Cameroun : les bus de la CAN opposent deux ministres

Henri Eyebe Ayissi, ministre chargé du Domaine, du Cadastre et des Affaires foncières et Son homologue des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe ne s’accordent pas sur la destination des Bus de la CAN.

Dans une lettre adressée au Premier ministre chef du gouvernement, le 25 avril dernier, Henri Eyebe Ayissi, ministre en charge du Patrimoine de l’État, affirme que « des informations persistantes font état de la disparition et des tentatives d’exfiltration vers des pays voisins de certains véhicules acquis sur fonds publics pour l’organisation de la CAN Total Énergies 2021 ».

Celui-ci s’offusque de n’avoir pas été associé aux procédures d’acquisition et de mise en circulation de ces véhicules. Des accusations qui n’ont pas laissé son homologue des Transports indifférent. Dans une sortie à la chaine publique, samedi dernier, il s’est justifié.

« Au moment du lancement de la CAN, le gouvernement de la République a signé un contrat de location de véhicules de 59 jours avec un opérateur privé de logistique », a-t-il indiqué. Le ministre des Transports explique que ce contrat prévoyait la mise à disposition par l’opérateur privé de 48 bus et de 200 véhicules pour le transport des sélections, des officiels et d’autres délégations.

« J’ai entendu dire que l’État a dépensé de l’argent pour acheter les bus et que maintenant les bus sont en train d’aller dans un autre pays. Il faut que ça se calme un peu. On peut parler peut-être du coût de la location, ça, c’est un autre problème. Mais de là à dire qu’on aurait dû associer telle administration parce que c’est des biens de l’État…Non ! C’est un contrat de location, il faut clore ce dossier », a lancé le ministre des Transports.

Cameroun : 16 milliards de FCFA affectés à Camair-co ces trois derniers mois

Le ministère des Finances a débloqué ce montant pour la restructuration de cette entreprise publique, et la reprise des vols après la période de pandémie de la Covid-19.

Après plus de six mois d’arrêt des activités, la compagnie aérienne nationale a repris ses vols le 18 octobre 2020. Une reprise après deux reports les 12 et 16 octobre. Pour la relance effective, le trésor public a dû être sollicité à hauteur de  1,050 milliard de FCFA, apprend-t-on dans une correspondance du ministre des Transports et PCA de Camair-Co, Jean Ernest Ngallé Bibehé, adressée le 16 octobre 2020 au directeur général de la compagnie arienne publique et donc le site d’information  Investir au Cameroun a eu copie.

Le milliard de FCFA est  précisément dévolue au règlement d’une partie des arriérés des salaires du personnel, à  la prime d’assurance des avions (qui aurait causé les deux démarrages manqués du 12 et 16 octobre dernier) au  système de réservation et d’émission des billets SITA, aux droits de douane des pièces de rechange de l’aéronef MA60, et de certaines charges inhérentes au redémarrage des activités de la compagnie.

Le 14 juillet dernier, l’on se souvient que le président de la République par le biais de son secrétaire général Ferdinand Ngoh Ngoh  instruisait au ministre des Finances  de débloquer   15 milliards de FCFA au bénéfice de la restructuration de Camair-co. Précisément pour l’envoi en maintenance de l’un des Boeing 737-700 NG ; l’acquisition de deux aéronefs Dash Bombardier Q400, mieux adaptés aux lignes de courte distance ; et la location de deux moteurs susceptibles de permettre la remise en vol du deuxième Boeing 737-700 NG de Camair-Co.

Ainsi 16 milliards ont été débloqués des trois derniers mois pour cette compagnie budgétivore qui ne compte à ce jour aucun avion fonctionnel.  Si bien que la reprise des activités le 18 octobre dernier s’est effectuée par un avion loué auprès d’une campanienne Ukrainienne.