Yaoundé: les ambitions d’Ekopark avec les incitations à l’investissement privé accordées par l’APME

Le site éco-touristique situé à Yaoundé compte élargir ses services et tripler son effectif d’employés

 

La fondation Ekopark a en projet d’agrandir le site éco-touristique qu’elle gère au quartier “Ahala Barrière”, à la sortie de la ville de Yaoundé, avec plus d’infrastructures hôtelières, l’introduction de nouvelles espèces dans son zoo, la mise en place d’une bibliothèque écologique, un centre de remise en forme, un centre environnemental, selon son promoteur, Christophe Foe Ndi.

C’est qu’Ekopark a été retenue, fin février par l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME), pour bénéficier des dispositions de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. La loi accorde des exonérations fiscales et douanières aux opérateurs sélectionnés pour leurs projets d’investissement.

Les économies dégagées par Ekopark pourraient lui permettre de passer de 100 employés (permanents, temporaires et saisonniers) actuellement à 300 employés, selon Christophe Foe Ndi.

Le site éco-touristique ouvert en 2011 s’étend officiellement sur plus de 50 hectares, constitués de terre ferme, marécages, lacs, étangs piscicoles, infrastructures hôtelières, restaurants, manège et zoo.

Ekopark est l’un des 15 établissements choisis dans la ville de Yaoundé pour accueillir les visiteurs lors des compétitions sportives à venir (CHAN, CAN entre autres).

Le Cameroun invité à alléger les procédures d’incitation à l’investissement privé

En visite de travail à Yaoundé, la Dg du FMI a indiqué que les mesures prises par le gouvernement apportent peu de résultats tangibles

Arrivée à Yaoundé en fin de matinée pour sa première visite étalée sur trois jours au Cameroun, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a recommandé lors d’une réception offerte en son honneur par le président Paul Biya au palais présidentiel jeudi soir, un allègement des procédures d’incitation à l’investissement privé.

« Ce que je souhaite indiquer, c’est non pas l’introduction de nouvelles incitations financières, de régime dérogatoire ou de forums d’investissement financés à grands efforts publicitaires », a-t-elle déclaré dans son allocution, estimant que les multiples mesures prises par les autorités camerounaises pour promouvoir l’investissement privé apportent peu de résultats tangibles.

Parmi ces mesures figure le Cameroon Investment Forum, tenu à l’initiative de l’Agence de promotion des investissements (API) en novembre à Douala, la métropole économique du pays, en présence du Premier ministre Philemon Yang et des milieux d’affaires camerounais, qui ne cessent d’interpeller les pouvoirs publics sur les entraves entretenues par ceux-ci mêmes à l’égard de l’activité économique.
Depuis des années, le président camerounais a multiplié les déclarations pour condamner l’inertie de son administration publique, mais les lignes ne bougent pas toujours pour faire évoluer les choses dans le sens souhaité.

Résultat : le Cameroun n’arrête pas de perdre du terrain au classement Doing Business établi chaque année par la Banque mondiale où, sur 189 économies évaluées, il occupait le 172e rang en 2015, après avoir chuté de quatre places.

Pour permettre de booster l’économie camerounaise, la directrice général du FMI préconise [i « un changement de philosophie, d’attitude, d’approche consistant à accueillir l’investisseur, qu’il soit domestique ou qu’il soit étranger, pas par la multiplication de guichets uniques, mais par une simplification délibérée qui corresponde véritablement à ce que souhaitent les investisseurs ».

Economie diversifiée
« Le contexte économique régional est morose. Cependant, le Cameroun, comparé à certains de ses voisins, n’est ni sans atouts, ni sans options. Il jouit, contrairement à d’autres, d’une économie diversifiée au sein d’une région richement dotée en ressources, constituée par les pays membres de la CEMAC », a fait remarquer l’ex-ministre française de l’Economie et des Finances.

« Au cours des cinq dernières années, le Cameroun, malgré un contexte difficile, a pu maintenir un niveau de croissance relativement appréciable. Nous le devons à une économie de plus en plus diversifiée », s’est félicité le président Paul Biya.

« Il nous faut maintenant la consolider, a-t-il ajouté, pour atteindre des taux de croissance plus importants. Notre objectif in fine est d’obtenir une croissance forte, durable et inclusive, produisant l’impact souhaité sur la qualité de la vie, jusqu’à l’atteinte de l’émergence à l’horizon 2035 ».

L’exécutif camerounais, a encore indiqué son chef, travaille en outre pour « rendre (son) endettement toujours plus viable, plus productif et plus soutenable », un endettement établi pour le moment à environ 22% du produit intérieur brut (PIB), un niveau assez bas par rapport à la moyenne régionale fixée à 70%.

Le pays fait effectivement partie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) composée en outre du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad. Alors que le taux de croissance régional est estimé à 2,4% en 2015, lui s’en tire mieux avec une performance d’environ 6%, selon les estimations officielles.

Excepté la RCA, qui tente d’ailleurs de sortir de trois ans de violences ayant entraîné un effondrement de l’économie, ces pays ont la particularité d’être producteurs de pétrole et à cause de la chute brutale des prix de cette ressource et donc des recettes pétrolières, leur espace budgétaire a été considérablement réduit, déplore Christine Lagarde.

« Autrement dit, la marge de man uvre financière dont disposaient les pays a considérablement réduit. Un peu moins sans doute pour le Cameroun, qui a été béni peut-être par les cieux d’avoir un peu moins de pétrole que les autres et grâce à cela d’avoir diversifié son économie, d’avoir diversifié ses exportations », constate-t-elle cependant.

Le Cameroun est en effet connu pour être un producteur modeste d’or noir, qui représente 20% de ses recettes fiscales et 45% de ses exportations, d’après les statistiques.

Son économie aurait encore pu mieux se porter si la libre circulation des personnes et des biens était garantie avec les autres pays de la CEMAC, dont surtout le Gabon et la Guinée équatoriale qui, sous le prétexte de vouloir prévenir une immigration massive en provenance de leurs voisins, rechignent à ouvrir leurs frontières, foulant au pied une série de décisions communes des dirigeants de cette région.

La patronne du FMI insiste pourtant que l’intégration régionale « a besoin d’un nouvel essor pour harmoniser les réglementations techniques et économiques ainsi que la fiscalité, pour alléger les procédures douanières, pour faciliter le transport, pour promouvoir la libre circulation des biens et des services ».

Projets structurants
« Sans cette dimension régionale, a-t-il expliqué, les investisseurs étrangers privés dont les projets nécessitent l’accès à un grand marché régional tarderont à venir. Le Cameroun doit jouer un rôle leader à cet égard. Il le peut ».

Elle en a aussi appelé à une sélection judicieuse des projets structurants « en fonction de la valeur ajoutée qu’ils apportent », notant qu’il vaut mieux en poursuivre quelques-uns jusqu’à leur terme plutôt que de trop nombreux, sans qu’ils soient terminés et sans qu’ils apportent véritablement la valeur ajoutée nécessaire au développement de l’économie camerounaise.

« Je pense notamment au port en eau profonde de Kribi et au barrage de Lom Pangar. Il y a des routes, il y a des aéroports, il y a d’autres projets. Mais ces deux-là sont des projets emblématiques », a-t-elle précisé.

Face aux autorités de Yaoundé, Christine Lagarde réaffirme « le soutien que le FMI continue d’apporter au Cameroun pour une croissance économique plus forte, plus inclusive et plus durable, créatrice d’emplois aussi notamment pour surmonter la pauvreté qui persiste, particulièrement en milieu rural et particulièrement chez les femmes ».

Avant de s’entretenir avec les dirigeants des institutions régionales et des ministres des Finances de la CEMAC, Mme Lagarde préside vendredi matin à Yaoundé une table ronde sur le thème « la persistance de la chute des prix des produits pétroliers et les grands écarts infrastructurels ».


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Investissement privé au Cameroun: de nouvelles entreprises reçoivent des agréments

Une convention y relative a été signée, entre le gouvernement et sept opérateurs économiques nationaux et étrangers, mercredi à Yaoundé

Sept entreprises nationales et étrangères ont signé une convention d’agrément avec le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Emmanuel Bondé. C’était mercredi, 03 juin 2015, au cours d’une rencontre tenue à Yaoundé. Dans le cadre de leur collaboration, ces entreprises se sont engagées à investir près de 43 milliards de F et à générer 2500 emplois directs au Cameroun.

Les sept sociétés agrées
Du côté de la société Camwood corporation, on parle d’investir plus de 16 milliards de F dans la transformation de bois au Cameroun avec la création de plus de 250 emplois directs. La société Multiprint sérigraphie compte investir plus de huit milliards de F dans son projet d’extension d’une unité industrielle de fabrication d’emballages et d’impression et créer ainsi 282 emplois directs.

Sont également de la partie, la société Unicorp SA pour la construction d’une usine de fabrication de bouteilles de gaz domestique, avec un investissement de quatre milliards, pouvant générer 1185 emplois directs. Tandis que cinq milliards de F iront au projet d’extension d’une unité de fabrication des matériaux de construction soutenu par le Complexe industriel du Centre avec 333 emplois directs. Sans compter l’apport de la société KT Trading Sarl qui fait dans production des sacs en polypropylène (trois milliards et demi de F) pour 180 emplois; la société SLYX-LIEBI-IERR portée sur l’extension de son usine de fabrication et d’assemblage des appareils électroménagers pour près de trois milliards avec 186 emplois. Et le projet de construction d’une usine de fabrication de produits alimentaires laitiers de la société Simco appelée à investir plus d’un milliard de F et générer 64 emplois.

Ces nouveaux agréments portent à 36 le nombre de conventions signées depuis 2014 dans le cadre de la loi du 18 avril 2013 portant incitations à l’investissement privé, pour un montant global d’environ 420 milliards de F et 14 000 emplois à créer.

Le gouvernement camerounais encourage l’investissement privé.
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De nouveaux avantages fiscaux et douaniers pour les entreprises

Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, vient de signer un arrêté pour promouvoir l’investissement privé

Le ministre camerounais en charge des Finances, Alamine Ousmane Mey, vient de signer un arrêté portant avantages fiscaux et douaniers en vue d’inciter les entreprises à l’investissement privé. Ce texte vise les sociétés existantes qui s’engagent à réaliser, sur une période de 5 ans au plus, des investissements nouveaux dans les secteurs industriel, touristique, artisanal, culturel, sportif, sanitaire, éducatif, énergétique, agricole, de l’élevage, de la pêche, de l’habitat social et du transport urbain.

Les avantages concernent la réduction de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux de base de 50% du montant des investissements, des exonérations des droits d’enregistrement relatifs aux prêts, emprunts, avances en compte courant et cautionnements.

D’autres avantages concernent l’enregistrement gratis, sans perception du timbre, gradué sur les actes relatifs à l’augmentation, à la réduction, au remboursement et à la liquidation du capital social, l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’importation des équipements et matériels industriels.

D’autres avantages concernent l’enregistrement gratis, sans perception du timbre, gradué sur les actes relatifs à l’augmentation, à la réduction, au remboursement et à la liquidation du capital social, l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’importation des équipements et matériels industriels.

Le gouvernement annonce aussi la réduction de 5% du droit de douane à l’importation des équipements et matériels liés à des projets d’extension, les postulants devant toutefois « être à jour de leurs obligations fiscales et douanières » pour pouvoir bénéficier de ces avantages. Les pouvoirs publics camerounais, rappelle-t-on, avaient déjà accordé le même type de mesures d’incitation à l’investissement en novembre 2013.

Le siège du ministère des Finances à Yaoundé
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