Cameroun : le DG d’Eneo interpellé et entendu à la Police Judiciaire

Le Belge Patrick Eeckelers a été entendu le 17 août, pendant près de deux heures, dans les locaux de la police judiciaire à Yaoundé. Cameroon Power Holdings  a écrit au premier ministre à  ce sujet.

Près de cinq mois après avoir pris les rênes d’Energy of Cameroon (Eneo), Patrick Eeckelers a été entendu le 17 août 2022, alors qu’il achevait son petit déjeuner au restaurant de l’hôtel Hilton de Yaoundé. Une interpellation qui n’a pas été du goût de Power Holdings (la filiale du fonds britannique Actis qui détient 51 % du capital de l’energéticien camerounais.

Dans un courrier adressé au Premier ministre, le président administrateur général de la Cameroon Power Holdings dénonce les violations des droits élémentaires au cours de l’interpellation du « directeur général de l’une des plus grandes entreprises du Cameroun ».

Une interpellation jugée hors de procédure selon David Alderton signataire de la lettre. Patrick Eeckelers « a été invité sur un ton impérieux et sans ménagement à suivre ces officiers de police judiciaire (qui n’ont pas pris la peine de décliner leur identité) y compris sur recommandation des responsables du Hilton, Monsieur Patrick Eeckelers n’a même pas eu le temps de récupérer sa pièce d’identité », déplore le président administrateur général de la Cameroon Power Holdings.

Pour David Alderton, les conditions de cette arrestation « interrogent sur le traitement que l’Etat du Cameroun réserve aux représentants des investisseurs étrangers et pèse négativement sur a relation de confiance qui devrait exister entre le partenaire stratégique Actis et l’Etat du Cameroun », lit-on dans la lettre.

Alderton se dit davantage inquiet, du fait que cette interpellation intervient « juste avant la tenue d’une importante réunion programmée au ministère des Finances à laquelle devrait participer Patrick Eeckelers sur les mesures urgentes pour l’assainissement financier du secteur de l’électricité ».

 

Cameroun : des militantes du Mrc arrêtées puis libérées à Yaoundé

Les concernées ont été arrêtées mardi alors qu’elles se livraient à une séance d’investissement humain dans la ville de Yaoundé.

Vingt militantes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) arrêtés dans la matinée de mardi ont été relâchées. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du Mrc, Bibou Nissack, qui attribue cette libération à « l’immense tollé et l’indignation soulevés » suscités par leur interpellation.

Les femmes concernées étaient retenues au commissariat de Mokolo, à Yaoundé. Elles ont été arrêtées mardi alors qu’elle faisaient le nettoyage des rues dans le cadre de la semaine de la femme qui  est lancée dans le pays en prélude au 08 mars.

« Le commissaire leur a dit qu’elles devaient disposer d’une autorisation du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé pour exercer de telles activités d’intérêt général« , explique Bibou Nissack.

 

Au Cameroun, l’on cherche des nouvelles de Michelle Ndoki !

La vice présidente du Mrc chargée de l’organisation des femmes  aurait été interpellée mardi dans la localité d’Idenau frontalière au Nigeria. Elle a par la suite été transférée à Yaoundé pour y être gardée à vue.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) recherche les traces de l’avocate Michelle Ndoki. Le troisième vice-président du parti, Emmanuel Simh, s’est rendu ce mercredi matin à la direction de la police judiciaire, à Elig-Essono, pour s’enquérir de sa situation. Il en est ressorti sans information aucune. Il ne lui a pas été donné l’autorisation de voir l’infortunée. Le lieu de détention de Michelle Ndoki n’a pas non plus été communiqué.

Michelle Ndoki aurait été interpellée à Idenau (département du Fako, région du Sud-Ouest) mardi matin alors qu’elle s’apprêtait, apprend-on, à prendre le large vers le Nigeria. Vice-présidente chargée de l’organisation des femmes du Mrc, Michelle Ndoki n’avait pas fait d’apparition publique depuis les marches interdites du 26 janvier à Yaoundé, Douala et Bafoussam.

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Ces manifestations avaient été entachées de violences et Michelle Ndoki, comme deux autres militants, avait été blessée par des balles blanches tirées par la police. Elle a été aperçue la dernière fois sur une chaîne de télévision étrangère où elle exprimait ses craintes de se faire arrêter. Des cadres du Mrc avaient dit Michelle Ndoki obligée de se cacher pour recevoir des soins.

Michelle Ndoki est devenue l’une des figures phares du Mrc dans le cadre de l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre dernier. Si le public a eu l’opportunité de la découvrir lors de débats politiques pendant la campagne électorale, c’est surtout son activisme lors des contentieux devant le Conseil constitutionnel qui aura fait parler d’elle. Michelle Ndoki a, depuis, pris une part active dans les contestations du Mrc contre la « victoire volée » du président Paul Biya au scrutin.

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Elle a été interpellée le 4 novembre dernier et gardée à vue, plusieurs heures durant, pour avoir conduit une marche pacifique interdite dans la ville de Douala. Une quarantaine de personnes avaient été arrêtées avec elle.

 

 

 

Yaoundé: la police interpelle cinq personnes après l’attaque de Mokolo

Les concernés faisaient partie d’un groupe de braqueurs qui auraient attaqué des commerçants et des passants à Mokolo.

Le marché Mokolo est fermé ce mercredi pour des besoins de Nettoyage. Les activités y afférentes se déroulent dans la sérénité, la routine a également repris son cours dans les quartiers environnants. Une ambiance qui est à l’opposé de celle observée sur place dans la matinée de mardi. Une bande de malfaiteurs avait entrepris d’agresser les populations aux environs de 10h. Armés de machettes et autres armes blanches, les membres du gang délestaient commerçants et passants de leurs biens.

Le calme est revenu à Mokolo après une intervention de la police qu’accompagnaient les comités de vigilance. Les opérations se sont soldées par l’interpellation de cinq personnes. Elles sont actuellement en exploitation dans les locaux de la police judiciaire, a fait savoir le sous-préfet de Yaoundé II, Yampen Ousmanou.

Cameroun: nouvelles arrestations des militants du Mrc

La police a arrêté une quinzaine de militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc)  à Yaoundé dimanche.

Les personnes interpellées participaient à un seeting ce dimanche à la cathédrale Notre Dame des victoires de Yaoundé. Une manifestation qui rentrait dans le cadre d’un programme établi par le Mrc pour contester contre la victoire « volée » de leur candidat Maurice Kamto.

Cette formation politique avait appelé ses sympathisants à investi les lieux de prière ce dimanche afin d’y élever des prières pour l’alternance. L’apothéose des activités prévues par le Mrc devrait avoir lieu le 6 novembre, date à laquelle le président Paul Biya prêtera serment pour la énième fois.

Hier samedi, la police judiciaire de Bonanjo a interpellé plus de quarante personnes lors d’une marche pacifique du Mrc. Les personnes interpellées ont passé plusieurs heures dans les locaux de la police avant d’être remis en liberté. Un blessé grave aurait été enregistré après l’intervention des forces de sécurité. Son pronostique vital serait engagé,  révèlent des sources non officielles.

 

 

France: des proxénètes camerounais mis aux arrêts

Les concernés, au nombre de quatre, ont été interpellés lundi.

Quatre personnes sont en garde à vue depuis lundi à Marseille dans le cadre d’une affaire de proxénétisme aggravé. Parmi elles, trois hommes et une femme. De source proche de l’enquête, on évoque la mise au jour d’un réseau de proxénétisme camerounais qui opérait par internet et en appartement. Les interpellations ont été conduites en flagrant délit par les hommes de la police judiciaire. Les mis en cause pourraient être présentés à un juge dans les prochains jours.

Le Snjc exige la libération immédiate de Simon Ateba

Par le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc)

Le 28 août 2015, Simon Ateba, journaliste camerounais basé au Nigéria, a été interpellé par les forces de sécurité camerounaises à Minawao et transféré à Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord. Au moment de son interpellation, Simon Ateba, ancien journaliste au journal The News, enquêtait sur les conditions de vie des réfugiés nigérians au Tchad et au Cameroun, pour le compte du Centre international pour le reportage d’investigation (ICIR), dans le cadre du Projet pour le reportage d’investigation au Nigeria.

Simon Ateba qui dit avoir pris le soin d’informer toutes les autorités camerounaises de sa mission, a été arrêté alors qu’il quittait le camp des réfugiés nigérians de Minawao. Il est accusé par les services de sécurité d’être un espion à la solde de Boko Haram.

Le directeur exécutif de l’ICIR, Dayo Aiyetan, ainsi que le président de l’Union des journalistes du Nigeria (NUJ), Abdulwaheed Odusile, ont confirmé au Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) que Simon Ateba est bel et bien un journaliste professionnel, qui a récemment bénéficié d’une bourse de l’ICIR.

Par conséquent, le SNJC exige la libération immédiate et sans condition de Simon Ateba. Accuser Simon Ateba d’espionnage est à la fois scandaleux et ridicule, compte tenu du respect professionnel dont il jouit au sein de la corporation des journalistes du Nigéria.

Le SNJC tient le gouvernement camerounais pour responsable de ce qui pourrait arriver au journaliste gardé à vue, sans aucune alimentation, et sans soins médicaux malgré des soucis de santé qu’il a aussitôt signalés.

Le SNJC appelle à la mobilisation générale pour défendre la liberté d’informer que le gouvernement du Cameroun ne voit plus d’un bon il.

Le SNJC appelle à la solidarité de tous les journalistes camerounais envers Simon Ateba, qui fait la fierté du Cameroun au Nigeria.

Fait à Douala, le 29 août 2015.


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