Selon l’Institut national de la statistique (Ins), malgré cette augmentation des ravitailleurs en blé, les importations de cette céréale ont baissé.
Selon les récentes données de l’Institut national de la statistique (Ins), le Cameroun a importé 920. 400 tonnes de blé en 2022 pour un coût de 260.7 milliards F Cfa. Une importation bien inférieure aux 966 400 tonnes acquises en 2021. Le pays enregistre donc en 2022 une baisse de 46 000 tonnes des importations de cette céréale soit une chute en valeur relative de 4,8%, à en croire DataCameroon.
Du fait des difficultés liées aux importations depuis le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le Cameroun a pris des dispositions pour diversifier ses fournisseurs en blé. C’est à cet effet qu’en 2022 le pays a sollicité 10 fournisseurs au lieu de six comme en 2021. Les cinq nouveaux ravitailleurs en blé sont la Pologne, les Etats-Unis, l’Estonie, l’Allemagne (2,9%) et l’Uruguay.
La Russie n’est plus le principal fournisseur en blé du Cameroun. En 2022, le pays n’a pu couvrir que 14,1% du marché avec seulement 138 000 tonnes pour un coût total de 36,9 milliards F Cfa. Une couverture bien en deçà des 524 tonnes pour 99,2 milliards F Cfa fournies en 2021. Le principal fournisseur de blé du Cameroun devient ainsi la France avec une fourniture de 292 500 tonnes pour 78, 6 milliards F Cfa, soit 30,1% du marché.
Pour sortir de cette dépendance, l’Institut de recherche agricole (Irad) a mis en place dans les localités de Wakwa ; Mbang-Mboum et Wassande, dans la région de l’Adamaoua, des champs semenciers sur une superficie de 50 hectares. Il est question de relancer la filière grâce à une subvention spéciale du chef de l’Etat d’un peu plus 10 milliards de F Cfa.
L’entreprise publique, qui connaît des difficultés structurelles et opérationnelles, s’est engagée à diversifier sa production.
La CDC envisage de se lancer dans la production et la transformation du manioc, mais aussi la production industrielle de graines de palmier, d’hévéa, de cacao, de maïs et de manioc. Une information que relève la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques. Outre la production de bananes, de caoutchouc et d’huile, l’entreprise publique envisage de se lancer dans la culture et la transformation du manioc.
Dans ce cadre comme renseigne nos confrères d’EcoMatin, elle a signé un contrat de partenariat avec l’Irad en janvier 2021 et l’Institut international d’agriculture tropicale du Cameroun (IITA-Cameroun) en janvier 2022. Par ailleurs, des discussions sont en cours avec la Cameroon Seedling Company, filiale de Tree Global Inc, pour la production industrielle de semences de palmier, d’hévéa, de cacao, de maïs et de manioc.
Ces projets sont initiés au moment où l’entreprise publique traverse une situation difficile depuis la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a paralysé ses activités. Pour la cinquième année consécutive, la CDC est dans le rouge avec un résultat net négatif de 4,5 milliards en 2021. Les charges de personnel sont estimées à 16,1 milliards au 31 décembre 2021. Et, climat social au sein de l’entreprise se dégrade du fait de 28 mois de salaire arriérés, c’est-à-dire 26,2 milliards impayés au 31 décembre 2021.
Malgré cette situation financière préoccupante, la CDC a honoré certains de ses engagements financiers envers ses partenaires. « Ainsi, il y a eu une diminution des dettes financières (-18,62 %) suite à la baisse des emprunts et dettes auprès des établissements de crédit ; des avances reçues et des comptes courants bloqués, respectivement de (22 %) et (15 %). S’agissant des dettes fiscales, il y a eu une baisse de 37% en raison de la baisse du poste Etat, impôts sur les bénéfices (-78%) », , révèle le la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques.
« Amélioration de la production de l’agriculture familiale et Réduction de la pauvreté par la valorisation des savoirs et savoir-faire paysans pour la mise au point des produits agricoles innovants (APAFReP) ». C’est l’intitulé du projet porté par l’Institut de la Recherche agricole et du développement.
Le projet échelonné sur une durée de 2 ans et qui va bientôt être implémenté vise à booster la production agricole et piscicole à travers un appel compétitif ouvert à tous les chercheurs de l’IRAD sur l’ensemble du territoire national.
Selon les promoteurs, Il va permettre de retenir 15 mini-projets au terme duquel 16 produits innovants seront mis au point.
L’objectif général de ce projet est de contribuer à créer un environnement de la recherche et innovation (R&I) inclusif en RDC et au Cameroun.
L’objectif de l’IFDD, l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), qui est un organe subsidiaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) est, à travers bien d’autres projets sélectionnés, de renforcer son soutien aux acteurs de la recherche pour la mise en œuvre de projets novateurs, le suivi de proximité et la capitalisation des résultats probants.
L’information est donnée par le Directeur général de l’Institut de recherches agricoles pour le développement(Irad), Dr Noé Woin.
L’enveloppe de 10,3 milliards de FCFA octroyée à l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad), au mois de juillet dernier par le chef de l’Etat pour la relance de la filière blé au Cameroun s’utilise déjà à bon escient. C’est ce que laisse entendre Noé Woin, le Directeur général de l’Irad confié au quotidien national bilingue Cameroon Tribune.
En effet, pour la relance de la culture du blé au Cameroun, il faut commencer par mettre à la disposition des producteurs, de la semence. C’est dans cette optique que 03 champs semenciers ont été lancés le 29 juillet dernier dans la région de l’Adamaoua ; région qui a abrité l’ancienne Société de développement du blé au Cameroun (Sodéblé). Il s’agit précisément des sites de Wakwa, Wassandé (45 ha pour 180 tonnes attendus) et Mbang-Mboum (3 ha pour 12 tonnes de semences attendues).
D’après Noé Woin, il ne faut pas s’attendre à la rupture subite des importations de blé quelques mois seulement après le lancement de campagne pour le simple fait que le projet encore en phase d’implémentation, ne produira pas suffisamment de semences tout de suite. Par contre, « il faut attendre au moins deux ou trois ans pour que les semences soient multipliées en grandeur nature », précise-t-il.
L’atteinte de ces objectifs, apprend-t-on de la même source, surviendra de façon méthodique et progressive jusqu’à la fin du projet de relance du blé qui s’étend sur 5 ans. «Dès la campagne agricole 2023, nous lancerons progressivement la production des semences de base à grande échelle des variétés aux qualités confirmés avec le Minader afin que les bénéficiaires, les coopératives, les sociétés agricoles puissent prendre le relais dans le but d’associer le tissu économique du pays basé sur la chaîne de valeur du blé ».
Le chef de l’Etat a nommé le 17 août 2022, de nouveaux membres du Conseil d’administration de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad).
11 personnalités bénéficient d’un mandat de trois ans renouvelable une fois pour siéger au Conseil d’administration de la l’Institut de recherche agricole pour le développement. Les personnalités nommées représentent différentes administrations au sein du Conseil. Par le décret N°2022/394 du 17 août 2022, S.E Paul Biya nomme les hommes et femmes dont les noms suivent.
Repr2sentant de la présidence de la République : Youssoufa Ousmanou
Représentant des services du Premier ministre : Francis Wadt Zela Fonye
Représentant du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Christelle Amina Djoulde
Représentant du ministère des Finances : Fayçal Abdoulaye
Représentant du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire : Jérémie Biban Biban
Représentant du ministère de l’Elevage, des pêches et des Industries animales : Jean Paul Ondoua Zang
Représentant du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable Manou Godje
Représentant du ministère des Forêts et de la Faune : Landry Ngono Tsimi
Représentant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural : Foudama
Représentant des organisations professionnelles : Christophe Jolly Akoulong
Représentant élu du personnel : Constant Felix Mbatsogo
L’IRAD a eu à mettre au point de 22 variétés de blé dont quatre adaptées aux cinq zones agro-écologiques du pays, mais les moyens financiers limités n’ont pas permis une transformation à grande échelle de la chaîne de valeur du blé au Cameroun.
Le Cameroun veut relancer la production du blé devenu rare et chère sur le marché mondial. Le président de la République vient d’ordonner le déblocage d’une subvention spéciale de 10,3 milliards de FCFA à cet effet. Elle sera échelonnée en cinq ans pour le compte de La production sera assurée par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), chargée de cette production.
Cette dotation, étalée sur quatre tranches jusqu’en 2026, servira à la production des semences de qualité et à la mise en place de structures locales de transformation.
D’ores et déjà, l’IRAD annonce disposer de 22 variétés de semences améliorées de blé qui serviront à relancer la production. Après les prouesses en laboratoire, les chercheurs vont multiplier ces semences de base de qualité, pour permettre aux populations de prendre le relais.
La mobilisation financière nationale sur le sujet est intervenue, au moment où les acteurs du secteur déplorent une flambée des coûts du fret et des prix du blé sur le marché international du fait du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Les chercheurs de l’IRAD promettent une production de 300 mille à 500 mille à partir de la deuxième année, ainsi que chaque année. Une production qui permettra de faire baisser les importations de blé, estimées en 2021, selon l’Institut national de la statistique (INS), à 953 476 tonnes pour 180 milliards de FCFA dépensés.
Pour l’année 2020, le Cameroun a dépensé 156 milliards de francs CFA (environ 240 millions de dollars) pour l’importation de 860.000 tonnes de blé, selon les dernières données du Bureau de mise à niveau (BMN), une institution officielle.
La décision est contenue dans un document signé le 05 juillet par Ferdinand Ngoh Ngoh adressée au ministre des Finances Louis Paul Motaze.
Dans une correspondance signée par Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la Présidence de la République, le chef de l’Etat ordonne la mobilisation d’une enveloppe de 10,3 milliards de Fcfa au profit de l’Irad pour la production et le développement du blé.
« J’ai l’honneur de vous répercuter les très hautes instructions de monsieur le Président de la République prescrivant d’octroyer, sur une période de 5 ans à l’Institut de recherche agricole pour le développement, une subvention d’un montant global de dix milliards trois cent millions (10 300 000 000) dédiée au développement de la production et de la transformation du blé au Cameroun », peut-on lire dans ce document daté du 05 juillet 2022.
Cette note arrive alors que la proposition de l’appui de l’Ethiopie au Cameroun au sujet de la culture du blé a animé l’opinion. En effet, Luc Magloire Mbarga a reçu en audience le ministre d’Etat Ethiopien du Commerce et de l’Intégration régionale Endalew Mekonen le 29 juin 2022 à Yaoundé.
L’émissaire Ethiopien qui séjourne en terre camerounaise dans le cadre de la Semaine de l’Arso reconnait que le Cameroun est leur partenaire stratégique. Il propose la création d’une Ambassade d’Ethiopie au Cameroun afin de dynamiser les échanges.
Pour permettre au Cameroun de bénéficier de l’expérience Ethiopienne en matière de culture du blé, « nous pourrons vous inviter à Addis -Abeba discuter avec les autorités éthiopiennes, nous sommes sur la bonne voie en matière de production du blé, dans un an nous serons autosuffisants. Nous devons développer un marché intra africain, venez, on vous fera visiter nos plantations, nous avons des terres fertiles » a indiqué Endalew Mekonen.
Cette éventualité avait laissé l’opinion publique pantoise. D’aucuns se sont demandés jusqu’où « le Cameroun était arrive pour que l’Ethiopie veuille nourrir le Pays de Ahidjo ».
Pour revenir à la subvention octroyée à l’Irad, elle se fera de manière échelonnée. 3 milliards en 2022 ; 2,75 milliards en 2023 ; 3,1 milliards en 2024 ; 1 milliard en 2025 et enfin 450 millions en 2026.
Sur le site de Wassandé, plus précisément sur les espaces aménagés de l’ex-Sodéblé, dont la superficie est estimée à 16 000 ha, il faut environ 160 tonnes de semences pour espérer une relance optimale de la culture du blé sur ces terres. Il sera question également de mettre en place de structures qui pourront transformer le blé qui sera produit localement.
Il faut rappeler qu’en 2020, le Cameroun a dépensé 156 milliards de F pour importer 860 000 tonnes de blé.
Il s’agit d’une projection faite par le ministère du Commerce et les opérateurs de la filière.
Malgré sa forte consommation, la production nationale de blé reste relativement faible selon l’Institut de recherche agricole pour le Développement (Irad). La production nationale est en effet, évaluée à 66 t/ha, principalement dans les régions du Nord-Ouest et de l’Adamaoua.
Selon le Centre international du commerce, le Cameroun a dépensé plus de 548 milliards de F pour les importations du blé au cours de la période 2012-2017.
En 2020, le pays a importé 860 000 tonnes pour un coût de plus de 156 milliards de F. Selon les prévisions, ce chiffre sera en hausse de 30 000 tonnes en glissement annuel. En 2022 les importations selon le ministère du Commerce seront autour de 900 000 tonnes.
Le gouvernement camerounais a opté pour une politique d’import-substitution afin de réduire les importations et investir pleinement dans la transformation structurelle de son économie.
Par exemple, l’Irad produit des semences de pré-bases, de bases du blé à travers des essais multi-locaux d’adaptabilité et transformation du blé. Il s’agit entre autres des expérimentations des variétés de blé tendre (pain) et dur (spaghettis) dans les cinq zones agroécologiques de notre pays et le développement des variétés prometteuses.
L’Irad indique néanmoins que, malgré les avancées de la recherche agricole, les moyens financiers et le partenariat technique très limités ne permettent pas la transformation à grande échelle de la chaine de valeur du blé au Cameroun.
Suites aux achats de fèves de cacao dans cette partie du pays au cours de la saison 2019-2020, l’Office national du cacao et du café (ONCC) la classe pour la première fois parmi les bassins de production du Cameroun.
Exception faite du Nord et de l’Extrême-Nord, le cacao a été commercialisé dans huit régions sur les 10 que compte le pays. C’est du moins ce que laisse entendre l’Office national du cacao et du café (ONCC). Fait rare, la région de l’Adamaoua a elle aussi commercialisé le cacao au cours de de la dernière saison à hauteur de 0,3%. Une grande première pour cette partie du pays qui fait partie du septentrion, reconnu principalement comme un bassin de production du coton.
L’Adamaoua fait ainsi son entrée parmi les bassins cacaoyers du pays. En termes de commercialisation des fèves au cour de la dernière saison, l’ONCC indique que la région du Centre vient en tête avec 48,6% des parts du marché. Devant le Sud-Ouest (28,4%), le Littoral (10,3%), le u Sud (5,6%), l’Est (3,8%), l’Ouest (2,7%), le Nord-Ouest et l’Adamaoua (0,3%).
Les de l’ONCC vont certainement amener l’Institut de recherche agronomique pour le développement (IRAD), à y implémenter une stratégie pour booster la culture du Cacao. Un peu à l’instar de celle qu’elle mène en ce moment dans l’Adamaoua pour promouvoir la culture de l’anacarde, communément appelée noix de cajou.
Des journées portes ouvertes ont été organisées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) du 29 au 30 décembre 2015 dans la ville de Bertoua à l’Est
L’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) a organisé du 29 au 30 décembre 2015 des journées portes ouvertes à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est au Cameroun. Il s’est agi pour cet institut de recherche de présenter au grand public, sous forme de produits, les résultats des recherches initiées en matière agricole par les chercheurs de la région.
Ces derniers ont principalement exposés dans les domaines de la production animale et halieutique, de la culture pérenne et de la culture annuelle.
Une ruche moderne, conçu par l’ingénieur apiculteur Michelle Zambou, est l’un des produits à avoir été présenté au cours de ces journées portes ouvertes. Cette ruche moderne permet de capturer plus facilement les abeilles et favorise un conditionnement sein.
D’autres produits de recherche ont également été présentés. Entre autres, le savon de toilette Tamek Apicus de 150 gramme. Fabriqué également à base des abeilles, ce produit possède des vertus thérapeutiques. Il permet aussi de lutter contre les dermatoses telles que la teigne, la dartre et d’autres maladies de la peau, notamment le pian, les boutons, les pellicules, etc.
Elles ont été répertoriées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), en vue d’améliorer et d’accroître la productivité agricole nationale
Plus de 200 semences de manioc dont six améliorées, ont été identifiées au Cameroun par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) en vue d’améliorer et d’accroître la productivité agricole.
D’après des témoignages concordants, les performances de ces variétés de semences sont avérées auprès des producteurs, ce qui correspond aux objectifs, puisque que «le projet vise à augmenter la production de manioc au Cameroun à travers le développement des technologies et la formation. Il s’agit de prendre le matériel de base de la recherche de l’IRAD, le multiplier et le mettre à la disposition des producteurs».
Sur le plan pratique, a-t-on indiqué, pour un hectare, l’usage de semences améliorées permet la produire entre 25 et 40 tonnes de manioc contre 12 tonnes seulement pour des semences locales. Par ailleurs, l’IRAD note qu’elles permettent également de renforcer la résistance de leurs cultures aux maladies.
Dans la perspective de vulgariser ces nouvelles semences à travers le pays, et pour s’assurer qu’elles parviennent aux producteurs, l’IRAD vient de procéder à la formation des multiplicateurs qui se chargeront aussi de leur commercialisation. L’objectif étant que «la distribution de ces semences soit étendue sur l’ensemble du territoire de manière à booster la production nationale».
Sur la base des études menées sur le terrain, il en ressort que la culture du manioc a ses exigences et pour avoir de bonnes boutures, «il faudrait que la culture se fasse avec une température supérieure à 18°C avec un optimum entre 25°C et 29°C, un approvisionnement régulier en eau, en plein ensoleillement, des sols riches en humus», souligne l’IRAD.
Des semenses améliorées pour accroître la productivité du manioc au Cameroun.Droits réservés)/n
Les cultivateurs de cette localité située dans le Lom et Djerem à l’Est ont amélioré leurs activités avec la mise en place du projet Fosas, financé par la coopération Cameroun-Japon
Les agriculteurs de la localité de Diang, dans le département du Lom et Djerem à l’Est du Cameroun, ont transformé 33 tonnes de manioc en couscous au cours des six derniers mois, rapporte la presse publique ce 28 avril. Ces populations ont par ailleurs vendu près de 800.000 boutures du tubercule aux villages avoisinant le leur.
Ces résultats sont le fruit du «Forest-savana sustainability project Cameroon» (Fosas), projet financé par la Coopération Cameroun-Japon, à travers l’Agence japonaise de coopération (JICA). Les cultivateurs de Diang sont accompagnés dans ce cadre avec un dispositif de séchage permettant de transformer aisément le manioc.
Le projet conduit par le ministère de la Recherche scientifique (Minresi) à travers l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), sera clôturé dans un an, après avoir déjà été expérimenté sur quatre années.
L’évaluation avant terme est positive selon le Minresi, qui constate que les cultivateurs de cette localité ont augmenté leur production, qu’ils réussissent par ailleurs à commercialiser avec les facilités de transformation offertes. Cependant, du côté des populations de Diang, les gains pourraient être plus importants si les routes étaient désenclavées pour atteindre un plus grand marché.
Elles peuvent donner des récoltes quatre fois plus importantes que les variétés traditionnelles, en plus de la résistance aux maladies du haricot
Une équipe de chercheurs de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) du Cameroun vient de mettre au point cinq nouvelles variétés de haricot commun, « plus productives et plus résistantes aux maladies ».
L’ingénieur agronome Martin Ngueguim qui dirige les recherches au poste IRAD de Foumbot dans l’ouest, a précisé à SciDev.Net que « ces cinq nouvelles variétés améliorées de haricot commun, riches en protéines, zinc, calcium et fer entre autres, peuvent donner des récoltes quatre fois plus importantes que les variétés traditionnelles, en plus de la résistance aux maladies du haricot comme la maladie de la toile et la maladie des tâches angulaires notamment ».
D’après Noé Woin, le Directeur de l’IRAD, cette trouvaille est le résultat de recherches menées depuis 2006 en collaboration avec le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) et l’Alliance panafricaine de recherche sur le haricot (Pabra).
Ces lignées, précise Martin Ngueguim, sont obtenues à partir de différents croisements réalisés dans le centre du CIAT de Kampala en Ouganda.
De là sont sorties des lignées qui ont été envoyées pour être testées dans les conditions réelles.
Depuis 2006, au moins 8 000 agriculteurs de différentes zones agro-écologiques ont été mis à contribution dans le processus de sélection de ces nouvelles variétés améliorées de haricot, d’après l’agricultrice Colette Wembe.
C’est ainsi que s’est opérée, apprend-on de chercheurs de l’IRAD, l’identification des variétés les plus performantes en fonction des différentes zones agro-écologiques.
Les variétés traditionnelles de haricot donnent des rendements moyens de 870 kilogrammes à l’hectare* ; « alors que les nouvelles variétés (NUV-109-2, NUA-99, PNN, BGG, DOR-701, NDLR) peuvent donner des rendements pouvant atteindre trois tonnes à l’hectare », indiquent les chercheurs de l’IRAD.
Colette Wembe qui dirige un GIC (Groupe d’Initiative Commune – une association de cultivateurs), de culture de haricot à Bafoussam sur les hauts plateaux de l’ouest -Cameroun, en sait quelque chose.
Interrogée par SciDev.Net, elle affirme qu’avec les variétés traditionnelles de haricot, elle récoltait au maximum 9 sacs de 150 kg à l’hectare.
« Aujourd’hui avec les variétés améliorées découvertes en 2012, j’atteins 13 sacs de 150 kg. Et je crois qu’avec ces nouvelles variétés que nous avons, nous aurons les mêmes performances », déclare-t-elle.
En 2012, l’IRAD, de concert avec le CIAT et le Pabra, avait en effet mis sur le marché sept autres variétés de haricot améliorées.
En trois ans, ce sont donc 12 nouvelles variétés améliorées de haricot commun qui ont été découvertes au Cameroun.
Pourtant, malgré ces découvertes, des experts** disent que la culture au Cameroun des légumineuses comme le haricot est soumise à des contraintes comme la dégradation de la qualité des sols, l’encadrement insuffisant des agriculteurs, l’indisponibilité des intrants, le réchauffement climatique, etc.
Pendant ce temps, dans les marchés des grandes villes comme Yaoundé, le prix du haricot, toute variété confondue, est en moyenne de 650 FCFA le kilogramme.
Cette denrée alimentaire représente une source de revenus et un important apport de protéines à même de contribuer à la lutte contre la malnutrition.
« Selon les estimations de la FAO (2009), la consommation de protéines (au Cameroun, NDLR), est de 16 g/habitant/j, valeur de loin en dessous du seuil minimum recommandé qui est de 30 g. Cette population vit par ailleurs en deçà du seuil de pauvreté due au faible prix payé aux producteurs pour leurs produits aux faibles rendements. »
60 tonnes de semences de riz ont été récemment mis à disposition des agriculteurs grâce au concours de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) et l’AfricaRice
Soixante tonnes de semences de riz adaptées aux conditions climatique du Cameroun ont été distribués aux agriculteurs camerounais le 28 août 204 à Yaoundé. Cette distribution rentre dans le cadre de la coopération entre le gouvernement camerounais, l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) et l’AfricaRice.
Ce sont au total 36 groupements de producteurs qui ont pu bénéficier de ces semences à adaptation pluviale, dont le cycle oscille entre 95 et 135 jours. Ces semences ont été produites dans les Hauts plateaux de Ouest et les forêts humides de la région du Centre du Cameroun. Le rendement de la production rizicole, actuellement estimé à 100.000 tonnes par an, devrait connaitre un meilleur résultat avec ces semences.
Cette cérémonie de remise de semences de riz adaptées a précédé la deuxième édition de la recherche scientifique du Cameroun le 02 septembre 2014 dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Mme Madeleine Tchuinté.
Placée sous le thème: «Etat des lieux de la recherche scientifique et de l’innovation au Cameroun : défis et perspectives», cette grande messe scientifique ambitionne non seulement de dresser le bilan de la recherche scientifique au Cameroun, mais également de faire connaître les résultats des travaux réalisés par les différents instituts de recherche ainsi que leurs auteurs, et de créer une saine émulation entre chercheurs à travers la remise des prix.
En plus des pertes de la filière viande, la filière laitière enregistre un déficit de près de 270 milliards de F CFA chaque année d’après une récente étude de l’IRAD
D’après les chercheurs de l’Institut de la recherche agricole pour le développement (Irad), «environ 400 milliards de francs Cfa de pertes ont été enregistrées ces derniers mois dans le secteur de la filière bovine au nord-Cameroun», qui traverse une crise sans précédent. C’est une part non négligeable du produit intérieur brut (Pib).
Une récente enquête réalisée par les experts de l’IRAD démontre que, chaque animal perd en moyenne 20 kg durant la saison sèche, à cause des aléas et fluctuations climatiques.
Le cheptel bovin du Cameroun étant, selon les données du ministère de l’Elevage, de la Pêche et des Industries animales (Minepia) de l’année en cours, estimé à 6 millions de têtes. Une situation critique qui fait enregistrer au pays une perte annuelle de 54.000 tonnes de viandes, destinées à la consommation.
En plus des pertes de la filière viande, la filière laitière enregistre un déficit de près de 270 milliards de francs Cfa par an.
Pour pallier ce déficit alarmant, les ingénieurs de l’Irad préconisent, notamment la mise sur pied d’un circuit de collecte efficient durant la période la grande sécheresse qui va généralement de juillet à septembre.
«Pour ce qui est du secteur viande, il faut que les opérateurs s’impliquent davantage pour produire du fourrage et des aliments de complémentation. Les pouvoirs publics devraient intensifier leurs interventions en ce qui concerne l’investissement pour la réhabilitation des zones de pâturages, l’aménagement des points d’eau pastoraux et l’élaboration d’une stratégie nationale de collecte de lait», recommandent les experts de l’Irad.
D’après l’IRAD, environ 400 milliards de francs Cfa de pertes ont été enregistrées ces derniers mois dans le secteur de la filière bovine au nord-CamerounDroits réservés)/n
Une liste de 34 personnes a été publiée ce jour par le Consupe après une mission de contrôle effectuée à l’Irad. 62 entreprises sont aussi interpellées
Le Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) a publié ce 17 avril 2014 une liste de personnes convoquées dans les locaux de l’institution, sise en face du parquet administratif de Yaoundé « pour affaire urgente les concernant ». Il s’agit de 29 personnes physiques et cinq personnes morales (principalement des Groupements d’initiatives communautaires) qui ont bénéficié des ressources du Fonds d’appui et de soutien aux paysans du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation, au cours de la période allant de 2005 à 2013.
Le Consupe convoque ces personnes après des travaux de vérification et de contrôle auprès de l’Institut de Recherche agricole pour le développement (Irad) qui hébergeait ce fonds. L’institution supérieure de contrôle des finances publiques au Cameroun a constaté de nombreuses irrégularités à l’Irad en convoquant également 62 prestataires de services qui y ont gagné des marchés entre 2005 et 2012.
Les personnes interpellés ont bénéficié du Fonds d’appui et de soutien aux paysans du Minresicenterblog.net)/n
Un court-circuit électrique serait à l’origine de l’incident qui a réduit en cendres les équipements du bâtiment abritant les laboratoires.
Station polyvalente de l’institut de recherche agronomique pour le développement (Irad) de Boklé. Il est 9h, ce dimanche 9 mars 2014 lorsque le gardien en permanence est surpris par la montée des flammes du bâtiment abritant les bureaux des chercheurs de l’IRAD à Garoua. En quelques secondes, le feu embrase tout le bâtiment et s’attaque aux laboratoires contenant des fruits de longues années de recherches. Alerté par le chef de station, le Sous-préfet de l’arrondissement de Garoua 3ème, Maïmouna Mollé Moussa, fait appel aux sapeurs pompiers et descend aussitôt sur les lieux en compagnie du maire de Garoua 3ème Hamidou Laïmani, du commandant de compagnie de gendarmerie. Peu après s’est joint à ce groupe d’intervenants le Directeur générale de l’Irad en personne, Docteur Noe Woin, en séjour privé à Bibémi, dans la région.
Un court-circuit électrique serait à l’origine des flammes qui ont réduit en cendres les équipements du bâtiment abritant les laboratoires de cette station polyvalente de recherches agricoles. Les soldats du feu qui se sont déployés sur les lieux du drame sous la conduite de leur commandant, le Lieutenant-Colonel Ndundat Sulé, à une dizaine de kilomètre à Boklé dans l’arrondissement de Garoua 3e, ont néanmoins pu maîtriser la propagation de cet incendie ravageur et sauvé le bâtiment administratif ainsi que d’autres installations annexes de cette importante institution de recherche de la région.
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Le premier bilan fait état de 10 bureaux et cinq laboratoires ravagés par les flammes, leurs contenus presqu’entièrement consumés. Des produits de plusieurs années de recherche sur la production des semences céréalières et semences de Coton, du système des cultures et de la production des plants fruitiers sont partis en fumée.
Cependant, le Dg de l’Irad entretient quelques lueurs d’espoir sur la possibilité de récupérer des données informatiques en banque au siège de l’institution. Les premières enquêtes révèlent que l’incendie serait la conséquence de la montée de la canicule en ce mois de mars et ses répercutions néfastes sur la fourniture du courant électrique.
Cet argent, qui profitera à l’Institut de recherche agricole pour le développement, est issu des fonds du Contrat désendettement développement (C2D)
Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuinte, et le directeur général de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), Noé Woin, ont signé le 4 mars 2014 six conventions de financement de six projets de recherche agronomique qui seront menés de 2014 à 2016.
Ces conventions permettront à l’Irad de mener des projets de recherche dans six secteurs : les cultures maraîchaires, l’aviculture, le manioc, la pomme de terre, le riz, les légumineuses. Elles rejoignent celles qui avaient déjà été signées le 23 décembre 2013 sur la banane plantain, le sorgho, la gestion des agrosystèmes du Nord et les systèmes agroforestiers.
Dans le communiqué de presse publié suite à ces conventions, l’on apprend qu’elles s’inscrivent dans le cadre du Programme d’Appui à la Recherche Agronomique (PAR), financé sur le premier C2D de la France à hauteur de 5,4 milliards de FCFA (8,2 millions d’Euros). Dix projets de recherche de l’IRAD ont été financés à hauteur de 2,9 milliards de FCFA (4,4 millions d’Euros).