Richard Bona toujours salué comme la référence du jazz

Le bassiste camerounais Richard Bona s’est imposé comme une référence du jazz contemporain à l’échelle mondiale. Il a été rencontré lors de son passage à Paris

Il a beau avoir traversé la planète, Richard Bona se considère toujours comme un griot. En passage à Paris sur la scène du Duc des Lombards, il a accordé un peu de son temps aux équipes de France 3.

« Quand on ajoute les expériences, les rencontres et tout ce qui a à apprendre dans la musique, on devient un griot moderne », analyse-t-il humblement. « Le fait d’aller à la rencontre d’autres peuples, d’autres mentalités, d’autres manières de penser, c’est une école qui ne finit jamais pour moi. On est ambassadeur du monde et aussi étudiant du monde ».

S’ouvrir aux autres et à d’autres musiques
Parce qu’il a su toujours s’ouvrir aux autres, Richard Bona cherche maintenant à trouver le talent musical chez les plus jeunes, par l’intermédiaire notamment du festival Jazz sur Seine. « C’est par la sensibilisation qu’on arrive à trouver en des gens cette passion », jure-t-il.

Et le bassiste ne s’arrête pas qu’au jazz, puisqu’il se voit bien toucher un registre plus proche de la soul. Et pour ça, il a déjà le soutien de Stevie Wonder. Rien que ça.


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Cameroun: Le festival Afro Jazz a pris ses quartiers à Yaoundé

Jusqu’à vendredi prochain, des artistes vont donner des spectacles tous les soirs

Ce festival rendu à sa deuxième édition se tient depuis le 04 décembre et ce, jusqu’au 07 décembre à Yaoundé. Trois lieux ont été choisis pour abriter les différentes activités du festival à savoir Le Hilton Hôtel, Le cabaret-Restaurant Yao Ba’ et le restaurant galerie d’art Kajazoma (derrière l’Ambassade de Belgique à Bastos). Pendant quatre jours, plusieurs artistes musiciens présenteront leur savoir-faire musical aux festivaliers et amoureux du jazz. Ce festival est une organisation qui porte l’estampille de Loves Jones Entertainment, société dirigée par Jean Yves Mbome. Parrainé par le ministère des arts et de la culture, Afro Jazz a pour objectif de promouvoir les jeunes talents pratiquant de la musique afro-jazz et ses variantes. Ceci par la création d’un cadre d’expression et d’échange pour les artistes d’ici ou d’ailleurs afin de contribuer à leur rayonnement culturel.

Les festivaliers auront donc droit a des expositions photographiques, graphiques et de dessins de Patrick Nelle, Fred Ebami, Kideck Betrand et le collectif Trait Noir. Pendant quatre soirées, les artistes du domaine tel que le groupe Macase, Gospel jam, Moreh Mboa, Génération Shine, les artistes Alain Sax, Papy Anza, Marie Lissum et Guy Michel K vont donner des spectacles live. Ils vont susciter des émotions et nouvelles passions qui vont rythmer l’instant que chaque Férus du jazz vivra durant cet évènement annuel. Selon les organisateurs le cadre retenu cette année est la grande innovation de l’édition.

Le festival Afro Jazz a pris ses quartiers à Yaoundé
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Richard Bona reconnu par les français comme meilleur artiste de jazz

Le bassiste camerounais recevra le Grand Prix du Jazz Sacem le 26 novembre prochain à Paris

L’artiste camerounais est lauréat du Grand prix du jazz Sacem (société française des auteurs compositeurs et éditeurs de musique) 2012. Il recevra sa récompense le 26 novembre prochain lors de la grande cérémonie de remise des Grands Prix Sacem en direct du Casino de Paris en France. Cérémonie qui sera diffusée en direct sur YouTube. Pour 2012, Richard Bona a reçu le Grand Prix du jazz. Après plusieurs spectacles et tournées à travers le monde, notamment dans les villes telles Orleans, Wolfisheim, Juan les Pins, cette récompense sonne comme un couronnement d’une année pleine que l’artiste avait pourtant décidé comme sabbatique. Décernés chaque année, les Grands Prix Sacem récompensent des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, membres de la Sacem.

Présent au Cameroun en mars dernier pour soutenir un projet de valorisation de la femme, Richard Bona reviendra pour deux concerts à l’Institut français du Cameroun de Douala et au Palais des Congrès de Yaoundé les 21 et 22 décembre 2012. Mais avant, il recevra un énième titre dans sa carrière aux côté des autres lauréats tels que Tiken Jah Fakoly – Grand Prix des musiques du monde ou encore Sexion d’assaut – Prix Rolf Marbot de la chanson de l’année «Avant qu’elle parte». Richard Bona, de son vrai nom Bona Pinder Yayumayalolo, est né en 1967 à Minta, département de la Haute-Sanaga, dont Nanga-Eboko est le chef lieu, dans la région du Centre. D’abord reconnu sur la scène musicale internationale comme un bassiste réputé, il mène également depuis 1999 une carrière de chanteur solo avec 6 albums à son actif, il est compositeur-interprète de ses chansons. Il s’affirme depuis quelques années comme artiste à part entière sur la scène internationale, évoluant hors des étiquettes musicales, à l’image d’autres artistes africains comme Geoffrey Oryema ou Lokua Kanza.

Richard Bona, Grand Prix du Jazz Sacem 2012
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Richard Bona, un bassiste réputé évoluant hors des étiquettes musicales

Auteur-compositeur-interprète et chanteur camerounais Richard Bona est l’un des rares instrumentistes africains à s’être imposé dans l’univers du jazz

Artiste musicien, Richard Bona est né le 28 Octobre 1967 à Minta à l’Est du Cameroun, dans une famille de musiciens. Son grand-père était chanteur et percussionniste, sa mère, également chanteuse. Il commence donc à apprendre la musique très jeune. À 4 ans, il s’initie au balafon. Dès 5 ans, il se produit dans l’église de son village (Paroisse Sainte-Croix de Minta). Issu d’un milieu pauvre, il fabrique ses propres instruments: flûtes, guitare (les cordes sont des câbles de frein de vélo). Son talent est vite remarqué et on fait de plus en plus souvent appel à lui pour animer fêtes et cérémonies. Il se met à la guitare à 11 ans. En 1980, il monte son premier orchestre pour un club de jazz de Douala tenu par un Français. Le propriétaire lui fait découvrir le jazz et notamment Jaco Pastorius. Richard Bona décide alors de jouer de la basse. Il émigre en Allemagne à 22 ans, puis arrive en France, pour suivre des études de musique. Il joue alors régulièrement dans des clubs de jazz et se produit aux côtés de Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango, Salif Keita, Francis Lassus etc. En 1995, il quitte la France: un fonctionnaire de préfecture ne lui renouvelle pas ses papiers. Il n’avait pas de travail stable. Il est sommé de quitter le territoire français, il repartira au Cameroun. Mais Harry Belafonte qu’il a rencontré à Paris ira le chercher pour le faire jouer dans son orchestre. Et c’est comme ça qu’il s’établit à New York (États-Unis) en 1995. Là encore, il écume les boîtes de jazz et travaille avec des artistes comme Larry Coryell, Michael et Randy Brecker, Pat Metheny, Mike Mainieri, Mike Stern, Steve Gadd, Russell Malone ou encore Joe Zawinul.

D’abord reconnu sur la scène musicale internationale comme un bassiste réputé, il mène également depuis 1999 une carrière de chanteur solo avec six albums à son actif, il est compositeur-interprète de ses chansons. Il s’affirme depuis quelques années comme artiste à part entière, évoluant hors des étiquettes musicales à l’image d’autres artistes africains comme Geoffrey Oryema ou Lokua Kanza. Son premier album solo, Scenes from my life, sort en 1999. C’est un succès total, suivi de Reverence, où sa voix angélique fait merveille, sur des textes et des mélodies empreintes de ses racines africaines. Comme ses ancêtres, Richard Bona raconte ses histoires en musique, une musique instinctive et magique. Quand je chante ma volonté de protéger la planète, c’est mon histoire mais c’est aussi l’histoire de tout le monde. Ce que je fais c’est entendre une émotion qui vient de mon c ur et j’essaie de la transcrire sur une basse ou une guitare ou un autre instrument, déclare Bona. Père de deux enfants Christelle (22 ans) et Léo (11 ans), Richard est l’un des bassistes les plus doués de sa génération. La sortie de son dernier album The Ten Shades Of Blues, date de 2009. En constante évolution, le chanteur ne cesse de renouveler ses influences. Pour mon dernier album, je suis allé en Inde. La musique, on l’étudie jusqu’à la mort. Je pense qu’il y a toujours plus à apprendre. Quand tu es au sommet, il n’y a plus nulle part où aller. Tout ce qu’il te reste à faire, c’est redescendre. Je ne veux pas avoir cette sensation. affirme t-il.

Richard Bona, le génie de la basse