Cameroun : démission au MRC dans la région de l’Ouest

Plusieurs responsables du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ont déclaré avoir quitté ce parti, mercredi au cours d’une conférence de presse à Bafoussam.

Ils sont neufs responsables du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), présentés comme les «pionniers» de ce parti à l’Ouest, à l’avoir quitté. Réunis sous la bannière du collectif des candidats «abusivement déchus» lors des élections internes du MRC dans la région, ces leaders des fédérations communales du parti dans le département de la Mifi, ont déclaré leur démission collective.

C’était au cours d’une conférence de presse très courue mercredi dernier au Parc des loisirs de la Communauté Urbaine de Bafoussam, en présence d’un huissier de justice. Il était question d’éclairer l’opinion publique sur trois points essentiels, à savoir la démarche «non objective» de la commission électorale locale du MRC, les motifs pour lesquels «les candidats déchus» ont saisi le juge de référé, enfin les ambitions politiques du collectif  «frustré et indigné».

Devant de nombreux journalistes, les langues se sont déliées pour relever quelques manquements observés au sein du parti de Maurice Kamto. « Les raisons immédiates découlent les élections internes qui viennent de se dérouler. De façon systématique, la hiérarchie a recalé notre candidature. Nous avons été violemment abusés. Un parti politique n’est pas une entreprise, où seul le patron doit décider. Voilà pourquoi nous avons démissionné. Et pour ne pas laisser nos militants en pâture derrière nous, nous allons aussitôt créer un autre parti, le Pacte Social pour la Gouvernance (PSG)», a déclaré Emmanuel Kueka, chef de file des «déchus» du MRC dans la Mifi.

A en croire Cameroon tribune, la tension est effet montée lors des élections de renouvellement des bureaux du MRC dans la région de l’Ouest. Pour la candidature à la fédération régionale, la liste conduite par Me André-Marie Tassa a été élue le 31 juillet 2022, tandis que celles des candidats «déchus» ont été rejetées par la commission électorale pour «falsification des cartes de membre» et «fausses déclarations». Ce qui est, d’après Emmanuel Kueka et ses camarades «une offense de trop».

 

Cameroun: Eau souillée, le danger persiste

Dénoncée et interdite, l’eau en sachet est toujours présente dans le pays: les défenseurs des droits des consommateurs s’indignent

D’après une étude menée par le Centre Pasteur de Yaoundé l’année dernière, sur 50 puits des quartiers populaires de Yaoundé et Douala les résultats ont montré que 100% des eaux de ces puits sont impropres à la consommation du fait de leur contamination fécale. L’information avait été confirmée par André Mama Fouda, le ministre de la santé publique, lors d’un point sur cette épidémie en octobre 2010. Il avait ajouté qu’il en était de même des eaux conditionnées dans de petits sachets et commercialisées dans les deux villes et dont la vente s’est généralisée. Suite à ce constat, les autorités administratives des deux villes avaient pris des mesures conservatoires visant à interdire la production et la vente d’eau d’origine douteuse. Dans le littoral c’est le gouverneur Faï Yengo Francis qui avait signé l’arrêté, pendant que dans le centre, la décision était préfectorale et signée de Jean Claude Tsila Chef de terre du département du Mfoundi ayant pour capitale Yaoundé.

L’eau souillée a le vent en poupe à Douala
Fort est de constater que ces activités persistent surtout à Douala où aucune disposition n’a visiblement été prise pour s’assurer de la mise en uvre de la décision. Ici l’eau en sachet se vend plutôt bien et ce, à la vue de tous. C’est dans cette mouvance que la Chambre nationale des consommateurs du Cameroun (Cnacoc) a opéré une enquête sur le terrain. l’étude démontre que 36 eaux minérales et eaux en sachets vendues dans les rues ne respectent aucune norme comme l’indique son président Calvin Nya: nous avons constaté que 70% des maladies du choléra et de certaines autres maladies étaient liées à l’eau, c’est pourquoi nous avons jugé opportun de monter au créneau d’abord pour dénoncer, et aussi pour attirer l’attention des acteurs. Nous avons mené une mission conjointe avec les ministères de l’eau et de l’énergie ; de l’industrie, des mines et du développement technologique ainsi que le ministère du commerce, il ressort de cette mission qu’il existe une grosse anarchie entretenue par des opérateurs véreux qui ne respectent aucune norme.

L’eau souillée, impropre à la consommation continue d’être vendue
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Selon Calvin Nya les descentes faites sur le terrain ont permis de saisir plusieurs types d’eau de qualité douteuse qui ne respectent pas la règlementation, notamment l’absence d’autorisation d’exploitation et de prélèvement, le manque de rapport d’analyse pour attester de la qualité de l’eau. Dans son rôle de protecteur des consommateurs la Cnacoc entend prendre des initiatives pour combattre cette pratique illicite: les initiatives prises par la Cnacoc consiste dans un premier temps à sensibiliser, ensuite interpeller les pouvoirs publics pour exercer leur rôle de gendarme, mais au-delà le gouvernement doit veiller à ce que tous les camerounais puissent accéder à l’eau potable ajoute le premier responsable de la Cnacoc. En fait un ensemble de recommandations dénudées de toute contrainte qui risque simplement de se retrouver dans les oubliettes, tellement les pouvoirs publics semblent impuissants face à ces fléaux.

Calvin Nya, président de la Chambre nationale des consommateurs du Cameroun
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