Cameroun : 16 milliards de F pour en finir avec les inondations à Yaoundé

Ketcha Courtès, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) promet un nouveau projet pour en finir avec les inondations à Yaoundé.

Face à la vague d’inondation qui ne cesse de paralyser le centre-ville de Yaoundé, le Minhdu tente de rassurer l’opinion. En effet, après les Projets d’assainissement de la ville de Yaoundé (Pady 1 et 2) qui ont englouti 100 milliards de FCFA, Célestine Ketcha Courtès promet, dans un communiqué publié le 6 avril dernier, de « résorber de manière plus significative et durable les inondations dans la capitale » avec le Projet complémentaire d’assainissement pluvial durable de la ville de Yaoundé (Pcady).

Le Pcady est un projet financé par la Banque africaine de développement (Bad) à hauteur de 15,8 milliards FCFA. Ces fonds « seront consacrés à la construction de nouveaux ouvrages, au renforcement de la gestion des eaux pluviales et à l’hygiène », fait savoir le Minhdu.

Pour la Bad, le Pcady « s’inscrit dans la continuité des objectifs visés par les phases 1 et 2 du Projet PADY, tout en apportant les ajustements nécessaires pour accroître les résultats escomptés ». Dans un article de décembre 2021, l’institution financière africaine explique que « la construction de 17 km de canaux sur les cours d’eau qui drainent la ville de Yaoundé lors de la première et de la deuxième phase du projet a contribué à réduire de manière significative la fréquence et les effets des inondations dans une partie de la ville ».

Pour la Bad les inondations actuelles sont donc à mettre sur le dos d’une pluviométrie de plus en plus abondante au fil des années. « C’est ainsi qu’une étude réalisée dans la deuxième phase du projet a montré la nécessité de réaliser de nouveaux ouvrages afin de réduire significativement la fréquence des inondations dans la ville dans un contexte de changement climatique », écrit la Bad.

De son côté, Ketcha Courtès accuse une fois de plus l’incivisme des populations qui seraient la cause de la « récurrence du phénomène des inondations ». « Il s’agit notamment du désordre urbain qui se traduit par l’occupation anarchique des drains par des constructions ou le remplissage de ceux-ci par des ordures qui les obstruent totalement ».

Lancé en 2007, le Projet d’assainissement de Yaoundé (PADY), financé par la Banque africaine de développement, a depuis montré ses limites. Le nombre d’inondation dans la capitale camerounaise ne cesse de croitre. La deuxième phase du Projet, entamée en 2013, visait déjà à atteindre l’objectif « zéro inondation » en 2020. Au vu des nombreuses inondations à Yaoundé en cette saison des pluies, on en est encore très loin des objectifs fixés.

 

Cameroun : 314 000 personnes affectées par les inondations dans l’Extrême-Nord

Le rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) sur la situation au Cameroun a été dévoilé ce mois.

Ce rapport dresse le bilan des récentes inondations dans les départements du Mayo-Danay, du Mayo-Tsanaga et du Logone-et-Chari, dans la région de l’Extrême-Nord. À la lecture de ce rapport, on apprend que plus de 314 000 personnes ont été affectées par ces inondations l’année dernière.

Ce n’est pas tout puisque cette catastrophe a entraîné un déplacement des populations estimé à plus de 113 324 personnes. Pour ne rien arranger, l’agriculture et l’élevage ont également subi ces inondations avec plus de 48 000 hectares de champs détruits et 10 566 animaux perdus.

Pour plusieurs travailleurs humanitaires, la suite de ces inondations est que de nombreuses familles sont en situation de détresse humanitaire cette année. Seulement, le plan de réponse humanitaire du Cameroun ne reçoit pas toujours les fonds disponibles. Pour cause : les bailleurs de fonds ont davantage les regards tournés vers l’Ukraine en conflit avec la Russie depuis plus d’un an.

Cameroun-Extrême-Nord : au moins 200 000 personnes affectées par des inondations (ONU)

Les chiffres du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Organisation des  nations unies (OCHA  en anglais) sont contenus dans son rapport du mois d’octobre.

 

Les inondations causées par des pluies diluviennes dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun ont entraîné d’énormes dégâts. La situation humanitaire dressée par l’institution onusienne présente le nombre de personnes et de biens affectés.

« Plus de 150 villages des arrondissements de Zina, Logone Birni, Makary et Blangoua » ont été inondés et plusieurs autres menacés. « Les impacts évalués sont d’environ 18 276 maisons détruites, 126 établissements scolaires inondés privant 32 813 enfants (15 826 filles) d’accès à l’éducation, 27 400 hectares de champs détruits, 5 886 animaux morts, 294 points d’eau inondés et 1 194 latrines englouties », précise OCHA. La montée des eaux a touché plus de 38 000 ménages dont 200 072 personnes. Les départements les plus affectés sont le Mayo-Danay, le Mayo-Tsanaga, le Logone et Chari.

Dans le même temps, la région a été en proie à l’épidémie de choléra. Le district de santé de Fotokol dans le Logone et Chari a été le premier à être affecté. Au 31 octobre, le ministère de la Santé publique a notifié 14 décès et 271 cas, dont la grande majorité provenait du camp des réfugiés de Minawao (112 cas) et le site des personnes déplacées internes de Magdeme dans le district de Mora (94 cas), informe l’organisation.

Cameroun-Extrême-Nord : dix morts, 16 500 cases détruites par les eaux (officiel)

Les autorités administratives du département du Mayo Danay ont présenté lundi 7 novembre, le bilan chiffré des récentes inondations dans leur circonscription.

Des pluies torrentielles se sont  abattues sur la région de l’Extrême-Nord  depuis le mois d’août dernier. Le bilan est lourd dans le département du Mayo Danay. Selon le préfet du département Lazard Ndongo Ndongo, 10 personnes ont perdu la vie par noyade. 20 600 ménages ont été touchés, soit 47 500 personnes lourdement impactées.

Les inondations ont aussi détruit environ 16 500 cases dans sept des 11 arrondissements de la circonscription, en l’occurrence Yagoua, Maga, Kai-Kai, Gueme, Gobo, Wina, Guere. 2 000 hectares de cultures sont aussi partis dans l’eau. A cela s’ajoutent les impacts sur les infrastructures routières et scolaires. Plusieurs écoles ont été inondées dont huit restent encore difficiles d’accès. Le matériel didactique de ces établissements  a été  aussi détruit, les milliers d’élèves et enseignants sont au quartier.

Mardi 25 octobre dernier, le Conseil norvégien pour les réfugiés a présenté les effets de ces inondations dans la région de l’Extrême-Nord. Entre autres dégâts, l’organisation a signalé le déplacement de 40 000 personnes suite à la destruction de leurs habitations et de leurs biens. La montée et la pression des eaux s’expliquent par le fait qu’après les fortes pluies, les fleuves Logone et Chari sont  sortis de leur lit envahissant les zones  rurales et les villes environnantes.

Cameroun-Extrême-Nord : 40 000 déplacés suite aux inondations

Le chiffre est du Conseil norvégien pour les réfugiés. L’instance qui aide les personnes contraintes à fuir a présenté la situation mardi 25 octobre 2022.

Plusieurs centaines de personnes sont sans abri dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Les fortes précipitations, la montée des eaux des fleuves Logone et Chari ainsi que la rupture de la digue de protection sont à l’origine de leurs  malheurs. Au compteur, « plus de 40 000 personnes ont été forcées de se déplacer après la destruction de leurs biens par des inondations dans la région de l’Extrême-Nord », déclare le Conseil norvégien pour les réfugiés. A cela, plusieurs autres sources ajoutent des dizaines de morts.

Selon le bureau de la coordination humanitaire de l’ONU, « les départements du Mayo-Danay et Logone et Chari riverains des deux fleuves susmentionnés sont particulièrement affectés (…) De nombreuses localités sont envahies par les eaux entrainant l’écroulement des habitations généralement construites en terre ainsi que la destruction de cultures, la perte du bétail et autres biens », a expliqué l’organisation humanitaire indépendante vendredi dernier dans une communication.

En effet, dans les zones envahies par des eaux, l’on note l’effondrement des  habitations ; l’engloutissement des champs de céréales, de riz, de coton. Les espaces de terre destinés à la culture du mil contre saison sont noyées dans l’eau. Face à cette  fureur des  eaux, les populations sont installées sur des sites de fortune en attendant que la situation s’améliore.

Dans les deux départements, les services sociaux de base sont aussi perturbés. Des milliers d’enfants ne partent plus à l’école, ils passent leur temps à s’amuser dans les eaux. N’ayant  plus des toilettes, ils se soulagent dans la nature. Les adultes quant à eux font leurs besoins dans les fleuves et dans les marres d’eau, ce qui expose la population aux maladies hydriques. Les femmes enceintes donnent naissance sans assistance du personnel médical. Toutes choses qui nécessitent une assistance d’urgence.

Cameroun : le fleuve Logone envahit la ville de Kousseri

Le chef-lieu du département du Logone et Chari région de l’Extrême-Nord est inondé par des eaux du fleuve Logone depuis quelques semaines.

 

Habitations détruites, cultures immergées ou emportées, les eaux du fleuve Logone font des ravages dans la ville de Kousseri et dans les localités environnantes. Dans la ville chef-lieu du département du Logone et Chari, la quasi-totalité des quartiers est submergée par les eaux provenant du fleuve en cette période de crue.

Les pluies diluviennes qui s’abattent dans le septentrion sont le déclic de ces inondations. Les conséquences se multiplient au sein de la population victime. En l’absence des habitations et autres commodités, l’inobservance des mesures d’hygiène les expose aux maladies hydriques. Dans les zones reculées de la ville, les autorités estiment à plusieurs centaines d’hectares, les cultures emportées par les eaux du fleuve, redoutant une insécurité alimentaire.

Face à cette situation qui persiste, les habitants de Kousseri s’organisent comme ils peuvent. De nuit comme de jour, ils veillent et travaillent dans le but de barrer la voie à la montée des eaux. C’est ainsi qu’ils mettent du sable dans les sacs et superposent ces derniers pour former des digues mineures. Mais, la pression des eaux est sans pitié contre ces barrières.

Le gouvernement dans cette lutte a procédé au recasement des certaines victimes. Le 19 septembre 2022, le ministre de l’Administration territoriale a effectué une visite dans le Logone et Chari. Paul Atanga Nji a remis une aide alimentaire aux sinistrés des inondations.

Près de 1800 familles ont bénéficié des produits de première nécessité, des denrées alimentaires, du matériel de couchage, des kits hygiéniques et 220 tentes offertes dans le cadre de la coopération Chine-Cameroun. Ces tentes ont servi au recasement des sinistrés.

Malgré ces mesures, les eaux continuent de faire des dégâts, preuve que la situation n’est pas maîtrisée. Elle nécessite encore d’autres interventions avec des moyens plus consistants au regard de la fureur du fleuve qui cause d’importants dégâts matériels jusque dans la ville de N’Djamena, capitale du Tchad voisin.

 

Cameroun : les sinistrés des inondations reçoivent de l’aide humanitaire à Yagoua

Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) s’est rendu dans le Mayo Danay le 11 octobre 2022.  Paul Atanga Nji a remis de l’aide humanitaire de Paul et Chantal Biya aux victimes des inondations.

Les personnes sinistrées des inondations dans le département du Mayo Danay région de l’Extrême-Nord ont reçu la visite de l’envoyé du chef de l’Etat. Paul Atanga est allé porter le message de réconfort et remettre de l’aide humanitaire aux victimes des inondations à Yagoua. Son passage dans la localité a permis de recaser des personnes sinistrées sur des sites provisoires. Le ministre de l’Administration territoriale a remis des kits hygiéniques, du matériel de couchage, des produits pharmaceutiques et alimentaires offerts par le couple présidentiel.

En remettant cette aide, le Minat a délivré le message du chef de l’Etat à l’endroit des sinistrés. Il a déclaré à cet effet que le chef de l’Etat a été informé des inondations et a donné des instructions pour l’amélioration du bien-être des populations de Yagoua. Le membre du gouvernement a précisé qu’il est venu, au nom du couple présidentiel, faire une évaluation de la situation et apporté le soulagement aux personnes touchées.

Au cours de la cérémonie de circonstance, le maire  de la commune de Yagoua Pierre Lirawa et le porte-parole des sinistrés Yerima Bello Walidjo ont remercié le couple présentiel pour le geste à l’endroit des populations sinistrées. Dans son mot de bienvenue, l’autorité municipale Pierre Lirawa a présenté les doléances de sa localité au membre du gouvernement. Il s’agit entre autres de trouver des voies et moyens pour résoudre de manière définitive le problème des inondations dans sa commune et ses environs.

Depuis quelques mois, le retour des grandes pluies entraîne des inondations dans plusieurs localités du pays. Les régions septentrionales sont les plus touchées. Pour cette saison, le ministre de l’Administration territoriale a effectué au moins deux visites dans la région de l’Extrême-Nord pour remettre de l’aide humanitaire aux sinistrés des inondations. C’était le cas le 18 septembre dans le Logone et Chari et le 11 octobre dans le Mayo Danay. Paul Atanga Nji a effectué d’autres visites du genre dans le Centre et dans le Sud.

Cameroun : un prêt de 15,8 milliards de F pour lutter contre les inondations à Yaoundé

Un accord de prêt a été signé le 20 septembre 2022 par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, et le Directeur Général de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour la région Afrique Centrale, Serges N’Guessan.

La Banque africaine de développement a prêté de l’argent au Cameroun pour combattre les intempéries à Yaoundé. D’un montant de 27 millions d’unité de compte (UC), soit environ 15,8 milliards de FCFA, l’enveloppe est destinée au Projet Complémentaire d’Assainissement pluvial de la ville de Yaoundé (PCADY).

Ce projet, dont le coût total est d’environ 30 millions d’UC, soit 27 millions d’UC représentant l’apport de la BAD (90%) et 3 millions d’UC représentant le Fonds de contrepartie du Gouvernement (10%), vise à réduire la fréquence des inondations résiduelles dans la ville de Yaoundé, notamment dans le périmètre du centre-ville.

L’objectif est d’améliorer de façon durable les conditions de vie des populations à travers le renforcement de la gestion des eaux pluviales et de l’hygiène, ainsi qu’une intégration harmonieuse des infrastructures qui contribuent au rayonnement de la ville de Yaoundé.

Par ailleurs, ce projet va soulager le centre-ville de Yaoundé, régulièrement exposé aux inondations avec des pertes économiques multiples et la détérioration de la qualité de vie des populations installées le long du canal du Mfoundi et ses affluents », a précisé Alamine Ousmane Mey dans son allocution.

 Cet accord de prêt était le second de la même journée. Un premier accord prêt d’un montant de 114 millions d’euros, soit environ 75 milliards de FCFA, a été signé. Il s’agit d’une première tranche du financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), destiné à la réalisation du Projet d’Aménagement des Routes de désenclavement de la Zone Industrielle et Portuaire de Kribi (PARZIK).

Notons que ces deux opérations qui s’alignent aux priorités opérationnelles de la BAD et de la SND30, viennent porter à environ 1 302 milliards de FCFA le volume du portefeuille actif du Groupe de la Banque Africaine de Développement au Cameroun, pour une vingtaine de projets.

Cameroun : des dons pour 1800 victimes d’inondations et d’affrontements mortels

Le chef de l’Etat Paul Biya par l’entremise du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji remet une aide humanitaire aux sinistrés ce 19 septembre 2022 dans l’Extrême-Nord. 140 familles du Logone et Chari et 80 du Mayo Danay vont bénéficier des dons divers.

Le geste de réconfort va à l’endroit de 1800 victimes des inondations dans l’Extrême-Nord. Les personnes touchées par les affrontements communautaires mortels entre Mosgoum et Arabes Choa, ne sont pas délaissées. Les deux catégories de personnes reçoivent ce jour des produits de première nécessité, des denrées alimentaires, du matériel de couchage, 220 tentes offertes par la coopération chinoise, ainsi que  des kits  hygiéniques.

L’aide humanitaire est destinée à 60 familles de rapatriés camerounais venant du Tchad et installés dans les localités du Logone et Chari. Le contenu est déjà présent à Kousseri dans la région de l’Extrême-Nord. Dimanche 18 septembre, le gouverneur Midjiyawa Bakari a accueilli le ministre de l’Administration territoriale. Paul Atanaga Nji préside la cérémonie de remise de ces dons convoyés depuis une semaine par 59 camions civils et 10 militaires depuis Yaoundé, selon le ministère.

Pour rappel, commençons par les violences mortelles. En 2021, un conflit éclate entre Arabes Choas et Mousgoum. Il est alimenté par un des disputes autour d’une parcelle de terrain. Les affrontements s’en suivent. Le bilan fait état de d’une dizaine de morts, plus de cinquante maisons incendiées. De milliers de personnes ont fui leurs villages, allant se réfugier au Tchad voisin.

Ensuite, les inondations.  Dans la journée du 15 août 2022, des pluies diluviennes se sont abattues dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun, faisant d’énormes dégâts au passage dans plusieurs localités. Dans le département du Mayo-Danay, au moins 1 193 ménages ont été touchés. Tout l’arrondissement de Kaï Kaï, les villes de Yagoua et de Maga bien que ayant la digue de Vélé, ont été les plus touchés.

Le bilan de ces inondations dressé par le sous-préfet de Kaï KaÏ Sou Oudi-Oudi Ibrahima Koulagna, fait état de 739 ménages touchés à Doureissou, 454 ménages concernés à Dama. En dehors des ménages, l’on note la dégradation du réseau routier Maga-Pouss, la destruction de publieurs hectares de cultures.

Alors que le septentrion est menacé chaque mois d’août par les pluies diluviennes, les autorités locales prescrivent la cure des caniveaux et d’éviter de jeter les ordures dans ces canaux de drainage. Pourtant, la situation nécessite une solution plus efficace de la part des autorités. Apporter des dons pour secourir des victimes n’empêchera pas les inondations de mettre d’autres populations dans la même situation dans les prochains mois.

Cameroun : inondations à Yaoundé, les solutions du maire de ville

Luc Messi Atangana présente les solutions en cours et futures pour résorber le problème d’inondation au centre de la capitale.

« Yaoundé dans l’eau », « la capitale engloutie » ! Les expressions ont été parmi les plus utilisées le 30 juin 2022 et le lendemain. C’était à la suite de la troisième inondation du mois survenue à l’Avenue Kennedy et au rond-point de la poste centrale. D’autres quartiers tels Oyom-Abang  et Nkolbisson ont été inondés deux fois au cours du mois de juin. Le maire de la ville de Yaoundé explique cette montée récurrente des eaux.

Le magistrat municipal parle des changements climatiques avec son lot de fortes précipitations à certains endroits. « Cette surabondance des pluies peut causer des inondations notamment si la ville n’a plus de couvert végétal à certains endroits. Or à Yaoundé actuellement, il n’y a que du béton et des tôles partout », explique le maire à nos confrères de Cameroon tribune.

Ajouté à cela, « la ville étant plate surtout au niveau des bas-fonds, l’écoulement des eaux vers la sortie de la ville est un peu lent ». La construction du canal du Mfoundi  a été entamée pour résoudre ce problème.

« Mais vers la sortie de la ville au niveau du lycée d’Ahala, la construction du canal s’est arrêtée pour l’instant. Les travaux de construction de l’autoroute ont entraîné des poussées de boue qui font qu’après le canal, le lit du cours d’eau est encombré de branchage et par des déchets », précise Luc Messi Atangana qui n’oublie pas l’incivisme des habitants qui a conduit au bouchage des drains à l’Avenue Kennedy.

Au regard de ces causes, le maire de ville envisage la poursuite de la construction du canal du Mfoundi en l’ouvrant davantage vers la sortie sud. Il est prévu aussi le rallongement du canal à la voirie municipale, le débouchage et le réaménagement des drains à l’Avenue Kennedy.

« Nous prévoyons également, en fin d’année et c’est programmé, la construction des lacs de retenu d’eau : un derrière le siège de la Maétur dans la vallée de Djoungolo et un autre entre les quartiers Ekounou et Etam-Bafia », annonce le maire de ville. Luc Messi Atangana fait savoir que des équipes curent des caniveaux. Et pour que ce travail soit efficace, les habitants sont appelés à contribuer en réduisant la quantité des déchets dans les drains.

Cameroun : les inondations dictent leur loi à Douala

Les populations vivent le calvaire depuis plusieurs semaines.  De fortes pluies occasionnent des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale économique.

 

 

Il ne fait pas bon vivre à Douala en ce temps de pluies abondantes. Les eaux pluvieuses ont envahi les habitations dans de nombreux  quartiers  tel Makèpè-Missoké.  « Ça nous a réveillées à quatre heures, c’est mon voisin qui m’a alerté », raconte Hummul Tsafack, à nos confrères d’Africaneuws.com. « Je me suis réveillé. Les téléphones portables étaient en charge, les ordinateurs des enfants comme vous voyez là, il y a les ordinateurs là-bas, qui sont tous dans l’eau, l’eau avait tout contaminé. L’eau était à cette hauteur comme vous le voyez sur mon rideau, l’eau atteignait un mètre de haut à l’intérieur de la maison. », ajoute la victime des inondations.

Joseph Magloire Olinga,  Directeur adjoint des études et de la protection de l’environnement à Douala fait remarquer à nos confrères de Myafricainfos que « Douala est située dans une zone qui est un bas plateau côtier sur des terres relativement basses, elle a des altitudes très basses couplées à une pluviométrie importante d’environ 4 000 millimètres par an ».

La capitale économique étant située à l’embouchure du fleuve Wouri, au bord de l’océan Atlantique, la ville portuaire de Douala subit l’influence des marées qui la rendent propice aux inondations. Mis à part cela, l’incivisme des populations donne plus d’allant à cette catastrophe naturelle. « Ce que l’on remarque ici, ce sont surtout des déchets, beaucoup plus de déchets plastiques parce que la population riveraine transforme le cours d’eau en décharge aquatique », explique Dider Yimkwa, environnementaliste.

Ces inondations avaient été annoncées par la direction de la météorologie logée au ministère des Transports dans un bulletin publié le 8 juillet dernier. Il annonçait qu’en raison de fortes pluies, certains départements dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, du Littoral et du Sud-Ouest pourraient être plus touchés que d’autres. « Il y a donc risques d’inondations dans la plupart des localités énoncées, une destruction des biens matériels pouvant occasionnés d’autres incidents, des pertes dans le secteur agropastoral dues aux vents, soulèvement des particules de poussière », présageait le bulletin météorologique. Conseillant alors aux populations de suivre régulièrement l’évolution de la météo et de « respecter impérativement des consignes émises ».

Inondations : l’Union européenne va débloquer plus d’un milliard pour des pays d’Afrique

Le Cameroun va bénéficier d’une enveloppe de 368 millions FCFA pour venir en aide à ses populations victimes des pluies torrentielles.

Cinq pays d’Afrique touchés par les inondations vont bénéficier d’une aide de l’Union européenne (UE) en faveur des populations victimes. L’information a été rendue publique ce 8 octobre 2020.

En effet, l’UE va débloquer 1,5 milliard FCFA en direction du Cameroun, du Tchad de la République centrafricaine, du Burkina Faso et du Niger.

Cette enveloppe sera ventilée ainsi qu’il suit : 328 millions FCFA pour le Cameroun, 164 millions Burkina Faso, 657 millions FCFA en direction du Niger, la République centrafricaine emporte 62 millions, contre 328 millions FCFA pour le Tchad.

D’après Janez Lenarčič, Commissaire européen à la Gestion des crises, les pays partenaires bénéficiaires de cette aide humanitaire « pourront ainsi distribuer de l’eau potable, de l’assistance alimentaire, des kits de premières nécessités, et fournir des abris et services sanitaires aux populations les plus durement touchées par les sinistres ».

Cette enveloppe est le deuxième volet d’une aide déjà allouée à d’autres pays d’Afrique via Fédération Internationale de la Croix Rouge. Il s’agit de la Guinée (164 millions FCFA), du Niger ( 52 millions FCFA), et le Sénégal ( 164 millions FCFA).

Au Cameroun, une pluviométrie particulièrement importante a provoqué d’importantes inondations qui ont touché plusieurs régions du pays. Des morts ont été enregistrés ainsi que plusieurs dégâts matériels.

Cameroun : 100 millions de FCFA pour restaurer la circulation sur le pont de Palar à l’Extrême-Nord

Un radier sera construit à côté du pont de Palar dans la région de l’Extrême-Nord, effondré suite à de graves inondations dues aux pluies diluviennes.

Les travaux de construction de ce radier coûteront 100 millions de FCFA, et dureront 45 jours. Ceci en attendant la reconstruction du pont de Palar après la saison des pluies.

Le marché, apprend-t-on du ministère des Travaux publics, a été confié à l’entreprise Etep-Sotcocog, chargée du bitumage de la route Maroua-Mora.

Emmanuel Nganou Djoumessi présent à Maroua le 3 septembre pour  la visite interministérielle de réconfort aux populations victimes des inondations, a annoncé d’autres travaux. Notamment  la construction d’un ouvrage à Maroua et Mindif, ou encore la réhabilitation du pont Vert à Maroua

Inondations dans l’Extrême-nord : pas moins de sept ministres déployés à Maroua

Ils sont allés s’enquérir de la situation après des dégâts causés par les pluies diluviennes de ces derniers jours.

Comme il l’avait annoncé le 02 août, le gouverneur de la région de l’Extrême-nord a accueilli ce jour à l’aéroport de Maroua-Salak, la délégation gouvernementale envoyée aux lendemains des inondations qui ont sinistré des parties de la région.

Ils sont ainsi sept ministres à être arrivés cet après midi dans la ville de Maroua. Parmi ces membres du gouvernement, l’on note la présence du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji ; le ministre de l’Economie Alamine Ousmane Mey ; le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi ; la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès ; le ministre de l’Agriculture ; celui chargé de la Décentralisation et du Développement local ; ou encore le ministre de l’Elevage et des Pêches.

La délégation ministérielle va séjourner dans la région jusqu’au lundi 7 septembre 2020 et visiter divers sites sinistrés. Il s’agit par exemple de la visite des points critiques de la digue de Maga, mise à rude épreuve par les crues, du site des travaux de la route Maroua-Bogo, ou encore ceux de la route Maroua-Mora et Mora-Dabanga.

Les ministres vont à divers arrêts remettre des « dons du chef de l’Etat » aux populations sinistrés.

Depuis quelques semaines, les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la région ont provoqué des inondations, laissant des morts et des sans-abris.  Le pont de Palar, sur la Nationale n°1 pour le Tchad, a cédé.

Cameroun : risque d’inondations dans le Littoral et de pluies intenses jusqu’au 10 septembre 2020

Comparé au niveau de température 21 au 30 août 2020, l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC) alerte sur un risque élevé d’enregistrer plus de cas d’inondations, de glissement et d’éboulement de terrain, suite à la saturation des sols dans la Région du Littoral notamment.

Le scénario des inondations de Douala, Nkongsamba et Edéa entre le 21 au 30 août 2020 pourrait se reproduire. Les prévisions de l’ONACC  contenues dans leur bulletin N0 55 annoncent des pluies plus intenses entre le 1er et le 10 septembre.  « Une attention particulière devra être portée sur certaines localités, qui présentent une très forte probabilité d’enregistrer une augmentation des températures maximales moyennes, par rapport à leurs moyennes historiques enregistrées à la même période de 1979 à 2018 », prévient l’ONACC.

Dans la région du Centre il s’agit de : Nkoteng, Yoko, Monatélé, Akonolinga, Mbandjock, Mbalmayo, Nanga Eboko, Ngoro, Yaoundé, Obala et Bafia. Dans la région du Littoral il s’agit des villes de : Melong, Loum et Mouanko.

L’Observatoire national sur les changements climatiques recommande aux acteurs du secteur de l’agriculture de notamment poursuivre la préparation des champs, procéder au semis des cultures de la deuxième campagne et à entretenir les cultures dans les différentes zones agro-écologiques selon le calendrier agricole 2020 proposé par l’ONACC pour la saison agricole en cours.

Pour le secteur de l’élevage, l’ONACC recommande de continuer d’organiser les campagnes de vaccination du gros, du petit bétail et de la volaille pour prévenir les épizooties, dans les cinq zones agro-écologiques.

Cameroun : deux morts et 700 familles sinistrées dans les inondations du Littoral

C’est le bilan humain des pluies diluviennes qui se sont abattues les 19, 20 et 21 août 2020 dans la région du Littoral.  Précisément dans les villes de Douala, Edéa, Eboné et Nkongsamba.

Trois jours de dictature des eaux. Les 19, 20 et 21 août dernier les inondations dans la région du Littoral ont causé malheur et désolation dans plusieurs villes  : Douala, Edéa, Eboné et Nkongsamba. Le bilan humain que dresse le gouvernement fait état de deux morts et 700 familles sinistrées.

Les morts ont été enregistrés dans la ville d’Edea, département de la Sanaga-maritime. Aux familles sinistrées, le ministre de l’Administration territoriale est allé demander de déguerpir des zones à risque où ils résident. Paul Atanga Nji, leur a remis au nom du chef de l’Etat,  a-t-il dit, des matériels de couchage et de produits de première nécessité.

Entre temps l’Observatoire national des changements climatiques (Onacc) annonce d’autres pluies diluviennes dans cette région et ailleurs. L’Onacc avait prévenu il y a  longtemps  que le pays pourrait connaitre des débordements de drains en milieux urbain et périurbain.

Inondations à Douala : la ministre de l’Habitat accuse les populations

Célestine Ketcha Courtès s’est rendue dans la grande métropole touchée le 21 aout 2020 par d’importantes inondations.

La ministre de l’Habitat et du Développement urbain s’est rendue à Douala, trois jours après les inondations qui ont causé de nombreux dégâts, mais « Dieu merci, s’écrie la ministre Ketcha Courtès, il n’y a pas eu de pertes en vies humaines ».

Pour autant, la ministre pointe l’attitude des populations : « Nous avons constaté que les drains étaient remplis de bouteilles, d’ordures, et surtout l’occupation anarchique du lit de l’eau ».

Célestine Ketcha Courtès explique les raisons de ces inondations : « C’est un phénomène de changements climatiques cycliques qui s’annoncent très violentes. Donc il est très important que les personnes qui occupent anarchiquement les drains les libèrent tranquillement. Cette solutions nous ne pouvons la trouver qu’ensemble ».

La météo nationale annonce pour les prochains jours, des précipitations encore plus importantes que celles qui se sont déjà abattues dans diverses parties du pays.

Cameroun : le ministre Atanga Nji dans la région du Littoral après les inondations

Le patron de l’Administration territoriale était dans la ville d’Edea où il a remis un « don » du chef de l’Etat aux sinistrés.

Des couvertures, des matelas, des denrées alimentaires, etc. C’est la consistance du « don » du président de la République aux sinistrés des inondations du 21 août dernier dans la ville d’Edea, département de la Sanaga Maritime, région du Littoral.

Accompagné du ministre des Transports et du gouverneur de la région, le ministre Paul Atanga Nji a rappelé au bénéficiaires que le que ce « don » représente la constante sollicitude du président Paul Biya à l’endroit de ses compatriotes où qu’ils se trouvent affectés. Il a appelé les populations al libérer les drains et les voies d’écoulement des eaux, cause des inondations.

De son côté le maire de la ville, Albert Emmanuel Nlend a remercié le ministre pour ce geste du président de la République.

Les inondations dans la ville d’Edea ont fait un moins un mort, un enfant d’une famille déplacée interne de la crise anglophone, venant de la région du Nord-ouest du Cameroun.

Pluies: la ville de Douala peut s’attendre “à pire” selon les services de météorologie du Cameroun

Les intempéries survenues les 20 et 21 août 2020 causant plusieurs inondations sont encore beaucoup moins importantes que l’eau recueillie en août 2019, ce qui fait craindre de plus fortes pluies torrentielles à venir dans la capitale économique

 

Le service de la météorologie du Littoral, qui dépend du ministère camerounais des Transports, estime qu’il pourra y avoir “pire” que les intempéries survenues dans la nuit du 20 août et la journée du 21 août à Douala créant des inondations dans de nombreux quartiers de la capitale économique. 

Avant le 21 août, ce service avait enregistré 50 mm d’eau or en août 2019 il y avait eu 845 mm, ce qui fait craindre aux pouvoirs publics des pluies torrentielles si les précipitations devaient être aussi abondantes que l’année dernière au même mois.

Si le scénario survient, il est à craindre des dégâts matériels plus importants, allant même à des pertes en vies humaines pour les populations qui vivent dans les zones à risques (bas-fonds, drains); ainsi qu’une résurgence des maladies telles que le choléra.

L’observatoire national des changements climatiques (Onacc) a alerté au second semestre dans l’un de ses rapports que le Cameroun pourrait connaître d’abondantes précipitations ces mois, avec des risques élevés de débordements de drains en milieux urbain et périurbain.

La ville de Douala est considérée comme un important pôle pluviométrique avec des saisons de pluies qui s’étalent sur neuf mois au courant de l’année, dont une période de grande saison des pluies qui va de juin à novembre.

Cameroun : graves inondations dans les villes de Douala et Edea

Une partie de la région du littoral a les pieds dans les l’eau. A Douala comme à Edéa les maisons d’habitation, les rues, les boutiques sont inondées. Un calvaire pourtant prédit  par le service météorologique.

Pas moyen de circuler dans une bonne partie de la ville de Douala ce 21 août 2020. Pour cause, l’inondation recouvre la ville des eaux du fleuve Wouri sorties de leur lit.

Radio Balafon annonce que le pont du Wouri est inondé et bloqué, de même que la route qui mène au port de Douala. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux semblent indiquer que même la ville d’Edéa voisine subit la même furie es eaux ce matin.

Or quelques  avant ce revers climatique,  l’Observatoire national des changements climatiques (Onacc) prévenait déjà  dans l’un de ses rapports, que le pays pourrait connaitre des débordements de drains en milieux urbain et périurbain.

Et le ministre de la Décentralisation et du développement local (Minddevel), avait alors instruit aux 374 communes et communautés urbaines d’organiser des campagnes de lutte contre l’insalubrité dans les communes et communautés urbaines et un curage récurrent des drains d’évacuation des eaux de ruissellement.

Ce qui semble n’avoir pas été fait. Entre temps, de fortes pluies s’abattent dans plusieurs villes du pays. A Kribi par exemple, une ville balnéaire du Sud du pays,  de fortes averses tombent depuis deux jours.

Ci-dessous quelques images du drame de la capitale économique ce 21 août 2020

Inondations à Limbe : le gouvernement apporte une assistance aux victimes

Le ministre de l’Administration territoriale a prescrit une série de mesures visant à porter assistance aux victimes des récentes inondations de ladite ville.

Moins de deux semaines après le passage des inondations qui ont affecté de nombreuses familles de la ville de Limbe (région du Sud-Ouest), le gouvernement, à travers le ministère de l’Administration territoriale, vient de décider de l’attribution d’une aide aux différentes victimes de cette catastrophe qui a notamment endeuillé des familles dans la nuit du 24 juillet dernier.

Dans un communiqué signé du préfet du Fako, Engamba Emmanuel Ledoux ce 2 août 2018, il est indiqué qu’après l’avènement de ce drame, le ministre Paul Atanga Nji a instruit des actions immédiates, pour protéger les victimes desdites inondations. Il s’agit notamment de l’identification des sinistrés, du relogement de ces derniers dans des abris provisoires, de la fourniture du matériel de première nécessité, et enfin de la définition de solutions durables au gouvernement pour remédier à ces catastrophes.

Dans le but de joindre les paroles à l’acte, le Minat a donc prescrit la fourniture d’une assistance d’un million de francs aux quatre familles ayant perdu leurs membres dans ces inondations, de la somme de deux cent mille francs ainsi que d’un pack matériel pour les douze familles déplacés. Ce pack comprend des matelas, des draps, des brosses à dents, des pattes dentifrices, des sceaux et du savon.

En rappel, Limbe a connu une montée des eaux spectaculaire le 24 juillet dernier, après qu’une forte pluie se soit abattue sur cette ville balnéaire. Un glissement de terrain y avait également été enregistré. Quelques jours plus tard, la ville de Douala subissait, elle aussi, la montée des eaux, provoquant l’effondrement d’un pont sur la pénétrante Est de la ville. Selon les climatologues, la saison pluvieuse qui s’abat actuellement sur le grand sud du pays ira jusqu’au mois d’octobre prochain.

 

Inondation : la ville de Douala sous les eaux

La route a été coupée en deux au lieu-dit carrefour Cité des Palmiers, à la suite d’une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la capitale économique mercredi. L’averse a causé d’énormes autres dégâts dans la ville.  

Une marée humaine a envahi le lieu-dit carrefour Cité des Palmiers à Douala ce mercredi 25 juillet 2018. La foule est scindée en deux grands groupes, séparés par une grande mare d’eau en provenance de la rivière Kondi, sortie de son lit. Massés par centaine à chacune des rives, les habitants, qui se rendent au boulot pour la plupart, cherchent des voies et moyens pour rallier l’autre bout distant d’environ trente mètres.

D’après les témoignages, l’inondation sur ce site, qui abrite le chantier de construction d’un pont engagé il y a quelques mois, est survenue à la suite d’une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la capitale économique dès les premières heures de la journée de mercredi.

L’horloge affiche bientôt 11h. La pluie a cessé. Les plus pressés essayent d’effectuer la traversée de la mare d’eau à pied. Mais ils sont trempés jusqu’à hauteur des cuisses. Toute chose qui décourage d’autres riverains à s’y aventurer. D’autres piétons encore ont vite trouvé une autre stratégie. Ils se font transporter sur le dos de certains habitants qui se sont mis à disposition pour l’occasion, contre rémunération. Mais il arrive jusque-là, que les « porteurs » lâchent prise pendant quelques secondes d’inattention et le client en paie les frais.

Pour ne pas rouler à l’aveugle, les conducteurs de camions, motocyclettes et autres voitures en provenance des quartiers Pk 8, 9, 10, 11, 12, 13 ou Pk 14 et sont obligés d’emprunter une voie de contournement qui passe par les quartiers Makèpè et Beedi, pour se rendre à Ndokoti.

Le propriétaire d’un tricycle est visiblement le seul sur place à pouvoir effectuer la traversée avec son véhicule à trois roues. Il propose de transporter les riverains bloqués sur les deux rives. Chaque passager doit alors débourser la somme de 100 F. Cfa. Le petit business spontané est très fructueux.

Des commerçants installés près du kondi font savoir que leurs boutiques ont été inondées, et leurs marchandises trempées. Ils déplorent les pertes. Certaines informations font état aussi de la disparition d’une dame emportée par le torrent. Mais difficile de dire avec précisions si cette information est avérée.

La pluie de mercredi a causé d’autres dégâts dans la ville de Douala. Au lieu-dit Pk 8, des poteaux électriques sont tombés sur des véhicules garés. Aucune victime n’a cependant été enregistrée. Des montées irrégulières d’eau ont également été enregistrées à Makèpè, Bépanda, Bessenguè et Bonabéri, entre autres quartiers touchés.

Dans l’arrondissement de Douala 4ème, la hauteur des eaux au quartier Bilingue et au lieu-dit « Entrée Matango » était telle que le liquide en ressortait par les fenêtres. «Nos fauteuils ont été noyés dans l’eau. Les appareils sont débranchés, mais on ne sait pas s’ils vont encore fonctionner. Tout est suspendu à la maison. C’est grave avec les pluies depuis mardi. Je me suis absentée au travail. J’ai dû dire que je suis malade, pour m’occuper un peu de la maison», fait savoir Blandine, une habitante de Bonabéri.

Insécurité alimentaire: la région de l’Extrême-Nord toujours sous la menace

La revue stratégique de la sécurité alimentaire et de la nutrition publiée par le Pam révèle que 35% des personnes y vivant sont touchées par le phénomène

Au Cameroun, la région de l’Extrême-Nord demeure sous la menace de l’insécurité alimentaire. Selon la revue stratégique de la sécuritaire alimentaire et de la nutrition présentée le 15 mars dernier par le Programme alimentaire mondial (Pam), 35% de la population de cette région serait affectée par ce phénomène.

L’Extrême-Nord est, selon ladite revue, la région où sévit le plus l’insécurité alimentaire. Elle est suivie du Littoral (4%), du Centre (3%), du Nord-Ouest (2%) et du Sud-Ouest (0,7%). Ce qui porte à 9% le pourcentage de Camerounais affectés.

En 2015 déjà, la région était considérée, par le Programme national de sécurité alimentaire (PNSA), qui dépend du ministère en charge de l’Agriculture, comme la région la plus exposée à l’insécurité alimentaire. Dans un rapport intitulé «Evaluation de la sécurité alimentaire dans les régions de l’Est, Adamaoua, Nord et Extrême-Nord», le PNSA indiquait que la région de l’Extrême-Nord avait une population chiffrée à 3 993 007 habitants, dont 202 544 victimes d’une insécurité alimentaire sévère et 1 215 263 la vivant de manière modérée. Ce qui portait à 35,5% la fraction de la population affectée à cette période.

Les fortes pluviométries qui y causent des inondations, la sécheresse et l’infertilité des sols sont les facteurs qui favorisent cette situation. De plus, l’Extrême-Nord est sujet à une insécurité qu’entretient la secte terroriste Boko Haram.

Les attaques de Boko Haram avaient contraint de nombreuses familles d’agriculteurs et d’éleveurs à abandonner foyers et villages pour se réfugier dans des villages éloignés de la frontière Cameroun-Nigéria. Ce qui a pour conséquence l’abandon des champs, par ricochet la diminution de la production agricole, ainsi que des troupeaux qui sont ravis par les membres de la secte.

Barrage de Mékin: le test préalable à la mise en service raté

Dans le but d’évaluer la capacité réelle de production d’énergie dudit barrage, la société Mekin hydroelectric a fermé les trois vannes de l’ouvrage. Ce qui a causé des inondations

La mise en service du barrage de Mékin – situé dans l’arrondissement de Meyomessala, département du Dja et Lobo, région du Sud – est bloquée par un phénomène d’inondations observé lors d’un récent test. C’est ce que relève la presse publique dans édition du vendredi 20 janvier 2017.

Le test initié en novembre dernier par la société Hydro-Mékin, chargée de la construction et de l’exploitation de l’ouvrage, consistait à fermer les trois vannes de l’ouvrage afin de voir à combien s’élève sa production réelle d’énergie.

Les vannes sont des dispositifs permettant l’ouverture, la fermeture et la régulation de l’eau par le fond. A Mekin, leur fermeture a causé des inondations dans l’arrondissement de Bengbis et la détérioration du réseau routier.

Des mesures avaient été prises par les autorités pour remédier à la situation. Il s’agit notamment de : l’ouverture d’une voie de contournement à partir de Nkongmekak ; du lancement des appels d’offres pour la construction des ponts au-dessus des fleuves Mianga et Lobo ; du recasement des populations riveraines.

Le barrage de Mékin comprend une usine de pied d’une puissance estimée de 15 MW et une ligne d’évacuation d’énergie de 33 Km le long de Mekin, au lieu-dit Ndjom Yekombo. Il devrait alimenter prioritairement l’ensemble des huit communes du département du Dja et Lobo, département d’origine du chef de l’Etat Paul Biya.


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Assistance humanitaire: le Cameroun en quête de 193 milliards de F

Ce montant permettra d’assister 1,2 million de personnes entre 2017 et 2020 au Cameroun, selon un plan d’urgence lancé par le gouvernement et les Nations unies

Un montant de 310 millions de dollars sera nécessaire pour fournir l’assistance humanitaire à 1,2 million de personnes sur un total de près de 3 millions entre 2017 et 2020 au Cameroun, indique un plan d’urgence lancé par le gouvernement camerounais et les Nations Unies mardi à Yaoundé.

C’est le quatrième plan de réponse humanitaire que le pays d’Afrique centrale élabore en collaboration avec les Nations Unies depuis 2014, en réaction à une crise à caractère sécuritaire, humanitaire et économique avec une dimension environnementale importante à laquelle il est confronté et qui affecte une partie de sa population.

C’est à cause notamment des violences commises par la secte islamiste nigériane Boko Haram, de la crise centrafricaine et des vulnérabilités chroniques liées à l’insécurité alimentaire, à la malnutrition, aux épidémies, aux inondations et aux sécheresses, associées à un faible accès aux services sociaux de base.

Victimes de ces crises, environ 2,9 millions de personnes sont en situation de besoin d’assistance humanitaire dont 2,6 millions se trouvent en insécurité alimentaire et 63% (1,8 million) d’enfants de moins de 18 ans, 33% d’adultes et 4% de personnes âgées, selon une estimation du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha).

Quelque 276.000 réfugiés centrafricains, 87.000 réfugiés nigérians et 199.000 déplacés internes sont recensés dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord et du Nord, qui totalisent 9 millions d’habitants sur 24 millions de personnes que compterait la population camerounaise.

Le 19 décembre à Yaoundé, le gouvernement camerounais a conclu avec les Nations Unies un nouveau programme de coopération d’un montant de 680 millions de dollars, pour une période de trois ans allant de 2018 à 2020.

Selon Najat Rochdi, coordonnateur humanitaire et coordinatrice-résidente du système des Nations Unies au Cameroun, le plan de réponse humanitaire 2017-2020 évalué à 310 millions de dollars est adossé à ce programme et cible 1,2 million de personnes, soit 41% de la population dans le besoin.

Ce plan enregistre une hausse de 9% de budget prévisionnel, en comparaison de celui de 2016 établi à la fin à 232 millions de dollars après avoir été évalué dans un premier temps à 282 millions.

Ces ressources ont été mobilisées en partie, à plus de 178 millions de dollars, poursuivant une tendance constatée dès le premier plan de réponse humanitaire en 2014 clôturé par une collecte de 94 millions sur 126 millions requis, suivi de celui de 2015 marqué pour sa part par une mobilisation de 169 millions sur 264 millions prévus.

« Le sous-financement de la réponse demeure un défi majeur », a regretté Mme Rochdi, par ailleurs représentante-résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Cameroun.

« Si une réponse n’est pas apportée dans les trois premiers mois de l’année, a-t-elle averti, il y a un sérieux risque que la situation se détériore et compromette la vie de près de trois millions de personnes ».

Pour le nouveau plan, un montant de 10 millions de dollars est déjà disponible, provenant du Fonds d’urgence humanitaire de l’Onu, a-t-elle révélé lors de la cérémonie de lancement organisée mardi à Yaoundé, en présence du ministre camerounais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi.

Le nombre de personnes dans le besoin d’assistance est en augmentation de 7% par rapport à 2016. Plus de la moitié de ces personnes (55%) vit dans l’Extrême-Nord, suivi de l’Adamaoua (18%), le Nord (14%) et l’Est (13%).

Sur les 310 millions de dollars de budget prévisionnel, 60% seront consacrés aux besoins des réfugiés, a annoncé Max Scott, chef du bureau Ocha au Cameroun.

Ces besoins se répartissent entre 112 millions de dollars pour les réfugiés centrafricains, les plus nombreux estimés à 276.000, et 67 millions pour les réfugiés nigérians (près de 87.000).

La somme de 131 millions de dollars est prévue pour l’assistance à des populations locales camerounaises comprenant près de 200.000 déplacés internes.

Un total de quarante-deux acteurs humanitaires est mobilisé, a précisé M. Scott.

En 2016, cette assistance humanitaire a été fournie à un total de 714.000 personnes, parmi lesquelles 400.000 bénéficiaires de programmes de sécurité alimentaire et près de 130.000 enfants pris en charge par des programmes nutritionnels visant à la réduction de la malnutrition chronique, d’après une évaluation des Nations Unies.

Pour son effort personnel, le gouvernement camerounais comptabilise près de 25 milliards de francs CFA (soit environ 50 millions de dollars) mobilisés en faveur de la cause humanitaire au cours de cette année, a rapporté le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Mi-décembre, le pouvoir de Yaoundé a aussi lancé le plan de réponse régionale 2017 pour les réfugiés nigérians, d’un coût de 241,2 millions de dollars. C’était lors d’une visite du haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.


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Cameroun: vers l’élaboration d’un plan pour réduire les inondations

Le sujet sera au centre d’un forum sur la gestion des déchets, une des tares de la société camerounaise qui favorise les inondations avec des conséquences graves dans certaines localités

Pour la première fois, un forum sur la gestion des déchets sera organisé bientôt au Cameroun en vue de l’élaboration d’un plan visant à réduire les inondations, une des principales causes de mortalité due aux catastrophes naturelles avec les accidents de la route, annoncent des sources administratives.

Du 13 au 15 octobre, la direction de la protection civile du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a organisé une campagne d’information et de sensibilisation sur les risques de catastrophes en mettant l’accent sur les inondations, pour marquer l’édition 2016 de la Journée internationale de prévention des catastrophes.

Au menu de cette manifestation présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Jules Doret Ndongo, des causeries éducatives avec des jeunes scolarisés et une campagne d’assainissement public à Douala, la métropole économique camerounaise connue pour être une des zones du pays les plus touchées par les risques d’inondations.

« Nous avons focalisé l’attention sur les inondations, parce que c’est une question préoccupante. Il ne se passe pas cinq mois sans qu’on parle d’inondations dans la partie septentrionale ou dans la partie littorale, notamment dans le département du Wouri », a souligné à Xinhua Mariatou Yap, directrice de la protection civile, au lendemain de cette célébration.

Ce sont pour la plupart des événements douloureux, aux conséquences sociales et économiques en raison du nombre parfois important de pertes en vies humaines et de dégâts matériels enregistrés.

A Maképè-Missokè, un quartier de la ville de Douala touché récemment par des inondations meurtrières, les responsables de la direction de la protection civile affirment avoir constaté « un tableau noir » lors de leur visite de terrain à l’occasion de la Journée internationale de prévention des catastrophes, le 15 octobre.

« Quand vous descendez dans cette zone, vous vous demandez si c’est des hommes qui vivent là-bas ou si c’est des bêtes. Vous avez des gens qui ont occupé les drains, alors qui ont des maisons dans les drains, occupant ainsi les passages des eaux. Naturellement l’eau qui est un produit naturel va chercher son passage ailleurs, va se retrouver dans les maisons », déplore Mme Yap.

« Ici chez nous, explique-t-elle, les gens viennent trouver l’eau dans son lit. Alors vous imaginez d’autres conséquences de ce genre de comportement, c’est les épidémies, les épidémies de choléra et d’autres maladies hydriques. Quand nous enregistrons des morts comme ça, on va dire que c’est des catastrophes d’origine sanitaire. Mais en fait la cause première, c’est les inondations. »

En cause, l’incivisme de la population mais aussi le laxisme des pouvoirs publics qui semblent assister comme en spectateurs eux-mêmes à une réalité pourtant pathétique.

Depuis des années, les autorités municipales de Yaoundé ont entrepris la réalisation d’un projet de recalibrage du lit du Mfoundi, une rivière qui coule au c ur de cette ville, dans le but de juguler les inondations qui pendant la saison des pluies plongeaient régulièrement le centre dans les pieds dans l’eau.

Mais à part surtout les quartiers résidentiels et le centre-ville qui abrite l’essentiel des bâtiments administratifs, la capitale camerounaise baigne dans l’insalubrité, faute d’un véritable programme d’assainissement.

Pour tenter d’examiner des pistes de solution, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à travers sa direction de la protection civile a réuni des agents dits de production des déchets et ceux chargés de leur traitement pour une session de discussions qui a reconnu la nécessité d’organiser un forum national sur la gestion des déchets.

Pour Mariatou Yap, « quelque part on a l’impression que les producteurs de déchets ne se préoccupent pas de ce que deviennent leurs déchets et ceux qui sont appelés à traiter les déchets sont un peu dépassés ».

Les participants à la réunion de Douala se sont aussi accordés pour que « les pouvoirs publics engagent des actions visant à détruire tous ceux qui occupent les emprises des drains des cours d’eau et qui provoquent ainsi des inondations parfois meurtrières ».

D’après les analyses, ces sinistres représentent un facteur d’aggravation de la pauvreté, qui frappe près de la moitié des Camerounais (environ 40%), la plus grande partie d’entre eux se trouvant dans les régions septentrionales, dont surtout l’Extrême-Nord, où aux inondations succède généralement la sécheresse.


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Deux entreprises tchadiennes vont réhabiliter des digues au Cameroun

Les ouvrages concernés sont situés sur le lac artificiel de Maga et le fleuve Logone. Ils permettront d’optimiser la lutte contre les inondations dans la région de l’Extrême-Nord

Les entreprises tchadiennes Geyser et Sotcocog ont été retenues pour la réalisation des travaux de réhabilitation des digues sur le lac artificiel de Maga et sur le fleuve Logone, situés à l’Extrême-Nord du Cameroun, financés par la Banque mondiale pour un coût total de 62,13 milliards FCFA, a-t-on appris de source officielle.

Ce chantier, placé sous la supervision du Projet d’urgence de lutte contre les inondations dans la région de l’Extrême-Nord (PULCI), dureront deux ans pour les deux digues, d’une longueur totale de 97 kilomètres et comprennent également la remise en état de 7500 hectares de périmètres rizicoles.

Au plus fort des crues d’il y a quatre ans, l’Etat avait, avec l’appui du Génie militaire, entrepris des travaux d’urgence de colmatage de ces digues qui se sont avérés inopérants, la menace de rupture des ouvrages restant entière avec de forts risques d’engloutissement d’une bonne partie de la région et même du Nigeria et du Tchad voisins.

En prévision de ces travaux de Maga et du Logone, le gouvernement a procédé, pour 1,5 milliard FCFA, au déplacement des populations vivant sur l’emprise des digues ainsi qu’à la réparation des ouvrages hydrauliques endommagés par les graves inondations de 2012.

Dans le droit fil dudit projet, les pouvoirs publics annoncent aussi la construction d’une digue-route longue de 330 kilomètres sur le fleuve Logone qui devrait désenclaver la zone jusqu’à la localité tchadienne de Bongor.

Digue de Magua
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Inondations: le Nord, l’une des régions les plus touchées au Cameroun

Depuis quelques années, cette partie du Cameroun est victime des conséquences liées aux changements climatiques à travers les inondations et la sécheresse

L’on se souvient encore des inondations de 2012 dans la région du Nord au Cameroun. Elles avaient tout ravagé sur leur passage : habitations et plantations. Et ce n’est pas fini. Aujourd’hui encore, les populations de cette partie du pays continuent d’être victimes des conséquences liées au changement climatique. Depuis quelques années déjà, les inondations sévissent.

A côté de cela, la sécheresse entraîne l’assèchement de certains barrages comme celui de Lagdo. Les effets du changement climatique se ressentent aussi au niveau de l’agriculture. Les populations ne cessent de se plaindre quant au rendement de leurs cultures. Mais certains cultivateurs, loin de se décourager, préfèrent pratiquer une agriculture de résilience.

Pour faire face aux changements climatiques, les habitants essayent de s’adapter dans la mesure du possible. Certains ont opté pour le reboisement familial en dehors de l’opération sahel vert. D’autres, pour se protéger du froid, se couvrent ; et pour pallier au problème de chaleur recourent au ventilateur/climatiseur en période de sécheresse.


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De nouvelles inondations font de nombreux dégâts à Douala

La forte pluie qui s’est abattue dimanche dans la métropole économique camerounaise a fait de nombreux dégâts matériels, même si pour l’instant aucune perte en vie humaine n’a été signalée

La forte pluie qui s’est abattue dimanche dans la ville de Douala a fait de nombreux dégâts matériels, même si pour l’instant aucune perte en vie humaine n’a été signalée.

La plupart des quartiers sont sous les eaux, notamment des personnes qui habitent dans les bas-fonds où l’on signale d’importants dégâts matériels.

«Nous avons presque tout perdu. La pluie était trop forte, notre maison est inondée. Les dégâts sont importants», a indiqué un habitant du quartier Sic-Cacao dans le 5è arrondissement.

Sur la route Akwa-Ndokoti qui relie les arrondissements de Douala 1er et 3e, impossible de circuler à cause du débordement des eaux sur la chaussée.

Au lieu-dit BP Cité, des occupants des voitures berlines ont dû les abandonner en pleine chaussée, à cause de la violence des torrents qui ont provoqué des carambolages.

Au moment où l’Eglise catholique commémore la fête de la Toussaint, des fidèles ont été bloqués à la sortie de l’office à la cathédrale Saints Pierre et Paul de Bonadibong, où «il fallait attendre plus d’une heure après la fin de la pluie pour que les fidèles puissent sortir de l’église».

D’après des témoignages concordants, les cours d’eau à l’instar de la Kondi dans les 3è et 5è arrondissements ont pendant de longues minutes interrompu la circulation, tandis que des habitants des quartiers Bépanda, Mabanda, New-Town, New-Bell et Bonapriso, respectivement dans les 5è, 4è, 3è, 2è et 1er arrondissements étaient sous les eaux.

Douala, victime des indondations.
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Le barrage camerounais de lagdo menace le Nigéria d’inondations

L’Agence nationale nigériane de gestion des urgences a déclaré jeudi avoir appris que ce barrage libérerait de l’eau dans la rivière Benoué jusqu’en novembre

Le Nigeria a averti ce jeudi 6 août des dizaines de milliers de personnes vivant le long d’une des principales rivières du pays de se préparer à des inondations massives, qui pourraient être provoquées par l’ouverture prévue d’un barrage au Cameroun voisin.

L’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) a déclaré avoir appris que le barrage de Lagdo dans le nord du Cameroun libérerait de l’eau dans la rivière Benue jusqu’en novembre, pour réduire une accumulation trop importante.

En 2012, l’ouverture du barrage et de fortes pluies avaient provoqué des inondations massives le long de cette rivière de 1400 km, principal affluent du fleuve Niger et première voie d’eau de l’est et du centre du Nigeria.

Ces inondations avaient fait au moins 30 morts et 120’000 déplacés au Nigeria et 14 morts au Cameroun, selon les autorités locales de l’Etat d’Adamawa (nord-est du Nigeria).

Demandes d’abris
La NEMA a averti les populations de rester en alerte et «prêtes à évacuer» si de telles inondations se reproduisaient.

L’Agence a exhorté les autorités locales et les organismes de secours le long de la rivière de préparer des abris pour déplacer les communautés touchées.

Le barrage de Lagdo, situé à 50 km au sud de la ville de Garoua au Cameroun, fait 300 m de long. Il fournit le nord du pays en électricité depuis 1982.

La saison des pluies s’étend environ de mars à septembre au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, avec plus de 170 millions d’habitants.

Les principales villes nigérianes sont surpeuplées, avec des infrastructures qui font cruellement défaut. Les systèmes d’évacuation des eaux, souvent mal entretenus, contribuent à augmenter les problèmes liés aux inondations.

L’ouverture du barrage camerounais de Lagdo avait déjà provoqué une catastrophe au Nigeria en 2012.
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