Célébration en littérature de la relation Cameroun-États-Unis

L’Ambassadeur plénipotentiaire Pierre Ndzengue a dédicacé en fin d’année dernière son deuxième ouvrage, « Le Cameroun et les Etats-Unis d’Amérique : l’histoire des relations diplomatiques de 1960 à 2021 et la nécessité d’une nouvelle génération diplomatique camerounaise ».

La présentation du nouveau livre de S.E. Pierre Ndzengue a eu lieu dans l’amphithéâtre de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). La cérémonie s’est déroulée en présence d’un grand nombre de diplomates et d’universitaires.

L’auteur du livre « Le couple Cameroun – Etats Unis d’Amérique : Histoire des relations diplomatiques de 1960 à 2021 et nécessité d’une nouvelle ingénierie diplomatique du Cameroun » : Histoire des relations diplomatiques de 1960 à 2021 et nécessité d’une nouvelle ingénierie diplomatique du Cameroun » a voulu écrire un livre pour commémorer les relations diplomatiques entre le Cameroun et les Etats-Unis. L’ouvrage, préfacé par le Pr Jean Emmanuel Pondi et publié par la maison d’édition, l’Ifrikiya, a pour principal objectif de reconstituer les relations entre le Cameroun et les Etats-Unis sur plus de 60 ans.

Pierre Ndzengue a consacré près de 20 ans à la recherche sur les relations entre le Cameroun et les US. Son livre retrace ainsi les différentes étapes de ces relations. Il explique par exemple que les États-Unis d’Amérique ont été l’un des premiers compagnons du Cameroun indépendant. Le premier accord de coopération entre les deux pays a été signé le 25 mai 1961. Quelques mois plus tard, le président du jeune Etat (Ahmadou Ahidjo) effectuait sa première visite au pays de l’oncle Sam.

L’auteur qui est actuellement ambassadeur du Cameroun au Japon a également voulu rappeler aux Camerounais la longue et riche relation entre les deux pays.

 

Le Cameroun a un nouveau Directeur général des Impôts

Le président de la République a signé ce 20 mars un décret nommant Roger Athanase Meyong Abath à la tête de la Direction générale des Impôts (DGI.

L’heureux promu remplace à ce poste Modeste Mopa Fatoing, en détachement auprès du Fonds monétaire international (FMI) depuis le mois de janvier dernier. Roger Athanase Meyong Abath était jusque-là chef de l’inspection des services des impôts au sein de la même administration et assurait par ailleurs l’intérim de son prédécesseur de manière rotative avec Kassimou Aba Mariamou.

Le nouveau promu jouit d’un solide parcours dans le domaine de la fiscalité. Diplômé de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), de l’Ecole supérieure des mines de Paris, il est titulaire d’un doctorat en fiscalité de l’Université de Paris Dauphine.

Sur le plan professionnel, il a exercé de 2014 à 2020 comme directeur des grandes entreprises à la DGI, entre autres fonctions. Enseignant dans nombre d’universités, Roger Meyong Abath a contribué en qualité d’Expert du Cameroun au processus d’harmonisation fiscale en Afrique Centrale.

La direction générale des impôts est davantage aujourd’hui un enjeu immense pour les finances publiques. Conscient de cette réalité, le nouveau promu s’activera pour la poursuite des nombreuses réformes initiées par son prédécesseur. Notamment la digitalisation des services, qui a réduit de manière substantielle le contact entre les agents du fisc et les contribuables.

Un accélérateur de recettes fiscales au fil des années. Sur les 10 dernières années, les recettes globales mobilisées par la DGI sont passées de 1 059 milliards en 2010 à 2 656 milliards de Fcfa à fin 2022, soit une moyenne mensuelle de collecte passée 88 milliards en 2010 à 221 milliards en 2022.

Le Cameroun emploie plus de 300 dames diplomates

Il s’agit des chiffres du ministère des Relations extérieures en marge de la journée internationale des femmes dans la diplomatie qui est célébrée tous les 24 juin.

Les femmes sont à l’honneur ce 24 juin. Plus précisément, celles qui ont la casquette de diplomate. C’est dans le cadre de la journée internationale des femmes dans la diplomatie. Pour l’Assemblée générale des Nations Unies, cheville ouvrière de l’instauration de cette journée, c’est l’opportunité de reconnaitre le rôle important que joue les femmes dans la promotion de la paix, la sécurité et le développement pour un avenir meilleur, « tout doit être fait pour s’assurer que les dames soient à la table, que leurs voix soient entendues et leurs contributions prises en compte, » a déclaré la secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina Mohammed.

Cette fête n’est pas passée inaperçue au Cameroun. A cette occasion, un bilan de la représentativité des femmes faisant carrière dans cette profession a été publié par le ministère des Relations extérieures. Il est par exemple souligné que le Cameroun compte à date, plus de 300 dames diplomates diplômées de l’Institut des relations internationales du Cameroun Iric, qui sont employées dans les services centraux et extérieurs du Minrex. On retrouve par exemple des femmes qui assurent la fonction d’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire dans des représentations diplomatiques. Il y a notamment, Madeleine Liguemoh au Pays-Bas, Marie-Yvette Koloko en Côte d’Ivoire et Edith Ondoa au Gabon.

Dans les services centraux, déconcentrés et extérieures du ministère, 8,5% des chefs de missions diplomatiques sont des femmes, quand 33.33% des postes d’inspecteurs généraux sont occupés par des femmes, 13,33% pour les ministres conseillers, 20% pour les consuls généraux, 39,28% au niveau des premiers conseillers, 22,22% pour les premiers vice-consuls, 36,36% pour les deuxièmes.

Pour ce qui est des premiers secrétaires, on note une représentativité de 23,07%, quant au niveau des deuxièmes secrétaires pour ce qui est des services extérieurs, on compte la présence de 25% de femmes, un même pourcentage pour ce qui est des conseillers techniques.

Au niveau des directeurs, la représentativité des femmes est de 14,28%, 41,86% au niveau des sous directeurs, 20% pour les chargés d’étude, 21,42% pour ce qui est des chargés d’études assistants et 54,81% de chefs de service pour les services centraux.

Cameroun-nécrologie : décès du Prof Laurent Zang

L’ancien Directeur adjoint de l’Institut des relations internationales (IRIC) est décédé le dimanche 17 octobre des suites de maladie.

Le Pr Laurent Zang assurait la coordination de l’unité de formation doctorale de l’IRIC après son départ à la retraite en 2017. Ses derniers jours sur terre ont été vécus dans la maladie.

L’ancien Directeur adjoint  du département de diplomatie et des enseignements généraux à l’IRIC s’en va  à l’âge de 69 ans.

Le recteur de l’Université de Yaoundé II, le Professeur Adolphe Minkoa She salue la mémoire d’un enseignant émérite de l’Institut des Relations internationales du Cameroun, sous la tutelle de son université.

La mort de ce diplômé en sciences politiques de l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève en Suisse,   intervient deux semaines après celle d’un autre éminent confrère. A savoir le prof Dieudonné Mbena,  enseignant, Directeur-adjoint de l’Ecole normale supérieure (Ens) de l’Université de Yaoundé 1.

La disparition de ces enseignants plonge les deux universités publiques de la capitale Yaoundé dans le deuil.

Cameroun : le Tribunal administratif réhabilite le Pr Messanga Nyamding dans ses fonctions à l’IRIC

Le 22 mars 2021, il avait été mis à la disposition de l’annexe de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Ngaoundéré, annexe Garoua.

Dans une ordonnance rendue le 15 octobre 2021, le Tribunal administratif juge recevable la plainte du professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamding et suspend les effets de la décision qui l’affecte à Ngaoundéré.

Cette décision d’affectation à l’annexe de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Ngaoundéré, annexe Garoua,  était parue aux yeux du professeur Nyamding comme un règlement de compte politique du ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo.

Approché par le confrère Ernest Obama, celui qui occupait avant son affectation, le poste de chef de département de l’Intégration et de la Coopération, n’a pas caché sa joie. « J’ai toujours dis que le Cameroun de Paul Biya est un Etat de droit…. Je suis en conférence actuellement à l’Université de Ngaoundéré, je voudrais prendre tout le temps pour voir ce qui se passe. Mais en réalité c’est la victoire de la justice » , s’est-il réjoui.

« J’ai énormément souffert. Je voudrais saisir cette opportunité pour rassurer ceux qui ont cru qu’il fallait me détruire que, sans rancune, je ne ferais ni chasse aux sorcières, ni règlement de compte. Je continue à croire qu’avec l’Etat de droit, on va avancer« , a poursuivi le professeur en contrat avec l’Iric depuis 2001.

Mais il faut dire que la décision du Tribunal administratif au sujet de cette affection à Ngaoundéré, ne repose que sur la forme. A présent que la plainte du requérant est jugée recevable avec  suspension des effets de la décision du ministre Fame  Ndongo, le tribunal devrait maintenant la juger dans le fond.

Cameroun : L’IRIC va former des diplomates du Congo Brazzaville

C’est la substance d’une convention de partenariat qui vient d’être signée entre le nouveau  directeur de l’Institut des Relations internationales et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Congo.

La coopération concerne les stages diplomatiques et protocolaires et la formation des auditeurs au cycle de Masters en Relations internationales. Les programmes de formation seront  sanctionnés par l’obtention d’un diplôme de Master.

La signature du partenariat s’est faite à Brazzaville il y a quelques jours entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Sylvestre Cyprien Maminaet le nouveau directeur de l’Iric, le Dr Daniel Urbain Ndongo.

Ce dernier déclare chez nos confrères de Cameroun Tribune que ce partenariat « est la marque de la croyance exceptionnelle (du Congo. Nddlr) aux atouts de l’Iric et de sa conviction intime que c’est par la formation que l’élite diplomatique africaine sera plus aguerrie et plus agissante dans le concert des nations »,

Cameroun : l’IRIC a un nouveau directeur, Daniel Ndongo Urbain

Nommé par le président de la République ce 16 juillet, il remplace Salomon Eheth, récemment promu ambassadeur du Cameroun à l’ONU à Genève.

Daniel Urbain Ndongo, est le nouveau Directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). Un décret du chef de l’Etat signé ce 16 juillet le porte à cette fonction.

Daniel Urbain Ndongo, remplace Salomon Eheth promu le 3 juillet dernier ambassadeur du Cameroun à l’ONU à Genève.

Le nouveau Directeur de l’IRIC est un diplomate de carrière. Il a notamment travaillé comme chef de la division de la coopération internationale de Synergies africaines contre le Sida et les souffrances. Il a par ailleurs été attaché au cabinet civil de la présidence de la République.

En rappel, l’IRC a été créé en 1971 par décret présidentiel.  Il s’agit d’un établissement de l’Université de Yaoundé II qui a une double tutelle, celle du ministère des Relations extérieures et celle de ministère de l’Enseignement supérieur.

Il forme dans les filières suivantes : diplomatie, communication et actions publiques internationales, banque monnaie-finance internationales, contentieux international, intégration régionale et management des institutions communautaires, marketing international, attachés des affaires étrangères et coopération internationale, développement durable.

Vera Songwe entame sa première visite au Cameroun depuis sa nomination à la CEA

La Camerounaise effectue sa première visite dans son pays natal en qualité de secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Vera Songwe a foulé mardi, le sol camerounais. Elle y effectue une visite de travail du 17 au 19 avril 2019 dans le but de renforcer la coopération avec la Commission dont elle a la charge, notamment en matière de développement inclusif et durable, de la transformation structurelle, la diversification économique, l’intégration régionale, l’économie numérique, entre autres. Ces chantiers engagés par le gouvernement se trouvent au centre de la stratégie de la CEA pour l’Afrique.

L’économiste camerounaise est la première femme à diriger la Commission économique de l’Onu pour l’Afrique (CEA). Désignée à cette fonction le 13 avril 2017, Vera Songwe a depuis lors élaboré une stratégie pour booster le financement des processus de développement des pays africains.

Améliorer la politique de financement et élargir la base d’imposition, font également partie des leviers sur lesquels Vera Songwe comptent appuyer pour mener à bien sa mission.

Le sujet pourrait être abordé lors des entretiens avec les autorités camerounaises, indique la cellule de communication de la CEA au Cameroun. Le programme de la visite de Vera Songwe prévoit entre autres un cours magistral sur l’intégration régionale et l’économie numérique à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric).

Droits de l’Homme : la lutte contre les discriminations en étude à Yaoundé

C’est à la faveur d’une session de formation dédiée aux juristes qui se tient jusqu’au 7 avril prochain à l’Institut des relations internationales du Cameroun.

L’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) abrite, depuis le 2 avril dernier, un séminaire de formation sur la lutte contre les discriminations. Il s’agit de la 3ème session de formation thématique en droit international des droits de l’Homme, organisé par l’Institut international des droits de l’Homme – fondation Réné Crassin.

Selon les organisateurs, cette session de formation répond au besoin croissant de satisfaire une demande locale, au regard de l’intérêt que les praticiens du domaine ne cessent de manifester vis-à-vis de ce thème. En effet, le continent africain serait l’une des zones où les droits et la dignité humaine seraient les plus bafoués. D’où l’importance de tenir ce genre de regroupement, dont l’objectif  est d’offrir aux praticiens de droit au Cameroun, un enseignement de qualité sur le sujet.

Pendant les six jours de la formation, ce sont pas moins de huit professeurs de rang magistral qui se succéderont pour présenter des modules. Il s’agit notamment de Makane Moïse Mbengue de l’université de Génève, Nicolas Haupais de l’université d’Orléans, de Brusil Miranda Metou de Yaoundé 1, ou encore de Xavier Philippe, professeur à l’université d’Aix-Marseille.

Pour Luc Mubiala Mutoy, le représentant régional du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, « la question de la lutte contre les discriminations est dans l’agenda des Nations unies depuis plusieurs décennies », raison pour laquelle cette institution oeuvre au quotidien pour la mise en oeuvre du droit international des droits de l’Homme en Afrique centrale.

La 3ème session de formation thématique en droit international des droits de l’Homme de Yaoundé s’achèvera le 7 avril prochain.

 

Scandale à l’Iric: l’équilibre régional comme cache-sexe du clientélisme politique

Par Serge Banyongen

Comme une hydre, une des faces sombres de la vie politique sociale du Cameroun est ressurgie récemment à la surface de l’actualité nationale avec l’affaire dite du scandale du concours d’entrée à l’IRIC. Les faits sur l’histoire d’un concours administratif où deux listes d’admission distinctes ont été publiées par la même personne le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo sont assez troublants. Les explications qu’il a apportées sur sa conduite ainsi que les arguments des thuriféraires du régime à l’instar des sorties de l’éminent professeur Mouangué Kobila et même les contre arguments des uns finissent par convaincre que le Cameroun est englué dans ce que le collectif changer le Cameroun a appelé l’ethnocratie.

Donner un point de vue différent sur l’équilibre régional au Cameroun n’est pas facile particulièrement parce que la réification de l’ethnie est ancrée dans les réflexions sociales. Ainsi ceux qui contestent le fameux équilibre régional remettent plus en cause le mode de répartition qu’ils ne questionnent l’instrumentalisation de l’ethnicité. Cette sortie se donne donc un objectif modeste en ce sens qu’il ne changera pas tant s’en faut une opinion sur l’ethnicité qui bien que située sur les bases erronées est la matrice du discours hégémonique depuis des décennies au Cameroun. Le but que cette réflexion est de questionné les fondements politiques de la gestion de la diversité ethnique au Cameroun.

Cet article va d’abord revenir sur les faits le fameux concours de l’IRIC pour souligner les principales contradictions. Il va ensuite illustrer les différences fondamentales entre une analyse qui est purement juridique et une lecture politique de ce problème. Il va par ailleurs démontrer l’historicité raciste du concept d’équilibre régional. La dernière partie de cette contribution soulignera le caractère construit de la représentation ethnique au Cameroun.

I- Les faits
Le ministre signe successivement deux listes d’admissions à la prestigieuse école de formation IRIC ( http://www.iricuy2.net/) dans la filière diplomatie qui est la seule qui ouvre la porte à une carrière dans la diplomatie camerounaise. Il se fend ensuite par un communiqué (dix jours plus tard) expliquant son geste et parachève le tout par une sortie sur les ondes de la radio nationale où il a développé le principe de mérite régional tout en faisant des appels du pied au président pour le sortir du merdier. Ce que ce dernier a fait puisque quelques jours plus tard tous les candidats étaient admis sans exception. Comme d’habitude au Cameroun les uns se sont fendus de motions louant la grande magnanimité du chef d’État, les autres ont vilipendé un geste qui galvaudaient l’excellence de l’école et sapait les fondements de la république. Même si cette situation est juste un point sur le large débat qu’est la question de l’équilibre régionale, soulignons quand même quelques contradictions qui ont échappé aux analystes. D’abord le ministre avoue au moins avoir commis deux erreurs : nommer un comité d’évaluation qui ne connaissait pas toutes les règles au moment de prendre les décisions finales ensuite publier sans vérification les listes qui lui ont été soumises.

Les principales incuries sont cependant ailleurs. Le ministre s’est basé sur le patronyme et le lieu de naissance pour déclarer que les candidats représentaient une région. Si on suit une hypothèse dans le cas où un candidat serait né dans la province d’affectation de son père lequel lui aurait donné le nom du voisin qui a transporté la maman à l’hôpital, que devient le candidat? Par ailleurs si vous êtes de père inconnu inutile de faire le concours de l’IRIC parce que c’est le village de naissance de votre père légitime qui sert à vous classifier.

Même les organisateurs du concours des miss Cameroun qui ne sont pas pour autant des éminents professeurs d’université savent que pour représenter une région, il faut qu’il y ait d’abord un concours à l’intérieur d’une région et ce sont les vainqueurs qui iront au niveau national représenter cette région. Dans le cadre du concours de l’IRIC, c’est le ministre qui décide qui représente quelle région. La question que l’on pourrait poser au ministre est celle de savoir quelle région peuvent représenter des candidats qui pour 80% sont tous nés dans les centres urbains principalement Yaoundé et Douala et qui pour 100% ont tous étudiés dans ces deux villes et dans près de 60% de temps n’ont jamais mis les pieds dans le village de naissance de leurs parents si ce n’est lors des rares occasions de deuil dans la famille? Le forfait du ministre est encore plus prononcé parce qu’il porte sur l’institution de l’éducation.

En fait dans leur volonté de nier la dynamique sociale les dirigeants du Cameroun n’ont pas compris que le devoir de l’école avait changé. On est parti du fameux: nul n’entre ici s’il n’est géomètre de l’académie de science du philosophe Platon vers une promesse de l’école républicaine contemporaine: ceux qui sortiront d’ici seront des diplomates de qualité. En effet la philosophie de l’université est que peu importe l’origine de l’étudiant, l’école produit une meta identité qui est appelée à transcender son identité ethnique. Cette position est encore plus poussée quand il s’agit d’une école qui enseigne la diplomatie. En effet l’IRIC s’engage à donner à ses étudiants une somme des savoirs qui vont leur conférer un savoir-faire en matière de diplomatie, mais qui à terme vont aussi les transformer avec un impact sur leurs savoir-être surtout qu’en la matière, il existe une codification méticuleuse qui est la déclinaison d’un éthos de la parole et des attitudes. L’identité des candidats à l’entrée devrait donc importer très peu.

Par ailleurs en près de 45 ans d’existence, l’IRIC a produit de nombreux diplomates. On peut très bien mesurer ce que ceux-ci ont apporté à leurs « régions d’origines » à savoir pas grand-chose si ce n’est quelques villas perdues dans des bourgades isolées. Comment donc les formations qui débouchent sur les possibilités de jouissances individuelles font-elles alors l’objet d’un passage à travers une institution collective : la région.

Ce qui est par contre surprenant c’est que l’IRIC n’ait pas un centre de recherche sur la France, un pays qui a tant d’influence sur le Cameroun. Comment ne pas s’étonner que l’institut n’est pas produit un seul spécialiste du Nigéria un pays qui a plus de 170 millions d’habitants avec lequel nous partageons une si grande frontière et quand il s’enrhume le Cameroun éternue?

II- Le consociationalisme différent de l’équilibre régional
Pour soutenir sa décision, le ministre s’est appuyé sur le droit existant. L’argumentaire utilisé par le professeur Mouague Kobila. En réalité le droit est régulièrement le paravent utilisé par les thuriféraires du régime pour justifier un certain nombre d’incuries. D’ailleurs le Cameroun cédant à une logique francophone a toujours vassalisé l’analyse politique à l’autel d’un argumentaire juridique. La distinction entre le droit et la politique est pourtant clairement inscrite dans la plupart des théories du droit positivistes comme l’attestent entre autres les travaux de Norberto Bobbio (Yturbe, 1997). S’il est vrai que le droit et la politique ne sont pas antagonistes, privilégier une analyse juridique pour justifier des décisions archaïques ne peut être anodin. Le droit a été conçu à un moment précis et est très souvent le résultat d’un rapport de force et le produit des acteurs politiques les plus forts de ce moment. Cela ne signifie aucunement qu’il ne saurait être remis en cause au vu de l’évolution de la société et de l’aspiration profonde de la population.

C’est justement le propre du politique d’analyse la dynamique sociale afin de réajuster le droit. Au Cameroun ceux qui dirigent se réfugient sans cesse derrière des vieilles lois pour justifier l’immobilisme. Par ailleurs, la majeure partie des exemples cités par le professeur Mouague Kobila dans sa sortie proviennent pour la plupart des États fédéraux comme le Canada, l’Éthiopie ou même les États-Unis alors que le Cameroun est un État unitaire. En fait l’équilibre régional si l’on en fait une analyse politique a pour base le consociationalisme (Sindjoun, 2000, Mouangue 2008). Ce terme signifie, une association des pairs symptomatique du caractère égalitaire des rapports entretenus par les différentes forces en coalition. Ce concept dont l’utilisation date du 17e siècle a surtout été popularisé par le politologue Néerlandais Arendj Lijphart. Cet auteur part de la conviction que: «la division de la société en plusieurs groupes ethniques constitue un formidable obstacle à la stabilité et la viabilité de la démocratie» (Lijphart, 1995 : 854). Pour venir à bout de ce risque, il faut donc mettre au point une politique de compréhension qui débouche à une collaboration négociée entre les différentes parties. C’est d’ailleurs la quête permanente de ce consensus qui expliquerait la stabilité dont jouiraient les démocraties d’Europe de l’Ouest malgré des sociétés immensément fragmentaires (Clark & Foweraker, 2001). Le consociationalisme a 4 caractéristiques principales :

* Elle est une grande coalition des leaders politiques issus des segments signifiants de la société plurielle;

* La protection des intérêts des minorités se fait par le truchement d’un droit de veto;

* La nomination aux postes de responsabilités ainsi qu’aux fonds publics se fait sur une base de représentation proportionnelle;

* Les différents segments identifiés de la société jouissent d’une assez grande autonomie pour gérer des affaires internes qui relèvent de leur ressort.

Lorsque l’on parle de consociationalisme au Cameroun, on est surtout en présence d’une élite politique qui articule ses choix avec pour objectif principal le maintien de son accès aux privilèges qu’apporte le pouvoir. Le consociationalisme n’est qu’une forme du partage de pouvoir (Orji, 2009). Il y en a d’autres. Comme le modèle dit des motivations (Horowitz, 1985) qui s’appuie sur les limites du consociationalisme en montrant que les accords entre les élites ne suffisent pas toujours pour garantir le respect des ententes. Ce modèle suggère de créer et de renforcer l’autonomie des États fédérés ayant des ethnies homogènes dans le cadre d’une fédération et la mise au point des États fédérés hétérogènes dans les espaces territoriaux où les groupes ethniques seront mixés dans la représentation.

La politisation de l’ethnie au Cameroun qui a pour corollaire le partage du pouvoir concentre toutes les questions politiques autour de l’accès aux postes de responsabilités (qui bénéficie à un groupe restreint d’individus) et néglige l’accès aux biens publics qui répondent aux besoins de la

collectivité. Transformer la fonction publique (destination ultime des étudiants en diplomatie de l’IRIC) en gâteau national dont les élites ethniques s’accaparent des parts revient à une logique néopatrimoniale (Brownlee, 2002; Wantchekon, 2003) et clientéliste que même l’argument de la relativité culturaliste ne suffit pas à masquer puisque la taille des cabinets ni les fonctions des ministères ne sont adaptées aux besoins de la population (van de Walle, 2001). L’articulation téléologique de la praxéologie des nominations est rivée plus sur l’équilibre des rapports de forces des élites ethniques que sur l’opportunité d’offrir des services à la population.

Par ailleurs pour rendre justice au consociationalisme, il convient de reconnaître qu’il n’a pas encore été appliqué dans la philosophie de la lettre au Cameroun. En effet les éléments comme le droit de veto des parties contractantes sont inexistants dans sa configuration camerounaise. Le partage du pouvoir tel qu’il fonctionne au pays est souvent réduit à un leader (le président ou le ministre) qui associe d’autres personnes selon son bon vouloir à la gestion des affaires publiques avec la conviction de l’élargissement de sa base politique.

Puisque l’équilibre régional est uniquement un accord entre élites au détriment de la population, les leaders politiques comme le professeur Mouangue Kobila se doivent essentiellement de convaincre les autres acteurs politiques et surtout la plèbe que le statu quo contient plus de bénéfices et qu’à contrario, le changement renferme des conséquences très lourdes. C’est ce qu’illustre sont sous-titre équilibre régional, facteur de paix. En effet le chantage à la paix est une tactique régulière du régime. En réalité ce soi-disant équilibre ne garantit aucunement la paix. En effet la fameuse théorie de frustration-agression (Berkowitz, 1989) a montré depuis longtemps ses limites. La frustration se définit comme étant un écart négatif entre ce qu’un individu ou un groupe d’individus considère comme lui revenant de droit et ce qu’il reçoit effectivement dans une situation particulière (Koussihouèdé & Sossou, 2008).

Or au Cameroun où le régime RDPC a institutionnalisé la spoliation de biens et les humiliations physiques en monnaie courante. Les populations qui y sont victimes au quotidien de nombreuses agressions du système n’ont jamais mis la paix en danger. D’autres éléments essentiels au consociationalisme comme l’autonomie régionale renforcée n’ont jamais été appliqués au Cameroun. L’autorité politique du pays limite l’intégration régionale aux postes politiques et administratifs, le pouvoir demeure essentiellement concentré à siège des institutions administratives. Yaoundé. Le centralisme l’emporte sur la division territoriale du pouvoir. La nomination des fils et filles du village a rarement accompagné le développement économique ou social d’une région. D’ailleurs parlant d’équilibre ce serait très bien d’équilibrer les infrastructures comme les hôpitaux et les écoles, etc.

III- Le racisme à l’origine de l’équilibre régional
Les dirigeants du Cameroun qui ont appris à gérer une colonie se sont retrouvés à la tête d’un État-nation. En effet, on ne gère pas un État-nation comme on gère une colonie. Cette dernière fonctionne essentiellement comme un empire où la mobilité sociale est régulée à travers l’appartenance ethnique (Pomper, 2005). L’État-Nation quant à lui se gère différemment. Pour le comprendre, il faut revenir sur le rôle et l’action de la fonction publique. Les fonctionnaires sont appelés à se mettre au service de toute la nation. Les futurs diplomates de l’IRIC ne sauraient donc représenter une région surtout au niveau international. Au sein de l’État-nation, il n’y a aucun mal, mais alors aucun à ce que tous les membres du cabinet proviennent de la même région voir de la même ethnie. En fait la politisation de l’ethnicité comme ce fut le cas à l’IRIC est un cache-sexe qui sert à masquer l’incapacité de fournir les services essentiels à la population et illustre le clientélisme politique (Médard, 2007).

L’équilibre régional consacre surtout le rejet du pluralisme politique parce qu’il sous-entend que la diversité ethnique peut subsumer la diversité politique (Amselle et Mbokolo, 1985). Il s’agit là de la reprise d’un vieux subjectivisme colonial qui a longtemps servi de justificatif aux impérialistes. C’est ainsi que pour Mongo Beti dont le ministre Fame Ndongo est pourtant un des plus grands exégètes, la politisation de l’ethnicité correspond plutôt à une lecture raciste des réalités ethno-tribales africaines. Il écrit ainsi que :

«Les termes tribu, tribalisme triomphent dans la littérature occidentale, mais ne correspondent à aucune réalité scientifique. Cette distorsion doit s’expliquer par la référence à la volonté de dévaloriser la culture des sociétés indigènes afin de justifier les entreprises d’assujettissement de l’occident. (.) puisant ainsi un argumentaire hérité d’une tradition qui remonte à Jules César qui consiste à cracher sur le vaincu.» (Mongo Beti, 1989 : 223).

En mettant l’accent sur la distinction sur une base ethnique plutôt que politique, le colon consacrait sa conviction que l’Africain est incapable de faire l’expérience d’une adhésion politique sur des bases idéologiques. Les liens primaires transcendant chez lui toutes considérations politiques voire économiques.

IV- L’équilibre régional : une erreur métonymique
Les apôtres de l’équilibre régional sur une base purement ethnique et individuelle ont une lecture assez étroite de la notion de représentation et de l’identité. La notion de représentation politique est assez complexe même si certains analystes ont tendance à l’approcher de manière quelque simpliste. La représentation politique s’entend comme étant le fait de rendre présent dans la conception des politiques publiques, les voix, les perspectives et les opinions des citoyens. Cela passe par un accord plus ou moins formel du public représenté qui accepte la ou les personnes comme son ou ses représentants (Rehfeld, 2006). Il n’y a donc pas de représentation en politique sans délégation de pouvoir. Il est impératif que ceux que vous représentez vous confèrent l’autorité de le faire. Cette exigence correspond à un double principe cardinal en démocratie : 1-) toute personne affectée par une décision doit participer à la conception de celle-ci ou alors doit être représentée à la table de prise des dites décisions. 2-) la préférence de la majorité doit l’emporter. Or l’équilibre régional au Cameroun c’est toujours le président qui décide de qui représente qui sans demander l’avis des intéressés, c’est souvent le ministre assis dans son bureau sur la base d’un critère qu’il est le seul à connaître décrète de celui qui représente quel groupe ethnique.

L’autre limite familière avec l’équilibre régional c’est l’erreur métonymique qui consiste à prendre la partie (un candidat à l’IRIC) pour le tout (une région). Elle tient aussi de l’essentialisme qui dans ce contexte peut être perçu comme l’évocation d’une collectivité comme étant le sujet ou l’objet d’une politique. Ceci est fait avec la conviction que ce groupe est homogène (Philipps, 2010). On se rappelle des fameuses et si fréquentes lettres de remerciement au chef de l’État pour la nomination d’un des nôtres. L’attribution des caractéristiques est l’un des principaux problèmes de l’essentialisme politique que constitue l’équilibre régional. On tient pour acquis par exemple qu’un groupe est satisfait par qu’un de ses lointains ressortissants est admis à l’IRIC.

Travaux cités:

Amselle, Jean-Loup (1985); « Ethnies et espace : pour une anthropologie topologique », dans Jean-Loup Amselle et Elikia M’Bokolo (dir.), Au c ur de l’ethnie. Ethnie, tribalisme et État en Afrique, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l’appui ».

Berkowitz, Leonard (1989); « Frustration-aggression hypothesis: Examination and reformulation ».

Psychological Bulletin, Vol 106(1), Jul 1989, 59-73

Brownlee, Jason (2002); « . And yet They Persist explaining Survival and Transition in Neopatriomonial Regimes. » Studies in comparative International Development 37, no 3: 35-63.

Clark, Paul & Foweraker, Joe (2001); Encyclopedia of Democratic Thought, (Eds.) London: Routledge.

Horowitz, Donald (1985); Ethnic groups in conflict, Berkeley: University of California Press.

Koussihouèdé, Oswald and Damase Sossou (2008); »Frustration relative de Démocratie en Afrique. » Afrobarometer, WP101.

Médard, Jean-François (2007) « Nouveaux Acteurs Sociaux, Permanence et Renouvellement du Clientélisme Politique en Afrique Sub-saharienne », Cadernos de Estudos Africanos (Online), 13/14 | 2007

Mouague Kobila, James (2008), « Droit de la participation politique des minorités et des populations autochtones », Revue française de droit constitutionnel 2008/3 (n° 75) pp : 629-664

Lijphart, Arend (1995); « Multiethnic Democracy », in S. Lipset et al. (eds) The Encyclopedia of

Democracy. Washington, DC: Congressional Quarterly.

Orji, Nkwachukwu (2009); Power sharing in Nigeria Conception, Implementation, Continuity, VDM Verlag.

Phillips, A. (2010). What’s wrong with essentialism. In Gender and Culture. Cambridge: Polity Press, pp. 69-82.

Pomper Philip (2005), « The history and theory of empires », History and Theory, Theme Issue 44 (December 2005), 1-27

Rehfeld, Andrew (2006) « Towards a General Theory of Political Representation », The Journal of Politics, Vol. 68, No. 1 (Feb., 2006), pp. 1-21

Sindjoun, Luc, (2000), « La démocratie est – elle soluble dans le pluralisme culturel ? Eléments pour une discussion politiste de la démocratie dans les sociétés plurales», Colloque international Francophonie-Commonwealth, Démocratie et sociétés plurielles, Yaoundé, 24-26 janvier 2000

Van de Walle, Nicolas (2001); « The impact of Multi-Party Politics in Sub-Saharan Africa » Forum for development studies 1-2001.
Wantchekon, Leonard (2003); « Clientelism and Voting Behavior: Evidence from a Field Experiment in Benin. » World Politics 55(3):399-422.


Yturbe, Corina (1997) « On Norberto Bobbio’s Theory of Democracy », Political Theory Vol. 25, No. 3 (Jun., 1997), pp. 377-400]


Droits réservés)/n

Arrêtez de faire faire les concours de l’IRIC, de l’ENAM etc. à vos enfants!

Par Jean Pierre Bekolo

Arrêtez vous aussi de faire faire les concours de l’IRIC (Institut des relations internationales du Cameroun, ndlr), de l’ENAM (Ecole nationale d’administration et de magistrature, ndlr) etc. à vos enfants!

Vous qui envoyez vos enfants faire les concours de l’ENAM, de l’IRIC etc. vous pensez que le Cameroun restera cette République d’administrateurs parasites incapables de créer la richesse et de résorber le chômage endémique des jeunes?

Vous pensez vraiment que dans les années qui viennent, les administrateurs sortis de l’ENAM, de l’IRIC etc. continueront de s’accaparer de nos richesses communes et pourront continuer a se pavaner devant les camerounais appauvris pris en otage sans que personne ne dise rien ?

Vous qui n’êtes pas dans ce système, si vous envoyez vos enfants faire les concours de l’IRIC, de l’ENAM etc, est-ce parce que vous voulez faire d’eux les parasites de demain qu’on commence déjà à fustiger aujourd’hui?

Sachez que ce pays devra bientôt cesser d’être un gâteau à partager et son régime une table à manger, où les uns et les autres sont invites à tour de rôle. Si jusqu’ici malgré les slogans l’absence de vision est un véritable scandale, on ne pourrait se permettre de vouloir perpétuer ce modèle hérité du colonialisme qui est lui même à l’origine de l’impasse actuelle, car il n’a jamais été pense pour nous permettre de nous en sortir; au contraire. S’il est difficile de savoir combien « le commandement » nous a rapporté , il est par contre facile d’estimer combien il nous a coûté.

Si vous, parents aux affaires, avez cessé de rêver pour le Cameroun, permettez au moins à vos enfants, à nos enfants d’avoir un autre rêve pour ce pays. Que le système actuel soit moribond, on pourrait encore le tolérer, mais qu’on ait envie de le perpétuer de génération en génération est franchement scandaleux.

Il faudrait que bientôt dans ce pays entrer a l’ENAM et a l’IRIC devienne tellement insignifiant que, les tripatouillages des listes laissent la majorité des camerounais indifférents parce que justement, l’avenir ne se jouera plus dans le gâteau national, mais plutôt dans une plantation nationale du futur où seuls seront acceptés ceux qui apportent leur contribution pour que la récolte soit de plus en plus grande et que tous aient à manger.

Jean Pierre Bekolo
Nicolas Eyidi)/n

Le SDF très préoccupé par les ministères en charge des questions éducatives au Cameroun

Par Jean Takougang, Shadow cabinet du Social democratic front (SDF)

Le SDF est très préoccupé par la dégradation des m urs et l’absence d’éthique que connaissent les ministères en charge des questions éducatives au Cameroun.

Mme Abéna, Secrétaire d’État au Ministère de l’Éducation est morte broyée par la prison qu’elle a faite pour détournement de deniers publics. Mme Haman Adama, Ministre de l’Éducation de Base, enfermée pour les mêmes motifs, a été libérée, applaudie et accueillie par les militants du RDPC et les pontes du régime comme si elle revenait des Jeux olympiques avec une médaille d’or pour le Cameroun, puis lancée dans la campagne du «Parti de la Rigueur et de la Moralisation» aux dernières élections, comme un modèle achevé d’éducation et de citoyen à la Jeunesse Camerounaise.

Ensuite, M. Bapès Bapès, Ministre des Enseignements Secondaires, a été arrêté, enfermé une nuit pour détournement et libéré sans explications. Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’il a déjà remboursé 35 000 000 sur le milliard qu’on lui réclame, ce qui prouve que sa culpabilité est définitivement établie. Personne ne peut rembourser ce qu’il n’a pas pris. Mais ce qui nous éc ure, c’est qu’il continue d’occuper son poste de Ministre des Enseignements secondaire comme si de rien n’était. Ceci constitue un acte de provocation, de défi et d’offense suprême vis-à-vis d’un peuple à bout de patience.

Comment peut-il avoir conservé ce poste où il a volé au risque de puiser dans les mêmes caisses pour rembourser? Au surplus, tout se passe dans une opacité qui laisse la porte ouverte à toutes sortes d’interprétations. La boucle de l’étagement des niveaux scolaires dans notre pays a été bouclée par le scandale de l’IRIC. Quelle Education voulons-nous donner à nos enfants quand des responsables d’une telle moralité dirigent notre système éducatif ? Chaque Dieu ne crée-t-il pas à son image et à sa ressemblance ?

Le SDF exige que les Camerounais soient éclairés sur le cas du Ministre Bapès Bapès et que pour des raisons de morale et d’éthique politique, il soit relevé de son poste et traité de la même manière que les autres directeurs et hauts cadres du MINESEC qui croupissent en prison pour les mêmes affaires de détournements de deniers publics.

Par ailleurs, le scandale de l’IRIC a complètement éclipsé les incidents malheureux et regrettables qui ont lieu au Lycée de Koabang et qui ont causé près de 80 blessés, même si on nous annonce, la main sur le c ur, qu’il n’y a pas eu de morts. Le SDF, après ses propres enquêtes, est convaincu que ces incidents ont été causés par des rackets multiformes qui ont impunément cours dans les établissements scolaires.
Le SDF rappelle que les établissements scolaires sont des centres d’éducation et des centres commerciaux et exige que cessent une fois pour toutes ces commerces interlopes qui s’y sont établis: tenues, écussons, carnets, APE obligatoires et exorbitantes, non respect des montants des contributions exigibles tels que fixés par les textes en vigueur, etc.

Par ailleurs, le SDF demande l’ouverture d’un débat national sur l’équilibre régional pour son évaluation après 60 ans et pour décider consensuellement du destin d’une politique qui sacrifie la méritocratie, l’Unité et l’Intégration Nationales sur l’autel de la dislocation et le partage arbitraires de notre pays comme s’il s’agissait d’un simple gâteau.

En attendant, il exige que les résultats des concours soient présentés par régions afin que chacun puisse s’assurer par lui-même que les quotas ont été respectés, car malgré tout le bruit fait autour du concours de l’IRIC, les résultats définitifs montrent que l’équilibre régional n’a pas toujours été respecté et que certaines régions s’en sont taillé la part du lion.

Jean Takougang
DR)/n

Le plus grand service que Jacques Fame Ndongo rende au Cameroun actuel est sa démission

Par Leon Tuam

Avec le scandale de l’IRIC (Institut des Relations Internationales du Cameroun) lié à deux listes différentes d’admis à cette école signées du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, ce dernier devrait rapidement démissionner de ses fonctions ou être démissionné, vu le contexte tumultueux où se trouve le pays.

Que d’aucuns vite se mettent à écrire ou à parler pour le dédouaner n’est pas bénéfique en ce moment à ce pays qui repose désormais sur la crête assez abrupte de toutes les occurrences désagréables possibles.

L’embrasement social au Cameroun peut partir de tout et des fautes les plus vénielles. Les pyromanes-pompiers étrangers et leurs valets locaux qui ne savent toujours par où entrer royalement tiennent des combustibles prêts pour arroser la moindre étincelle sociale qui jaillit.

Les autorités camerounaises doivent à tous les niveaux prendre des mesures punitives rapides contre ceux dont les actes concourraient à enfanter de telles situations. Il faut assez de vigilance et de promptitude à réagir et sévir quand de pareils actes se produisent, sinon, ceux qui disent que le Cameroun c’est le Cameroun seront très amèrement surpris.

Je rappelle que le ministre Jacques Fame Ndongo n’est pas à son premier coup ayant créé assez de mécontentements qui, par le passé, n’avaient été contenus que grâce à la sagesse et la maturité de certains patriotes camerounais.
L’aide aux groupes dits minoritaires ou désavantagés devrait être dans des encadrements et aides spéciales telles des bourses d’études, pour préparer et mettre ceux-ci en état aguerri pour passer de façon méritoire les concours nationaux. C’est ce qui se passe dans des pays forts ou qui se veulent forts.

On n’érige nulle part un pays fort et prospère avec des règles et personnes qui oppriment, tuent et enterrent l’excellence et portent au faîte la médiocrité ; je dis, nulle part. Tout est su du peuple sur les puanteurs et la méprise qui entourent ces concours, et Jacques Fame Ndongo devrait disposer.

Leon Tuam
DR)/n

Ndam Njoya: «Les approches régionalistes détruisent le sentiment national»

Le tout premier directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) réagit à la polémique qui a animé cette institution ces derniers jours.

Adamou Ndam Njoya, actuel président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), et tout premier directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (1972-1975), donne son opinion à la suite de la controverse suscitée ces derniers jours au sein de cette institution. Des noms de certains admis au concours de la filière diplomatie ont été supprimés et remplacés le 27 février dernier, au nom, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, du principe de l’«équilibre régional». Ces candidats ont de nouveaux été réhabilités hier, lundi 09 mars, sur des instructions de la présidence de la République.

«Tout comme les approches régionalistes détruisent le sentiment national, le sens de l’unité nationale dans la vie de notre pays, il faut que l’on sorte de cette logique qui, dans le fond aggrave nos problèmes parce que détournant des objectifs concrets, des solutions des problèmes par des Camerounais comme citoyens responsables et pleinement conscients de leurs devoirs», soutient Adamou Ndam Njoya dans une tribune publiée ce 10 mars dans le quotidien privé Mutations.

Il faut «en finir avec les considérations discriminatoires qui sont source de conflits, des oppositions entre les Camerounais, entre nos différentes localités territoriales, L’incident de deux listes d’admis à l’Iric nous édifie et nous interpelle», relève l’ancien directeur de cette «grande école» de l’Université de Yaoundé II.

Dans toutes ses déclarations relatives à l’affaire de la publication des deux listes du concours d’entrée en filière diplomatie à l’Iric pour l’année académique 2015, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a mis en avant la nécessité pour son département ministériel de faire respecter le principe de l’équilibre régional. Principe consacré, d’après les démonstrations du Minesup, par la Constitution de janvier 1996 et la loi sur l’orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun, qui date quant à elle d’avril 2001.

«L’Iric comme institution de formation et de recherche de haut niveau qui s’est affirmé depuis sa création, admiré, et respecté, a profondément contribué à la réputation de notre pays et à former des jeunes qui sont des cadres dignes dont peut rêver tout pays. Tout doit être fait pour le maintenir dans son ascension», affirme le président de l’UDC comme pour indiquer que les questions d’équilibre régional n’auraient pas souvent été prises en compte durant sa direction.

Adamou Ndam Njoya a dirigé l’Iric de 1972 à 1975
Droits réservés)/n

Iric-Diplomatie: Sous la pression, le Minesup réhabilite les sept candidats

Le Pr. Jaques Fame Ndongo a publié lundi une troisième liste pour les résultats du concours d’entrée dans la filière diplomatie, portant le nombre d’admis de 15 à 22. La main du chef de l’Etat

Les sept candidats initialement admis au concours d’entrée en filière diplomatie à l’Iric le 27 février dernier, avant de constater que leurs noms ne figuraient plus dans une seconde liste publiée le même jour, ont été réhabilités ce lundi, relève un communiqué publié par le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, et lu sur la radio publique nationale.

Le communiqué du Minesup signé ce 09 mars se présente comme la troisième liste au concours d’entrée au cycle de Master professionnel en Relations Internationales, filière Diplomatie, à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) de l’Université de Yaoundé II au titre de l’année académique 2014-2015. Le Pr. Jacques Fame Ndongo avait déjà publié deux listes le 27 février dernier. Le nombre d’admis passe ainsi de 15 à 22, en y intégrant les sept noms de la première liste qui avaient disparu dans la seconde.

Nti Estelle Nadia, précédemment deuxième sur la première liste; Mebenga Lucien Thierry, précédemment cinquième; Oyono Ottou Didier Hervé, précédemment septième; Ayuk Marguerite Josiane, précédemment onzième; Minka Minyem Joseph Stéphane, précédemment treizième ; Simeu Djoko Brice Cardeau, précédemment quatorzième» ; Nkwati Hans Pekwanga, précédemment deuxième sur la liste d’attente de la première liste, qui avaient tous été écartés, vont ainsi débuter les cours aux côtés de leurs camarades dans la filière diplomatie «le 10 mars à 8h».

Samedi encore, le ministre de l’Enseignement supérieur justifiait la publication de deux listes avec la suppression/remplacement de quelques noms par le souci de répondre aux questions d’équilibre régional, un principe consacré d’après ses démonstrations dans la Constitution camerounaise et la Loi sur l’orientation de l’enseignement supérieur.

Sur la radio publique nationale ce lundi au cours du journal de la mi-journée, le Minesup a indiqué que la première liste était fondée sur la thèse d’une «méritocratie académique absolue»; tandis que la seconde aurait pris en compte la «méritocratie académique régionale». La troisième liste publiée ce lundi assurant ainsi la synthèse des deux. Selon Jacques Fame Ndongo, la liste publiée initialement, à l’origine de toute la polémique, ne faisait pas apparaître les admis des régions de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord et du Nord-Ouest.

Face à la controverse suscitée par la publication de deux communiqués portant résultats du concours d’entrée en diplomatie, le Pr. Jacques Fame Ndongo assure s’en être remis à la Présidence de la République pour la marche à suivre.

«J’ai eu le feu vert hier (dimanche, ndlr) à 23h », a-t-il indiqué ce 09 mars sur la Crtv. «C’est la Présidence de la République qui fixe le quota et qui peut faire sauter le verrou», a -t-il expliqué. Exceptionnellement cette année académique, l’Iric aura ainsi 22 étudiants au lieu de 15 comme à l’accoutumée.

«C’est le Cameroun qui a gagné avec ses 10 régions et non avec six régions sur quatre», soutient le Minesup qui refuse mordicus d’avoir été désavoué par le président de la République.

«Est-ce que le président peut désavouer la République?», A-t-il questionné, en rappelant les lois dont le Cameroun s’est dotées en matière de discrimination positive et d’équilibre régional dans ses institutions.

La liste définitive publiée le 09 mars 2015

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo
DR)/n

Communique de Presse du MRC relatif aux résultats du concours de l’Iric

Par Me Ndong Chris Nveh, Secrétaire National du Mrc

Suite à l’arrêté ministériel du 31 décembre 2014 portant lancement du concours d’entrée en Master professionnel option Diplomatie à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), des milliers de jeunes camerounais se sont rués aux portes de cet Institut pour prendre part à ce prestigieux concours. Une première liste d’admission définitive a été publiée dans la soirée du vendredi 27 février 2015. Cette liste comportait 15 candidats réguliers et 4 autres sur la liste d’attente.

Cette première liste sera très vite retirée de l’affichage et une seconde liste sera rendue publique le samedi 28 février 2015. Cependant et à la surprise générale, six noms figurant sur la première liste ont été retirés et remplacés dans la seconde liste par six autres noms dont certains ne figuraient même pas sur la liste d’attente.

Une telle pratique est profondément choquante.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun tient à rappeler au gouvernement de la République que le système éducatif, socle de la construction d’une nation forte, unie et solidaire, ne saurait être un espace où prospèrent le népotisme, le copinage et l’arbitraire. De tels comportements contribuent à conforter la méfiance de la jeunesse camerounaise à l’endroit des institutions de la République.

Le mérite, qui est la sanction de l’effort personnel, doit être restauré dans tous les concours administratifs, en particulier les concours d’entrée dans les grandes écoles, cadre de formation de l’élite dirigeante du Cameroun. La jeunesse camerounaise, qui souffre déjà sévèrement de l’abandon et d’un chômage endémique, ne doit pas être la victime désignée et récurrente des batailles politiques et des luttes d’influence au sein de l’administration.

Devant cette situation intolérable pour les jeunes concernés et leurs familles, pour l’ensemble de la jeunesse camerounaise et tous ceux qui uvrent pour une société plus juste dans notre pays, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun:
. exige l’admission des six candidats dont les noms ont été retirés de la liste principale;
. demande le retrait de la liste des six autres étudiants ajoutés, qui n’ont manifestement pas réussi à cet examen;
. appelle le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités en ces moments de tension sociales, économiques et sécuritaires;
. met en garde les autorités de la République sur le fait que de tels manquements à l’éthique peuvent constituer des éléments déclencheurs de crises internes;
. appelle le gouvernement à faire toute la lumière sur la responsabilité individuelle de tous ceux qui sont impliqués dans cette forfaiture et à prendre les sanctions qui s’imposent.

Si le gouvernement devait se murer dans son silence habituel, il donnerait là une preuve supplémentaire de son indifférence à la souffrance de jeunes, à leur aspiration à voir se réaliser le principe de l’égalité des citoyens énoncé par la Constitution de la République, de son encouragement du népotisme et de sa volonté d’instaurer dans notre pays une République des privilèges de naissance et de la reproduction familiale des élites dirigeantes.

Le Mrc lance par ce message un appel pressant pour la justice, afin de ne pas en rajouter au désespoir de nos jeunes compatriotes désemparés et entacher plus encore l’image de notre pays et de son système éducatif par cette scabreuse affaire.


journalducameroun.com)/n

Communiqué du Sdf au sujet des tripatouillages à l’Iric: nivellement par le bas et triomphe de la médiocrité

Par Jean Takougang, Ministre Shadow Cabinet de l’Education et de la Formation

Le Sdf a appris avec stupéfaction le scandale de tripatouillage des résultats du concours d’entrée au Master, section diplomatie à l’Iric de Yaoundé. Cet évènement, on peut s’en convaincre, n’est que la partie visible de l’iceberg des pratiques mafieuses et odieuses qui ont cours dans tous les simulacres de concours et de pseudo-recrutements qui sont organisés dans ce pays depuis quelques décennies et dont le but réel n’est pas de choisir les meilleurs pour bâtir notre pays, mais de mettre à l’étrier les pieds de la progéniture de l’oligarchie au pouvoir en vue de plomber l’alternance et de former des dynasties administratives familiales et hégémoniques qui vont encore confisquer le Cameroun et ses richesses pendant des décennies encore.

Figurez-vous que si deux listes, on ne sait comment, n’avaient pas été publiées l’une à la suite de l’autre et dans des délais assez courts, le pot aux roses n’aurait pas été découvert et ils auraient accompli le crime parfait comme ils l’ont presque toujours réussi jusqu’à présent. Car si déjà pour un concours qui laisse des traces indélébiles la manipulation peut être aussi grossière, il y a tout lieu de nous demander si les recrutements des 25 000 et autres chiffres faramineux et irréalistes qu’on annonce de temps en temps à grands renforts de publicité profitent réellement à toute la jeunesse camerounaise et non pas encore et toujours à toutes ces dynasties familiales toujours plus que cupides. Le Sdf rappelle que le Cameroun appartient à tous les Camerounais dans les mêmes proportions et interdit à un petit groupe d’usurpateurs dévergondés de morceler le titre foncier de notre patrimoine national au bénéfice exclusif de leurs familles, de leurs affidés et de leurs commensaux.

C’est une situation qui est inacceptable, intolérable et qui ne peut plus longtemps durer car de telles pratiques criminelles consacrent le triomphe de la médiocrité et du nivellement par le bas des ressources humaines qui doivent conduire notre pays vers le développement et la prospérité. On comprend pourquoi depuis les décennies nous pataugeons dans la vase de la corruption et des passe-droits multiformes et ne pouvons ainsi espérer atteindre les sommets.

Le Sdf, dont la vision est essentiellement construite sur l’égalité des chances, se sent blessé au tréfonds de ses convictions, condamne avec la dernière énergie ces pratiques impudiques et immorales et exige:
.Que les candidats lésés soient sans délais rétablis dans leurs droits ;
.qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place lors de la session de mars pour établir les responsabilités et que les coupables soient sévèrement punis ;
.qu’une réflexion commune soit menée pour trouver des méthodes applicables lors de tous les concours en vue d’empêcher que de tels dérapages se reproduisent.

Au cas où rien n’est fait dans des délais raisonnables, le Sdf n’hésitera pas à se constituer partie civile pour défendre les candidats lésés devant les juridictions compétentes.

Fait à Yaoundé, le 04 avril 2015


Droits réservés)/n

Iric: Polémique autour des résultats du concours de la filière diplomatie

Deux listes ont été publiées portant admission audit concours. Des candidats initialement déclarés admis n’ont pas retrouvé leurs noms dans la seconde liste. Soupçons de tripatouillage

Y’aurait-il eu tripatouillage dans les listes des candidats admis au concours d’entrée au cycle de Master professionnel en Relations Internationales, filière Diplomatie, à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) de l’Université de Yaoundé II au titre de l’année académique 2014-2015? Des médias privés locaux ayant paru ce mardi au Cameroun répondent par l’affirmative.

Et pour cause: le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) qui communique les résultats, a publié une première liste le 27 février présentant 15 admis dans la partie «candidats réguliers» et quatre autres noms dans la «liste d’attente». Ce communiqué, signé le 27 février dernier, a été publié dans le quotidien privé Mutations, édition de ce 03 mars. Problème: le communiqué publié à l’Iric actuellement, un second signé toujours le 27 février 2015 du Minesup, ne correspond pas à celui diffusé par Mutations et qui aurait été le premier à être affiché.

Dans la seconde liste, celle qui fait foi et qui est publiée sur le site du Minesup, six noms présentés comme admis dans la première liste n’y figurent plus. «Il s’agit des noms de Nti Estelle Nadia, précédemment deuxième sur la première liste; Mebenga Lucien Thierry, précédemment cinquième; Oyono Ottou Didier Hervé, précédemment septième; Ayuk Marguerite Josiane, précédemment onzième; Minka Minyem Joseph Stéphane, précédemment treizième et Simeu Djoko Brice Cardeau, précédemment quatorzième», détaille le journal.

Le nom de Nkwati Hans Pekwanga, précédemment deuxième sur la liste d’attente de la première liste, ne figure pas également dans la liste définitive, tandis que les trois autres noms sont portés admis dans le deuxième communiqué qui ne contient aucune liste d’attente.


Droits réservés)/n

« Plaidoyer: Il faut modifier et compléter la loi relative à la déclaration des biens et avoirs au Cameroun »

Par Engelbert Essomba Bengono, diplômé de l’Iric, Inspection Nationale des Services du Trésor

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Au moment où des voix s’élèvent pour réclamer, avec une impertinence certaine, la déclaration des biens et avoirs de Son Excellence, Monsieur Paul Biya, Président de la République, je me permets de vous écrire. Je dois, avant tout propos, dire que la chasse semble à nouveau ouverte. La plus grosse prime semble promise à celui qui apportera le « scalp » de l’homme Biya, après l’échec des nombreux procès en « bien mal acquis »où la soif de sang présidentiel et la recherche effrénée de popularité motivent les uns et les autres ; y compris ceux qui ont passé leur enfance, leur scolarité et bâti leur carrière d’avocat et de que sais-je encore avec l’argent de l’État ; gestionnaires qu’ils sont, aujourd’hui, de successions fortunées, bien à l’abri de la déclaration des biens qui n’existaient pas au moment où leurs géniteurs étaient en fonction. S’acharner ainsi contre un homme qui n’a jamais refusé de déclarer ses biens est infâme, indigne, infeste et malsain. Le cercle vicieux des ONG et autres groupuscules nébuleux de la société dite civile, en mal de justification de leur existence a donc choisi de s’attaquer à l’homme qui incarnera clef de voûte des institutions républicaines. Ce cercle sans vertu enfonce la porte ouverte de la déclaration des biens et avoirs. Ils veulent nous convaincre que demain, lorsqu’en bon citoyen respectueux des lois de son pays, Monsieur Paul Biya déclarera ses biens, il le fera parce qu’eux, mesdames et messieurs sous-fifres (pardon du peu), l’auront « exigé » et « obtenu ».Ce n’est pas un hasard s’ils le font au moment où, imperturbablement, le Président Biya déroule le bloc éphéméride des grandes réalisations, socle indéboulonnable du septennat en cours. Au moment où plus déterminé que jamais, il traque le mauvais emploi des fonds publics. Le Président agi et convainc : ça ne plaît pas à tout le monde. Vive la démocratie ! En vertu de l’article 26(1, b) de la constitution, « sont du domaine de la loi :. le statut des personnes et le régime des biens. ». La modification de la loi dont on parle relève donc des prérogatives de la Chambre que vous présidez si heureusement. Aussi j’ose vous écrire pour attirer votre haute attention sur la nécessité de modifier la loi n°003/2006/du 25 avril 2006 relative à la déclaration des biens et avoirs, au moins pour adapter certaines dispositions de celle-ci à une réalité consacrée elle aussi par des textes non moins importants.

1- Modifier la loi pour l’adapter à la réalité territoriale du Cameroun…
A l’article 2(2) il est fait mention des gouverneurs de province. Il y a lieu de remplacer le mot « province » par le mot « région » plus conforme à la réalité territoriale du Cameroun. Depuis loi n°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972, les provinces sont devenues des régions. Le mot « région » renvoie à une réalité ambivalente. La région désigne d’abord une collectivité territoriale décentralisée constituée de plusieurs départements au sens de la loi n°2004/019 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux régions. A la tête d’une région se trouve un Président du conseil régional élu, ordonnateur du budget de la région (article 65(1) de la loi sus référencée). En deuxième lieu, la région est une circonscription administrative au sens de l’article 2 du décret n°2008/376 du 12 novembre 2008 portant organisation administrative de la République du Cameroun. Sans qu’on puisse dire que ledit décret contredit la loi 2088/019. Le décret n°2008/377 fixant les attributions des chefs des circonscriptions administratives et portant organisation et fonctionnement de leurs services d’une part, et celui portant nomination des premiers gouverneurs de région d’autre part ne font que consolider cette réalité. Le responsable en chef de la région est le gouverneur de région. En vertu du décret n°77/091 du 25 mars 1977 déterminant les pouvoirs de tutelle sur les communes, syndicats de communes et établissements communaux, modifié par le décret n°90/1464 du 09 novembre 1990, il exerce la tutelle de l’État sur la région.

2- . et compléter la liste des personnes assujetties à la déclaration des biens et avoirs
Au moins deux conséquences découlent de cette ambivalence de l’organisation du territoire : le président du conseil régional, ordonnateur du budget de la région doit figurer à ce titre dans la loi, non pas seulement comme un simple gestionnaire de « crédits et de biens publics » (article 2(1) actuel), mais comme une fonction de responsabilité ainsi expressément nommée. Sauf à admettre, dès à présent, que certains chefs de régions ne seront pas ordonnateurs du budget. Le remplacement de «les gouverneurs de province » par « les gouverneurs de région » (article 2(2)) me semble indiscutable, irréfutable et incontestable. Plus loin, la liste des personnes assujetties pourrait être allongée si on admet que les dirigeants des entreprises privées bénéficiaires de crédits auprès de la BDEAC avec l’aval ou la caution de l’État sont responsables de fonds publics communautaires. Des sommes importantes sont mobilisées à ce titre à l’insu du grand public. Cette déclaration doit pouvoir fonder une action de in rem verso contre les dirigeants ou les propriétaires des entreprises en cause en cas de faillite ou d’enrichissement illicite. Enfin, cette loi doit être suffisamment hardie pour promouvoir son autorité et sa primauté dans l’ordonnancement législatif camerounais. Dans cette perspective, elle doit contenir une disposition qui oblige, les actes de nomination à la viser expressément, sous peine de rejet ou d’annulation. Au demeurant, l’article 2 des actes de nomination doit désormais mentionner que le responsable nommé déclarera ses biens et avoirs dans le délai et les formes prescrits par la loi avant son entrée en fonction. Bien avant l’article « préféré » sur les avantages de toute nature qui sont généralement accordés aux responsables nommés. Je vous prie d’accepter, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.

Engelbert Essomba Bengono
Intégration)/n

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 29 avril 2011

La présidentielle 2011, l’attaque d’Ecobank, la CAN Juniors, la fête du travail, les 40 ans de l’Iric constituent le menu

« Les médias engagent l’avant-match de l’élection présidentielle » annonce le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune concernant l’élection présidentielle de 2011. Selon le journal:si tous les organes de presse ne sont pas encore franchement mobilisés pour l’échéance, on note déjà un intérêt certain de la part des acteurs du secteur. Intérêt qui se traduit aussi par la diversité des sujets politiques dans les rédactions. Le quotidien la Nouvelle Expression annonce qu’ « Adamou Ndam Njoya réélu à la tête de l’Udc » Le quotidien Le Jour révèle que: le parti de l’Éthique, avec ses quatre députés à l’Assemblée nationale, ses neuf communes, toutes situées dans le département du Noun, et des conseillers municipaux dans des communes du Littoral et de l’Extrême-nord, est la 4ème formation politique du Cameroun. L’Udc est, par ailleurs, et selon le mot de Mongwat Ahidjo, le responsable de la communication, l’un des rares partis politiques au Cameroun qui a régulièrement tenu ses assises, tel qu’il est prévu par ses statuts. Le quotidien Mutations s’interroge: « Présidentielle 2011: Vers une alliance entre Paul Biya et Adamou Ndam Njoya»? Le journal explique que: la convention tenue les 22 et 23 avril derniers l’invite à ouvrir des discussions avec d’autres forces politiques, le Rdpc y compris. Cameroon Tribune ajoute que: interrogé sur sa position par rapport à l’élection présidentielle annoncée cette année au Cameroun, Adamou Ndam Njoya a indiqué attendre la convocation du corps électoral par le président de la République pour donner la position de son parti, bien qu’ayant indiqué que l’UDC s’est toujours inscrite dans une logique de participation aux élections. Enfin selon Le Jour: «Trois opposants au pouvoir». Répondant à la question:pourquoi Issa Tchiroma, Bello Bouba Maïgari et Hamadou Moustapha ne seront pas candidats? L’article donne une réponse:respectivement ministre de la Communication, ministre des Transports et ministre chargé de mission à la présidence de la République, tous sont des leaders de partis politiques de l’opposition et ont choisi de rentrer dans le gouvernement de Paul Biya pour constituer la majorité présidentielle.

La récente attaque d’Ecobank qu’on croyait rangée, ressurgit avec de nouveaux éléments: « Braquage d’Ecobank: Des militaires camerounais impliqués » titre Mutations. La Nouvelle Expression affirme alors que:les éléments des forces de défense impliqués dans l’opération du 18 mars risquent de lourdes peines. Aussi bien au plan disciplinaire qu’au niveau des tribunaux d’exception. Cameroon Tribune élargit le champ en écrivant que: « Des suspects militaires et civils interpellés dans l’affaire du Braquage d’ Ecobank». Mutations qui s’est appesanti sur le sujet précise qu’ « un employé du Chantier naval impliqué». Car: plus d’un mois après le braquage de l’agence Ecobank de Bonabéri à Douala, les pièces de puzzle se reconstituent progressivement. L’exploitation d’Aristide Ndoumbè, technicien en service au Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), et de son téléphone ont permis d’avoir des informations supplémentaires. C’est la partie visible des complices camerounais qui étaient en contact avec les assaillants. A leur arrivée, c’est un ami d’Aristide Ndoumbè qui est allé s’enregistrer pour réquisitionner les chambres qui ont abrité les assaillants durant leur séjour à Douala. Par contre, c’est M. Ndoumbè qui a payé les factures, et les ravitaillait en aliments, confie une source proche de l’enquête à la gendarmerie à Douala. Aristide Ndoumbé serait en réalité de nationalité nigériane. Finalement conclut Cameroon Tribune:le ministre de la Communication a par ailleurs indiqué que toutes les personnes militaires ou civiles dont la responsabilité, aussi moindre soit-elle, sera définitivement établie, seront déférées devant les instances judiciaires compétentes, sans préjudice, pour les militaires, des mesures réglementaires.

Le regard des Camerounais est désormais tourné vers l’Afrique du Sud où se déroule la CAN Juniors. «Nigeria – Cameroun, le choc à la Can junior de football» annonce Cameroon Tribune. Selon le journal, c’est: un match décisif et à double enjeu qui oppose au Dobsonville Stadium de Soweto (Afrique du Sud), le Nigeria au Cameroun. Les deux équipes ont chacune remporté leur premier match. Le Jour affirme que: « Les Lionceaux concentrés». Dit-il: après le match de dimanche, ils sont restés enfermés dans leurs chambres. Bienvenu Mboyong y veille. Il annonce dans un autre article: « Le Cameroun sera à la Coupe du Monde». La Nouvelle Expression s’intéresse plutôt à: «Can juniors: Les encouragements d’Eto’o aux juniors». en habitué de la haute compétition, Samuel Eto’o Fils, le capitaine de l’équipe fanion de football du Cameroun, sait que le moral de ses cadets ne pourrait certainement pas être véritablement au beau fixe, avec la pression et le stress de la compétition.

La fête du travail qui se célèbre tous les 1er mai, fais sortir les syndicats de leur réserve. « 1er mai: Les syndicats veulent organiser la Fête du travail » titre Mutations. dans un communiqué rendu public, ceux-ci appellent l’Etat à se retirer de l’organisation dès l’année prochaine. A la question: « Fête du travail: Qui doit organiser les manifestations»? Posée par La Nouvelle Expression, elle répond:nous demandons solennellement au Gouvernement de se désengager de l’organisation des manifestations de la Journée Internationale du Travail au Cameroun, afin que celle-ci retrouve sa signification authentique comme occasion donnée aux travailleurs et travailleuses de perpétuer leur lutte par la revendication. Cet extrait est le communiqué final de la table ronde organisée par les confédérations syndicales du Cameroun donne le ton de la mesure.

« Célébration: L’Iric fête ses 40 ans» annonce La Nouvelle Expression. Elle indique qu’: en quarante années d’existence, l’Institut des relations internationales du Cameroun s’est affirmée comme un creuset de l’intégration nationale, régionale, africaine et mondiale, selon les mots du directeur Narcisse Mouelle Kombi. Elle a ainsi vu passer 7 directeurs et quelque 60 nationalités. 85% des ambassadeurs et hauts-commissaires camerounais en poste à l’étranger sont des lauréats de l’Iric ; de même que trois chefs de missions diplomatiques en poste à Yaoundé (Sénégal, Tchad, Tunisie, ndlr) en sont issus. Pour Cameroon Tribune: « La réflexion au centre de la célébration des 40 ans de l’IRIC » car un grand colloque est organisé. Mais après ce colloque, le quarantenaire se poursuivra avec des activités sportives et un investissement humain avant le grand banquet et le concert géant de musique, prévus ce vendredi en bouquet final de l’anniversaire.

Des militaires camerounais seraient complices du braquage d’Ecobank
Cameroon-Tribune)/n

Diplomatie: L’institut des relations internationales du Cameroun fête ses 40 ans

Du 25 au 30 avril 2011 au campus d’Obili à Yaoundé, sous le thème «40 années au service de l’excellence académique et diplomatique»

C’est le lundi 25 avril 2011 qu’a eu lieu la cérémonie d’ouverture des manifestations marquant la célébration des 40 ans d’existence de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). En 40 ans, c’est la maturité d’une institution qui se hisse parmi les structures de référence au Cameroun et dans la sous région Afrique centrale. Avant le dévoilement de la plaque commémorative, trois discours au total ont ponctué cette cérémonie d’ouverture. Ceux du Directeur de cette institution, du Ministre de l’enseignement supérieur et du Ministre des relations extérieurs, André eyebe Ayissi. Il y avait également au programme, des expositions photos, des médailles attribuées au personnel méritant et des foires gastronomiques, avec en fond de toile des ch urs distillés par la chorale de l’IRIC. Avec à sa création 50 étudiants pour l’unique filière « Diplomatie », l’IRIC compte aujourd’hui plus de 2000 apprenants répartis dans huit filières. Aussi, ces 40 ans de l’IRIC sont-ils l’occasion de revisiter le passé de cette institution. Depuis que j’ai quitté l’IRIC, il y a eu une grande évolution sur le plan académique. Aux quatre filières que j’ai créées, se sont ajoutées deux ou trois autres. Au infrastructurel, l’avancée est très édifiante, a déclaré Lisette Elomo Ntonga ancienne Directrice de l’IRIC. C’est ce qui justifie de son point de vue, l’hommage rendu à tous les acteurs ayant contribué d’une manière ou d’une autre à l’émergence, mieux à l’excellence académique et diplomatique tel que le suggère le thème des célébrations. Le directeur de cette institution, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, le Ministre des Relations Internationales, André Eyebe Ayissi et le Ministre de l’enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, ont tous contribué à forger la réputation de cette institution et méritent des encouragements et des félicitations.

Je voudrais signaler que cet évènement est placé sur le très haut patronage du président Paul Biya, chef de l’Etat et chef de la diplomatie camerounaise. Nous célébrons aujourd’hui 40 ans de vitalité.d’efficacité. et de dynamisme au service de la performance diplomatique et de l’excellence académique. Nous célébrons aujourd’hui le prestige, la réputation d’une académie diplomatique, d’un observatoire des relations internationales et d’un centre d’excellence en matière d’études internationales qui, en quatre décennies s’est imposé comme une institution ayant établie dans notre pays comme vitrine du système universitaire camerounais en Afrique et dans le monde, a déclaré le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, Directeur de l’IRIC exprimant sa gratitude au Président de la République. A l’occasion de cette cérémonie, 49 étudiants de la filière diplomatie ont reçu leurs parchemins tandis qu’une nouvelle cuvée a subi le rite de parrainage. Les célébrations se poursuivent jusqu’au 30 avril prochain avec un chronogramme très étoffé. Colloques et ateliers vont s’alterner pour mettre en exergue le caractère de creuset de l’intégration nationale et internationale que se veut être l’Institut des Relations Internationales du Cameroun.

L’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), au quartier Obili de Yaoundé
googleimage)/n

Cameroun: Un million de Fcfa comme prime à une étudiante aveugle!

C’est un don du gouvernement à Christelle Nadège Djonkou Tchuendem

Il y avait du beau monde ce lundi 16 février 2009, dans la salle des actes du ministère de l’enseignement supérieur qui servait de cadre à la cérémonie de récompense du mérite de mademoiselle Christelle Nadège Djonkou Tchuendem. En effet elle vient de réussir avec brio le concours d’entrée à la filière diplomatie de l’institut des Relations Internationales du Cameroun(IRIC). Elle est sortie 2ème sur 37 admis et sur un total de 1428 candidats. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’enseignement supérieur le Professeur Jacques Fame Ndongo qui était assisté pour la circonstance, du ministre des affaires sociales Catherine Bakang Mbog, Jean Tabi manga , recteur de l’université de Yaoundé 2, le professeur Narcisse Mouelle kombi, D directeur de l’iric. La famille, les amis et connaissances ont également pris part à cette cérémonie.

Titulaire d’une Licence en sciences Juridiques et politiques, à l’institut catholique de Yaoundé, où elle prépare également un Master en Contentieux et Arbitrage des Affaires, elle est depuis 2008, titulaire d’un Master I en Relations Internationales obtenu à l’IRIC où elle achève un Master II dans la même discipline. Nadège Christelle Djonkou Tchuendem, est aussi titulaire d’un DEA, maitrise l’outil informatique, parle et écrit le français, l’anglais et l’allemand. Elle a reçu des cours de piano et est auteur d’un recueil de poèmes « Arc-en-ciel » dont quelques exemplaires ont été offerts gratuitement à certains responsables présents dans la salle.

Christelle Nadège Djonkou Tchuendem
journalducameroun.com)/n

Le ministre de l’enseignement supérieur, le professeur Jacques Fame Ndongo a, dans son discours, salué le mérite de cette jeune étudiante handicapée visuelle qui est la fierté de notre système social et éducatif, exemple vivant d’un autre savoir, d’un autre vouloir et d’un autre pouvoir. Pour le ministre de l’enseignement supérieur, cet hommage rendu à la lauréate, montre à suffisance qu’il n’existe plus de sexe faible ou de personne marginalisée. Christelle Nadège est à ce titre l’exemple édifiant pour tous les handicapés de notre pays et pour tous les jeunes des villes et campagnes. dira le MINESUP. La future diplomate, selon lui, est le modèle d’une intelligence étincelante et agissante.

C’est depuis l’âge de 6 ans que Christelle Nadège a été frappée par cet handicap. Elle perdra définitivement toutes ses facultés visuelles à l’âge de 12 ans. Malgré son handicap, et les frustrations qu’elle a du subir, elle s’est toujours illustrée parmi les meilleurs élèves ou étudiants de sa génération, grâce au soutien des âmes de bonne volonté comme la première dame du Cameroun madame Chantal Biya, l’ambassade de France qui lui avait offert un ordinateur portable. Mais comme l’a dit le ministre Fame Ndongo, ceux qui vivent sont ceux qui luttent et cette surdouée qui a reçu un soutien symbolique de 1000000 de francs CFA du gouvernement camerounais, a su développer l’estime de soi, qui permet d’ouvrir la voie et la vie aux personnes handicapées.

Les officiels de la cérémonie
journalducameroun.com)/n

Livres: Jean Emanuel Pondi « signe » sur Obama

Le politologue camerounais a écrit un livre pour mieux comprendre le phénomène américain!

L’idée du professeur Jean Emmanuel Pondi était claire: Proposer aux lecteurs un outil qui permettrait de mieux cerner et donc de mieux comprendre ce que les américains donnent à voir au monde avec l’élection de Barack Obama à la maison blanche. Dans un langage qui se veut soutenu et néanmoins accessible.

Tout et son contraire a été dit sur la campagne d’Obama. En tant qu’enseignant, j’ai pensé qu’il était temps de poser des balises et de comprendre son développement aujourd’hui. Ce n’est pas un traité sur l’élection américaine mais un document rapidement lisible qui permettra une lecture plus intelligible des informations à la télévision.
Jean Emmanuel Pondi, auteur

Cet essai est le produit des deux conférences qu’il a données à l’Iric le 7 novembre 2008 sur le thème Barack Obama: du point d’interrogation au point d’exclamation et à l’Université Protestante d’Afrique centrale quelques jours plus tard sur le thème: Du Rév. Dr Martin Luther King Jr. à l’accession du Sénateur Barack Obama à la Présidence Américaine: Une illustration de la pensée non violente au service d’une paix positive dans le monde.


Journalducameroun.com)/n

Le professeur Jean-Emmanuel Pondi est spécialiste de science politique (relations internationales) et ancien directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), la plus ancienne des écoles de relations internationales en Afrique subsaharienne. Il est auteur et coauteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Il est officier des palmes académiques françaises. Et actuellement, il occupe les fonctions de secrétaire général de l’université de Yaoundé I.

Ecrit en français et en anglais, le professeur donne son avis sur cette élection et met en garde sur les déceptions éventuelles dues notamment au très grand espoir suscité par cette élection dans les autres pays du monde, notamment le Cameroun. Un outil somme toute utile et qui rappelle que le Cameroun a des intellectuels de haut vol capables de décrire à leur façon l’actualité.

Professeur Jean-Emmanuel Pondi
Journalducameroun.com)/n