Présidence de la Fécafoot: Jules Nyongha abandonne la course

L’ancien entraîneur des Lions indomptables a annoncé son désistement via un communiqué de presse, rendu public mardi 22 septembre

Jules Frederic Nyongha ne sera pas président de la Fédération camerounaise de football! En tout cas pas avant les quatre prochaines années. Candidat lors de la dernière élection annulée de 2014, l’ancien entraineur des Lions indomptables a décidé de ne pas se présenter à la prochaine, annoncée pour le 28 septembre.

«Nous observons en outre et sur une base régulière la publication par le comité de normalisation de directives suivies de décisions des plus contradictoires, confirmant le caractère peu crédible du processus en cours, et ouvrant la voie au doute quant à la volonté réelle dudit comité de mettre sur pieds des bases de compétitions saines et équitables. Pire, nous sommes à ce jour suspendus à des décisions tant du tribunal arbitral du sport que de la chambre de conciliation et d’arbitrage du comité national olympique qui mettraient entre parenthèses les deux années d’atermoiements que nous venons de passer. Au regard de cette situation des plus opaques, je prends la décision aujourd’hui, en mon âme et conscience, de retirer ma candidature à cette élection, refusant de la sorte d’apporter ma caution à cette énième forfaiture», a-t-il écrit dans un communiqué de presse.

Un désistement qui n’est pas une grande surprise puisque qu’une source précisait, à quelques heures de la clôture du dépôt de candidature, qu’il devait renoncer à se présenter «au profit de Brigitte Mebandé».

«Après avoir donné 45 années de ma vie au football et à son développement au Cameroun, j’ai estimé nécessaire il y a quelque temps de me porter candidat à la présidence de notre fédération nationale afin de contribuer, aux côtés de vrais acteurs et sur la base d’un vrai projet de développement, au redressement de ce qui fut notre fierté nationale», a précisé Nyongha avant l’annonce du retrait de sa candidature.

«L’évocation du vocable Fécafoot renvoi aux scandales de tous ordres: il ne se passe aucun jour sans qu’un fait divers à caractère sordide n’alimente l’actualité: après la séance surréaliste d’adoption des statuts fédéraux à la suite d’un consensus s’apparentant à un marché de dupes et consacrant l’exclusion des vrais acteurs du football camerounais, nous avons assisté dans les ligues décentralisées à des adoptions iniques de textes, puis à des élections des plus rocambolesques. On y aura parlé de violations multiples des statuts, de faux et usage de faux, de falsifications de signatures», a-t-il évoqué.

Pour le moment ils ne sont plus que six postulants. On retrouve naturellement Tombi à Roko Sidiki qui a les faveurs des pronostics. Céline Eko, Robert Atah, le directeur technique national adjoint déjà candidat en 2014 et Robert Pene sont également dans la course. Joseph Antoine Bell et l’ancienne vice-présidente de l’instance, Brigitte Mebandé ont également fait acte de candidature.

Toutes ces candidatures seront étudiées par le secrétariat technique de la Fécafoot avant la publication de la liste définitive des concourants à l’élection du 28 septembre prochain. Nul doute que certains seront recalés pour diverses raisons.


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Fecafoot : Les candidatures de Joseph Antoine Bell et Jules Nyongha invalidées

Elles font partie de cinq rejets confirmés jeudi. La commission électorale de la Fecafoot a annoncé avoir retenu une seule candidature à la présidence de l’institution: celle de Tombi à Roko Sidiki

Le secrétariat technique de la commission électorale de la Fédération camerounaise de Football (Fécafoot) a annoncé jeudi soir avoir retenu une seule candidature pour la course à l’élection du président de l’institution faîtière du football camerounais. Il s’agit de celle de Tombi à Roko Sidiki, actuel secrétaire général de la Fecafoot.

Toutes les autres candidatures, cinq au total, ont été invalidées. On y retrouve celles de: Joseph Antoine Bell, ancien gardien des Lions indomptables ; Jules Frédéric Nyongha, ancien coach de la sélection nationale de football ; Robert Penne, ancien vice-président de la Fecafoot ; Robert Atah, directeur technique national adjoint n°3 ; et l’unique femme qui était en course : Mme Mebande Brigitte épse Abdoulbagui, ancienne présidente d’Union D’abong Mbang, un club de division régionale à l’Est du Cameroun.

Il a été globalement relevé dans les cinq candidatures invalidées, l’absence du parrainage requis. Chaque candidature devait avoir la caution d’au moins huit délégués, sur les 92 que comptent le corps électoral de la Fécafoot. Des insuffisances individuelles ont été relevées, par exemple l’absence de caution de 2 millions de F CFA chez Mme Mebande et Robert Penne.

Tombi à Roko Sidiki passera donc sans concurrent le 29 novembre prochain devant les 92 délégués de l’Assemblée générale dont les voix lui semblent acquis. Un changement dans la continuité puisque le probable futur président de la Fecafoot a été secrétaire général sous Iya Mohammed, personnage dont la gestion de l’institution a été controversée jusqu’à son incarcération à Nkondengui, en juin 2011, pour des questions liées à la gestion d’une entreprise parapublique.

Joseph Antoine Bell a vu sa candidature rejetée par la Commission électorale de la Fécafoot
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Jules Nyongha: « Le football camerounais n’a pas un problème de moyens »

L’ancien coach des Lions indomptables parle des spécificités de sa candidature pour la présidence de la Fécafoot

Pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de la Fecafoot ?
Ayant été un acteur de premier plan pendant plus de quatre(04) décennies de notre football, j’ai du mal à laisser croire que ce sport n’est fait que de tricheries, malversations, usurpations et trafic en tout genre. Je pense pouvoir apporter des solutions concrètes et créer une rupture avec les pratiques qui ont cours aujourd’hui. Il est impératif de sortir notre football de cette spirale de médiocrité, Il est temps, je le crois, de replacer le jeu et les véritables acteurs au centre du processus de développement qui s’impose désormais à nous. Le Cameroun doit reconquérir ses lettres de noblesse, redevenir une grande nation footballistique redoutée et respectée et les échéances de 2016 et 2019 nous y obligent. Je ne peux m’empêcher de rêver d’un Cameroun qui gagne. C’est un challenge, c’est surtout un pari sur l’avenir et je parie sur l’avenir du football camerounais.

Comptez-vous sur des soutiens particuliers pour votre candidature à la présidence de la Fecafoot ?
Nous avons reçu de nombreuses manifestations d’intérêt, de sympathie des acteurs du football, du monde politique et de la société civile. Ce qui nous a renforcés dans nos convictions que nous portons un projet crédible. Maintenant, il s’agit d’une élection avec un corps électoral spécifique et d’un processus fantasque et peu empreint d’objectivité.

Êtes-vous satisfait des nouveaux statuts de la Fecafoot ?
Ces statuts auraient apporté entière satisfaction si en leur sein ils ne portaient des éléments susceptibles d’ouvrir la voie à de nouvelles crises. Par exemple, on est en droit de se poser la question de savoir pourquoi une surreprésentation des clubs professionnels à l’assemblée générale au détriment des acteurs de la base alors qu’il existe une ligue de football professionnel… Des anomalies de ce type sont légion et il faudra d’une manière ou d’une autre les réexaminer. Et disons- le nous, la rédaction de ces statuts était plus un exercice de synthèse, Il n’était pas question de réinventer la poudre, mais en conformité avec la charte des sports, il s’agissait de rajouter les spécificités camerounaises au statut type prescrit par la FIFA.

Quel bilan faites-vous du travail effectué par le Comité de normalisation ?
Le bilan est mitigé, nous sommes loin des attentes suscitées par la mise en place de ce Comité. Sur les trois principales missions assignées au Comité de normalisation à savoir la rédaction des textes, la gestion des affaires courantes et la conduite aux élections fédérales, il y a beaucoup à dire :
-Le processus de rédaction et d’adoption de ces textes a été décrié ;
-Les affaires courantes relèvent du scandale et des faits divers ;
-et le processus électoral entaché d’irrégularités se passe de commentaires. Tout se passe comme si la compréhension des textes est une science infuse dévolue à quelques initiés et aménagé au gré d’intérêts non avoués.

Après votre conférence de presse de jeudi dernier, quels sont les grands axes de votre campagne?
Notre principe est simple. Il n’y a pas de développement du football sans une administration performante, des projets de développement technique (formation des jeunes des éducateurs, des entraineurs des arbitres, staff médical) cohérents et des infrastructures appropriées. Notre programme tourne autour de trois (03) axes déclinés en trois (03) projets :
Le projet efficiency qui vise le re-engineering de l’administration fédérale.
Le projet game revolution pour le développement technique
-Et le projet hope qui est consacré au développement infrastructurel. C’est pour ça que nous avons décidé de signer 04 pactes de confiance avec les acteurs directs, l’Etat du Cameroun, le monde de l’entreprise et le grand public.

Comment comptez-vous financer le football camerounais?
Le football camerounais n’a pas un problème de moyens mais celui de la crédibilité et de l’image. Dites-vous bien que même dans le contexte actuel il réussit à attirer des sponsors. Nous nous donnons pour objectif d’optimiser trois (03) sources de financement : l’Etat, les entreprises, la coopération et partenariats internationaux. Cette optimisation passe bien évidement par les principes de bonne gouvernance que nous comptons instaurer.

Que vous inspire la qualification des Lions pour la Can 2015 ?
Un sentiment de joie comme pour tout camerounais passionné. Maintenant en ma qualité de manager, cette qualification confirme juste que nous avons un problème d’organisation et pas de talents. Le mérite de cette qualification revient plus à une jeune équipe qui a décidé de rompre avec les pratiques d’hier pour s’attacher à démontrer au peuple camerounais que c’est ensemble qu’on peut rebâtir. Vous savez, j’ai été émerveillé de voir ces Lions applaudis par son public lors du fameux match nul contre la Sierra Léone au sortir du stade. Cette haie d’honneur du peuple camerounais devant une prestation mitigée aurait dû porter un coup à leur moral, et la suite nous la connaissons.

Absents des Can de 2012 et 2013, que faudra-t-il faire pour que les Lions évitent de tels passages à vide ?
Travailler à la base, former des jeunes et assurer de la sorte un renouvellement des effectifs et une continuité dans les résultats. Ceci passe encore une fois par la mise sur pied d’une véritable politique de développement qui fait la part belle à la formation en clubs et à l’organisation de compétions locales de qualité.

Le Cameroun peut-il récupérer ses binationaux (Samuel Umtiti Georges Ntep , Brell Embolo , Jean Christophe Bayebeck ? Si oui comment ?
Du point de vue juridique, la question de la bi-nationalité ne se pose pas au Cameroun. Maintenant, du point de vue sportif, je ne suis pas en faveur des opérations de charme en direction de ces joueurs. Prendre le parti de jouer dans une équipe nationale est un double appel : celui du c ur et celui du drapeau ; ça reste donc une décision personnelle. Il faudrait juste que chaque joueur qui arrive en sélection du Cameroun retrouve dans nos équipes nationales le climat propice à l’expression de tout son potentiel.

Jules Frédéric Nyongha
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