Ghana: John Dramani Mahama investi ce lundi

Une investiture qui va se dérouler malgré le recours de l’opposition et son boycott de la cérémonie

Le président ghanéen John Dramani Mahama va être investi à Accra ce lundi 7 janvier 2013. Ceci malgré que le principal parti de l’opposition, le Nouveau parti patriotique (NPP) de Nana Akufo Addo, ait déposé une plainte devant la justice pour contester le résultat des urnes. Le nouveau président a cependant manifesté un désir de solidarité envers l’opposition. Ce qui l’a poussé dès vendredi dernier, trois jours avant l’investiture officielle lancer un appel à l’unité à ses opposants. [i Quels que soient nos différends, quelle que soit notre politique, nous devons nous rassembler], a insisté le chef de l’Etat devant le Parlement. Un appel destiné au NPP de Nana Akufo Addo qui n’a pas accepté sa défaite à l’élection présidentielle. La cérémonie va se dérouler en présence de nombreuses délégations étrangères.

John Dramani Mahama vainqueur de l’élection du 09 décembre 2012 dernier avec 50,7% des voix va ainsi présider aux destinés du pays après avoir été vice président de John Atta Mills, et assumé l’intérim après son décès. Selon les observateurs, le scrutin a été libre et équitable. Mais le NPP a déposé un recours à la cour suprême le 28 décembre dernier. D’après le parti d’opposition, les irrégularités porteraient sur 1,3 million de bulletins, soit environ 10% des voix. En attendant la décision des 13 juges de la Cour suprême sur ce recours, le NPP a fait savoir qu’il n’empêcherait pas la prestation de serment du nouveau président. Selon un conseiller de Nana Akufo Addo, la Cour peut toujours déclarer l’invalidité des élections après l’investiture. Mais le parti a annoncé qu’il boycotterait la cérémonie.

John Dramani Mahama investi ce lundi président du Ghana
africapresse)/n

Ghana: L’Adieu de la nation à John Atta Mills

L’ex-président du Ghana John Atta Mills décédé le 24 juillet dernier sera inhumé ce vendredi 10 août en présence de nombreux chefs d’Etats

Après trois jours de deuil national débuté le mercredi 8 août, le peuple ghanéen dira ses adieux ce jour à son ex-président John Atta Mills décédé le 24 juillet 2012 de suite de maladie. Ce sera au cours d’une cérémonie solennelle à Accra qui verra la participation d’au moins 16 chefs d’Etats et de responsables étrangers à l’instar de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, selon France 24 . De nombreux hommages au défunt, célébré pour son intégrité, étaient visibles dans la capitale ghanéenne mercredi 8 août, comme ces affiches: « John Atta Mills, nous nous souviendrons toujours de toi ». De nombreux habitants portaient des brassards noirs en signe de deuil. D’après l’organisateur en chef des funérailles Kofi Totobi-Quakyi, la famille de l’ancien président tiendra ses obsèques privées dimanche dans son village natal de Ekumfi Otuam. Mercredi 8 août, déjà, le président du Ghana John Dramani Mahama a rendu ses derniers hommages à feu son prédécesseur John Evans Atta Mills, en donnant le coup d’envoi des trois jours de funérailles organisés à l’intention du chef de l’Etat disparu subitement le 24 juillet à Accra. Il était en compagnie de la veuve, Mme Ernestina Naadu Mills, des ministres du gouvernement, des hauts responsables des forces de sécurité, de la famille du président disparu, de hauts responsables du Congrès démocratique national (NDC) au pouvoir et du gouvernement. Une longue file s’est formée à l’extérieur de la Salle des banquets de la Présidence où le défunt, vêtu d’un costume, reposait dans un cercueil en verre avec à ses pieds un bouquet de fleurs aux couleurs nationales.

Le président John Atta Mills, qui dirigeait le Ghana depuis 2009, est mort brusquement mardi 24 juillet à 68 ans et son vice-président lui a immédiatement succédé pour un intérim jusqu’à la présidentielle prévue en décembre dans ce pays présenté comme un rare exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest. Le président Atta Mills s’était rendu aux Etats-Unis en juin dernier pour des examens médicaux dits de routine mais des rumeurs le disaient atteint d’un cancer de la gorge. Le vice-président Mahama avait prêté serment dans le calme, quelques heures après l’annonce de la mort de Mills, confirmant ainsi la normalité démocratique dans ce pays relativement prospère d’Afrique de l’Ouest, qui vient de se lancer dans la production de pétrole. John Dramani Mahama devrait être candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain.

Trois jours de deuil national pour pleurer le défunt Président du Ghana
REUTERS/Yaw Bibini)/n

Cameroun/présidentielles: Déclaration de John Fru Ndi, leader du Sdf

Par John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front

Chers compatriotes et amis,

C’est avec une profonde tristesse que je m’adresse à vous aujourd’hui, près de deux semaines après l’élection présidentielle calamiteuse du 9 octobre 2011 à laquelle nous avons participé dans l’espoir d’obtenir un leadership incontesté, de nature à renforcer notre cohésion nationale.

Comme vous le savez très bien, tous les camerounais aspirent à la liberté dont la principale expression est la possibilité de choisir ses dirigeants à travers des élections justes et transparentes. Cette caractéristique fondamentale de tout processus démocratique moderne constitue la seule garantie de notre souveraineté. Les droits démocratiques qui constituent le principal cheval de bataille du Sdf depuis 1990 et pour lesquels de nombreux camerounais ont sacrifié leurs vies, ne sont pas encore acquis.

Au sortir des élections foireuses de 2007, nous avons pris la décision de concentrer tous nos efforts sur la mise en place d’un système électoral crédible.

De manière progressive, avec patience et abnégation, pendant que nous déployions d’immenses efforts dans ce sens, la plupart des acteurs politiques s’investissaient plutôt dans l’illusion d’élections valables plutôt que de s’occuper de l’essentiel qui est la mise en place d’un système électoral acceptable. La naïveté de certains de nos amis politiques – qui a par ailleurs brouillé nos efforts, notre expérience et notre vision prospective- couplée à la farouche détermination du régime Rdpc à rester au pouvoir par à tout prix et à tous les prix, nous a conduit à la mascarade que nous avons vécu le 9 octobre dernier.

Bien avant, nous avions durant des mois averti tout le monde qu’il ne pouvait pas avoir d’élections libres et transparentes dans la configuration actuelle d’Elécam. Vous savez maintenant que nous avions raison.

En plus de nombreuses irrégularités que nous avions déjà signalées, la faible participation des compatriotes du fait d’une volontaire ou involontaire abstention, a permis aux barons du Rdpc de fausser les résultats dans leurs circonscriptions respectives afin de sauvegarder leurs rentes. Bien plus, ils ont fabriqué des scores à la soviétique dans le but inavoué de provoquer des réactions populaires pour justifier par la suite le durcissement du régime.

Les zélateurs fascistes du régime ont cyniquement utilisé la Déclaration de Yaoundé signée par sept candidats aux élections d’octobre 2011 pour créer la psychose et surtout semer la confusion dans la compréhension de nos intentions et de notre positionnement républicain. La Déclaration de Yaoundé faite en toute légalité et légitimité dans l’intention de faire prévaloir la justice exigeait de M. Biya l’annulation de l’élection présidentielle. En cas d’autisme et de refus, elle invitait les Camerounais à manifester pacifiquement. Ce qui est un droit fondamental reconnu par la Constitution de notre République.

Toujours dans le but de provoquer les masses populaires pour accomplir leurs funestes agendas, les mêmes fascistes sont en train de propager la rumeur d’une imminente insurrection qui aboutira à l’éclatement de notre cohésion nationale.

Considérant la Constitution et les lois de notre République
Considérant l’extrême gravité de la situation post électorale qui prévaut actuellement au Cameroun
Considérant que le problème fondamental que soulèvent les élections du 9 octobre 2011 est celui de l’absence d’un consensus minimum autour du processus électoral
Considérant que les multiples irrégularités constatées au cours de ces élections affectent leur sincérité et entachent la légitimité de celui qui s’est proclamé élu
Considérant que les fraudes électorales récurrentes pratiquées durant des décennies par le régime Rdpc, affectent notre cohésion nationale et menacent dangereusement la paix sociale
Considérant les statuts et le règlement intérieur du parti
Considérant qu’il ne saurait avoir de paix sans justice
Considérant l’absolue nécessité pour nous d’obtenir un processus électoral crédible et acceptable au Cameroun
Considérant notre quête fondamentale de la justice sociale et de l’égalité de chance pour tous
Après avoir épuisé tous les moyens constitutionnels et légaux
Le Sdf prend acte de la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats des élections du 9 octobre 2011 en faveur de M. Biya.

Il en résulte que la mascarade du 9 octobre dernier qui a été constatée par les principaux partis qui y ont pris part, la société civile ainsi que la communauté internationale dont nos principaux partenaires à l’étranger, ne peut aboutir qu’à plonger notre pays dans un précipice incommensurable. Nous devons inverser cette tendance afin de faire triompher la justice et préserver notre cohésion sociale ainsi que la paix.

Nous invitons tous les Camerounais, y compris le candidat proclamé, à s’investir pour que notre pays mette en place des règles équitables pour l’organisation des élections libres et transparentes afin de lui épargner d’autres mascarades qui contribuent considérablement à jeter le discrédit et la honte sur notre pays.

Nous avons toujours bénéficié de la compréhension, de l’amour et du soutien total des Camerounais. En retour nous avons payé le lourd tribut en termes de perte en vies humaines, de biens, de liberté et de dignité. Nous avons obtenu le multipartisme, conquis la liberté d’expression, de presse et de débats publics. Nous avons fait nôtre le sens de la transparence, de la vision éthique, de la défense de l’intérêt général, mais nous n’avons pas encore conquis l’essentiel pour notre nation qui est l’organisation des élections libres et transparentes. C’est le défi majeur que nous devons réussir ensemble. Je l’ai dit dans mon testament à la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel.

Ensemble, faisons le serment de réussir ce défi fondamental dans un bref délai. Que Dieu vous bénisse.

Cameroun-Bamenda: Retour marqué d’incidents pour John Fru Ndi

Le retour de Ni John Fru Ndi qui ne s’est pas fait sans heurts a causé des échauffourées avec au bilan un blessé grave et un véhicule incendié

Des incidents sont survenus mercredi 26 octobre 2011 à Bamenda principale ville de la région Nord Ouest du Cameroun, et fief de John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front. Après deux semaines passées à Yaoundé où il avait pris ses quartiers à la faveur de la présidentielle du 09 octobre dernier, le Chairman du SDF Ni John Fru Ndi a décidé de rejoindre sa base politique à Bamenda. Le gouverneur du Nord-Ouest, Abakar Ahamat avait alors pris des mesures sécuritaires en mettant une forte escorte sur le trajet que devait emprunter le Chairman, de Santa jusqu’à sa résidence de Ntarikong. Cet incident survient alors que John Fru Ndi, de retour de Yaoundé avec son cortège, venait de reprendre à pied la route menant à son domicile après une petite séance de prière au carrefour de la liberté. Ce, après avoir décliné la suggestion de l’escorte de police mise à son service par le gouverneur qui lui demandait notamment de changer son itinéraire: Je remercie le gouverneur pour l’escorte qu’il a bien voulu m’offrir. Mais je ne peux accepter d’être guidé dans ma ville, a-t-il déclaré aux hommes des médias. Au lieu de passer par Ayaba street, le président du Sdf optera plutôt par Sonac street. Mieux, il choisit de le faire à pieds sur une distance estimée à environ 5 kilomètres jusqu’à sa résidence. Selon des témoins oculaires, c’est à la suite du mouvement de foule créé par sa présence en ces lieux que l’incident s’est produit. Tout serait parti d’un accrochage entre un véhicule Toyota de type Rav4 et un moto-taxi autour de 17 heures, suite à une man uvre pour se frayer un chemin dans la foule compacte. Le conducteur de la Rav4 aurait alors percuté les deux autres usagers de la route, causant le courroux des personnes présentes qui n’hésitent pas à le lui faire savoir. Aussitôt, le feu est mis à son véhicule qu’ils prennent le temps d’enlever de la chaussée. Le conducteur quant à lui a pris la poudre d’escampette. Le mouvement va rapidement gagner en ampleur et se propager dans la ville. Des barricades sont érigées sur la route à l’aide de kiosques. La police débordée, la gendarmerie est bientôt appelée à la rescousse pour mâter ce qui, progressivement prend les allures d’une émeute. Le courant électrique, interrompu depuis un temps est de retour vers 20 heures trente.

Bamenda est réputée être une ville où les opinions sont largement hostiles au pouvoir en place à Yaoundé. Pour John Fru Ndi c’est un problème de plus. Arrivé deuxième à la présidentielle du 9 octobre, il a affirmé mardi que son parti (SDF) prenait acte de la réélection du président sortant Paul Biya. Une position qui a surpris de nombreux camerounais. Quelques jours avant les élections, il faisait partie d’une coalition qui invitait à « manifester » contre la publication des résultats : Je n’ai pas demandé aux gens d’envoyer leurs enfants dans la rue pour marcher, j’ai dit qu’il fallait manifester contre cette mascarade électorale et moi John Fru Ndi je vais manifester si les autres veulent suivre cela ne pose pas de problème c’est le droit des camerounais, avait-il rajouté, à la fin d’un contentieux électoral où tous ses recours en annulation avaient été rejetés. Prenant la parole à Bamenda, John Fru Ndi semble à nouveau avoir changé de parole : Lorsque j’ai dit que je prenais acte des résultats de la Cour suprême, des gens ont cru que j’entérinais les élections mais ce n’est pas le cas, je dis juste que je prends acte de ce que cette institution a validé un processus qui n’était pas crédible a-t-il fait savoir selon une information rapportée par la BBC. Beaucoup dans l’opinion pensent que ce vétéran de l’opposition camerounaise aurait touché de l’argent de la part du régime. Une information que John Fru Ndi a démenti tout récemment encore. Incident fortuit ou acte délibéré pour porter atteinte au patron du SDF, il est difficile de se prononcer. Le gouverneur a annoncé l’ouverture d’une enquête pour retrouver le propriétaire du véhicule à l’origine de l’incident, et qui a mystérieusement disparu des mains d’une foule qui le bastonnait.

John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front
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Social Democratic Front: 20 ans déjà et toujours le combat

Créé le 26 mai 1990, ce parti célèbre ses vingt ans d’existence cette semaine

Deux grands meetings pour une célébration
Le 26 mai 1990, alors que le multipartisme est à nouveau autorisé au Cameroun, un parti surpasse tous les autres. Dans un meeting qui avait réuni une grande foule enthousiaste à Bamenda, le Social Democratic Fund (Sdf) sortait des fonds baptismaux. Son leader John Fru Ndi séduit une population camerounaise qui commence à ressentir la crise et a perdu confiance en ses dirigeants. Ses slogans sont: «Suffer don’t finish», pour annoncer la fin des souffrances au sein de la population camerounaise; «Power to the People», le pouvoir au peuple. La force du Sdf et le charisme de son leader sont tels qu’ils domineront très vite des partis historiques comme l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Ce mercredi 26 mai deux grands meetings ont marqué la célébration de ce 20ème anniversaire. Le Chairman (John Fru Ndi) a débuté par une rencontre avec les militants de Bafoussam, la principale ville de la région de l’ouest. De nombreux militants ont annoncé leurs défections. Ensuite a eu lieu la grande rencontre de Bamenda. Une source journalistique à Bamenda affirme que malgré la pluie, les populations sont venues nombreuses pour suivre le discours de leur leader.

Le SDF prône le retour au fédéralisme
Une occasion pour John Fru Ndi de présenter le bilan de ces vingt dernières années. C’est l’anniversaire de la maturité. Un anniversaire qui nous fait regarder le passé avec satisfaction, et le futur avec espoir et détermination a-t-il déclaré au tout début de sa prise de parole. Dans son bilan le président du Sdf a soulevé les difficultés posées par le pouvoir en place conduit par le RDPC majoritaire et ses partis alliés. Nos vingt ans de combat se déclinent autour des points suivants: ELECAM, une commission électorale qui dès sa conception porte les germes de l’échec; le recensement démographique de 2005 dont les résultats ont été minutieusement trafiqués pour servir des desseins occultes; une décentralisation dictée par la mauvaise foi, qui doit être remplacée par un système fédéral de dévolution de pouvoirs et une Constitution, véritable simulacre de la volonté du peuple camerounais, dont la volonté profonde n’a jamais été de l’appliquer dans sa totalité a déclaré le chairman. Il a proposé des solutions pour sortir le Cameroun de ses difficultés. La mise sur pied d’un gouvernement transitoire de trois ans pour reformer les institutions, le retour au fédéralisme, une nouvelle constitution, les vrais résultats du dernier recensement général, la mise sur pied d’un cadre électoral transparent et objectif.

Un Congrès annoncé pour le choix du candidat de la future élection présidentielle
S’il arrivait que le Sdf se présente à la présidentielle de 2011, les préoccupations su-évoquées constitueraient l’épine dorsale de son programme et de son message au peuple a prévenu le Chairman. Au passage, le président du Sdf a apporté des précisions sur les crises que traversent sont parti ces dernières années. Le choix du candidat (de la candidate) du Sdf sera forcément conditionné par l’engagement et les aptitudes du postulant à mettre en uvre ledit programme. Ce choix décisif verra le jour lors du prochain Congrès du Sdf, qui exhorte tous les autres partis politiques, les organisations de la société civile et tous les autres Camerounais à adopter ce programme de gouvernement de transition de trois ans et de l’accompagner dans sa lutte constante pour le changement qu’il mène depuis 20 ans a déclaré John Fru Ndi. Lui-même tient les cordes de son parti depuis sa création. Une situation qui a favorisé l’émergence de nombreuses dissidences au sein du parti, principalement dans la région de l’ouest. Je suis entré au Sdf par conviction. Je croyais à l’idéal de démocratie traduit par le slogan «pouvoir au peuple». Les promesses qu’on nous a fait par rapport à gestion de la société n’ont pas été respectées. Nous avons pris des risques pour rien. Plusieurs membres de l’ex bureau régional du Sdf à l’Ouest se trouvent dans cette dynamique, affirmait un professeur membre du groupe dissident et cité par le journal Le Messager.

Malgré tout plusieurs personnes y croient encore
Certains observateurs ont récemment déclaré que le Sdf ne contenait plus de membre. Une affirmation rejetée par le chairman dans une interview accordée au quotidien Mutations. Cette déclaration est fausse, elle ne peut venir que de ceux-là qui ne veulent pas du bien du Sdf. Pour ceux qui pensent que le Sdf n’est que l’ombre de son passé, tout ce que nous réclamons c’est une Commission électorale indépendante, qui va donner les mêmes chances aux acteurs du jeu politique, à travers l’organisation des élections libres, justes et transparentes. A partir de-là, vous pouvez jauger objectivement la force de frappe du Sdf, a affirmé John Fru Ndi. Alors qu’il participait à sa première élection présidentielle en 1992, il avait réussi à inquiéter le RDPC au pouvoir. Plusieurs enquêtes établies sur le sujet affirment que les élections avaient été fraudées avec la complicité de la communauté internationale. Le pays et ses partenaires n’étaient pas encore prêts à voir un «Anglophone, radical» de surcroît diriger le Cameroun. Mais depuis le Sdf a connu une chute progressive. Aujourd’hui, il reste le plus grand parti d’opposition, mais ne possède plus que 43 sièges au parlement. Plusieurs fois trahi par d’autres partis d’opposition (d’abord par l’UPC de Kodock, puis l’UNDP de Bello Bouba Maïgari), le Sdf n’a jamais vraiment réussi à contrôler pleinement le parlement. 20 ans après, ils sont pourtant encore nombreux à y croire.

John fru Ndi
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Ghana: Il faudra attendre…

Le résultat des élections pour succeder à John Kufuor attendu dans quelques jours

Près de 13 millions d’électeurs ont voté dimanche 28 décembre 2008 pour choisir leur futur président de la république, entre Nana Akufo-Addo du Nouveau Parti patriotique (NPP, parti au pouvoir), et John Atta-Mills du Congrès démocratique national (NDC, de l’opposition), lors d’un second tour. Les deux candidats se sont qualifiés lors du premier tour, le 7 décembre dernier. Le candidat du NPP était arrivé en tête avec 49,13% des suffrages, contre 47,92% pour le candidat du NDC. Les deux partis s’accusent mutuellement de fraude et les incidents sur le terrain sont plus nombreux que lors du premier tour. Selon les observateurs, le taux de participation devait être inférieur à celui du premier tour

John Kufuor, président du Ghana
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Les deux juristes du même âge (64 ans) s’affrontent pour la succession de John Kufuor, qui quitte le pouvoir après huit ans à la présidence. Chacun des deux partis rapporte des incidents, ce dimanche soir. « Nous aurons beaucoup de mal à accepter les résultats de ces circonscriptions », prévient, le directeur de campagne du NPP. Le parti de Nana Akufo-Addo pense d’ailleurs que, certains de ses observateurs ont été agressés dans les bureaux de vote de plusieurs circonscriptions, traditionnellement acquises à l’opposition. La réponse du parti au pouvoir est en tout point similaire. Il accuse ses adversaires de tenter de «voler l’élection», en ayant eu recours à des intimidations, à des arrestations arbitraires et au bourrage des urnes. Selon le NDC, tout cela a eu lieu dans les régions où le NPP est très implanté.

Les observateurs indépendants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) confirment que le nombre d’incidents est en hausse pour ce second tour, tout en précisant, qu’ils restent assez peu nombreux sur l’ensemble du territoire. Les résultats sont attendus mardi au plus tôt. Si Nana Akufo-Addo l’emporte, il devra donc cohabiter avec un parlement contrôlé par le parti de son rival. La sérénité dans cette dernière ligne droite, à l’image du premier tour, permettrait à ce pays de montrer au reste du continent l’exemple de transition démocratique réussie, face aux violences qui ont entaché les consultations électorales au Kenya et au Zimbabwe.


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