Des dirigeants africains appellent les investisseurs étrangers à s’intéresser au continent

Les leaders du Ghana, du Rwanda et de l’Ethiopie estiment que l’Afrique ne devrait plus être perçue comme un symbole de pauvreté et de troubles

L’Afrique ne devrait plus être un symbole de pauvreté et de troubles, mais devrait plutôt être considérée comme une destination florissante pour les investissements pour la communauté mondiale, ont déclaré les leaders du Ghana, du Rwanda et de l’Ethiopie mercredi aux Emirats Arabes Unis (EAU).

« Le Produit Intérieur Brut du Ghana a augmenté de 7 % en 2013 », a expliqué John Dramani Mahama, président du Ghana, le premier jour du 2ème Forum mondial des affaires d’Afrique. Mais la croissance du Ghana est entravée par le manque d’investissement dans le pays, a-t-il poursuivi, ajoutant que le Ghana connaît un manque d’investissement d’1,5 milliards de dollars par an dans les infrastructures et la production d’électricité.

« Les investissements étrangers sont surtout nécessaires dans les secteurs tels que l’énergie car la demande d’électricité augmente de 12 % par an », a souligné le président.

M. Mahama pense que de nombreux investisseurs étrangers estiment que les cadres réglementaires manquent dans la plupart des pays africains, ce qui freine les financements. Mais le président ghanéen a souligné que les investissements étrangers peuvent soutenir les secteurs privés.

Le président rwandais Paul Kagamé a quant à lui mis l’emphase sur les retombées positives pour les pays et investisseurs étrangers qui misent sur la croissance africaine, qui investissent notamment sur les infrastructures.

Si le réseau électrique africain est modernisé grâce au soutien de l’extérieur, « et qu’un pays africain peut exporter son énergie vers les pays voisins, cela bénéficiera alors au commerce mondial car la quantité suffisante d’électricité soutien les entreprises publiques et privées dans ces pays, ce qui se traduit en plus d’opportunités pour le commerce transnational au-delà du continent », a-t-il expliqué.

Le président de l’Ethiopie, Mulatu Teshome Wirtu, a pour sa part souligné que son pays a réussi à se transformer et à passer de pays dépendant en grande partie des produits agricoles tels que les grains de café, les pommes de terre et les céréales à un pays doté d’une industrie légère importante, « parce qu’aussi nous avons mis en place plus de gouvernance d’entreprise dans le secteur public et misé sur la lutte contre la corruption ».

M. Wirtu a appelé la communauté internationale à étudier le développement et les progrès en Afrique au lieu de ne voir que les déficits. Les trois présidents ont souligné l’importance de voir l’Afrique non plu comme un continent de conflits mais plutôt d’immenses opportunités de croissance.

Les chefs d’Etat du Ghana, du Rxanda et de l’Ethiopie étaient réunis le 01er octobre à Dubaï
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