Sénégal: Karim Wade de nouveau convoqué par la police

Le fils de l’ancien président Wade sera face aux enquêteurs pour la troisième fois ce jeudi 15 novembre

Karim Wade doit être auditionné ce jeudi matin à 10 heures par les gendarmes à la section de recherche qui mènent l’enquête sur les auteurs présumés d’enrichissement illicite. Le fils de l’ex-chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, ex-ministre de l’Energie, des Infrastructures et du Transport aérien est finalement arrivé à Dakar, en provenance de la France. Pour le moment, on est au stade de l’enquête, aucune information judiciaire n’est ouverte. Les gendarmes cherchent à vérifier d’où vient son patrimoine. Il est question, selon l’un de ses proches, de plusieurs centaines de millions de Fcfa sur un compte en banque, mais aussi de villas à Dakar, d’un ou plusieurs appartements en France, ainsi que de plusieurs voitures. Au terme de leur enquête, si les gendarmes descellent des indices graves et concordants montrant que sa fortune provient de détournements de fonds, son dossier sera transmis au procureur spécial près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui décidera de la suite. Pour ses proches, le fils Wade est accusé de choses dont il ne sait rien. Dans le magazine panafricain Jeune Afrique en kiosque cette semaine, il déclare ne pas connaître le dossier et les charges retenues contre lui « . Et c’est bien ça le problème. Les seules questions que l’on m’ait posées jusqu’ici sont relatives à l’acquisition d’une voiture ou d’un appartement ». Ses détracteurs pensent au contraire que le fils Wade serait au c ur du système d’enrichissement mis en place sous le régime de son père Abdoulaye Wade. Karim Wade e dit prêt à répondre à toutes les accusations.

Le fils de l’ex-président n’est pas le seul à être concerné par cette enquête. D’autres membres de l’ancien régime sénégalais seront également auditionnés ce 15 novembre. Parmi eux : Madické Niang, Samuel Sarr, Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Tayibou Ndiaye, Doudou Diagne. D’après le procureur Alioune Ndao, «personne n’est au dessus de la loi, et que, même les marabouts rendront compte s’ils sont interpellés». Une déclaration qui fait suite aux propos du président Macky Sall qui, le jour de la célébration de la fête de l’Aïd-el-kébir, avait promis de restituer tous les fonds détournés par l’ancien régime d’Abdoulaye Wade. Ces fonds sont estimés à plus de 400 milliards de FCFA. La situation prend de l’ampleur au point où après un long séjour en France, Abdoulaye Wade, l’ex-président sénégalais, a décidé d’interrompre son déplacement pour rentrer au Sénégal vendredi prochain. Il dénonce l’agression du gouvernement à l’encontre de son entourage.

Karim Wade est suspecté d’enrichissement illicite
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Sénégal: Karim Wade, un fils très sollicité

Le fils du président de la république hérite d’un portefeuille de plus dans le gouvernement

La nomination par le président sénégalais Abdoulaye Wade de son fils Karim au ministère de l’Energie qu’il cumule avec d’autres postes dans les domaines de la coopération internationale, les transports aériens, les infrastructures est un signal inquiétant confirmant la volonté du chef de l’Etat d’en faire son successeur, jugeaient mardi, 5 octobre dernier, la presse et l’opposition à Dakar au Sénégal. Cette nomination, après plusieurs jours de manifestations spontanées de colère dans tout le Sénégal pour protester contre les innombrables coupures d’électricité, couplées à une pénurie de gaz, a fait l’effet d’une bombe dans un pays à la tradition démocratique bien ancrée. Ainsi, Karim Wade, 42 ans, est devenu le ministre de la terre, des airs et de la mer, selon les médias locaux car ses fonctions sont vastes et surtout portent sur des secteurs clés. Ce dernier prend une ascendance qui dérange, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle prévue début 2012. En échange de l’Energie, Karim Wade cède l’aménagement du territoire à sa collègue des Transports terrestres, la ministre Nafy Diouf Ngom.

La tempête sociale qui a éclaté avec la dernière vague de délestages a donc emporté Samuel Sarr, le désormais ex-ministre de l’énergie. La SENELEC (Société Nationale d’Electricité) peinait encore à prendre son envol, malgré des centaines de milliards de francs CFA d’investissements depuis l’année 2000 et un ambitieux programme de 520 milliards de francs CFA (793 millions d’euros) pour la période 2008-2015. Samuel Sarr, qui avait soutenu financièrement le président Wade quand ce dernier était dans l’opposition, ne se retrouve pas pour autant à la rue. Le limogé sort par une porte dorée: Il devient ministre d’Etat, conseiller financier du président de la République. Ce jeu de chaises au sein du pouvoir provoque la colère de l’AFP, l’Alliance des Forces de Progrès. Selon Hélène Tine, la porte-parole de ce parti d’opposition, Samuel Sarr devrait en effet d’abord rendre des comptes sur sa gestion du ministère. «Nous ne pouvons pas comprendre, a-t-elle déclaré à RFI, qu’on se lève un beau matin pour dire qu’on l’a nommé ministre d’Etat conseiller financier du président et qu’on donne l’énergie à quelqu’un d’autre.» La porte-parole du Parti socialiste, Aissata Tall Sall s’interroge sur les raisons qui ont conduit au choix du fils du président. Elle évoque des arrière-pensées liées à la présidentielle de 2012.

Du côté de la majorité présidentielle, le porte-parole adjoint de la «Cap 21», Makhtar Gueye, suggère à l’opposition qu’elle devrait saluer cette mesure, car elle avait -dit-il- demandé le départ de Samuel Sarr. « On est en train d’essayer quelqu’un d’autre qui vient à peine de s’installer, estime le porte-parole, mais de grâce donnons-lui au moins le temps de faire ses preuves » Une rude épreuve que devra relever Karim Wade, conseiller personnel de son père Abdoulaye Wade et en même temps, président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique.

Karim Wade, le « super ministre »
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