d’autant plus réussi que ceux qui ont réalisé ces illustrations ont fait preuve d’une certaine liberté d’esprit. Au final, les visages ont perdu la neutralité de la photographie posée, et se rapprochent de l’idée que se fait la mémoire collective de tel ou tel personnage. C’était l’objectif poursuivi.

Richard Keuko, auteur
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Qu’est ce qui selon vous peut expliquer le fait que l’on ne mette pas un accent particulier sur l’enseignement de l’histoire de notre pays à l’école?
En dehors du fait que c’est l’histoire du vainqueur ou l’histoire vu selon le vainqueur qui s’enseigne généralement dans les écoles, il me semble que les blessures et les rancoeurs accumulées à l’époque étaient si vives qu’il paraissait difficile de l’aborder sans que ne ressurgissent les démons du passé. Or il fallait construire l’unité nationale, taire au moins provisoirement les récriminations des uns et des autres, rassurer ceux qui partaient de ce que leurs intérêts seraient toujours protégés. Or je pense qu’aujourd’hui, il est de nouveau possible de parler.

Avez-vous le sentiment que le sujet préoccupe tant que cela les décideurs que de redonner de la valeur à ces hommes de l’indépendance?
Le message à la Nation du chef de l’Etat à la fin d’année 2009 était assez clair là-dessus. Il y était question de ceux qui se sont battus pour l’indépendance de ce pays, des gens qui méritent de la considération. A mon avis, ce discours met un terme à la polémique qui a cours au Cameroun depuis l’indépendance et qui nous empêchait de lever le voile sur ce pan de notre histoire, parce qu’on ne savait pas si on avait le droit de parler d’untel ou d’untel sans être mal vu. Aujourd’hui, les langues et les esprits doivent se libérer.

S’il fallait refaire le livre ou alors écrire un deuxième volume quelles personnalités choisiriez-vous et pourquoi?
Si c’était à refaire, je referais pareil. J’éviterais bien entendu quelques coquilles qui se sont malencontreusement glissées dans le travail, par exemple les dates de décès de Félix Moumié et de Ndeh Ntumazah (Ndr, 1960 et 2010, au lieu de 1959 et 2009). Si je devais faire un autre tome, je remonterais plus loin dans le passé. L’entre-deux-guerres est historiquement parlant fort intéressant aussi, avec le Traité de Versailles, la crise de 1929 et leurs conséquences sur le Cameroun. A cette époque aussi, il y avait des nationalistes et des collabos, qui ont eu des descendants, etc. Mais tout est brouillé, à cause du grand mensonge qui a corrompu la mémoire collective. Intéressant…

Où et à combien peut-on avoir le livre?
Le livre se trouve dans toutes les bonnes librairies. Il coûte 10 000 Fcfa.

Cinquante six visages au total camerounais et étrangers se côtoient dans cette galerie de portraits
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L’Histoire des Hommes et de l’Indépendance du Cameroun en 286 pages

L’auteur de cet ouvrage y dresse les portraits et parcours de 56 personnages ayant participé, chacun à sa manière, à l’indépendance du Cameroun

Jusqu’à une époque, je connaissais mieux l’histoire de la France que celle de mon pays, parce que l’histoire du Cameroun n’a jamais été correctement enseignée. Une phrase crue pour certains, interpellatrice pour d’autres, mais pour le moins révélatrice et évocatrice à plus d’un titre. C’est de son expérience personnelle qu’il est parti. L’auteur de cet ouvrage, Richard Marcel Keuko, a été frustré, du fait notamment de la méconnaissance de l’histoire de son propre pays. J’estime que notre histoire est transmise de façon très incomplète, parcellaire. Par ailleurs, j’ai le sentiment que le fait de ne pas connaitre les figures qui ont fait l’histoire ne nous aide pas à assimiler celle-ci facilement. D’où la mise sur pied de cet ouvrage, que le Pr Hubert Mono Ndjana, dans sa préface, qualifie de «galerie vivante». Personne avant Richard Keuko n’y avait pensé, rappelle le Professeur, pourtant il était temps. Reproduire et présenter la vraie face de l’histoire du Cameroun aux Camerounais, restituer, «même partiellement», la mémoire du Cameroun. Tel était le but. Le travail est axé sur la période allant de 1950 à 1970, période assez déterminante selon l’auteur, pour l’indépendance de notre pays. Une période décisive, qui mérite beaucoup plus d’attention que ce n’est le cas actuellement.

Un pari osé
Ce travail fut un défi, un «pari osé» pour l’auteur lui-même, mais c’était aussi et surtout un risque car entre ces personnages, on distingue ceux qui souhaitaient et ceux qui combattaient cette indépendance. Cinquante six visages au total, camerounais et étrangers se côtoient. Portraits, parcours, combats, idéologies y sont dévoilés. Sans parti pris, mais surtout à côté des visages auxquels les fins pinceaux d’artistes ont redonnés de belles couches de vie, de rayonnance. De quoi dépasser la pâleur historique des vielles photos trouvées ci et là pour se rapprocher de l’idée que se fait la mémoire collective de tel ou tel personnage. Autre pari de taille. Des indépendantistes tels que Ruben Um Nyobé, probablement la figure la plus marquante de l’histoire du Cameroun ces soixante dernières années, Félix Roland Moumié, contraint à l’exil en 1957 après l’interdiction de l’UPC sur le territoire sous tutelle britannique, ou encore Abel Kingué, «militant de la première heure du nationalisme camerounais», cohabitent avec des personnalités comme André-Marie Mbida, Charles Okala ou Douala Manga Bell, «qui défendaient l’intégration dans l’Union française auprès des Nations unies». Et que dire des figures telles que Roland Pré! Ce Haut-commissaire de terrible réputation qui, en signant le décret d’interdiction de l’Union des Populations du Cameroun en 1955, peut être considéré comme le principal instigateur de la violence qu’a connue le Cameroun au cours des quinze années suivantes. Chose, comme bien d’autres, qui n’ont à ce jour, jamais été dites. La raison selon l’auteur: Il me semble que les blessures et les ranc urs accumulées à l’époque étaient si vives qu’il paraissait difficile de l’aborder sans que ne resurgissent les démons du passé. Et poursuit-il, je pense qu’aujourd’hui, il est de nouveau possible de parler.

Aux générations futures…
Prendre sa plume a donc été pour lui la meilleure façon de parler. Car pour lui en fait, il ne s’agit pas que de parler, mais surtout de faire un don à la postérité. J’ai voulu faire quelque chose pour que ceux qui viendront après moi ne souffrent pas des mêmes frustrations, qui peuvent conduire un individu à manquer d’assurance personnelle confie ce diplômé de science politique, de relations internationales et de sociologie, par ailleurs propriétaire d’une galerie d’art en plein c ur d’Akwa à Douala. Plus qu’un livre d’histoire, cet ouvrage est davantage un repère, une référence, mais plus encore une bibliothèque vivante, voire une source à laquelle devrait s’abreuver tout assoiffé d’histoire. Du genre à ne jamais tarir.

Cinquante six visages au total camerounais et étrangers se côtoient dans cette galerie de portraits
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République Centrafricaine: Un cinquantenaire sur fond de crise politique

Le pays célèbre ce jour ses cinquante années d’indépendance, dans un contexte de tensions politique et de bataille électorale

Quelques chefs d’Etats présents
La République centrafricaine célèbre ce mercredi 1er décembre, ses cinquante années d’indépendance. Les chefs d’Etat, hôtes officiels de la République Centrafricaine, à l’occasion de cette célébration, sont normalement arrivés mardi dernier, dans l’après-midi. Sont notamment présents, les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo et Amadou Toumani Touré du Mali. Des délégations conduites par des autorités gouvernementales ou parlementaires sont aussi venues d’une dizaine de pays pour l’occasion: Gabon, Tchad, Cameroun, Rwanda, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, Nigeria, Chine, Koweït. A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé le voyage à Bangui du ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt. En marge de ce cinquantenaire, s’est tenu un colloque sur le bilan de la Centrafrique cinquante ans après les indépendances, et sur l’avenir du pays. Les axes majeurs des conclusions des travaux, on porté sur la valorisation de la culture et son positionnement comme vecteur de l’unité nationale, notamment à travers la langue quasi nationale le Sango, la reconstitution des archives historiques du pays et la revalorisation de l’implication des femmes dans le développement. Les fêtes du cinquantenaire sont prévues pour être populaires. Plusieurs personnes ont été décorées et de nombreuses manifestations de réjouissance sont prévues dans les quartiers avec des groupes musicaux. Cette célébration se déroule pourtant sous fond de crise politique. Il y’a quelques jours un groupe qualifié de rebelle par les autorités de Bangui, ont porté une attaque dans la ville de Birao au nord est du pays. Une attaque qui a nécessité l’intervention des forces armées tchadiennes et que l’ambassadeur de Centrafrique au Cameroun tente de minimiser. Birao est à 1000 km de Bangui. Ce sont les populations centrafricaines installées à la frontière du Darfour qui profitent justement des difficultés de cette zone pour déstabiliser la capitale a-t-il indiqué dans une interview accordée à cameroon-tribune, le quotidien officiel bilingue camerounais.

Une célébration sur fond de crise
C’est le 1er décembre 1960, que la république centrafricaine accède à son indépendance. Une indépendance marquée par le passage de son fondateur et président pour peu de temps, Barthélemy Boganda, la référence de tous ses successeurs. Plusieurs experts sont unanimes, la République centrafricaine dresse un bilan douloureux de ses cinquante années d’indépendance. Le pays est classé parmi les plus pauvres au monde, et reste traumatisé par de nombreux coups d’État. Avec Bozizé, la Centrafrique semble cependant avoir amorcé le chemin de la réconciliation nationale avec les groupes rebelles depuis 2008, pour mettre fin à la guerre civile. Mais la marge de man uvre reste très étroite. Les Centrafricains dans une grande majorité, souffrent encore de misère. Plusieurs régions et villes du pays souffrent encore de famine sévère et sont l’objet d’occupation de diverses rébellions tant nationales qu’étrangères. Pour rajouter à la colère des populations des tonnes de tapis de luxe, auraient été acheté à l’occasion de ces réjouissance qui au final ne semblent concerner que la classe dirigeante et ses connexions.

Monument des martyrs, à Bangui
Jp Tchara)/n

50 ans de la RCA: Instantanés d’une présence en terre camerounaise

De fait, l’ambassade de la RCA à Yaoundé organise une série d’activités festives et intellectuelles, sur plusieurs sites

En effet, le pays du général – président François Bozizé a accédé à la souveraineté internationale le 13 août 1960, sous la férule de Barthélémy Boganda. Et la proclamation de cette indépendance a eu lieu le Ier décembre de la même année. Moment exceptionnel s’il en est. Les dirigéants actuels de la RCA marquent d’une pierre blanche ces noces d’or. Des festivités sont organisées autant en RCA que dans les représentations diplomatiques du pays à travers le monde entier. Le Cameroun n’est pas en reste. De fait, l’ambassade de la RCA à Yaoundé organise une série d’activités festives et intellectuelles, sur plusieurs sites, dans le but de mobiliser et raviver la flamme patriotique du million de centrafricains installés sur le sol camerounais. On ne l’oubliera pas, le cinquantenaire de la RCA au Cameroun se déroule dans un contexte marqué entre autres par l’attaque (couronnée par une mort d’homme) du consulat général de la RCA à Douala. Saissisant le prétexte de cette célébration, le journal INTEGRATION, fort de son slogan – la tribune des communautés étrangères au Cameroun – propose à ses lecteurs quatre pages sur la présence centrafricaine au Cameroun. Il s’agit en fait de plusieurs instantannés dans les domaines politique, diplomatique, économique, culture et social. Une façon bien spéciale de montrer les liens qui unissent ces deux pays frères. Bonne fête.

Après les événements du 03 novembre au consulat de la RCA, Douala dans le collimateur de Bangui
M. Bonguimalé, le président de la Commission électorale indépendante de la RCA, a fait le 23 novembre 2010 le bilan de l’attaque du consulat centrafricain installé dans la capitale économique du Cameroun, avant de s’envoler pour Lomé. Deux jours après, le ministre de la défense de la RCA, le directeur général de l’immigration, le procureur de la République et quatre commissaires de police arrivaient de la capitale centrafricaine. Selon des sources introduites, le mouvement va se poursuivre dans les prochaines heures. Le général -président Francois Bozizé veut collecter le maximun d’informations pour décider, entre autres, si les centrafricains de Douala iront aux urnes le 23 janvier prochain.

Il est 11h à l’aéroport international de Douala ce mardi 23 novembre 2010. Le consul général de la République Centrafricaine (Rca) à Douala est au fret de l’aéroport. En plus de vouloir envoyer un colis dans son pays, il attend avec toute son équipe l’arrivée du président de la Commission électorale indépendante (Cei) de la République Centrafricaine envoyé par le chef de l’Etat Francois Bozizé. « Il vient faire l’état des lieux. C’est à lui de déterminer si les centrafricains de Douala vont voter ou pas le 23 janvier 2011 prochain. Il va également nous donner le message du président centrafricain », affirme le consul. A 12h30, l’avion transportant M.bonguimalé aterri à l’aéroport. Vêtu d’un costume de couleur noir, avec des lunettes de même couleur, il descend du Boeing sous forte escorte policière. Il est accueilli par le consul et le président du comité local de la Cei.

Le président national de la Cei a un regard ferme. Il laisse entrevoir de petits sourires à chaque salutation. Après les salutations, il regagne une voiture de marque Mercedes de couleur noire. Le cortège constitué de quelques voitures du consulat de la RCA se dirige vers un hôtel de la place pour une séance de travail avec ses collaborateurs en service à Douala. 15h, fin de la réunion. M. Bonguimalé descend sous escorte et entre dans sa voiture. Marcelin Yalemende, le président de l’antenne Cei de Douala se refuse à tout commentaire: «Pour l’instant, je ne peux faire aucune déclaration, parce que je n’ai reçu aucune autorisation de le faire». Les autorités du consulat de la Rca de Douala se montrent toujours discrètes. « Nous sommes tenu à un droit de réserve. C’est la République centrafricaine qui s’occupe désormais du dossier », affirme l’un des proches du consul. Aucune information précise au sujet de l’ordre de jour de la rencontre avec l’émissaire de Bangui ne filtre. Le président national de la Cei centrafricaine quitte Douala dans l’après – midi de cette même journée du 23 novembre 2010, à destinatin de Lomé au Togo. Bon à savoir: toutes les fiches d’inscription sur les listes électorales auraient été détruites le 05 novembre 2010, au cours d’une attaque sanglante du consulat. L’annulation des élections à Douala n’est donc pas à exclure. Le consulat de la RCA reste fermé. Les opérations d’inscription auraient dû s’achever le 11 novembre 2010 dernier. Aucune information n’est donnée pour l’instant au sujet de la suite du processus électoral. La visite éclair de M. Bonguimalé à Douala aura permis au consul général d’annoncer qu’il est à la recherche d’un nouveau bâtiment susceptible d’abriter le consulat. « Tout a été saccagé dans l’actuel siège. Nous voulons un bâtiment où on sera plus en sécurité. Par mesure de prudence, je travaille chez moi en attendant », confit- il.

Deux jours plus tard, une autre mission conduite par le ministre de la défense centrafricain – le colonel Francis BOZIZE – débarque à Douala. Elle est encadrée par l’ambassadeur de la RCA au Cameroun. Cette délégation se distingue surtout par sa composition: « le colonel Francis BOZIZE, ministre de la défense, le général WANDE, le général GAMBI, le colonel LEMBE, Directeur général de l’Immigration, le procureur de la République, et quatre (04) commissaires de police ». Suffisant pour susciter la polémique.  » Cette mission est venue demandée notre enlèvement et notre extradition du Cameroun » dénoncent des centrafricains se présentant sous la casquette de réfugié à Douala. Des sources crédibles à l’ambassade de la RCA à Yaoundé expliquent: « Le président de la République Centrafricaine multiplie les missions pour collecter le maximun d’informations nécessaire à la prise des décisions ». En attendant, c’est le branle-bas général chez les centrafricains de Douala. Une chose est sûre: rien ne sera plus comme avant pour eux.

Illustration
Integration)/n

Mali: Des invités de marque aux festivités du cinquantenaire de l’indépendance

Cavaye Yeguie Djibril, président de l’Assemblée nationale camerounaise prend part aux cérémonies

Les festivités du cinquantenaire malien vont culminer ce 22 septembre avec le défilé militaire et jeudi avec le défilé civil. Pour ce jour, les autorités maliennes ont invité l’armée de sept pays africains à prendre part au défilé militaire. A cet effet, des chefs d’Etat et plusieurs délégations étrangères sont arrivés à Bamako pour prendre part à la célébration. Le guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar El-Kadhafi, les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Denis Sassou N’Guesso du Congo, Thomas Yayi Boni du Bénin et Faure Essozimna Gnassingbé du Togo, ont été annoncés. Parmi les autres personnalités attendues à Bamako figurent l’Aga Khan, Cavaye Yeguie Djibril (président de l’Assemblée nationale du Cameroun), Soro Guillaume (Premier ministre de Côte d’Ivoire), Faustin Archange Touadera (Premier ministre de la Centrafrique), le Vicomte Guy de Richemont de l’Ordre souverain de Malte, Abdousalami Aboubacar (ancien président de la République du Nigéria).

Le grand absent sera le président Abdoulaye Wade du Sénégal qui sera représenté par son fils et ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, Karim Wade. L’absence d’Abdelaziz Bouteflika de l’Algérie ne passera pas non plus inaperçue à cause de la tension entre les deux pays liée aux divergences sur la gestion du terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. L’Algérie sera représentée par Abdelkader Bensalah, président du conseil de la nation, le Niger par son ministre de la défense et le Tchad par Ahmed Rakhis Mannany, ministre de l’élevage et des ressources animales.

Quant à la France, l’ancienne puissance coloniale, elle sera représentée par Brice Hortefeux, ministre français de l’Intérieur. La République Populaire de Chine, pays avec qui le Mali entretient une coopération fructueuse depuis son indépendance, sera présente à travers M. Li Shenglin, ministre des Communications et des Transports de Chine, la Corée par Yan Ayong Sop, vice président du présidium de l’assemblée populaire suprême. La Russie a délégué deux représentants: Alexeï Vassiliev, représentant spécial du président de la Fédération de Russie en relations avec les leaders africains et Alexander Omeliayanchuk, capitaine de vaisseau et chef de l’assistance militaire russe au Mali. Aussi l’UEMOA sera représentée par le président de la commission, Soumaïla Cissé, la BOAD par Jean Marcel Aboumon, chef de la mission résidente et la BOAD par son vice président, Bassary Touré. En fin, la République Tchèque et l’Association mondiale de l’Appel Islamique seront respectivement présents à travers Josef Pirek, Attaché de défense et Mohamed Ahmed Sherif, Secrétaire général. D’autres invités pourront s’ajouter à cette longue liste.

La Place du cinquantenaire à l’ACI 2000 qui va abriter le défilé militaire est déjà parée des couleurs de la manifestation. Ce sont cinq tribunes officielles qui y sont installées: la tribune présidentielle est aux couleurs nationales et la carte d’invitation pour y accéder est aussi en vert, jaune, rouge; la tribune verte (carte verte), la tribune jaune (carte jaune); la tribune branche (carte blanche); la tribune rouge (carte rouge). Les tribunes de presse sont installées en face des tribunes officielles. Ces tribunes sont reparties entre les organes de l’audiovisuel et de la presse écrite. Seuls les journalistes munis de leurs cartes (noir et rouge) y auront accès. Une dizaine de tribunes sont également mises à la disposition d’un certain nombre de personnes invitées. Le grand public est, lui, invité à prendre place de part et d’autre du boulevard qui accueillera le défilé militaire. « C’est en fonction des cartes que le dispositif a été mis en place. Il faudra que chacun respecte ce dispositif. On veut vraiment que les choses se fassent dans l’ordre, le respect et la discipline », a souhaité le président de la Commission nationale du Cinquantenaire. Le mois du Cinquantenaire sera bouclé le 30 septembre par la journée Kouroukan-Fougan qui sera organisée à Kangaba. Entre-temps, pas mal de manifestations populaires sont prévues dans tout le pays.

Les troupes maliennes lors du défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées
AFP)/n

Cameroun: 50 visages autour de l’indépendance exposés à Douala

L’exposition se déroule jusqu’au 04 juin 2010

Ernest Ouandje, Kanga Victor, Nya Tadhée, Soppo Priso, Affana Ossende, Andre Fouda, Kingue Abel, Eyidi Marcel, Riben Um Nyobe, Ahmadou Ahidjo, Roland Pré, Jean Fochivé, Tandem Muna.et la seule femme de la collection Julienne Keutcha. Presque tous s’y retrouvent, tous ceux qui sont présenté par l’initiateur Richard Keuko comme étant les véritables acteurs de l’indépendance du Cameroun. C’est pour cela que la période est bien définie, de 1950 à 1970, soit 10 ans avant et 10 ans après les indépendances du Cameroun.

A travers cette exposition je souhaiterais que les Camerounais se réconcilient avec leur histoire. Ces personnalités, beaucoup en avaient entendu parler, sans jamais avoir vu à quoi elles ressemblent. Il est important que l’art se mette au service de l’histoire. Une riche collection qui aura valu à quatre peintres près de trois mois de travail intense, après une longue période pour recenser les photos, environ cinq ans selon l’initiateur.

Et pour l’artiste Kemplo, c’était une grande joie de peindre ces grandes figures de mon pays que je ne connaissais pas toutes. Nous avons fait un travail en harmonie, chacun des artistes avait un rôle précis à jouer sur chacune des toiles. Des toiles que Richard Keuko se refuse de vendre même pas pour le milliard, mais si le gouvernement le veut je pourrais les mettre au musée national même pour un franc symbolique.

Le premier souhait de Richard Keuko est de présenter cette collection «exceptionnelle» dans les établissements scolaires afin que les jeunes ne se retrouvent pas dans la même situation que nous, qu’ils connaissent l’histoire de leur pays. L’exposition se déroule jusqu’au 04 juin prochain.

Deux des 50 visages exposés
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Célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun à Abidjan

A l’issue de la conférence de presse à la chancellerie, l’événement se tiendra du 19 au 23 mai 2010

Une conférence de presse s’est tenue à la nouvelle chancellerie du Cameroun à Abidjan au alentour en présence des médias et des membres du comité d’organisation dudit événement. Ceci dans la perspective des festivités marquant la célébration du cinquantenaire de l’accession du Cameroun à la souveraineté internationale .C’est conformément aux instructions du gouvernement du Cameroun que son Excellence Alfred Nguini, ambassadeur du Cameroun en côte d’ivoire a tenu cette conférence de presse en présence de plusieurs médias.

En visant une implication particulière et active des médias pour le meilleur succès de cette célébration, son excellence a apporté une certaine clarté sur le déroulement de cet événement. L’occasion a été donné aux médias d’avoir un échange croisé durant la conférence après un mot de bienvenue et de remerciements de l’ambassadeur à tous les participants. Durant les échanges, des réponses diverses ont été retenues sur le pourquoi d’une telle grande célébration? La réponse de l’ambassadeur a été simple: 50ans d’indépendance pour une nation, c’est 50ans de maturité. Le Cameroun est passé par beaucoup de choses avant d’être là. Il est bien que nos deux pays, la Côte d’Ivoire et le Cameroun puissent continuer à étendre leurs échanges toujours au plus haut car nous sommes deux pays frères.

En conclusion il est bon de ne pas s’éloigner l’un de l’autre. C’est pourquoi l’on tient à marquer cette fête avec la communauté camerounaise résidant à Abidjan. Les frères ivoiriens et ceux d’autres pays amis et frères seront les bienvenus. Au terme de la conférence, l’occasion a été donné de présenter aux médias les nouveaux locaux de la chancellerie du Cameroun en Côte d’ivoire. La visite guidée était dirigée par son excellence lui-même.

Son excellence Alfred Nguini,ambassadeur du Cameroun en Côte d’Ivoire et une collaboratrice
Journalducameroun.com)/n

Couacs dans l’organisation des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification

Depuis sa mise sur pied, le comité d’organisation a procédé à des choix controversés alors que la date de l’apothéose est proche

Le logo officiel n’est pas celui du vainqueur
Le comité d’organisation de la célébration des cinquantenaires a présenté à nouveau la semaine dernière un visage controversé. Les médias présents lors de la présentation du logo officiel des cinquantenaires ont été très surpris. Le logo du jeune John Shaddaï Akenji tributaire de la troisième place est présenté comme étant le logo officiel du double cinquantenaire. Le comité d’organisation a choisi ne pas communiquer sur le sujet préférant s’attarder sur la signification symbolique du logo choisi. Coté anglophone, la polémique est née chez certaines personnes. D’après les commentaires, des francophones auraient été préférés à un anglophone malgré une qualité supérieure et visible de la production de John Shaddaï. Un argument difficile à défendre. Le jury de sélection du vainqueur était présidé par la ministre Ama Tutu Muna. La question de savoir ce qui s’est passé reste sans réponse. Selon certaines sources proches du comité d’organisation des festivités, le choix du logo aurait été opéré au plus haut niveau. Depuis ce fiasco c’est le silence complet. On ignore à ce jour si les enveloppes remises aux vainqueurs ont été permutées. John Shaddaï l’auteur du logo choisi avait reçu un chèque de un million de FCFA. Le premier lui avait reçu cinq millions de FCFA. A ce jour aucune information n’a été donnée sur la décision finale prise pour la répartition des prix.

Choix du lieu du défilé, un couac de plus
Le premier projet a été de délocaliser la place des fêtes du lieu actuel sur l’avenue poste centrale-Hilton hôtel, vers un autre boulevard à créer au quartier omnisport proche du stade Ahmadou Ahidjo. Une idée attribuée au gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna. Coût total avancé pour les travaux, 9 milliards de FCFA. Un chantier devait être livré en trois mois. Les travaux sont aujourd’hui aux arrêts; selon toujours des sources proches de la présidence, le chef de l’Etat aurait piqué une colère ne partageant pas clairement l’idée d’une délocalisation du lieu du défilé. Derrière, affirment certains commentaires, une grosse histoire d’affairisme. A la communauté urbaine, on se refuse à faire des commentaires sur cette affaire. Les populations victimes du projet au quartier omnisport sont en colère. Au nom de la sécurité présidentielle, de nombreuses constructions ont été détruites partiellement ou totalement. Le projet étant déclaré caduque, les populations s’étonnent de ce qu’un plan de dédommagement ne leur ait pas été proposé. Une source proche de la communauté urbaine a confié que le délégué avait écarté toute responsabilité de sa part, la rejetant sur les autres.

La conférence de Yaoundé dernière chance de réussite
Lors du discours des v ux à la nation, Le chef de l’Etat Paul Biya avait annoncé la tenue de la Conférence de Yaoundé, le 20 mai prochain. Une conférence pour laquelle sont annoncés plus de quinze chefs d’Etats et acteurs majeurs de la politique internationale. En marge de ces festivités, d’éminents universitaires camerounais, africains et d’ailleurs animeront les 18 et 20 mai cette conférence internationale. Une conférence qui serait une chance de réussir un début de festivités marqué par la controverse. Les célébrations vont aussi se poursuivre en 2011, à l’occasion du 50e anniversaire de la réunification qui scelle le rapprochement entre francophones et anglophones.

Logo retenu, mais pas primé comme gagnant
Jean Jacques Ewong)/n

Cameroun: Des associations contre la célébration du cinquantenaire par la France

Elles considèrent la commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines par la France comme un acte de provocation

La célébration des cinquantenaires par la France est inappropriée
Quatre formations politiques, le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Mamidem), l’Alliance des Forces Progressistes (Afp), l’Union des populations du Cameroun (UPC) et le Parti de la Renaissance Nationale (Parena); deux associations, l’Association de défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) et Cameroun O!Bosso (mouvement de mobilisation des électeurs pour des élections démocratiques et sans violences) et le syndicat CGT-Liberté, ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont clairement fait part de leur critique de la commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines par la France. La prise en main par la France de l’organisation des commémorations du cinquantenaire des anciennes colonies françaises est une provocation, ont déclaré ces associations au cours de la conférence de presse. Cette prise en main n’est pas seulement un acte de paternalisme intolérable mais également une tentative de perpétuer l’aliénation des masses camerounaises et africaines, ont-elles ajouté. Pour ces organisations, il est inapproprié que la France célèbre la liberté de l’esclave qu’il tient encore enchaîné.

L’ambassade de France minimise
La conférence de presse a eu lieu le jour même où se célébrait le 62ème anniversaire de l’UPC, l’un des premiers partis nationalistes du Cameroun, dont le noyau dur continue d’affirmer que le Cameroun n’a pas encore acquis son indépendance. De concert avec les autres associations, ils ont annoncé la création d’un organe de discussion sur les enjeux de la célébration du cinquantenaire, le Conseil patriotique du cinquantenaire (CPC). A l’ambassade de France au Cameroun, on minimise ouvertement la portée d’une telle déclaration. Ces critiques font partie des fantasmes habituels sur la Françafrique, aurait affirmé à l’Afp un responsable de l’ambassade de France au Cameroun. Pour le président Sarkozy, le cinquantenaire des indépendances serait une bonne occasion pour s’interroger sur les relations entre la France et l’Afrique noire. Du déjà entendu pour certains car de tous les présidents français, il est celui qui a proclamé haut et fort sa volonté de rompre. Mais cette rupture s’est souvent traduite par des discours qui variaient d’un pays à l’autre ou encore d’un intérêt à l’autre.

Pour la France l’occasion d’un souvenir sans arrière-pensée
Devant de nombreux ambassadeurs de pays anciennes colonies françaises d’Afrique, Jacques Toubon et actuel président de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, chargé de coordonner ces célébrations en France, a présenté jeudi 1er avril dernier à Paris, le cinquantenaire des indépendances comme un moment de mémoire et de renouvellement. L’ancien ministre a confirmé que des troupes des quatorze pays d’Afrique de l’ouest et centrale concernés défileraient sur les Champs-Élysées le 14 juillet. Il a aussi mis l’accent sur la dimension pédagogique qu’il entend donner au cinquantenaire. L’occasion selon lui d’enseigner aux jeunes générations l’histoire de la relation France-Afrique sans aucun à priori positif ou négatif. Difficile d’aborder l’histoire de la France et de ses anciennes colonies sans à priori. De nombreuses déclarations d’hommes politiques ou d’affaires français l’illustrent bien. Faut-il encore investir en Afrique? Bien sûr ! Nous ne sommes pas des sociétés de bienfaisance. Si nous ne trouvions pas notre compte en Afrique, nous n’y serions plus. D’ailleurs, les grands groupes sont toujours présents sur ce continent. Déclarait Jean-Louis Castelnau, alors Président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique.

Difficile de ne pas voir une surexploitation de la France
De fait, les observateurs trouvent légitimes les critiques soulevées plus haut par l’UPC, le Manidem et autres. Le discours dominant laisse aujourd’hui penser que les entreprises françaises perdent du terrain au Cameroun au profit de la concurrence américaine, chinoise ou turque. Dans une de ses éditions de février 2006, Le Monde Diplomatique titrait à ce propos et concernant l’Afrique en général, que L’Afrique n’est plus l’eldorado des entreprises françaises. Mais dans la réalité, les chiffres du commerce extérieur français ne constituent pas à eux seuls une mesure crédible de l’importance de l’Afrique pour les entreprises françaises. Ils ne rendent pas compte des mécanismes lucratifs sans lesquels on n’a qu’une vision partielle de la situation. Les Accords de coopération économique, monétaire et fiscale qui sont presque inchangés depuis 1958 accordent toujours à la France de nombreux avantages au Cameroun. Lors des privatisations, plusieurs de ces entreprises ont racheté pour presque rien les entreprises publiques et se font aujourd’hui d’énormes bénéfices. On peut enfin s’étonner que, concernant le pétrole du golfe de Guinée, seuls 20% de royalties soient versées aux pays propriétaires, contre 50% dans le golfe d’Arabie. D’un autre côté, les investissements français portent sur des services, les exportations, les chemins de fer, les télécommunications et l’énergie. L’agriculture qui constitue 80% du secteur d’activité bénéficie des subventions de l’Agence Française de Développement sous forme de prêts remboursables à fort taux.


legrandsoir.info)/n

Anniversaire des indépendances africaines: L’exemple sénégalais

De nombreux observateurs se sont réjouis du discours du président Wade qui, à sa manière demande une révision des accords avec la France

L’Afrique debout pour prendre son destin en main
Le coup d’envoi des festivités du cinquantenaire des indépendances de nombreux pays africains, a été donné samedi 3 avril 2010 à Dakar au Sénégal par le président Wade. A cette occasion il a inauguré un monument de la «Renaissance africaine», en présence de de nombreux invités. Le président sénégalais a appelé à la mise en place des Etats-Unis d’Afrique. Parmi les invités, une vingtaine de chefs d’Etat africains, dont le Zimbabwéen Mugabe connu pour sa réforme agraire. Quelques stars ont également participé aux célébrations, comme le Camerounais Manu Dibango ou l’Américain Akon. Les observateurs ont été marqués par le courage qui se dégageait du discours de Wade. Pour la première fois depuis Sékou Touré, un chef d’Etat plaide officiellement pour une nouvelle considération des relations avec la France. En effet, après notre indépendance formelle, notre gouvernement de l’époque avait consenti à l’ancienne puissance coloniale des bases militaires, terrestre, aérienne et navale, sur notre territoire. Au fil des années, cette situation a paru de plus en plus incongrue et a été souvent ressentie, par nos populations, singulièrement les jeunes, les cadres et l’armée, comme une indépendance inachevée, a déclaré Abdoulaye Wade qui a confirmé que symboliquement, le Sénégal récupérait les bases militaires françaises dès ce dimanche 4 avril 2010.

Ras le bol du mépris du président français
La réaction française est venue du ministère des Affaires étrangères. Paris minimise les déclarations du président Wade. Nous n’avons pas à répondre au président Wade. Le Sénégal a toujours eu la totale souveraineté sur les emprises militaires françaises dans son pays. La question de la souveraineté ne se pose pas véritablement. L’avenir des emprises, le calendrier sont en cours de discussion pour parvenir à un accord qui, j’en suis certain, ne manquera pas de satisfaire les deux parties, a déclaré Bernard Valerio, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le président Wade justifie sa réaction par le mépris du président français à son égard. M. Sarkozy, au Cap en 2008, a déclaré que la France devait se séparer de toutes ses bases en Afrique. Je n’ai pas apprécié que, s’agissant de bases qui se trouvent «chez moi», il aille régler la question en Afrique du Sud sans m’en parler d’abord. D’autant, il faut le dire, que j’étais un peu le rival de Thabo Mbeki (alors président sud-africain) pour le leadership de l’Afrique. Une erreur supplémentaire du président français dans sa gestion des relations avec ses «partenaires privilégiés» et ses «amis africains»

Pousser l’exemple sénégalais plus loin
De nombreux observateurs saluent le courage du président Wade qui semble, au contraire de nombreux autres chefs d’Etats africains, avoir cessé de voir la France comme le point cardinal de son développement. En octobre 2007, le Sénégal a rompu des dizaines d’années de collaboration avec le puissant groupe Bolloré, en octroyant la gestion du port de Dakar à la Dubaï Ports World. Des recours avaient été déposés et par la suite une tentative de négociation: mais rien n’y avait fait. A la direction du groupe, on avait admis qu’une telle décision aurait une «portée symbolique forte»: cela fait 80 ans que le groupe français est en effet présent au Sénégal, et 20 ans qu’il gérait le port. De nombreux experts admettent aujourd’hui que la France devra faire preuve de beaucoup d’imagination, si elle veut conserver son pré carré africain. De nombreux analystes politiques et économiques dénoncent de plus en plus une relation privilégiée où seule la France est gagnante. Les pays africains, anciennes colonies françaises, sont parmi les plus pauvres du continent et pourtant parmi les plus riches en ressources et matières premières. Le grand défi de ces pays demeure le FCFA. 55% des réserves de change de ces pays sont gérés en toute opacité par la France qui n’a pas pu sauver le CFA de la dévaluation, et qui le maintient dans une stabilité dangereuse pour ses échanges et autres transactions à l’international. Alors que le nombre de pauvres augmente dans les pays francophones d’Afrique, le bénéfice des entreprises françaises y a augmenté de 10% ces deux dernières années.

Le président sénégalais Abdoulaye Wade
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Le CFMC réaffirme son autonomie et son indépendance vis-à-vis du RDMC

Dans un communiqué de presse le CFMC à l’unanimité de ses membres souhaite lever toute équivoque

Le Conseil des Forces pour la Modernité du Cameroun (CFMC), réuni en session ordinaire du 27 Février 2010, réaffirme son autonomie et son indépendance vis-à-vis du RDMC, du RDPC et de tout autre parti politique. Par conséquent,

le CFMC réitère son opposition radicale et condamne avec fermeté et énergie la tentative d’escroquerie initiée par coup de force et d’esbroufe en octobre 2009 à Sanchou au Cameroun et qui visait à intégrer de force, à l’insu de ses membres, le Conseil dans l’obscure association politique dénommée le RDMC.

Le CFMC considère comme nulle et, sans effet la prétention d’un obscure chef de village en mal de reconnaissance et en pleine affabulation, à suspendre ses activités d’expertise.

Face à cette escroquerie intellectuelle digne d’un feyman sans foi ni loi, le Conseil, au terme d’une période d’observation et d’enquête, dans le respect de ses statuts, rejette la demande d’adhésion de Mr Pierre Marie MILA ASSOUTE, soit disant président d’une obscure association politique dénommée RDMC.

Le CFMC, en tant que structure scientifique d’étude, d’analyse et de prospective pour la modernité du Cameroun, poursuit avec constance et détermination, ses activités de recherche, sous la houlette de Mr François MANGA-AKOA, son président.

Ce communiqué est délivré pour lever toute équivoque, servir et valoir ce que de droit.

Fait à Paris le 02 Mars 2010, par le Conseil à l’unanimité
Le bureau et l’ensemble des membres

Les aventures de Faka Bilumba N°6, la chronique de François Zo’omevele Effa

« A présent que nous sommes libres, libres de choisir notre loi, il est bien venu le temps de changer… Réveillons-nous!

« A présent que nous sommes libres, libres de choisir notre loi, il est bien venu le temps de changer… Réveillons-nous! Effaçons l’esprit tribaliste, effaçons la haine entre nous, que les mots union et fraternité prennent place dans nos coeurs. »

Voilà ce que chantait Manu Dibando dans les années 60 ; il avait encore des cheveux sur la tête ; il y avait en ce temps-là presqu’une radio nationale par pays africain, et la télévision n’existait pas encore. Des chansons saluaient et chantaient les « indépendances ». Dans les cours de récréation, les enfants jouaient au « gouvernement » ; il se formait des « gangs » dans lesquels, comme à la radio, un président nommait son premier ministre ; ce dernier nommait les autres ministres, et même, je me souviens, personne ne voulait être chef de cabinet car, n’en déplaise à Monsieur Hortefeux, il se parlait un français châtié, et le poste de chef de cabinet faisait plus penser à un planton des W. C. : personne n’en voulait ! D’autres chansons comme « Indépendance cha cha » claironnaient cette liberté, passant en revue les pays africains, leur capitale et le nom de leurs chefs d’Etat. Les enfants et les adultes aussi connaissaient tout cela ; c’était un peu paroles d’évangile, car tout ce qu’on disait à la radio ne pouvait être que vrai ! C’est pourquoi, ayant récemment assisté à une réunion d’anciens chefs d’Etat et hommes politiques de ces années-là, je me devais, chers lecteurs, de vous informer.

Il y avait Ahidjo, Bongo, le père et le fils, Mobutu, Lumumba, Sylvanus Olympio, Eyadéma, père et fils, Biya, Moumié, Moro Naba, Mandela, bref, une assemblée de politiciens qui voulaient faire le bilan des cinquante années d’indépendance africaine.

– « En tant que fils héritier du Président au règne le plus long de l’Afrique, règne que je compte démocratiquement améliorer avec l’aide de la France, je demande, malgré ma jeunesse présidentielle, de conduire avec Jacques Toubon les festivités de ces cinquante années d’Indépendance, pour lesquelles toi, honorable et irremplaçable Sarko, tu as institué en France une année de l’Afrique. »

– « Tais-toi, petit Bongo ! Tu as hérité cette génuflexion et ces complexes de soumission, comme beaucoup de ceux qui sont ici ! Toi, Ahidjo, tu es à l’origine de mon empoisonnement à Genève, avec la complicité de la France et de ses services secrets. Moi, Félix Moumié, je dérangeais les desseins impérialistes français dans leur plan néo-colonialiste des après-indépendances. Tout cela sous l’oeil de notre grand Général, l’homme de l’appel de Brazzaville dont l’histoire parle moins. Quand je pense que toi, Biya, tu as été un bon élève de cet Ahidjo, et que tu te vantais d’être le meilleur élève de Mitterand! »

– « Le temps passé ne revient plus ». C’est ce que chantait mon compatriote Franco, et son Tout Puissant O. K. Jazz, du temps du Tout Puissant Magembé, fameux club de foot-ball, et du temps du règne du Tout Puissant dictateur Mobutu, qui baisse honteusement les yeux, car il est hanté par la façon dont il m’a lâchement fait assassiner, moi, Patrice Lumumba ! Et toi, Sarko, qui proclamais la rupture pour être élu en France, toi qui viens de te vanter de détruire les paradis fiscaux, peux-tu demander aux banques suisses de remettre au peuple congolais l’argent que Mobutu a détourné et déposé chez elles ? Tu pourrais, tant que tu y es, demander la même chose à tes banques françaises, qui ont les milliards mal acquis de certains présidents africains ici présents. Au fait, je te demande à toi, Khadafi, ce que tu attends pour réunir un tribunal international qui juge les responsables de ces vols et recels des états africains. C’est bien cela, celui qui partage le fruit d’un vol est un recéleur ! »

– « Nous allons donc fêter 2010, année de l’Afrique, pour les vols, les recels et les exploitations que nous continuons à perpétrer sans nous cacher et sans ingéniosité. Moi, Jacques Toubon, obscur ancien ministre de la Culture, à qui on confie des missions comme celle-ci, je vous le dis, c’est pas facile ! C’est pourquoi je ne donne pas de la voix pour cette année de l’Afrique, qui ramène tant de mauvais souvenirs sur nos pratiques assez honteuses. Ce n’est pas une nouvelle pratique d’exploiter nos pauvres. Regardez Haïti ! Lorsque les troupes de Napoléon ont été mises en déroute là-bas, l’histoire ne parle que de Waterloo, et pourtant Toussaint Louverture aussi a flanqué une raclée à ses troupes… Il est envoyé en captivité au Château de Joux ; il y mourra de froid dans l’hiver du Jura. Et la France fait payer des amendes et des compensations aux Haïtiens parce qu’elle a perdu ses avantages coloniaux ! »

– « De la même façon, nous avons inventé le franc C. F. A. pour mieux exploiter, piller et voler nos anciennes colonies africaines. Nous « ramassons » presque gratuitement leurs matières premières, l’or, le diamant, la bauxite, les bois rares, et même, grâce à leur uranium, nous sommes un puissance nucléaire : la preuve est que nous ne produisons pas de pétrole, mais c’est grâce à leur pétrole qu’Elf et Total sont les premières entreprises françaises par leurs gros bénéfices… C’est pourquoi Michel Sardou a chanté à propos de la colonisation :

« On pense encore à toi, oh Bwana !
Dis-nous ce que t’as pas, on en a!

C’était au temps béni des colonies.

Tout compte fait, c’est peut-être à Eric Besson qu’il faut laisser le soin d’organiser l’année de l’Afrique ?! »

François Zo’omevele Effa
Journalducameroun.com)/n

50 ans du Cameroun, la région de l’Adamaoua poursuit sa marche vers le développement

Entre 1960 et 2010, elle a fait le pas de géant qui lui a permis d’effectuer un bond spectaculaire

Depuis le 1er janvier 2010, les Camerounais s’investissent à travers diverses manifestations pour restituer toute l’importance de cette commémoration. Les camerounais de l’époque se souviennent encore comme si c’était hier, de ces moments inoubliables de la vie de la nation. Avant l’indépendance du Cameroun en 1960, la région de l’Adamaoua dans sa forme actuelle n’existait pas. La portion du territoire sur laquelle cette région se trouve aujourd’hui s’appelait subdivision de l’Adamaoua. C’est après l’indépendance que l’appellation subdivision devient département de l’Adamaoua avec cinq arrondissements. Ngaoundéré, Meiganga, Tignère Tibati et Banyo. Le département de la Vina faisait partie intégrante de l’ancienne province du Nord. Ces cinq arrondissements deviendront plus tard les cinq chefs-lieux des cinq départements d’aujourd’hui, quand le 03 août 1983, un décret du Président de la République Paul Biya érigea le département de l’Adamaoua en province du même nom.

Sur le plan éducatif avant 1960, il n’y a guère que le collège Eugène de Mazenod et le collège protestant qui assuraient l’enseignement secondaire aux enfants de l’Adamaoua. Le seul Lycée à l’époque se trouvait à Garoua. L’on pouvait bien imaginer le désarroi d’un parent de Banyo, de Tignère ou de Meiganga dont l’enfant avait bravé le concours d’entrée en classe de sixième. La situation était quasi identique en ce qui concerne les secteurs de la justice, de la santé ou de l’administration, même si les lamidats fortement implantés à cette époque rendaient justice en plus du rôle auxiliaire de l’administration. Des structures embryonnaires mises en place dans les cinq arrondissements de l’ancien département de l’Adamaoua vont progressivement évoluer de façon à avoir un développement acceptable après l’érection du département en province de l’Adamaoua.
Certains bâtiments flambants neufs abritant les services administratifs seront construits par endroits, la grande partie restant encore des bâtiments coloniaux. Le bon spectaculaire en avant viendra de deux secteurs : l’éducation nationale et l’administration territoriale. Les CES et les Lycées en moins de 25 ans sont sortis de terre comme des champignons. Les unités administratives se sont également multipliées pour rapprocher l’administration des administrés. Une Université d’Etat a vu le jour et avec elle, quelques grandes écoles chargées de la formation de la jeunesse. L’élevage grâce au système de ranching prospère tout comme le commerce. En matière de transport avec le chemin de fer, la route est encore longue, même si le pas de géant a été franchi. Il serait bon de consolider ces acquis, si tant est que, le meilleur reste à venir !

L’Adamaoua, un bond vers l’avant
journal du Cameroun)/n

50 ans du Cameroun, El Hadj Adamou Badjo se souvient des années d’indépendance

« Nous sommes très fiers de vaquer librement à nos occupations personnelles et à procéder aux mariages interethniques »

Comment avez-vous vécu l’indépendance de l’Etat du Cameroun à Ngaoundéré ?
L’accession du Cameroun à l’indépendance c’était l’un des grands évènements de la vie de notre pays. A l’époque, nous étions tous jeunes, on était à l’école dans la ville de Ngaoundéré, et la ville était très petite pour contenir l’euphorie des populations partout dans les foyers, dans les ménages d’entendre que le Cameroun est libre et indépendant. Tout le monde avait sa liberté, on pouvait se déplacer d’une ville à une autre sans être inquiété.

Mais compte tenu du contexte de l’époque dans lequel atmosphère cette indépendance est intervenue, n’aviez vous pas quelques frayeurs ?
Au départ on avait trop peur comme on entendait parler de maquisards de gauche à droite, les gens devaient venir se retrouver à Ngaoundéré pour nous décimer complètement alors que ce n’était pas le cas. C’est lorsque le président Ahidjo était à Garoua, où il avait réuni toutes les autorités traditionnelles, administratives et religieuses pour leur parler de l’indépendance de notre pays que nous avons compris la réalité de ce qui venait de se passer.

Une fois rassurés par le Président de l’époque à Garoua, les populations de Ngaoundéré sont rentrés dans l’Adamaoua, qu’est-ce qu’elles ont fait concrètement pour magnifier cette indépendance ?
Après cette grande information et après le retour de Garoua, les populations du grand nord et pas seulement de Ngaoundéré ont crée les places des fêtes appelées « places de l’indépendance ». Pour célébrer cette fête de l’indépendance à ces endroits précis, il y avait des chevaux, les lamibés, on était très fiers, c’était une très grande fête dans tous les foyers. Vous constatez que Ngaoundéré est devenue aujourd’hui un grand centre d’intégration nationale consolidé effectivement par le Président Paul Biya qui s’est investi véritablement comme un artisan pour la paix et le développement. Nous sommes très fiers de vaquer librement à nos occupations personnelles et à procéder aux mariages interethniques grâce à l’intégration nationale.

El Hadj Adamou Badjo
Journalducameroun.com)/n

Le Cameroun célèbre ses cinquante ans d’indépendance

C’est dans le choix de l’oubli, que se dérouleront les activités marquant la commémoration de l’accès du Cameroun à l’indépendance

Commémoration dans la fête et la joie
Ce 31 décembre 2009 est un jour particulier pour le Cameroun, qui s’apprête à vivre ses cinquante ans d’indépendance. 1er janvier 1960, l’administration coloniale française accorde son indépendance au Cameroun, comme elle l’accordera à quatorze autres pays d’Afrique noir placé sous son autorité. La commémoration devrait durer tout au long de l’année 2010, mais le ministère de la culture a organisé un ensemble de festivités, pour marquer le lancement officiel des activités qui devront marquer la célébration cinquante ans d’indépendance du Cameroun. Ces festivités débuteront ce 31 décembre 2009 à 17 heures à l’hôtel de ville de Yaoundé, à l’endroit même où avait été lue la déclaration d’indépendance. Des groupes de danse venus de nombreuses localités et représentant diverses culture, procèderont à un défilé en carnaval, jusqu’au siège de l’ancienne présidence de la république devenue musée national. La suite des évènements prévoit un grand concert avec des artistes de renom. Seront entre autre présents, Manu Dibango, Longue Longue. A 20 heures une pause sera observée pour suivre le discours à la nation du président Biya. Il s’en suivra la projection d’un film documentaire évoquant l’accès du Cameroun à l’indépendance. L’apothéose est prévue à minuit, lorsqu’après les feux d’artifice, la vétérane de la musique camerounaise Anne Marie Nzie, chantera sa célèbre chanson «Liberté».

Un souvenir qui gêne les autorités
Un programme plein de fête et de réjouissance. La célébration de ce cinquantenaire reste pourtant très controversée au Cameroun. En raison de la date de la fête nationale qui est fixée au 20 mai de chaque année depuis 1972 et de la coïncidence de l’accès du Cameroun à l’indépendance le jour du nouvel an, cette date évènement est sortie de l’esprit des jeunes générations de camerounais. Les programmes académiques d’histoire qui n’évoquent que très sommairement ce volet de l’histoire politique du Cameroun, n’ont pas aidé à la connaissance générale des exploits des nationalistes camerounais. Les autorités camerounaises éprouvent une certaines gène, lorsqu’on apporte des réflexions sur l’indépendance du Cameroun. Selon certaines sources, la France se serait impliquée dans l’organisation du cinquantenaire de l’indépendance non seulement du Cameroun, mais aussi de quatorze autres pays africains. Une mission a été confiée à l’ancien ministre français de la justice, monsieur Toulon. Cela a été su lors de la récente visite de Paul Biya à Paris et suite à l’audience qu’il a accordé à Monsieur Toulon.

Division autour du fondement de la célébration
Une situation dénoncée par certains hommes politiques camerounais. « Il faut dénoncer ici ce que fait la France. Elle a détruit par le feu le mouvement nationaliste au Cameroun et elle prétend aujourd’hui organiser le cinquantenaire du Cameroun. Malheureusement, elle est soutenue par son allié Paul Biya. Ça prouve que ce dernier admet que le Cameroun reste sous contrôle français », estime Banda Kani, le nouveau président du MANIDEM qui rajoute que l’indépendance du Cameroun reste à conquérir. Cette position rejoint celle de la branche classique de l’UPC dirigé par Samuel Mack-kit. On pense ici que c’est une erreur de croire qu’il faut fêter le cinquantième anniversaire de l’indépendance du Cameroun le premier janvier prochain. « En fait, il n’y a pas eu indépendance en 1960. En conséquence, le premier janvier est un jour banal. Au plus, c’est un jour de deuil national comme l’avait proclamé Félix Moumié (ancien secrétaire général de l’UPC assassiné). « L’UPC prendra des positions qui ne sont pas nécessairement dans l’esprit d’une festivité. Car comment célébrer une indépendance qui n’en est pas une ne réalité ? », affirme-t-on de ce côté. Le RDPC parti au pouvoir qui n’a vraiment pas participé aux lutte nationalistes ne se mobilise que très timidement. Mais cet anniversaire n’est pas ignoré. A l’UPC tendance augustin Kodock (ancien ministre sous Biya), le cinquantenaire se fêtera. «C’est nous qui avons revendiqué l’indépendance du Cameroun. Nous allons donc fêter la poitrine bombée pour montrer que c’est grâce à nous que l’indépendance a été acquise », affirme avec détermination un cadre de cette branche de l’UPC dans le littoral.

Les historiens revendiquent un devoir de mémoire
Ces dernières années, de nombreux intellectuels et hommes d’histoire camerounais dont le plus célèbre est Achille Bembé, revendiquent de la part de la France un devoir de vérité. Le fait est qu’aujourd’hui au Cameroun, les jeunes générations ne connaissent pas l’histoire du nationalisme camerounais. Le monument représentant la place de l’indépendance à Yaoundé la capitale, est une architecture qui ne rappelle rien à personne. De nombreuses archives des actes de l’armée coloniale française au Cameroun, se trouveraient encore sous scellé et frappées d’in accès dans les bibliothèques militaires de Nantes. Récemment en France, un film documentaire exclusif, et réalisé par Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf, dont des copies sont vendues au Cameroun, ont mis de nombreuses personnes en émoi. Parlant de la décolonisation du Cameroun, les auteurs appuyés par des politiques, des journalistes et des historiens du Cameroun et de France, disent que « C’est une guerre dont on ne parle jamais. Du milieu des années 50 à la fin des années 70, la décolonisation du Cameroun s’est faite dans la violence. en silence ». Aujourd’hui, des noms comme Um Nyobe, Aujoulat, André marie Mbida, et même Ahidjo, sont quasiment interdit de débat public.


jou)/n