Cameroun : trouble autour de l’interdiction du whisky en sachet

Dans une note signée le 11 avril 2023, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) par intérim, Fuh Calistus Gentry, annonce l’interdiction de la production et la commercialisation des whiskies conditionnés dans des sachets de volumes inférieurs à 50 millilitres.

Le ministre des Mines accorde un passe-droit aux producteurs, en interdisant uniquement la production et la commercialisation des liqueurs dans des conditionnements en plastique de volumes inférieurs à 50 millilitres. Par cette note, les internautes se dzmandent si le hisky en sachet de 51ml est moins nocif pour la santé. « De l’interdiction de production à la régulation de la quantité, aucun impact sur le plan sanitaire et les derives observées ça et là. Nul de nullité absolu. Ce pays a un problème spirituel« , s’est indigné un internaute.

Cette décision intervient alors que la vente des whiskies en sachets a été prolongée de 4 ans par un nouvel arrêté conjoint (Mincommerce, Minmidt et Minsanté) signé depuis le 18 décembre 2022. Il repoussait jusqu’en 2026 le moratoire accordé aux entreprises pour la finalisation de la migration du conditionnement des liqueurs en sachets vers leur conditionnement en bouteilles.

Le ministère des Mines avait déjà adressé des mises en demeure à un certain nombre de sociétés qui mettent sur le marché des whiskies en sachet conditionnés en 30 millilitres et les vendent à 50 Fcfa, de les retirer jusqu’au 10 avril, délai de rigueur. « En effet, ce conditionnement supplémentaire va à l’encontre de la politique du gouvernement visant à limiter l’accessibilité de ces produits aux couches vulnérables et reste contraire aux engagements pris par ces entreprises dans le cadre de la migration totale vers un conditionnement en bouteille ».

Selon les experts, en plus de leur forte teneur en alcool, la plupart des marques de whisky en sachet (et même ceux conditionnés dans les bidons) contiendraient du méthanol, une substance très nocive pour la santé

Il est à noter que l’Agence des normes et de la qualité (Anor), avait suspendu les contrôles de conformité sur ces whiskies, consécutivement au deuxième moratoire accordé par le gouvernement aux producteurs en 2016, qui expirait le 31 décembre 2022. Les organisations des consommateurs réclament depuis lors leur interdiction, en vain.

Cameroun : le gouvernement accorde un sursis de 4 ans au whisky en sachet

Alors que l’interdiction était actée pour le 1er janvier prochain, les producteurs locaux de ces liqueurs ont obtenu un nouveau délai du gouvernement.

Trois jours avant la fin de l’année 2022, les affaires d’Ahmadou sont prospères. Sa caisse de cigarettes installée dans un coin de la rue du quartier Tsinga grouille de monde. Sur son étalage se trouve en bonne place des paquets de whisky en sachet. Le jeune Bello visiblement sans emploi qui vient de s’en acheter un, nous indique que c’est pour noyer ses soucis et surtout faute d’argent qu’il consomme du whisky en sachet.

« Ça me coûte 100F ou 125 FCFA selon la marque. J’en prends 10 au moins par jour. Or une bière coûte minimalement 500 ou 650 FCFA .Où vais-je trouver cet argent », se justifie-t-il. Loin d’être un cas isolé, le Commerce que pratique Ahmadou se retrouve avec beaucoup de bonheur à Yaoundé avec des fortunes diverses.

Généralement consommé au Cameroun par des jeunes et des personnes qui n’ont presque pas de revenus, le whisky en sachet résiste à l’usure du temps. Selon focusmediaafrique, en 2014, trois membres du gouvernement à savoir : les Ministres de la Santé, du Commerce et de l’Industrie, avaient signé un arrêté conjoint interdisant la vente de ces liqueurs nocives pour la santé dès le 12 septembre de cette année-là.

Mais les producteurs locaux avaient 24 mois pour se conformer à cette nouvelle réglementation. Et épuiser leurs stocks. En 2016, ils ont obtenu un délai supplémentaire jusqu’en 2018, puis jusqu’en 2022. Entre-temps, certains événements imprévisibles sont survenus comme la pandémie du Covid 19 et la guerre en Ukraine.

« Ces deux événements ont provoqué une baisse d’activités chez les producteurs du whisky en sachet et ils n’ont par conséquent pas eu assez de ressources pour investir ; car migrer vers un nouvel conditionnement demande l’achat de nouvelles machines. Ils ont sur cette base, poser le problème au Gouvernement pour réclamer un nouveau délai et les pouvoirs publics leur ont accordé quatre (04) ans de plus », déclare Prince Mpondo, le président de la Coalition des Consommateurs du Cameroun (CCC) qui travaille depuis longtemps sur le sujet auprès des pouvoirs publics.

Plus de peur que de mal pour les consommateurs de ce liqueur, ils peuvent l’ajouter à la liste du menu boisson de la Saint Sylvestre. Attention, la consommation devrait modérée pour éviter d’autres complications sanitaires.

 

 

Cameroun ; le gouvernement interdit des manifestations du MRC à Yaoundé et Douala

Les manifestations que projetait d’organiser le MRC dans les communes de Yaoundé V et Douala V ont été annulées faute d’autorisation des responsables des lieux ciblés.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ne pourra pas tenir ses meetings publics à Yaoundé et Douala comme annoncé au courant de la semaine. Et pour cause, le parti qui avait choisi, dans la capitale, l’esplanade du stade Omnisport comme lieu de manifestation, a été enjoint de présenter les autorisations du directeur du stade.

Dans la commune de Douala V, la demande du Mrc est rejetée au motif qu’elle ne comporte pas d’autorisation du responsable du lieu ciblé. La formation politique est par ailleurs invitée à attendre l’installation du  nouveau sous-préfet pour présenter une nouvelle demande.

Si elles ont lieu, ces manifestations du Mrc marqueraient les premières sorties publiques de Maurice Kamto, principal challenger du président Paul Biya à la présidentielle du 7 octobre 2018, depuis sa sortie de prison, il y a deux semaines.

Mercredi, 30 octobre, la manifestation du Mrc prévue à Ebolowa le 02 novembre a été annulée sur décision du sous-préfet d’Ebolowa II. L’événement qui avait préalablement été autorisé a été annulé du fait d’une coïncidence avec une manifestation du RDPC, le parti au pouvoir. Lesquels devaient avoir lieu aux mêmes heure, lieu et place.

Ebolowa: le sous-préfet interdit des manifestations du MRC et du RDPC

Les deux manifestations étaient prévues à la même date, aux mêmes heures et lieux.

Le sous-préfet de Ebolowa II interdit des manifestations de deux partis politiques, le MRC de Maurice Kamto et le RDPC du président Paul Biya, le 01er octobre. Une décision de André Francis Obam rendue publique mardi  évoque la coïncidence entre les regroupements des deux partis politiques. Ceux-ci étaient prévus « aux mêmes dates, heure et lieu ».

La situation, indique le sous-préfet, représente une « menace à l’ordre public » qui pourrait aboutir à des tensions, provocations et affrontement entre les deux camps ; répétant ainsi le scénario du 29 juin dernier qui avait opposé pro et anti Paul Biya dans la ville suisse de Genève.

Anfré Francis Obam appelle les forces de sécurité de la ville d’Ebolowa à veiller au respect de sa décision.

Article similaire : Manifestations des Camerounais en Suisse: le RDPC met la BAS en garde

Corruption: le colonel camerounais Ango Ango interdit d’entrée aux Etats-Unis

Le département américain a classé dans sa liste noire un haut responsable l’armée camerounaise du fait de son implication dans une affaire de corruption en lien avec le trafic d’espèces sauvages.

Une déclaration du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo datée du 09 juillet, le colonel Jean Claude Ango Ango, persona non grata sur le sol américain.

Des soupçons de corruption en rapport avec le trafic d’espèces sauvages protégées pèsent sur lui.

Cette mesure rentre s’appuie sur des instruments et conventions internationaux . Notamment sur «l’instruction 7031 (c) de la Loi de 2019 portant affectation de crédits du Département d’État, Opérations étrangères et programmes connexes. L’article 7031 (c) prévoit que, dans le cas où le secrétaire d’État dispose d’informations crédibles selon lesquelles des fonctionnaires de gouvernements étrangers ont été impliqués dans une affaire de corruption grave ou une violation flagrante des droits de l’Homme, ces personnes et les membres de leur famille immédiate ne peuvent entrer aux États-Unis». C’est en 2017 que le Colonel Ango a été nommé inspecteur général à la gendarmerie.

Ainsi, l’épouse du colonel, Mme Engono Akomo est elle aussi classée dans la liste noire. Du côté du ministère de la Défense (Mindef), «c’est un non événement!» On y indique d’ailleurs que le mis en cause serait d’ailleurs en retraite.

Concours administratifs: 18 personnes frappées d’interdiction pour 4 ans

Un communiqué du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative cite nommément ces personnes s’étant rendu coupables de fraude lors d’un concours.

Ils ont été «convaincus de fraude au concours d’entrée en 1ère année Master professionnel en démographie à l’Institut de formation et de recherches démographiques (IFORD) de Yaoundé, session 2019», précise un communiqué du 05 juillet de Joseph Lé, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra). D’où l’exclusion de ces candidats, de tout concours administratif, pour une durée de 4 ans. Ils sont 18 concernés par cette sanction.

A lire aussi: Cameroun: Joseph Lé suspend des personnels de la fonction publique pour corruption

Cette mesure obéit à l’arrêté y relatif du ministère du Minfopra. Ces sanctions interviennent alors que le Minfopra a lancé en juin, les activités de sa cellule anti-corruption. Groupe d’assainissement de mœurs au sein de cette administration.

C’est d’ailleurs dans cette logique, que des personnels des délégations régionales du Centre et de l’Est ont écopé, le 10 juin, d’une suspension pour une période de trois mois pour s’être rendus coupable de fraudes et corruption.

Crise anglophone : les motos-taxis de nouveau autorisées dans la Mezam

Le préfet de la Mezam a pris mardi une décision fixant les modalités d’exercice de l’activité de moto-taximan dans la Mezam. Les propriétaires de motos personnelles sont également soumis aux mêmes conditions.

Le transport par moto peut reprendre dans le département de la Mezam (région du Nord-Ouest) et particulièrement à Bamenda. C’est ce qu’il ressort d’un arrêté préfectoral signé par René Pierre  Songa le 12 mars. Ledit document fixe par ailleurs les conditions qui devront être remplies par les opérateurs du secteur à savoir, jouir d’une carte nationale d’identité valide, pouvoir justifier d’n certificat d’enregistrement de la moto, peindre le réservoir à essence de la moto en jaune et arborer les gilets officiels, se faire enregistrer dans les services municipaux.

A Bamenda, les moto-taximen doivent par ailleurs circonscrire leur zone de travail au moment de leur enregistrement.

La circulation des motos-taxis avaient été suspendue dans la Mezam au courant de l’année 2018 pour des raisons de sécurité. Cette interdiction avait également été adoptée dans certains arrondissements de la région du Sud-Ouest. Cette décision, avaient expliqué les autorités, visait à freiner les actions des combattants qui avaient pour but de mener des attaques dans les villes à bord de motos.

« Il parait que de plus en plus, le mode opératoire des terroristes sécessionnistes consiste à lancer des assauts successifs à l’aide d’une dizaine de motocyclettes ayant  chacune à son bord un conducteur et malfrat armé. Ce mode opératoire a déjà permis à ces terroristes d’assassiner 27 éléments des forces de sécurité et d’incendier plusieurs édifices publiques », avait expliqué en mars 2018, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

Ouest-Cameroun : les manifestations des partis politiques interdites à Bangangté

L’interdiction des manifestations des partis politiques est liée aux récentes marches du Mouvement pour la renaissance du Cameroun organisées à Yaoundé, Douala et Bafoussam.

Les autorités de la ville de Bangangté viennent de suspendre les autorisations de manifestations aux partis politiques. L’information est contenue dans une lettre du sous-préfet de Bangangté, Bamdja Djoh, datant du 7 mars dernier.

Cette interdiction, revèle la correspondance, est liée à la marche organisée le 26 janvier par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) pour protester contre les résultats de la dernière élection présidentielle.

« La très haute hiérarchie face à cette situation trouble empreinte de suspicion a interdit, jusqu’à nouvel ordre, toute autorisation de manifestation publique venant des partis politiques sauf dérogation spéciale », écrit le sous-préfet.

 

Cameroun: les couches jetables importées interdites

C’est la résolution d’une concertation ce jour entre le ministre du Commerce et des opérateurs économiques.

Les couches jetables importées sont définitivement interdites sur l’ensemble du territoire camerounais. Ceci est la résultante d’une réunion entre ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana et des opérateurs économiques.

Cette décision fait suite à une alerte lancée par l’Agence de la norme et de qualité (ANOR).

Le Directeur de l’ANOR, Charles Booto à Ngon, en date du 31 janvier, a attiré l’attention du ministre du Commerce (MINCOMMERCE) et de ses services techniques au sujet de «couches jetables pour bébé en provenance de France [qui] représentaient un risque pour la santé des bébés».

Lire aussi: Couches jetables au Cameroun: les produits importés d’Asie et locaux plus toxiques

L’ANOR listait alors un nombre de substances néfastes, présentes dans les couches suscitées et appelait à la vigilance des agents du MINCOMMERCE, tout en rappelant que «ledit produit n’est pas soumis au Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (PECAE) des marchandises importées en République du Cameroun».

Cameroun: l’opposition muselée au lendemain de l’élection présidentielle

Les forces de l’ordre ont de nouveau investi le quartier général du parti Univers pour empêcher la tenue d’une réunion en lien avec l’élection présidentielle.

La conférence de presse de Cabral Libii programmée jeudi, en rattrapage de celle interdite la veille, n’a pas eu lieu. Et pour cause, une escouade de policiers a investi le quartier général où devait se tenir la réunion, empêchant l’ouverture des discussions.

Un scénario similaire avait eu lieu mercredi. Des éléments des forces de l’ordre avaient dispersé les journalistes venus assister à la conférence de presse de Cabral Libii. Ils étaient mandatés par le sous préfet de Yaoundé 4e qui avait expliqué que la manifestation n’avait pas été autorisée.

Cabral Libii et les membres du parti Univers sont, depuis lors, privés de l’accès à leurs locaux. Le candidat  à la présidentielle n’entend pourtant pas baisser les bras. Il a avancé une nouvelle  date pour la tenue de sa conférence de presse. Elle aura lieu le 26 octobre mais il faudra encore patienter pour connaitre le lieu.

Des manifestations organisées par des partis de l’opposition ont été interdites depuis la tenue du scrutin, le 7 octobre dernier. Des policiers ont  fait irruption dans un domicile privé le 11 octobre dernier pour tenter d’empêcher une conférence de presse du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Ils étaient mandatés par le préfet du Wouri et n’avaient présenté aucun mandat pour mener leur action.

Maurice Kamto, le candidat du Mrc, avait tenu deux conférences de presse les 8 et 10 octobre derniers. Celles-ci s’étaient déroulées sous forte surveillances des forces de sécurité et le domicile de ce dernier avait aussi encerclé.

Dimanche, à la veille de la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, une marche pacifique organisée par le député Jean Michel Nintcheu -pour dénoncer des fraudes ayant entaché le processus électoral- a été interdite. Des interpellations ont été signalées dont celle d’une journaliste.

A lire : Cameroun : le Sdf se désolidarise de Jean Michel Nintcheu

Ces événements se déroulent au lendemain d’une élection largement remportée par le président Paul Biya. 71,28% contre 14% pour Maurice Kamto et 6,28% pour Cabral Libii. L’opposition conteste  cette victoire. Il n’existe cependant plus de recours pur eux sur la scène nationale après l’acte du Conseil constitutionnel qui statue en dernier ressort.

Lire aussi : Présidentielle 2018: « Nous avons confirmé la force de l’expérience de la fraude » (Cabral Libii)

Paul Biya dirige le Cameroun depuis 1982. Il a succédé à Ahmadou Ahidjo, qui, malade, lui avait passé le témoin. Il a toujours remporté les élections à la quasi totalité des votes. Il entamera son septième mandat le 06 novembre après sa prestation de serment. Le pays a engagé la construction de nombreux infrastructures d’envergure et mène des projets de développement. L’impact de ceux-ci tardent à se faire ressentir dans la vie des citoyens et le respect des libertés individuelles, notamment celui de manifester, a connu une régression ; la répression étant le mode de communication privilégié du gouvernement camerounais.

Articles liés :

Maurice Kamto devant le Conseil constitutionnel : « ce peuple m’a donné majoritairement sa confiance »

Contentieux post-électoral : l’impartialité du Conseil constitutionnel en débat

Paul Eric Kingue : « Nous rejetons les résultats qui vont sortir du Conseil constitutionnel »

Présidentielle 2018 : « Deux de nos représentants ont été enlevés par des gens. On ne sait pas où ils sont » (Cabral Libii)

 

Cameroun : Cabral Libii reprogramme sa conférence malgré l’interdiction

L’homme politique devrait présenter sa position sur les résultats de la présidentielle proclamés le 22 octobre dernier par le Conseil constitutionnel.

Cabra Libii brave l’autorité du sous-préfet de Yaoundé 5e. Il a décidé d’organiser ce jeudi sa conférence de presse qui avait été interdite la veille.

« Nous sommes toujours en période électorale. Le candidat proclamé élu n’a toujours pas prêté serment. Le candidat à l’élection présidentielle que je suis a le droit de s’exprimer dans son quartier général où il tient des réunions tous les jours. La conférence de presse est donc à nouveau convoquée à notre QG ce 25 octobre 2018, à 16h », a-t-il déclaré sur sa page Facebook.

Le second homme fort de l’opposition camerounaise avait réuni les  journalistes mercredi afin de leur présenter sa position  subséquemment aux résultats de l’élection présidentielle proclamés lundi par le Conseil constitutionnel. Des éléments de la police mandatés par le sous préfet Georges Bassilekin avaient fait irruption et contraint les personnes présentes à quitter les lieux. Le même ordre du jour est reconduit.

 

 

 

 

 

 

 

Yaoundé: La police empêche une manifestation de Cabral Libii

Cet homme politique se préparait à donner une conférence de presse mercredi. Des éléments de la police camerounaise sont intervenus et ont interdit la tenue de cet événement.

L’interdiction de la conférence de presse organisée par  Cabral Libii émane du sous-préfet de Yaoundé 5e. Il a signé un arrêté y relatif ce mercredi, enjoignant les forces de l’ordre et de sécurité de veiller à l’application de sa décision.

Cabral Libii et une vingtaine de journalistes étaient réunis au siège de son quartier général, à Nkoldongo, lorsque des policiers sont intervenus et ont appelé toutes les personnes présentes à libérer les lieux.  Si elle avait eu lieu, cette conférence aurait permis au candidat du parti Univers de s’exprimer à nouveau sur les élections camerounaises. Notamment la victoire du président Paul Biya.

Cabral Libii entendait également revenir sur la polémique dont il fait l’objet depuis deux jours. Suspecté depuis l’annonce de sa candidature d’être à la solde de l’Etat, Cabral Libii essuie dorénavant de vives critiques pour avoir laissé entendre qu’il pourrait travailler à la construction du Cameroun dans le gouvernement.

 

 

 

Cameroun : la marche pacifique de Jean-Michel Nintcheu interdite

Le sous- préfet de l’arrondissement de Douala 3ème a signé une décision portant interdiction du meeting public initié par le député du Social democratic front.

Nouhou Bello, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 3ème, a interdit une manifestation annoncée dans sa circonscription. Le jeudi 18 octobre dernier, l’autorité administrative a signé une décision pour refreiner les ardeurs de jean-Michel Nintcheu, député SDF du Wouri. Celui-ci a introduit une déclaration de manifestation publique prévue le dimanche 21 octobre 2018. Dans ladite déclaration, l’homme politique précise que le rassemblement vise à dénoncer les fraudes qui, selon lui, ont été observées lors du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018.

« Est interdit, le meeting public projeté par Monsieur Nintcheu Jean-Michel au Rond-point Dakar, pour le dimanche 21 octobre 2018 à partir de 15 heures, suivi d’une marche pacifique sur l’itinéraire carrefour Dakar- carrefour CCC-Ndokoti, pour menaces graves de troubles à l’ordre public au regard de son objet et risques de perturbation de la libre circulation des personnes ainsi que des biens sur l’itinéraire choisi », répond le sous-préfet de Douala 3ème. L’autorité administrative s’en remet aux forces de maintien de l’ordre et de sécurité pour le respect de cette décision d’interdiction.

Jean-Michel Nintcheu n’est pas soutenu dans son initiative par le SDF, qui l’a clairement désavoué après l’annonce de son intention de marcher pour dénoncer les fraudes électorales. Le SDF avait pourtant gardé le silence quand, quelques jours avant, le député avait appuyé la démarche de Maurice Kamto, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun à la présidentielle 2018, qui, le 8 octobre, a revendiqué la victoire et invité le président sortant à une passation pacifique du pouvoir.

 

Yaoundé : la conférence de presse du MRC interdite

Le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 4ème a signé un arrêté pour interdire la conférence de presse du parti de Maurice Kamto convoquée ce 15 octobre 2018.

Les autorités camerounaises interdisent, pour la première fois depuis le vote du 7 octobre 2018, une conférence de presse du Mouvement pour la renaissance du Cameron (MRC). De tels rassemblements sont organisés presque tous les deux jours depuis que Maurice Kamto, le candidat de ce parti politique, s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle le 7 octobre dernier.

Dans un arrêté signé ce lundi, le sous-préfet Georges Bassilekin interdit cette conférence de presse au motif de « menace grave à l’ordre public » et « manifestation non déclarée ».

L’ordre du jour de cette conférence de presse n’a pas été révélé. Mais, elle survient aux lendemains de la clôture du recensement des votes par la commission nationale, laquelle a donné Paul Biya vainqueur du scrutin avec plus de 70% des voix. Ses deux principaux rivaux, Maurice Kamto et Cabral Libii, suivent avec 14% et 6% des votes. Le MRC a contesté ces résultats.

Cette interdiction survient trois jours après que des policiers ont débarqué sur le lieu de la conférence de presse que donnaient certains cadres du MRC, vendredi, dans le domicile d’Albert Nzongang à Douala. Ils étaient envoyés par le préfet du Wouri, pour mettre un terme à cette réunion. La situation est revenue au calme sans aucun autre incident.

 

 

 

 

Campagne électorale : le sous-préfet de Douala 5ème interdit le meeting de Cabral Libii

L’information a été relayée ce mercredi 19 septembre 2018, sur la page Facebook d’un membre de l’équipe de campagne du candidat investi par le parti Univers, à l’élection présidentielle du 07 octobre prochain.

Le comité d’organisation du «Giga meeting» de lancement officiel de la campagne de Cabral Libii vient d’apprendre la nouvelle. Le sous-préfet de Douala 5ème a interdit la manifestation.  « Le sous-préfet de Douala 5ème non seulement a contraint nos camarades à signer la décharge de l’interdiction, mais il a fait appel à ses collaborateurs à la rescousse afin que ceux-ci contraignent les nôtres à retirer ladite interdiction à la limite de la séquestration. Qu’est-ce qui peut expliquer qu’un sous-préfet, convaincu d’agir conformément à la loi soit obligé de se livrer à de tels actes de tentative d’intimidation doublés de zèle ? », s’indigne Armand Okol, membre de l’équipe de campagne de Cabral Libii, sur Facebook.

Le sous-préfet de Douala 5ème évoque l’indisponibilité du stade Cicam le 23 septembre 2018, date annoncée pour la tenue dudit meeting. Une interdiction qualifiée de fallacieuse par Armand Okol, qui ajoute que « ce matin, alors que les membres de l’équipe d’organisation que chapeaute le camarade Jean Louis Batoum est dans la salle d’attente du fameux sous-préfet de Douala 5ème pour le retrait du récépissé de manifestation publique, ils voient sortir du bureau de ce dernier le directeur du stade avec qui ils devisent sympathiquement puis se séparent en convenant sereinement du rendez-vous de dimanche. Question: si la raison du refus évoquée tient réellement, qu’est-ce qui peut expliquer que celui-ci ne le leur ait alors rien dit à cet instant et encore moins depuis la date de versement de la somme exigée pour la location du stade? », s’interroge Armand Okol.

Suite à l’interdiction du sous-préfet de Douala 5ème, une réunion d’urgence a été tenue sous la supervision du Pr Prosper Nkou Mvondo, capitaine politique opérationnel du parti Univers et directeur de campagne du candidat Cabral Libii. De cette concertation, il a été décidé que la date, le lieu et l’heure dudit meeting seront maintenus. « Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale, Elecam et les autorités étatiques face à cette atteinte grave à nos droits », conclut-il.

La date de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle est prévue pour le 22 septembre 2018.

Restriction au Cameroun des manifestations des partis politiques de l’opposition

Le Social democratic front en a fait, une nouvelle fois, l’expérience samedi. Sa marche de sensibilisation sur le fédéralisme et l’unité nationale qui devait se tenir samedi a été empêchée par les autorités

Au Cameroun, les partis politiques de l’opposition dénoncent les restrictions administratives autour de leurs manifestations publiques et réunions politiques après l’interdiction de rassemblements samedi et dimanche.

Dernier parti politique à s’en plaindre, le social democratic front (SDF), principal parti de l’opposition, n’a pas pu organiser une marche samedi, 04 mars, pour sensibiliser les populations sur le fédéralisme et l’unité nationale à Douala.

L’administration a évoqué le motif de trouble à l’ordre public, une décision récurrente des autorités administratives, que les partis politiques de l’opposition au Cameroun assimilent désormais à une restriction de leurs activités.

Le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour empêcher à Douala -capitale économique du Cameroun – la tenue d’une marche des militants du SDF.

Un jour avant, la marche avait pourtant été reportée par son organisateur, le député du SDF Jean Michel Nintcheu.

Malgré cela, des voitures de police et de gendarmerie anti-émeutes, des gendarmes armes au poing, sans oublier des centaines de policiers, ont été déployés au lieu-dit « carrefour le pauvre« , au quartier Bepanda, point de chute de la manifestation que projetait d’organiser le SDF.

Les barricades ont été également érigées par les forces de l’ordre et de sécurité, le long de l’itinéraire que devait emprunter les manifestants.

Dès les premières heures de la journée, les alentours du domicile du député de l’opposition Jean Michel Nintcheu à Ndogpasssi, à Douala, ont été transformés en véritable forteresse.

Connu pour sa détermination à s’opposer aux mesures administratives, Jean Michel Nintcheu a préféré cette fois-ci se référer à la justice afin de mobiliser ses militants dans la rue.

Les restrictions administratives à l’instar de la décision du sous-préfet de Douala 5e, les partis politiques de l’opposition au Cameroun les enregistrent chaque année.

En cette année préélectorale, il y a déjà un signe d’agacement de ces derniers face à une administration qui paralyse leurs mobilisations sur le terrain.

« Les populations ont tendance à croire que l’opposition n’existe pas au Cameroun. Alors qu’en réalité, nous n’arrivons pas à nous mouvoir, à travailler, à expliquer notre programme d’action encore moins à revendiquer« , s’indigne Parfait Aloys Mvoum, président de la circonscription électorale de Yaoundé 4 pour le SDF.​

Lors de la journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars avec faste au Cameroun, les militantes du SDF de sa circonscription avait souhaité manifester contre les coupures intempestives d’eau.

« Le sous-préfet n’a pas autorisé cette manifestation pourtant déclarée en ses services comme le préconise la loi sur les libertés d’associations en vigueur depuis décembre 1990 au Cameroun, explique Mme Mvoum, ajoutant que « le pouvoir de Yaoundé est frileux en matière de manifestations publiques des partis politiques de l’opposition au Cameroun« .

Trouble à l’ordre public

Telle est la notion généralement reprise par les sous-préfets et préfets pour refuser aux partis de l’opposition, la possibilité de tenir certaines réunions.

En 2015, 2016 et début de 2017, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), un autre parti politique de l’opposition au Cameroun, a vu plusieurs de ses événements politiques interdits par les autorités administratives, parfois musclée comme le 29 mars 2016.

Sosthène Médard Lipot, conseiller du Président National du MRC, a été molesté par les forces de l’ordre ce jour-là. Sa photo à même le sol, en costume, a fait le tour des réseaux au Cameroun : « c’est une violation par le Cameroun de la charte de l’union africaine sur la gouvernance et la démocratie« .

M Lipot relate les faits.

« Nous avons été surpris que le sous-préfet vienne nous interdire de tenir une conférence de presse dans les locaux de notre siège. Il y a eu des arrestations de 60 personnes, de la brutalité, et nous avons été arrosés avec des canons à eau« , regrette-t-il.

Comme si la peine du MRC durait toujours, le conseiller du président revient d’une mission dans la ville d’Eseka où s’est produit un déraillement d’un train voyageur.

« Au motif que le sous-préfet n’était pas sur place, son adjoint a refusé de me remettre le récépissé de déclaration d’une manifestation publique que le MRC entend organiser le 23 mars prochain dans la ville d’Eseka« , révèle-t-il à VOA Afrique.

L’Union des populations du Cameroun (UPC), le plus vieux parti politique de l’opposition, passe aussi par les mêmes travers pour obtenir la tenue des réunions ou manifestations publiques. Le Président de l’UPC, Victor Onana, refuse de croire qu’il s’agisse là d’une simple coïncidence pour l’opposition camerounaise.

« Les sous-préfets sont plutôt des supplétifs du parti au pouvoir. Ce qui fait que les partis politiques de l’opposition au Cameroun sont assez maltraités. Même pour les grands partis comme l’UPC, il y a toujours des sous-préfets qui se croient obligés de restreindre nos activités. L’un d’eux a essayé de le faire tout récemment« , explique M Victor Onana.

Toutefois, depuis le retour de la démocratie en 1990, l’opposition et le gouvernement ne s’entendent pas sur les pouvoirs dévolus aux sous-préfets et préfets en matière d’autorisation des réunions et manifestations publiques au Cameroun.

Les spécialistes du droit pensent qu’il y a un sérieux problème d’interprétation de la loi qui se pose avec comme conséquences, des traitements inégaux des partis politiques au Cameroun.

« On peut effectivement constater qu’il n’y a pas symétrie entre le parti au pouvoir et les partis de l’opposition quand il s’agit d’organiser des réunions et manifestations. Le régime légal qui a été énoncé en décembre 1990, dans le cadre des lois sur les droits et libertés est un régime de déclaration« , précise le professeur Eric Mathias Owona Nguini, politologue enseignant à l’université de Yaoundé 2.

Il ajoute que le point de divergence repose dans « l’appréciation de ce que c’est que la déclaration ou alors l’autorisation. Les partis politiques de l’opposition estiment qu’il suffit de déclarer sa manifestation pour la tenir. Ce que réfute les autorités administratives« , explique M Owona Nguini.

 

La LCC demande de lever l’interdiction de la chanson «coller la petite» dans la Mifi

Par Delor Magellan Kamseu Kamgaing

Suite à l’Arrêté préfectoral N°689, du 2 Novembre 2015, qui porte interdiction de vente, la diffusion et la promotion de l’ uvre de l’artiste Franko dans le département de la mifi, «considérant la lutte contre la dépravation des m urs», le Président National de la LCC, Delor Magellan Kamseu Kamgaing, a adressée, au nom des consommateurs, membres de son organisation, résident dans le Département de la Mifi, une correspondance pour demander la levée de cet Arrêté inopportun.

La LCC estime que cette décision injustifiée dans l’Arrêté préfectoral, a soulevé l’indignation de plusieurs membres de la Ligue Camerounaise des Consommateurs, du département de la Mifi, consommateurs assidus de cette musique, qui sont à l’origine de cette correspondance, dont l’objet vise à voir le Préfet lever cet Arrêté inopportun.

Pour ces consommateurs de la Mifi, la chanson suscitée ne contient guère de paroles tendant à «dépraver les m urs». Au contraire, comme toute musique d’ambiance, elle permet de se défouler. C’est-à-dire profiter de sa présence dans un milieu festif pour s’amuser à fond. Sans titre. Ni arbitre. Comme vous êtes sans l’ignorer, dans tous les lieux et milieux festifs on «colle la petite».

C’est pourquoi, en vertu des Droits au choix et d’être entendu du consommateur, contenus dans les Principes Directeurs des Nations Unis pour la protection du consommateur et la Loi cadre N°2011/012 du 6 Mai 2011, portant Protection du consommateur au Cameroun, le Président National de la LCC, espère que le Préfet Tangwa Joseph Fover, accordera une suite favorable à sa requête.


Droits réservés)/n

«Zéro publicité en faveur du tabac»: la C3T monte au créneau

A travers cette campagne, la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) entend interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité d’interdire la promotion de la nicotine sur le territoire national

La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) a tenu ce mardi, 03 novembre 2015, une conférence de presse à Yaoundé. A l’ordre du jour, le lancement de la campagne «Zéro publicité en faveur du tabac». Une initiative qui a pour objectif principal, l’interdiction de la publicité autour du tabac et du parrainage de ce produit sur l’ensemble du territoire national.

Cette caravane conduite par la C3T tient lieu de sonnette d’alarme, à l’endroit des pouvoirs publics camerounais, au moment où le président du conseil national de la publicité, Issa Tchiroma Bakary, a annoncé la tenue, dans les prochains jours, d’une session devant réunir les membres dudit conseil pour l’examen d’un projet de décret réglementant la publicité du tabac au Cameroun.

En effet, lors du conseil de cabinet de septembre dernier, le Premier ministre, Philémon Yang, a prescrit l’édiction des textes d’application de la loi de 2006 régissant la publicité au Cameroun, dans le but de recadrer la publicité de la cigarette et autres produits du tabac.

La rencontre de ce mardi avait donc pour effet [i «d’attirer l’attention des parlementaires, des membres du conseil national de la publicité] et de l’opinion publique, sur l’importance d’interdire la publicité du tabac au Cameroun, dans le but de sauver les vies».

Selon des statistiques communiquées par la C3T, 42,1% des adultes sont exposés à la fumée du tabac au Cameroun. En tant que membre des Etats parties à la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Cameroun s’est engagé à lutter contre la contre la propagande du tabac, et « rompre cet engagement contribuerait à discréditer le pays», a précisé Patrick Sangou, coordonnateur de la campagne lancée ce jour.

La C3T «n’est pas contre la vente du tabac mais contre la publicité», a tenu à préciser Prince Npondo, membre de la coalition. Affiches publicitaires, gadgets de communication, marketing direct, dégustation gratuite, T-shirt et autres, autant de supports qui encouragent la consommation de la nicotine et nuisent à la santé des consommateurs actifs, et surtout passifs.

Aussi, l’occasion leur a permis de réfléchir sur les moyens de ralentir ce fléau qui prend de l’ampleur au Cameroun. Notamment, l’augmentation des taxes, la réduction de l’offre et la demande, l’interdiction de la vente du tabac par les mineurs et la création des espaces pour fumer.


Droits réservés)/n

L’interdiction du port de la burqa s’étend à l’Est-Cameroun

Après l’Extrême-Nord, l’Ouest et le Littoral, les autorités camerounaises ont décidé d’étendre l’interdiction du port du voile intégral à la région de l’Est, afin de prévenir les risques d’attentats

Les autorités camerounaises ont décidé d’étendre l’interdiction du port du voile intégral à la région de l’Est, afin de prévenir le risque d’attentats dans le pays, au lendemain d’une attaque-suicide menée par deux jeunes femmes kamikazes qui a fait treize morts et 31 blessés.

Cette mesure avait déjà été instaurée la semaine dernière dans l’Extrême-Nord, la région frontalière du Nigeria en proie aux islamistes de Boko Haram.

Le gouverneur de la région de l’Est a présidé jeudi, 23 juillet 2015, une réunion de sécurité «élargie aux imams» au cours de laquelle il «a annoncé la mesure d’interdiction du port du voile (intégral) ou burqa», a rapporté la radio nationale. La région de l’Est jouxte l’Adamaoua, une des trois régions du nord du Cameroun.

Surveillance accrue du prêche des imams
Avant l’Est, le port du voile intégral avait déjà été interdit dans les régions de l’Ouest et du Littoral où se trouve Douala, la capitale économique du pays, afin de prévenir d’éventuels attentats, a confirmé Mireille Bisseck, chargée de communication pour la région Littoral. «La burqa a été interdite» à la suite d’une réunion sécuritaire rassemblant les autorités administratives et sécuritaires du Littoral, a-t-elle affirmé, précisant que l’interdiction concernait «la confection, la vente et le port de la burqa».

«Une cartographie des mosquées a été prescrite», a ajouté Mireille Bisseck, assurant que les prêches des imams lors des prières allaient également faire l’objet d’une surveillance accrue.

Mercredi, les deux jeunes femmes kamikazes se sont fait exploser presque simultanément à Maroua, capitale de l’Extrême-Nord, seulement dix jours après un autre attentat-suicide perpétré à Fotokol, une localité frontalière du Nigeria, ayant fait onze morts. Seul l’Extrême-Nord a jusqu’à présent fait l’objet d’attaques de Boko Haram. Mais les autorités camerounaises redoutent que les attentats se propagent au sud du pays.

Les mesures sécuritaires ont été renforcées depuis quelques jours sur l’ensemble du territoire, et les contrôles policiers et militaires se multiplient sur les axes routiers menant aux principales villes, comme Yaoundé et Douala.

Le voile intégral interdit dans certaines régions du Cameroun.
AFP)/n

Ouest-Cameroun: interdiction du port de voile intégral pour prévenir d’éventuels attentats

Le port de voile intégral encore appelé la Burka est désormais interdit dans certaines régions du Cameroun, notamment dans la ville de Foumban (Ouest) suite à une décision des autorités

Cette mesure selon Donatien Boyomo, le préfet du département du Noun dans la région de l’Ouest, a été prise pour se «prémunir d’éventuels attentats», dans un contexte sociopolitique marqué par des attentats terroristes de Boko Haram au Nigeria et au Tchad voisins.

Les autorités camerounaises estiment que l’on devrait «s’entourer de toutes les mesures de sécurité face à une nébuleuse qui a pour mode opératoire, la guerre asymétrique».
Les attentats suicides à répétition survenus à N’djamena et perpétrés par la secte intégriste nigériane Boko Haram «parlent au Cameroun», ont-elles estimé.

Dans ce contexte, les forces de sécurité ont été autorisées à interpeller systématiquement toute personne recouverte de voile intégral, d’autant que des auteurs des attentats suicides au Tchad sont des hommes qui s’étaient passés pour des femmes.

L’acte préfectoral interdit également la circulation des motos-taxis la nuit, tandis que des mesures de sécurité ont été renforcées autour des mosquées en cette période de fin ramadan.

Selon certaines sources, la ville de Foumban héberge une forte communauté musulmane, en l’occurrence, des Wahhabites dont des prêches seraient plus radicales par rapport aux autres musulmans.

L’intégralité du Communiqué radio-presse signé par le Préfet du Noun


Droits réservés)/n

Lettre ouverte à Issa Tchiroma: publicité en faveur du tabac, Où est passé le Conseil national de la publicité?

Par LCC-Littoral

L’Organisation Mondiale de la Santé préconise aux Etats d’avoir comme priorité absolue de mettre un terme à la manipulation éhontée à laquelle se livre l’industrie du tabac auprès des jeunes et des femmes, en particulier en vue de recruter la prochaine génération d’accros à la nicotine. La Ligue camerounaise des consommateurs tire la sonnette d’alarme et interpelle dans cette lettre ouverte le ministre Issa Tchiroma, président du conseil national de la publicité.

Monsieur le Ministre,
La Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) vient respectueusement auprès de votre bienveillance dénoncer les campagnes promotionnelles et d’affichage publicitaire organisées par les entreprises distributrices des produis de tabac au Cameroun, une violation flagrante de la Loi n° 2007/018 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun notamment en son article 39 alinéa 1.

Les géants du tabac ciblent les jeunes à grand renfort de publicité et de promotion

Monsieur le Ministre, l’industrie du tabac perd sans cesse des consommateurs car de nombreux fumeurs arrêtent de fumer ou meurent des suites de maladies liées au tabac. Par conséquent, les compagnies lancent des campagnes de publicité massives afin d’inciter les jeunes à fumer et à devenir des fumeurs à long terme.

Dans cette stratégie de communication plus discrète et clandestine, les marques de tabac tentent de s’assurer une présence légère et diffuse dans divers moments de la vie du consommateur et plus spécifiquement dans les instants de divertissement et de détente. Etre présent dans les boîtes de nuit, Par exemple.

Ces stratégies employées par les compagnies comprennent: une publicité massive dans les points de vente situés à proximité des écoles et terrains de jeux par le biais d’affiches clairement visibles depuis l’extérieur. Ainsi sur les lieux de vente, tous les clients sont exposés aux messages et aux images en faveur du tabagisme, indépendamment de leur âge et de leur statut fumeur ou non fumeur.

Les conséquences
Selon le ministère de la santé, le Cameroun enregistre environ 66 000 décès chaque année du fait du tabagisme contre 6 000 000 sur le plan mondial; 15% de jeunes de moins de 15 ans sont fumeurs avec une prévalence plus élevée en milieu scolaire; 44 % d’élèves ont expérimenté le tabac, dont 5% à l’âge de 7 ans. Et d’après les observations de l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (Acta), «les pauvres fument plus que les personnes à revenus élevés et gaspillent ainsi le peu d’argent qui devrait en principe être affecté à la nourriture et l’éducation. De ce fait, le tabac hypothèque le développement du pays».

En effet soutient Dr Flore Ndembiyembe, présidente de la Coalition contre le tabac au Cameroun (C3T), de nombreuses études ont montré que dans les pays à faible revenu, les ménages les plus pauvres consacrent plus de 10% de leurs dépenses au tabac. De ce fait, le tabac conduit à la malnutrition des populations, à la mort prématurée, à la hausse des dépenses sanitaires, à la déstabilisation des ménages.

Recommandations
L’une des missions de la LCC (Ligue Camerounaise des Consommateurs) qui est celle de la promotion et la protection des intérêts du consommateur, nous exhortons Monsieur le Président du CNP (Conseil National de la Publicité) à prendre en compte nos revendications suivantes:
Interdiction totale de publicité en faveur du tabac, de promotion et de parrainage du tabac. L’instauration des paquets de cigarette «neutre»: sans logo, de couleur unique l’interdiction de la vente à l’unité. Interdiction de la vente ambulante des produits de tabac. Interdiction de fumer dans les clips vidéo. L’interdiction de fumer dans les lieux publics fermés, notamment à l’intérieur des débits de boissons: les cafés, les bistrots, les bars, et discothèques. L’augmentation des taxes sur le tabac et les produits de tabac (Taxation à 75% comme produit toxique).

Il est urgent de traiter ces questions avec le souci de tous et particulièrement de la jeunesse camerounaise, fer de lance de la Nation.

Considérant l’importante menace présentée par la consommation du tabac sur la santé du fumeur et de celle de son entourage, et conformément à la Loi cadre N°012 du 6 Mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun, nous vous exhortons à prendre toutes les mesures contraignantes pour garantir le respect de la loi sur la publicité promulguée par le Chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya.

Veuillez croire, Monsieur le Président du CNP, à l’assurance de notre parfaite considération.


Droits réservés)/n

« Big banana »: Le documentaire interdit enfin diffusé au Cameroun

La diffusion a eu lieu tout récemment à l’Université de Yaoundé1, lors du « Africa World Documentary Festival »

Au cours de la cinquième édition qui s’est tenue tout récemment au Cameroun, l’organisation du festival: « Africa World Documentary Festival » a permis aux amoureux du cinéma de découvrir le documentaire de 85 minutes réalisé par Franck Hameni Bieuleu sur les mauvaises conditions de travail des employés des plantations de banane de la PHP, de Njombé-Npenja. Il décrit ainsi la « maltraitance » des travailleurs sous-payés dans les plantations de la PHP, mais aussi la subordination des autorités politiques et administratives à cette entreprise. Le documentaire dénonce aussi des conditions de travail exécrables, « la moyenne salariale chez les ouvriers est de 23.000 Fcfa (35 euros) » par mois, en dessous du salaire minimum fixé à environ 43 euros, soutient-il dans le documentaire. Certains employés cumulent jusqu’à « 14 heures » de travail par jour. « Des personnes qui ont refusé de céder leurs terres ont été emprisonnées », affirme les producteurs du documentaire.

En avril 2011, la projection de ce documentaire organisée à la fondation Muna avait été interdite par une cohorte de policiers qui estimaient qu’aucune autorisation de manifestation n’avait été obtenue de l’autorité administrative. Après sa projection en septembre 2011 au parlement européen, sa première projection publique au Cameroun a été rendue possible par le biais de l’Africa World Documentary Festival. C’est à la faculté des arts, Lettres et Sciences Humaines de l’université de Yaoundé I que les promoteurs de ce Festival ont choisi de s’installer pour la réalisation de ce festival mondial.

Ce choix n’a pas été un fait du hasard: l’Université est un laboratoire où aucune influence politique ne doit être menée. Une commission basée aux États-Unis est chargée de recevoir les films, les visionner puis sélectionner ceux qui seront diffusés au cours du festival. Notre objectif est de pouvoir trouver un milieu qui soit indépendant, où nous pouvons projeter des films tournés par les africains du monde quel qu’en soit le domaine dans lequel le film est tourné. a déclaré Niyi Coker, professeur à l’université du Missouri aux États-Unis et directeur dudit festival. Africa World Documentary Festival 2012, s’installera du 16 au 18 février en Albama aux États-Unis, puis le Missouri, une semaine plus tard, avant de partir pour l’Asie ou il dévoilera ses nominés à l’université de West India du 26 au 30 mars. La Cérémonie de remise de prix aux meilleurs productions se déroulera à Londres, du 30 au 9 septembre 2012.

Un documentaire sur la banane qui dérange?

Transport interurbain: Interdiction des voyages de nuit au Cameroun

Le ministre des transports Bello Bouba, a signé un arrêté interdisant la circulation des autocars de transport au-delà de 21 heures, sur les axes routiers

Un arrêté du ministre camerounais des transports interdit désormais la circulation au-delà de 21 heures, des véhicules de transport interurbain sur les axes routiers du pays. Le texte prévoit des sanctions graduelles pour les contrevenants pouvant aller jusqu’au retrait de la licence de transport et de la fermeture des terminaux pour les agences en faute. Le texte précise aussi que les autorités administratives arrêtent «les horaires limites de début et de fin de mise en route des véhicules de transport public interurbain de personnes. La décision apprend-t-on est en étude depuis le mois d’avril. Elle découle des propositions faites dans le cadre de la commission ad-hoc de sécurité routière mise sur pied par le Premier ministre. Selon les responsables en charge du transport terrestre dans ce ministère, le trafic de nuit représente en réalité 5% du trafic des personnes. Mais avec ce petit chiffre, il enregistre un taux important 35% des accidents, avec des dégâts matériels importants et des pertes en vies humaines. La question aurait fait l’objet de discussions au niveau des transporteurs, des syndicats et de la commission ad-hoc qui regroupent toutes les administrations concernées afin de mettre sur pied la réglementation. Les véhicules appartenant aux particuliers ne sont pas concernés par cette mesure.

Une mesure déjà contestée
L’objectif affirmé du gouvernement est de réduire le nombre de morts par accident sur les routes camerounaises. Mais les divergences d’opinions existaient déjà dans l’examen du projet de texte. Pour l’association sécuroute très impliquée dans la prévention des accidents de la route, c’est la grande satisfaction. Selon un de leurs responsables, la décision du ministre ne doit pas être perçue comme une limitation des activités au sein des agences de voyages. Un avis que ne partagent pas les transporteurs. Dans les directions des agences de voyage, on crie à la violation de la liberté d’exercer. La question est difficile à trancher et des experts estiment que l’ensemble des données n’a pas été pesé. En interdisant les voyages de nuits, l’administration ne limite que 35% des accidents et donc 65% des facteurs de risques restent encore non résolus. D’un autre coté, une concentration de transport en journée, risque de créer un effet inverse. Les agences voulant maximiser les profits risqueraient de violer les limitations de vitesses à chaque fois que cela est possible avec des risques d’accident encore plus grands. Enfin, il est difficile de réguler une telle mesure, notamment dans une ville comme Douala la capitale économique. Parfois un bus, Garantie Express par exemple, quitte l’agence à 17heures 30 et le temps de traverser les embouteillages de Ndokoti, il est pratiquement 19 heures 30 ou 20 heures. La note ne précise pas ce qu’il faut faire dans ce cas là. Tout ceci alimentera de nombreuses protestations en application de la mesure. En attendant, sa date d’entrée en vigueur n’est pas encore prévue. Une omission ou la volonté politique, rien n’est dit à ce sujet.

L’Epave d’un bus, après un accident survenu sur l’axe lourd Douala-Yaoundé
Rfi.fr)/n

Yaoundé: Le Délégué du gouvernement interdit la mendicité

Toute personne aperçue en train de mendier pourrait être bientôt interpelée par les forces de l’ordre et de police

Des interpellations envisagées
Selon un communiqué lu ce mardi sur les ondes de la radio nationale, Gilbert Tsimi Evouna le Délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, la capitale camerounaise, a fait savoir à «Messieurs les mendiants» qu’à partir de cette date, les équipes de la communauté urbaine procèderont à des interpellations de toute personne pris en flagrant délit de mendicité. Le Délégué indique s’appuyer sur un arrêté de la communauté urbaine signé le 17 juin 2003. Le texte interdisait les pratiques de la mendicité et du petit commerce dans les carrefours de la ville de Yaoundé. Une autre raison évoquée par le délégué du gouvernement est selon lui le fait que ces mendiants sont complices de certaines agressions faites sur des personnes. De nombreux mendiants affirment n’avoir pas été informés de cette mesure. Là où je suis là je n’ai rien et je n’ai pas le travail, j’ai une femme avec trois enfants et je ne sais pas comment je vais faire si on m’interdit de venir ici à la poste et que on ne me donne pas à moi et à ma famille de quoi manger, a indiqué un mendiant qui a dit s’appeler Souaïbou. Comme beaucoup d’autres dans sa situation, il affirme que la mendicité est une activité intermédiaire. Dès que j’aurai eu assez d’argent, je vais quitter la route pour faire le commerce affirme-t-il, ajoutant qu’il n’a jamais eu connaissance des services d’aide aux personnes handicapées.

Un phénomène croissant
La mendicité a pris de l’ampleur dans la ville de Yaoundé comme dans toutes les grandes villes du pays. Elle semble être pour une certaine couche de la population un mode de vie. Parfois dans les rues on voit passer une femme aveugle, un enfant sur le dos et deux autres assurant la mendicité auprès des passants. Tout un symbole. Les autorités semblent insouciantes de ce problème. Au ministère des affaires sociales, on se refuse à commenter la décision prise par le Délégué du gouvernement. On estime à près de 15 000 personnes, la part de la population mendiante dans la ville de Yaoundé. Le marché semble pourtant porteur. Aucune taxe à payer. Il n’a que des recettes. Je reçois parfois 500 ou 1000 francs, cela dépend des jours, nous indique Souaïbou. Il y a quelques années on a vu arriver des mendiants de race blanche avec une méthode plus agressive. De jeunes enfants poursuivaient parfois des personnes sur près de 500 mètres, sous le contrôle des parents présentant des signes de bonne santé pourtant. Ces enfants mendiants d’un style spécial faisaient aussi preuve de discipline. Polis, mais fermes. Difficile de les embarquer toute la famille fera bloc. Une incompréhension demeure pourtant sur les raisons de la mendicité pour ces personnes.

Des mesures fortes s’imposent
Pour les observateurs, cette nouvelle tentative du Délégué Tsimi Evouna risque de se heurter à un mur. Dans un quartier comme la Briqueterie, les mendiants se mêlant aisément aux autres personnes qui ne semblent pas voir en eux un risque potentiel d’agression ou d’insalubrité. Cette démarche de la communauté n’est pas la première. En 2007, Gilbert Tsimi Evouna avait invité les automobilistes et autres usagers de la route à ne plus encourager la mendicité. Il leur conseillait de ne pas donner suite aux demandes des mendiants. La mesure avait été diversement appréciée. Pour certaines religions comme l’islam, venir en aide aux plus pauvres est une prescription divine. Mais d’un autre côté, le groupe constitué de mendiants présente aussi de nombreux revers. Certaines personnes y ont trouvé une façon astucieuse de gagner sans effort un peu d’argent. La mesure sera difficile à appliquer. Aucune indication n’a été donnée sur la suite de la procédure après leur interpellation. Mais les observateurs affirment que sans une mesure coercitive effective, ou alors le renforcement de l’intervention de l’Etat ou des organisations de charités, il sera difficile de mettre fin à la pratique de mendicité dans les grandes villes du Cameroun.

Le marché central de Yaoundé
www.souvenirducameroun.com)/n

Va-t-on interdire l’importation du riz au Cameroun?

Le ministre en charge du Commerce a évoqué cette hypothèse au cours d’une rencontre avec les acteurs du secteur

Limiter l’importation pour promouvoir la production locale
Le gouvernement du Cameroun va interdire « dans les prochains jours » l’importation du riz pour encourager la production locale, a annoncé le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Il justifie cette option par le fait que le Cameroun importe chaque année 500.000 tonnes de riz des pays d’Asie pour 100 milliards FCFA de dépenses. Il a relevé qu’en plus, 100.000 tonnes de riz importées sont vendues en contrebande dans les pays voisins, ce qui fait perdre des devises importantes au Cameroun. Pour réussir le pari de l’autosuffisance en riz, le ministre a demandé aux opérateurs économiques de devenir des producteurs et transformateurs de riz, afin de créer par la même occasion des emplois pour résorber le chômage (.) L’Etat a engagé un processus de récupération des terres pour développer des projets dans l’agriculture et tous ceux qui voudront produire du riz au Cameroun auront des parcelles de terrain, a-t-il assuré.

Une denrée de première nécessité
Le riz fait actuellement partie des aliments de base des populations rurales et urbaines du Cameroun. La demande nationale a été estimée en 2009 à 400 000 tonnes couvertes à hauteur de 300 000 tonnes par des importations. D’après la dernière enquête de consommation auprès des ménages, environ 138 milliards de FCFA ont été consacrés à l’achat de riz dans le budget alimentaire des ménages contre 112 milliards FCFA en 2001; soit un accroissement d’environ 4% par an. Beaucoup d’observateurs critiquent déjà une mesure qualifiée de peu pertinente. Selon eux, si le pays arrête d’importer du riz dans les prochains jours, le pays va plonger dans une pénurie sans précédent. D’après de récentes statistiques, le niveau de la production locale de riz se situe à environ 100 000 tonnes par an pour tous les espaces cultivés.

Le gouvernement accuse les ajustements structurels
De manière générale, les autorités rejettent la responsabilité de la baisse de la production sur les programmes d’ajustement structurel, qu’elles même avaient négocié et validé avec le Fond monétaire international. Les causes de la crise du riz au Cameroun sont de plusieurs ordres. La difficulté d’accès aux intrants (engrais et pesticides); le manque ou l’insuffisance de semences améliorées; la faible organisation des producteurs; les pertes post-récoltes élevées; la vétusté ou la faiblesse des rendements des équipements de décorticage; la faiblesse des financements des activités agricoles et l’enclavement des principales zones de production. Paradoxalement, le Cameroun a investi de grosses sommes d’argent pour renforcer la production locale. C’est pourquoi les observateurs se demandent quelles nouvelles stratégies, le ministre du Commerce mettra sur pied pour obtenir une production de riz au moins égale à la demande du marché camerounais. En 20 ans, le gouvernement camerounais a dépensé près de 50 milliards de FCFA pour améliorer la qualité et la quantité de riz produit localement. Le résultat est aujourd’hui connu.

La réponse du gouvernement critiquée
L’an dernier, le gouvernement du Cameroun à travers le ministère en charge de l’Agriculture, a mis sur pied un plan ambitieux. La stratégie de développement de la riziculture au Cameroun se pose en termes d’amélioration de la productivité et de la compétitivité du riz local à travers la levée des contraintes. Les options stratégiques dégagées dans le cadre de cette stratégie comprennent entre autres l’appui à l’acquisition des intrants agricoles; l’aménagement sommaire de nouvelles zones irrigables et la réhabilitation des infrastructures et équipements agricoles dans les grands périmètres rizicoles, l’appui à la structuration et à la professionnalisation des producteurs et l’appui à la transformation et à la commercialisation du riz. Les experts pour leur part on fait savoir que si cette stratégie est celle du gouvernement elle reste limitée en raison de son coût. 191 milliards de francs CFA, sur huit ans, soit 20 milliards par an. L’objectif est d’annuler les importations en faisant passer la production nationale de 65 000 tonnes en 2008 à 627. 250 tonnes de riz blanchi en 2018 et en outre, de constituer des stocks de sécurité. Un objectif quasiment irréalisable selon les experts.

Du riz en stock
Lefigaro.fr)/n