Cameroun : Kevin Guemto, la voix trilingue de Camtex Lab

Le Directeur général de Buetec est l’un des consultants les plus importants du dispositif de Cameroun textile laboratoire qui vient d’achever une tournée nationale des Journées portes ouvertes.

Jeudi 12 janvier 2023. Salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie du Cameroun. Pour les  participants d’expression anglaise, des Journées portes ouvertes, Kevin Guemto a assuré la traduction en langue anglaise, après le brillant exposé d’Alain Boutchang, le chef de projet de Camtex Lab.

Dans la langue de Shakespeare, l’entrepreneur qui maîtrise tous les maillons de la chaîne de production du textile va, en des termes très simplifiés, expliquer l’importance des Journées portes ouvertes, tout en invitant les artisants à répondre à l’appel à candidature qui vise à retenir 10 projets viables qu’accompagnera la GIZ. Son intervention va soulever une valse d’applaudissements.

Une semaine plus tard, au village artisanal de Garoua, il reprend le même exercice, avec encore plus de maestria. Une prestation eu duo avec la jeune hôtesse Yasmina, qui fait instannément la traduction en langue Fulfulde. Et quand Kevin Guemto est au contact des responsables de la coopération allemande, il s’exprime dans la langue de Goethe.

L’histoire de ce germano-camerounais commence en 1998 lorsque son père François Guemto, ingénieur de génie civil camerounais résidant en Allemagne, décide de revenir avec sa famille au Cameroun pour transformer l’industrie du textile. La petite broderie devient rapidement une industrie de production de textile et s’oriente vers les supports de communication.

A sa mort en 2011, sa veuve, Bettina Guemto, va poursuivre l’œuvre de son époux jusqu’en 2019, quand leur fils Kevin Guemto, ingénieur, ayant une grande expérience du domaine du textile en Allemagne, va reprendre les rênes de l’entreprise familiale : Buetec. L’une des plus grandes confections industrielles de la sous-région Afrique centrale.

Si le père a construit cet empire familial, le fils de 28 ans, travaille aujourd’hui d’arrache-pied pour consolider les acquis et diversifier les activités. En 2019, quand Kevin Guemto est arrivé pour redresser l’activité, le chiffre d’affaires était en chute, les pertes s’accumulaient à cause de la qualité de la main d’œuvre et l’indisponibilité de la matière première, le fil à coton 100% camerounais.

Aujourd’hui, grâce à la métamorphose de l’entreprise, la formation des couturiers et les idées nouvelles de managements amorcés au début de l’année 2020, Buetec est redevenu rentable. Mieux, à la faveur des conseils de son mentor Alain Boutchang, Buetec est redevenue bancable.

Intelligent et visionnaire, Kevin Guemto ramène dans ses bagages en 2019, un projet innovant : la marque TAJAL, « mon village » qui est composé de Ta (Mon en Fulfulde) et de Djal (village en Beti). « J’avais ressenti le besoin pour les Camerounais et les Africains de la diaspora de porter des vêtements qui valorisent leurs cultures d’origine. TAJAL était la réponse à ce besoin et en peu de temps, nous avons pu toucher notre cible ».

Avec Camtex Lab, qui mise sur le dynamisme de jeunes entrepreneurs camerounais pour élargir les axes de développement stratégique de la filière textile locale, Kevin Guemto apporte toute son expertise, tant pour le laboratoire que pour les porteurs de projets. Sa grande connaissance du marché et son expérience du textile permettent de considérer trois aspects d’un matériel : valeur vénale, sa valeur de réalisation et celle de l’utilisation sur place.

Au finish, l’ancien major du collège Libermann ne rêve que d’une chose : l’implantation à l’international de tous les produits Made in Cameroon.

Diaspora: Un ingénieur camerounais porté disparu à Pointe Noire au Congo

Les proches et amis de Tchamba Ngassam Melvin sont sans nouvelles de lui depuis bientôt 4 mois, malgré toutes les démarches entreprises

Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasse de nationalité camerounaise, TCHAMBA NGASSAM Melvin a été embauché par NSOYUNI AYENIKA Lawrence, Directeur de la Société GEOSPATIAL TECHNOLOGY GROUP de Cameroun sise à Tsinga, (B.P. 2162 Yaoundé, Immeuble Kougang, Tél. 0023722.20.30.82, E-mail : gtg_group@yahoo.com) depuis le 1er aout 2009 en qualité d’Aménagiste. Il y a exercé jusqu’en septembre 2010 avant d’être détaché à Pointe Noire (Congo Brazzaville), par ordre de mission n° 7 auprès de la GEOSPATIAL TECHNOLOGY GROUP du Congo (Enceinte TAMAN Industries B.P. 1071 Pointe Noire, République du Congo, Tél. +242 294 41 19, E-mail : gtg_group@yahoo.com ) qui participe aux travaux d’élaboration des plans d’aménagement des concessions forestières attribuées aux sociétés TAMAN-INDUSTRIES, SOCOFOR et ASIA CONGO.

Tout semblait bien se passer jusqu’au 09 avril 2011, date à laquelle par un fatal coup de téléphone de M. TIOTSOP Alain Bertin, alors gérant de GTG Congo, a informé les amis et proches de TCHAMBA NGASSAM Melvin de la disparition de ce dernier. Les faits rapportés sont les suivant : M. TCHAMBA NGASSAM Melvin et ses collègues ont été mis en mission de service le 06 avril 2011 pour ZANAGA. Il devait à cette occasion passer la nuit dans une chambre avec M. TETUH Elvis qui déclare que c’est aux environs de 03 heures du matin le jeudi 07 avril 2011 qu’il a constaté l’absence de M. TCHAMBA. Dès le 11 avril 2011, M. NGASSAM TCHAMBA François père du porté disparu, Mme NANA Agnès et M. NSOYUNI AYENIKA Lawrence se sont rendus au Congo et après y avoir passés près d’un mois, ils sont rentrés sans aucune suite, malgré les démarches faites au niveau de l’Ambassade du Cameroun au Congo, la saisine du procureur et des représentants de ZANAGA, zone où M.TCHAMBA NGASSAM Melvin était sensé se trouver. Au niveau du Cameroun, une plainte a été déposée au Bureau Central Interpol Yaoundé. En plus, sous la diligence de Me TCHATCHOUA qui répond au n° de téléphone : 00237 75.11.80.40, et dont l’adresse mail est la suivante: gustavetcha@yahoo.fr, une requête a été déposée au Ministère des Relations Extérieures. Mais jusqu’à lors, l’on reste toujours dans l’impasse.

Tchamba Ngassam Melvin, camerounais porté disparu à Pointe Noire au Congo
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Valéry Ntamag, ancien footballeur camerounais aujourd’hui reconverti

Ingénieur audio et multimédia, il est aussi directeur technique de la boîte de nuit La Piedra

Ancien footballeur, aujourd’hui ingénieur de son. Dites nous en quoi consiste votre travail?
Je travaille comme prestataire de service pour EMI MUSIC France, dans sa division studio audio vidéo et salle de concert. Avec mon équipe, nous veillons au bon fonctionnement des infrastructures en place, à leur entretien, leur maintenance et à l’organisation des activités en ces lieux.

Vous menez une deuxième activité au niveau de la Piedra. Parlez-nous-en
C’est plutôt une activité de nuit. La Piedra c’est une boîte de nuit africaine à Paris qui ouvre ses portes du mardi au dimanche et managée par Mr Maestro Bilé Dajuan, directeur technique. Je dois veiller à ce que les installations de diffusion audio et vidéo professionnels de la boite fonctionnent correctement et les dépanner en cas de besoin. Faire les réglages nécessaires, micros, amplis .etc. Je suis accessoirement disc-jockey de cette boite de nuit.

Vous avez donc des longues journées de travail?
Chez EMI MUSIC France, les concerts n’ont pas lieu tous les jours, et ils finissent en général avant minuit, je commence à la Piédra à 00h30 jusqu’à 6 heures du matin. Par ailleurs, je ne suis pas obligé d’être présent tout le temps, à la Piedra par exemple, je peux être là des fois trois heures durant la soirée, et si le matin je suis fatigué, mon assistant peut assurer mon intérim le lendemain, chez EMI Music.

Je pense qu’il faut prendre des précautions et se prémunir des dénouements malheureux en apprenant les bases d’au moins un métier ou en avançant au maximum dans les études avant de se lancer dans le foot. J’ai eu la chance d’avoir mon baccalauréat avant de commencer ma carrière, ce qui m’a permis de continuer mes études après avoir cessé de jouer, ce n’est pas le cas pour la plupart de mes collègues.
Valéry Ntamag, ancien footballeur

On vous a connu notamment comme footballeur. Racontez-nous vos débuts de carrière en tant que footballeur professionnel.
Très jeune, j’ai commencé à jouer comme beaucoup de camerounais dans les petits championnats de quartier, les championnats de vacances et les tournois inter-collèges (OSSUC à l’époque). A Yaoundé et en province, on connaissait tous les bons joueurs, à force de les voir lors de ces tournois. Moi j’étais au collège Vogt et je me suis fait ma petite popularité tout doucement, ensuite j’ai du partir à l’internat au séminaire de Nanga-Eboko. A Nanga, c’était la rivalité séminaire / lycée, duels dont tous les habitants et étudiants se souviendront longtemps, j’y ai accumulé de bons souvenirs. Suite à cela, j’ai été contacté par le président du club local, Tempête, qui évoluait en 3ème division à l’époque, il s’appelait Mr Messina, paix à son âme. Au bout de quelques mois, l’entraineur provincial du centre m’a fait convoquer chez les lionceaux, je suis parti en stage, mais je n’ai pas tenu le rythme, je pense que j’étais trop jeune. Cette génération composée de Song, Foé, Kima Moukoko, Embe, Eboué, Anya, Andomo . est partie jouer la Coupe d’Afrique junior à l’Ile Maurice puis la Coupe du monde junior en Australie. L’année suivante, je suis parti à Obala, où on me connaissait déjà pour y avoir été lors des championnats OSSUC du centre. Cette année là, j’ai joué pour Tarzan d’Obala L’année d’après, j’avais eu mon bac et je suis parti en Côte d’Ivoire pour faire la faculté de médecine. J’ai joué à Africa sport d’Abidjan tout en allant à la fac. A la fin de l’année académique, mon petit frère m’a dit que le coach des lionceaux était passé à la maison demander de mes nouvelles. Alors lorsque je suis arrivé au Cameroun pour mes vacances en juillet 1994, je suis logiquement allé voir Manga Onguéné, le coach, qui m’a proposé de m’entrainer avec le groupe et a décidé de m’intégrer définitivement dans l’effectif pour préparer les éliminatoires pour la Coupe d’Afrique junior. Le tournoi avait lieu en janvier 1995, entretemps je devais retourner à l’école en Côte d’Ivoire où les cours, décalés en raison de grèves intempestives, devaient reprendre en février.

Vous ne retournez pas puisque vous partez avec les lionceaux. Que dites vous à vos parents pour les convaincre?
J’ai pu convaincre ma mère en faisant venir à la maison l’entraineur Manga Onguéné Jean, et un oncle à moi, qui aimait beaucoup le football. Ils lui ont expliqué que le foot était désormais un métier comme les autres et que tous les jeunes de mon âge rêvaient d’une telle opportunité, en plus si nous allions en finale de ce tournoi, je n’aurai perdu qu’une semaine de cours et donc c’était un risque mesuré. L’insistance du coach à m’avoir dans son groupe l’a fait céder, elle a donc accepté. Nous sommes partis au tournoi, et nous l’avons remporté. Lorsque nous sommes rentrés au Cameroun, nous avons été accueillis comme vous imaginez, j’ai vu dans la foule des supporters à l’aéroport, ma maman et ses s urs avec un bouquet de fleurs pour moi, c’était un jour mémorable. Après cela, nous avons, elle et moi, convenu que je prenais un an pour me perfectionner et devenir professionnel, à défaut je devais retourner à l’école au terme de ce délai. Dans la foulée de notre victoire continentale, nous sommes allés en Coupe du monde junior au Qatar où on a été éliminé en quart de finale par l’Argentine, futur champion du monde. Par la suite, notre génération à été surclassée presque totalement, chez les espoirs, puis chez les Lions Indomptables A. Lors d’un stage avec l’équipe nationale, en vue des éliminatoires de la CAN 96, j’ai dû quitter mes camarades pour partir en France, vu les offres qui se présentaient à moi depuis près de 6 mois, plusieurs clubs français m’avaient en effet contactés depuis la CAN junior, et j’avais choisi US Dunkerque qui évoluait en 2ème division en France, afin de me donner une chance d’être titulaire malgré mon jeune âge. Après un mois à Dunkerque, j’ai été sollicité par le Club belge de La Gantoise. J’y ai signé mon 1er contrat professionnel en 1995.Un contrat d’un an converti en 5 ans. Fin 97, je me suis blessé à la hanche, lors d’un choc face à un gardien. Après examen, je n’avais pas d’hématome, c’était juste un coup alors j’ai recommencé à jouer après quelques jours, je n’avais pas mal et pourtant j’avais perdu un bout de cartillage et puis progressivement j’ai senti une petite douleur, au bout de six mois, le médecin m’a informé que j’avais un début d’arthrose de la hanche.

C’est-à-dire?
J’ai eu au niveau de l’articulation de la hanche gauche, une partie de mon fémur, la tête fémorale qui touchait mon os coxal lorsque j’étais en mouvement. Je ne pouvais plus jouer au football, tellement c’était douloureux.

Et comment avez- vous pris la nouvelle?
Très mal, je n’y ai pas cru sur le coup. Mon surnom c’était Tarzan, j’ai dû plusieurs fois dans ma vie jouer avec des bobos, je me disais que c’était un bobo de plus et que si je serrais les dents ça passerait, mais le médecin m’a dit que ça irait en s’empirant. J’ai joué pendant un certain temps dans cet état (6 mois), entre temps j’ai été convoqué chez les Lions deux ou trois fois par la suite, mais je ne venais pas parce que je savais que j’étais diminué, Je ne voulais pas décevoir. Juste avant la coupe du monde 1998, nous sommes partis en stage à Hennef en Allemagne, et là, le staff a bien vu que, vu mon état, je ne pouvais pas participer au tournoi. Pour avoir d’autres diagnostics, je suis aussi allé voir d’autres médecins en Hollande, en Angleterre, en Belgique et ils m’ont tous dit la même chose, il fallait arrêter le foot, sinon je m’exposais à un gros handicap. Au fond de moi j’ai su que j’allais arrêter mais je ne l’ai pas dit tout de suite aux gens et puis je suis parti en vacances au Cameroun. Nous étions en 1999, j’étais toujours sous contrat mais je ne jouais plus. J’ai fait deux mois et demi au Cameroun et j’ai pris quarante kilos c’est-à-dire que j’avais un mal profond en moi, j’ai eu du mal à vivre, je ne savais pas quoi faire car j’avais arrêté l’école pour jouer au foot, et j’avais pleins d’atouts pour faire une belle carrière, tout cela était très difficile à accepter. J’ai quitté ma compagne, j’ai commencé à fumer et boire un max, j’étais dépravé. C’était une période très compliquée pour moi ! Ensuite je suis venu à Paris vivre chez ma s ur aînée.

Valéry Ntamag, ancien footballeur camerounais aujourd’hui ingénieur
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J’avais un mal profond en moi, j’ai eu du mal à vivre, je ne savais pas quoi faire car j’avais arrêté l’école pour jouer au foot, et j’avais pleins d’atouts pour faire une belle carrière, tout cela était très difficile à accepter. J’ai quitté ma compagne, j’ai commencé à fumer et boire un max, j’étais dépravé. C’était une période très compliquée pour moi !
Valéry Ntamag, ancien footballeur

Et comment annoncez-vous la nouvelle à votre mère et vos proches?
Lorsque je lui ai dit que j’avais mal elle m’a répondu : « reviens, on peut tout soigner au Cameroun ». Mais quand elle m’a vu pleurer de douleur lorsque je marchais elle a commencé à réaliser. Par la suite, chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle me disait : « il faut te réinscrire à la fac » – « il faut que tu repartes à l’école », et j’ai eu du mal à repartir parce que j’avais perdu les réflexes, j’avais perdu l’habitude et surtout j’avais perdu la motivation, en voyant à côté de quoi j’étais passé. Je suis retourné à l’école après un long processus psychologique – j’ai mis 2 ans pour me décider, j’ai repris les cours en 2002 et c’était vraiment laborieux!

Est-ce que vous ne pensez pas qu’après réflexion c’est un des problèmes avec le football? Malheureusement tout est lié au physique de la personne
Oui c’est courant, il ya beaucoup de prétendants, mais très peu qui arrivent à faire carrière. C’est la loi du sport, quand on s’y engage, on sait que tout se joue à la base en fonction de la constitution physique, et de la chance de ne pas se blesser, c’est pourquoi il faut prendre des précautions et se prémunir de ce genre de dénouement en apprenant les bases d’au moins un métier ou en avançant au maximum dans les études avant de se lancer, j’ai eu la chance d’avoir mon baccalauréat avant de commencer ma carrière, ce qui m’a permis de continuer mes études après avoir cessé de jouer, ce n’est pas le cas pour la plupart de mes collègues. J’en connais plusieurs qui n’ont pas pu éclore au niveau professionnel, mais qui pourtant étaient doués, et qui aujourd’hui ont encore du mal à se réinsérer.

Le football ne vous manque pas?
Le football sur le terrain me manque, c’est-à-dire en tant que joueur, ça me manque beaucoup, mais je m’épanouis pleinement dans mon boulot, ça aide à « oublier ». Le pire, c’est quand je croise mes amis Lions Indomptables, ou des fans qui me reconnaissent encore, et qu’ils me disent combien ils sont déçus, et combien ils attendaient une grande carrière de ma part, « tu étais fort, comment est ce possible ? », « tu fus l’un des meilleurs, nous sommes vraiment déçus.» ou lorsque je regarde un match et on me demande « si cétait toi, tu aurais marqué n’est ce pas ? ».etc., ça ce sont des paroles qui me font encore mal, et qui malheureusement me sont répétées régulièrement, ça fait remonter des regrets que j’ai réussi à enfouir au fond de moi.

Et aujourd’hui quels sont vos rapport avec les Lions?
Quand on a été Lion, on est Lion à vie. Nos rapports sont bons, on se respecte, et ils ne m’ont pas oublié. J’en connais quelques uns et je suis en contact avec presque tous ceux de notre génération, on se parle parfois. Il y en a qui sont toujours dans le foot et d’autres qui font carrément autre chose.

Vous avez des enfants, il y a parmi eux des garçons?
Oui

Et si un jour ils vous font la même proposition que vous avez fait à vos parents : laisser vos études pour jouer au foot, qu’est-ce que vous leur direz, vous y avez pensé?
Oui j’y pense parce qu’il y en a un qui joue dans une équipe de jeunes. Si je suis confronté à ça, c’est lui qui décidera de toute façon, je ne suis que son père, je lui donne l’éducation qu’il faut, les valeurs qu’il faut, la religion, l’école, l’instruction c’est important. Mais une fois que j’ai fait mon boulot, s’il décide de jouer au foot, je lui donnerai juste des conseils après il décidera. S’ il joue au foot ça ne va pas me déplaire, au fond de moi je souhaiterai que mon fils soit footballeur, c’est peut-être un peu égoïste, il fera ce que je n’ai pas pu faire jusqu’au bout, mais c’est mon avis, mon sentiment, je ne vais pas l’y pousser.

Quand vous êtes de retour au Cameroun, qu’est-ce que vous aimez faire?
Sincèrement avec la vie que j’ai en France, ce qui me manque au Cameroun c’est de me reposer. Quand j’y suis, tout va au ralenti et je peux tout apprécier, je n’ai pas de rendez-vous, personne ne m’impose rien. En France, on a des règles, il faut s’y tenir, on se met la pression soi-même par souci d’ efficacité, surtout dans l’entertainment. Tandis qu’au Cameroun, j’arrive, je vais voir ma maman, je m’installe dans mon lit – juste une anecdote – l’année dernière je suis parti au Cameroun pour trois semaines, toute la première semaine je me suis couché systématiquement à 20h, je me réveillais vers 9h30-10h sans forcer. Impensable à paris, mais c’est pourtant vrai. J’ai dormi comme un nouveau né.

« Quand on a été Lion, on est Lion à vie »
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Rencontre avec Erick Etroukang, ingénieur des Ponts et Chaussées spécialiste du secteur ferroviaire

Après un passage dans le secteur financier, il est depuis quelques années ingénieur-cadre dans le secteur ferroviaire en France