Amnesty international en campagne pour la libération de détenus camerounais

L’organisation a lancé une pétition pour demander la libération de Fomusoh Ivo Feh et ses deux co-accusés, tous condamnés pour avoir fait circuler un message évoquant Boko haram

« 10 ans de prison pour un SMS sarcastique ». Le lien hypertext est encore visible ce 18 février sur la page d’accueil de Yahoo. Un clic dévoile un texte de mise en contexte des faits ayant conduit à la condamnation des trois jeunes camerounais, accusés de « non-dénonciation d’actes terroristes ». « Fomusoh Ivo Feh était sur le point d’entrer à l’université quand un SMS a bouleversé le cours de sa vie. Il a fait suivre à un ami un message sarcastique affirmant que même le groupe armé Boko Haram n’embauchait pas si on échouait à ses examens. Arrêté à cause de ce texto, Ivo, a été condamné à 10 ans de prison le 2 novembre 2016 », lit-on.

Amnesty international a, à travers cette plate-forme, lancé une pétition adressée au président de la République du Cameroun. Dans celle-ci, l’organisation demande la libération immédiate de Ivo Fomusoh Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob (ses co-accusés) ;  l’abandon de toutes les charges retenues contre eux, l’assurance qu’ils ne soient ni torturés ni mal traités et, enfin, la latitude pour les détenus de recevoir les visites régulières de leur famille, de leur avocats et le pourvoi à leurs besoins jusqu’à leur libération.

La pétition lancée le 02 février a été clôturée le 15 février. L’initiative a recueilli 31.756 soutiens, selon la plate-forme.