Cameroun-Croix rouge: le rôle des femmes en période de guerre examiné

Tel était le thème d’une rencontre organisée par la Croix-Rouge camerounaise à l’Université de Yaoundé II, Soa.

A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, experts et étudiants se sont réunis dans la salle des thèses de l’Université de Yaoundé 2, Soa. Le thème de la conférence était « Femmes et guerre en Afrique : épreuves, résilience et reconstruction ».

Organisée par le Comité international de la Croix-Rouge, la conférence a mis en lumière le rôle des femmes dans la société africaine. Pour l’institution, ce rôle ne doit plus se limiter à celui de victime, mais doit mettre en avant leur capacité à surmonter les épreuves.

Le panel a profité de l’occasion pour présenter la résilience des femmes en temps de guerre, leur courage et leur sens du leadership. Des compétences utiles pour les projets post-conflit. Selon le recteur de l’université, Pr Adolphe Minkoa She, les femmes ne doivent pas être laissées pour compte, mais leurs droits, leurs capacités et leur savoir-faire doivent être exaltés.

Cameroun : le gouvernement lance les activités de la journée internationale de la femme

Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa a présidé la cérémonie de lancement ce 27 février à Akono.

La 39è édition de la journée internationale des droits de la femme aura lieu le 08 mars prochain. Au Cameroun, le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille a procédé au lancement des activités ce jour à Akono dans le département de la Mefou et Akono, région du Centre. Durant la prochaine semaine, des femmes vont se déployer à travers le pays dans l’exercice des activités de réflexion sur l’amélioration de la condition de la femme. Cette réflexion est accompagnée d’activités ludiques et récréatives.

Le thème retenu pour cette 39è édition est « investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Une thématique qui met en évidence l’intérêt de l’investissement dans la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Ces opérations d’investissement intègrent l’appui financier, l’apport sur les plans politique, éducatif, économique et la protection des droits en général. L’édition 2024 se célèbre au moment où le gouvernement intensifie la lutte contre les violences faites aux femmes.

En lançant les activités à Akono, le ministre Marie Thérèse Abena Ondoa a exhorté les femmes à utiliser davantage leurs voix pour se faire entendre et à saisir les opportunités qui s’offrent à elles.

Cameroun: intensifier la lutte contre les violences fondées sur le genre

C’est la toile de fond des discussions éducatives organisées le 7 mars dernier au centre de référence Chantal Biya.

Elles étaient au total 50 femmes venues de divers horizons. Toutes un point en commun, la célébration de la 37ème édition de la journée internationale, Jif dédiée aux droits de la femme.

Et c’est dans ce contexte que le Centre international de recherche Chantal Biya  la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/Sida (CIRCB) leur a réuni autour du thème, ‘Lutte contre les violences basées sur le genre; élément clé pour réduire les disparités entre genres’.

Pour l’une des panelistes, Vivian Kendemeh, les violences faites aux femmes persistent encore aujourd’hui. Elle souligne que soient elles sont faites dans les lieux de services ou alors à la maison.
Pour sortir donc de ces maux, la féministe invite les femmes à veiller les unes sur les autres indiquant qu’un peut être en train de mourir dans le silence sous le prétexte de la soumission soit à son patron ou son époux.

Hors cela ne devrait plus faire partie de notre quotidien à cette ère. C’est en tout cas l’avis du Pr Alexis Ndjolo qui pensent que les hommes et femmes sont tous égaux et surtout complémentaires. Dans le cadre du travail, elle s’appuie sur l’exemple approximatif du CIRCB.

Au sein de la structure, 55% du personnel est essentiellement de la gente féminine et les femmes au sein de la structure sont élevées à des postes au même rang que les hommes.

Toujours pour ce qui est de l’égalité des genres, le Pr Alexis Ndjolo affirme que la notion d’égalité peut différer au niveau du comportement. Pour lui, il y a des situations où les femmes sont sous-estimées aux hommes et d’autres cas où elles sont surestimées face aux hommes.

JIF 2018 : des manifestations sous haute protection dans le Sud-Ouest

Des dispositifs militaires sont déployés dans les villes pour assurer la sécurité des femmes qui prennent part aux activités de la journée de la femme ce 8 mars.

Le dispositif est en place à Bongo square, dans la ville de Buea. L’ambiance est festive et les femmes arborant le pagne de la journée ont entamé, chants, pancartes, et autres accessoires à l’appui, la marche du traditionnel défilé de la Journée internationale de la femme (Jif 2018).

Une forte mobilisation des femmes est observée dans la ville de Buea depuis le début de la semaine. Des conférences ont été organisées, ainsi que diverses autres activités en prélude à la journée placée sous le thème national : « intensifier la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, renforcer le partenariat pour le développement durable ».

A Mundemba, les femmes de la localité se sont jointes aux épouses de militaires et à certaines en début de semaine pour faire la propreté dans l’enceinte du camp de la marine. De quoi faire oublier, un tant soit peu, les violences qui persistent dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du fait de la crise anglophone.

Mais pas de place pour la peur ce jour, où tous les esprits sont tournées vers la promotion des droits de la femme. Des dispositifs sécuritaires ont été déployés dans les différentes villes. gendarmes et militaires sont mobilisés pour protéger les femmes qui se livrent à leurs festivités.

A Mundemba, le dispositif sécuritaire reste bien visible pour dissuader toute tentative des sécessionnistes présumés qui restent très actifs dans le département du Ndian.

 

 

 

Yaoundé: au lendemain du 08 mars, une femme se fait bastonner par son mari

La scène s’est déroulée au quartier Nkomo mercredi. Il a été reproché à la dame un excès de jouissance dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme

C’est une dispute inhabituelle qui a engendré un attroupement au quartier Nkomo à Yaoundé, dans la matinée de mercredi,09 mars 2016. D’après une radio locale, Un homme a copieusement battu sa femme pour non-respect de l’heure fixée, dans le cadre d’un arrangement tenu le 08 mars, date marquant la célébration de la journée internationale de la femme.

D’après le récit restitué par la FM 94, II est 7h ce matin lorsque la dame décide de retourner dans son domicile, « toute ivre ». En effet, son mari lui aurait permis de sortir le jour du 08 mars mais de rentrer à une heure « raisonnable ». Malheureusement, la recommandation n’a pas été respectée par la femme. Après moult discussions, le mari, pris de colère, s’est mis à rouer de coups sa femme. Ses cris ont suscité l’attention des voisins qui sont immédiatement venu à son secours.


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08 mars 2016 : lettre de Maurice KAMTO à la femme camerounaise

Par Pr. Maurice Kamto, Président National du MRC

Chères mamans, femmes et filles du Cameroun, mes chères compatriotes.
Comme chaque année, vous allez célébrer dans quelques heures une nouvelle édition de la journée internationale de la femme. Cette 31ème édition a été placée sous le thème fort évocateur : «Égalité de sexes et autonomisation des femmes : gagner le pari, surmonter les obstacles».

Depuis sa création en 1986, les autorités de notre pays veulent imposer à cette journée une connotation qui n’honore pas la femme camerounaise. D’années en années, les clichés se suivent et se ressemblent. Les pouvoirs publics ont transformé cette importante journée en une fête du port du pagne à travers l’organisation de défilés géants avec des messages partisans qui n’ont rien à voir ni avec la quête de l’égalité par les femmes, ni avec la recherche de la dignité et de la reconnaissance de celles-ci. Ce folklore mal inspiré a pour seul objectif l’infantilisation de la femme camerounaise. Ce n’est pas cette image-là que nous, au MRC, avons de la femme camerounaise. Elle n’est pas, suivant une réputation méritée, seulement belle. Elle est intelligente, forte et travailleuse.

Comme vous le savez, cette année, c’est une fête qui se déroulera dans un contexte très particulier. En effet, notre pays traverse l’un des moments les plus tristes de son histoire, avec la guerre non conventionnelle que la secte « Boko Haram » impose à nos populations, en particulier celles de la Région de l’Extrême-Nord, et à laquelle nos vaillantes forces de défense et de sécurité font face avec héroïsme. Je vous exhorte à avoir une pensée profonde, et là où cela est possible un geste de solidarité et de compassion pour les orphelins, les veuves et les veufs meurtris par cette ignoble barbarie.

Chères mamans, chères s urs,

La fête doit nous aider à oublier le temps d’une journée nos difficultés quotidiennes, mais elle ne peut pas effacer la réalité profonde de notre société dont vous êtes le socle. Accordons-nous un tout petit instant pour regarder cette réalité en face. Le chômage des jeunes, vos enfants, demeure chronique. L’eau potable et l’électricité demeurent des denrées rares et hors de portée de la grande majorité des familles camerounaises. Les soins de santé de base que tout État normal a l’obligation d’assurer à sa population sont un luxe dans notre pays, et la déchéance de notre système de santé n’épargne aucun Camerounais ordinaire, fût-il du corps médical. Je pense au récent décès subit à Douala de cette jeune femme médecin, faute de soins appropriés qui lui auraient permis d’accoucher dans de bonnes conditions.

Pouvait-on imaginer un seul instant que plus de 50 ans après l’indépendance, des femmes mouraient encore dans notre pays de suite d’accouchements difficiles, faute de soins adéquats ? Pouvons-nous rester silencieux devant un tel drame qui met directement en cause le système de santé dans notre pays ? Non, nous avons le droit de nous indigner, et la femme camerounaise a le devoir de réfléchir à son sort.

Femmes camerounaises de nos villages et des quartiers pauvres de nos villes, votre vaillance et votre ténacité ne sont plus à démontrer ; vous êtes celles-là qui, aujourd’hui, doivent soutenir toute la famille grâce à vos petites activités de débrouillardise, au moment où la plupart des hommes sont réduits au chômage et contraints à rester à la maison, faute d’une véritable politique de soutien et d’accompagnement qui leur aurait permis de se reconvertir dans des métiers comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, et j’en passe. A vos enfants, ceux qui ont la charge de gouverner demandent de retourner au village cultiver la terre, mais on ne sait quelles terres ni avec quels moyens. Allez-vous continuer à vous nourrir de promesses fallacieuses qu’ils vous servent d’année en année?

Dans mon discours de l’année dernière à la même occasion, j’insistais sur la nécessité de rendre effectif dans notre pays l’égalité des droits des femmes par rapport aux hommes, dans tous les secteurs de l’activité sociale, économique et de la conduite des affaires du pays. Je cherche en vain des progrès à ce sujet. Pire, les femmes continuent de subir des violences conjugales inqualifiables. Combien sont-elles qui sont chassées de leur foyer conjugal selon les humeurs des leurs époux ? Comment oublier ces jeunes filles éventrées et dépecées dont on retrouve les corps éparpillés dans nos grandes villes? Comment oublier cette jeune fille du quartier Kotto à Douala, brillante jeune élève qui s’est vue enlevée la vie de manière atroce par son petit ami ? Comment ne pas évoquer la petite Eva, cette enfant tuée à la fleur de l’âge à Douala, qui est devenue le symbole de la lutte contre les crimes rituels auxquels le gouvernement ne s’attaque pas résolument ?

Face à ces souffrances des femmes, au martyr de nos filles, le régime en place est préoccupé par une seule chose : s’agripper au pouvoir par tous les moyens, y compris les plus sordides. Occupé qu’il est à orchestrer des motions de soutien puérils et des appels honteux à une candidature et à l’anticipation de l’élection présidentielle, ces compatriotes qui prétendent parler en vos noms n’ont pas le temps pour régler les problèmes de la société camerounaise, et ceux des femmes en particulier, dans un pays où celles-ci font 55% de la population totale. Quelles sont les structures et infrastructures mises en place pour permettre à nos mamans de pouvoir écouler leurs productions agricoles dans les grands centres ? Qu’ont-ils fait en matière de transport urbain, depuis l’alerte donnée par nos enfants, étudiantes et étudiants, sur les conditions de transport moyenâgeux pour aller suivre leurs cours dans des conditions inhumaines. Même à l’occasion de cette fête du 8 mars, qui est censée être un moment où chacun doit faire un effort pour vous entendre, ils vous bâillonnent, interdisent vos réunions publiques pourtant régulièrement déclarées. Ils n’ont que faire de vos problèmes.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) vous propose de tourner la page d’un régime qui en 33 ans n’a pas pu vous sortir de la misère, et ne le fera jamais. Ce régime est en voie de manipuler, une fois de plus, notre Constitution dans le seul souci de confiscation du pouvoir. Ne vous laissez plus berner! Tout est possible, et tout dépend de vous, car lorsque la femme s’engage aucun obstacle ne résiste.

Inscrivez-vous massivement sur les listes électorales, et encouragez vos époux, vos enfants et vos connaissances à s’inscrire également. Soyez prêtes à voter et à défendre vos votes le moment venu. Le vrai pouvoir est entre vos mains. Ensemble tournons la page le moment venu, par les urnes et dans la paix, pour la Renaissance de notre pays.

Vive la femme camerounaise, pour que vive le Cameroun!

Bonne fête des femmes!


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JIF 2016: les festivités lancées à Bertoua

La cérémonie de lancement des activités marquant la journée internationale de la femme a eu lieu le jeudi 25 février 2016 dans la région de l’Est.

Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Pr Marie Thérèse Abena Ondoa a procédé le jeudi 25 février 2016 à Bertoua au lancement des manifestations liées à la 31e journée internationale de la femme(JIF). A l’occasion, un cadeau symbolique a été offert à, Pr Marie Thérèse Abena Ondoa par les femmes élites de l’Est.

Ce cadeau est une carte présentant une jeune famille sur laquelle d’un côté, l’on voit une femme enceinte, occupée à des tâches ménagères. De l’autre, le mari, portant le bois et une machette.

Une fresque qui cadre avec le thème retenu pour l’édition 2016 : « Egalité des sexes et autonomisation des femmes : gagner le pari, surmonter les obstacles. », « C’est aussi le fait que l’homme, en plus de ses travaux quotidien, devrait soutenir la femme dans les multiples charges ménagères pour le bonheur de la famille », a expliqué l’une des femmes, en remettant le cadeau à madame le ministre.

Le Pr Marie Thérèse Abena Ondoa en a profité pour fixer les esprits sur la symbolique de la fête et du thème : « l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ne signifient pas qu’il n’y’aura plus de différence entre les hommes et les femmes. Ni que les femmes n’ont plus de compte à rendre à personne encore moins de créer une république des femmes libres d’engagement et de tout devoir vis-à-vis de la société ». Mais plutôt d’un monde « d’égalité en droit ». Un monde où les femmes et les hommes ont droit à la vie, la liberté, la dignité.

La remise des primes aux lauréats qui ont confectionné la maquette du pagne du huit mars et le défilé ont été les autres temps forts de cet évènement.

Le Pr Marie Thérèse Obena Ondoa pprone « l’égalité de droit » entre le hommes et les femmes.
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Et de 2. pour la Semaine de la Femme en diamant

La deuxième édition de la Semaine de la femme en diamant (Sefedi) s’ouvre le 1er mars 2015 au stade Omnisposrts de Yaoundé.

Invitées à dévoiler leur savoir-faire au cours d’une foire exposition, créatrices et intervenantes féminines seront rassemblées au stade Omnisports de Yaoundé à l’occasion de l’édition Sefedi 2015 placée sous le thème: « Consolidation de la paix et engagement féminin ».

Selon la promotrice, l’artiste musicienne camerounaise Lady Ponce, cette semaine a pour objectif d’inciter les femmes participantes à l’esprit de compétitivité. Il s’agira pour elles de valoriser leurs talents dans leur domaine d’activités respectives et raviver l’esprit de solidarité et de partage avec en toile de fond la création d’un foyer pour les jeunes filles-mères.

Soutenus par des aînés, notamment Ama Pierrot, Mani Bella, Nicole Mara, X-Maleya, .les jeunes artistes auront eux aussi la possibilité de faire valoir leurs talents et leur génie devant le grand public à cette occasion.

Cette semaine qui se tiendra du 1er au 08 mars 2015 s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Femme.


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Mme Zengue Julienne: «Il existe une bonne collaboration entre Centrafricaines et Camerounaises»

Epouse du consul de la République centrafricaine à Garoua, elle est la tête des femmes centrafricaines qui prennent part à la semaine de la femme dans la région du Nord

Qu’est ce qui a motivé les femmes centrafricaines à se déployer aux côtés de vos s urs camerounaises?
Le carnaval étant une innovation, on voulait profiter pour présenter la culture du peuple centrafricain à travers nos tenues. D’autre part, cette fête nous interpelle également car nous sommes aussi des femmes rurales au même titre que les femmes camerounaises. Nous avons pensé qu’on devait se joindre à elles pour rehausser l’éclat de cette fête.

Comment les femmes centrafricaines sont elles organisés ici à Garoua?
Vous devez savoir que nous avons une colonie très nombreuse et nous sommes regroupées au sein d’une association de femmes. D’autre part, nous avons un consulat installé ici à Garoua et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous nous voyez avec le drapeau de notre pays la RCA.

Quel est la suite de votre programme à l’occasion de cette semaine de la femme?
Nous allons continuer selon le programme des manifestations. Nous serons aux côtés de nos s urs camerounaises pour toutes les activités, nous prendrons part aux tables rondes, aux causeries éducatives, aux formations et pour finir le 08 mars quand nous défilerons comme toutes les autres femmes.

Mme Zengue, épouse du consul de la République centrafricaine à Garoua-Cameroun
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Comment appréciez-vous la collaboration avec les autres associations de femmes camerounaises?
Très bonne collaboration avec les femmes camerounaises et nous leur disons d’ailleurs merci pour cet accueil si chaleureux. Enfin, j’invite toutes les femmes des autres pays étrangers résidentes au Cameroun à se joindre aux femmes camerounaises pour que le 08 mars soit la fête de toutes les femmes sans distinction de nationalité aucune.

Les femmes centrafricaines à la JIF à Garoua
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JIF: Quel modèle de femme l’Afrique veut-elle avoir?

«Le véritable statut de la femme africaine échappe toujours au concept de la mondialisation»

Depuis les années du désenchantement qui ont précédé la période coloniale, le statut de la femme africaine n’a point cessé de subir des mutations multiples et diachroniques. Face à des revendications incessantes appuyées par plusieurs politiques gouvernementales des Etats africains et également par des organisations non gouvernementales, militantes pour l’émancipation de la gent féminine, le véritable statut de la femme africaine échappe toujours au concept de la mondialisation. Comment veut-on qu’elle soit? Quel modèle de femme l’Afrique cherche t-elle? Pour quel rôle serait-elle dévouée ? Pour quelle finalité socio-économique et politique ? Tous ces questionnements conditionnent sans doute, l’humanité à penser qu’aujourd’hui, la femme africaine serait «un bien de trop!». Au juste, les femmes du continent noir s’interrogent elles-mêmes sur leur place dans le concert des Nations, leur statut versatile et ondoyant dans la marche du siècle.

Evidemment, ça n’est pas à crédit que les réflexions s’accentuent autour du modèle de femme que les africains souhaitent avoir au moment où la fièvre de la modernité incube le continent africain. A proprement parler, laquelle préfère-t-on entre une traditionnelle obéissante et soumise des confins du Nord Cameroun et une instrumentalisée comme Nafissatou Diallo? Entre une politique raffinée comme Rama Yade et un prix Nobel de la paix comme Wan gari Mathai? Ou encore préfère t-on la Présidente de la République à l’instar de Hélène Johnson S. à un Oscar de Hollywood la Sud africaine Charlize Théron? Difficile de répondre certainement mais le choix reste impérieux et surtout très possible. Si Christine Lagarde est la Directrice de la plus grande institution financière du monde (FMI), c’est probablement parce que la société occidentale précisément française décide de rompre avec cette politique d’endoctrinement qui ronge la plupart des pays africains. Il s’agit surtout de maitriser la conscience collective féminine selon laquelle, la femme est et reste toujours la femme. Il y a donc des conditions naturelles qui la prédisposent à occuper la seconde place dans sa société d’émergence.

On voit clairement qu’il est question d’objectifs. La majorité des politiques très souvent contradictoires des Etats africains en ce qui concerne la lutte pour l’émancipation de la femme manquent de plans concrets. Même si des budgets énormes sont alloués chaque année aux structures en charge de la promotion de la femme, la mise en valeur de ces budgets concerne beaucoup plus l’organisation des manifestations festives telles la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année. Des moments extrêmement rares, qui devraient être meublés par des points de réflexion et de la mise en valeur de la gent féminine en Afrique et dans le monde. De par ces réalités défigurées, les Etats africains semblent opter pour une politique du «genre d’abord, le nombre après». L’exemple le plus concret est celui du Ghana, pays émergent où le respect des droits de l’Homme et la promotion du genre ont déjà pris le dessus sur la politique politicienne. Les femmes occupent une place de choix. Au parlement ghanéen, sur les 228 sièges de la chambre, on compte 19 femmes qui participent au même titre que les hommes à la prise de décision sur la politique nationale de leur pays.

Mohamad Awalson
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Au Nigéria, le cas de la surnommée «dame de fer» est assez illustratif. Selon Times magazine, Dr Ngozi Okonjo-Iweala, puisqu’il s’agit d’elle, est «l’une des personnes les plus influentes du monde d’aujourd’hui». Diplômée de Havard et titulaire d’un Doctorat en Economie régionale et Développement de Massachussetts Institute of Technologies aux Etats-Unis d’Amérique, elle est la nouvelle patronne de l’Economie et des Finances du nouveau gouvernement de Goodluck Jonathan élu le 16 avril 2011. C’est un symbole assez fort pour la gent féminine qui est loin de cacher un autre. C’est au Cameroun qu’une autre success story se revèle. Depuis 2008, c’est Minette Libom Li Likeng, une femme de carrure qui tient les commandes de la Douane camerounaise. Directrice générale d’une énorme entreprise publique qui rapporte plus de 50% du budget national, elle a certainement la dernière décision à côté de ses collègues hommes. C’est la première fois dans l’histoire du Cameroun.

Globalement, il ya des cas très significatifs pour la femme africaine un peu partout dans le monde. Des exemples très palpables pour soutenir la politique de la promotion du genre sur le continent noir. Des structures officielles ont vu le jour depuis les indépendances notamment des ministères de la promotion de la femme presque dans tous les Etats africains. A côté de ces structures dites officielles, il ya des associations des femmes parfois agréées par les gouvernements qui accompagnent les Etats dans ce combat rude mais certainement prometteur, surtout à l’heure où le respect des Droits de l’Homme et des libertés, l’égalité des genres, figurant dans la charte des Nations Unies, est considéré comme la base de l’émergence des pays du Sud.

Dr Ngozi Okonjo-Iweala, surnommée «dame de fer»
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