Cameroun : l’artiste congolais Koffi Olomidé veut voir le changement

Le « roi » de la Rumba congolaise réputé pour ses chefs-d’œuvre musicaux et depuis quelques temps pour ses sorties politiques, annonce sur sa page Facebook un message pour le peuple camerounais sur le bien du changement.

Mais de quel changement parle Koffi Olomidé ? Ce baron de la musique africaine a posté un message laconique sur sa page Facebook le 10 Septembre 2020  qui fait jaser. « Parce que le changement est bien, peuple Camerounais, j’ai quelque chose à vous dire », annonce l’artiste sacré quatre fois meilleur artiste du continent lors des Kora Awards.

Depuis lors, les esprits s’échauffent. Si certains internautes présagent une déclaration politique sur la situation actuelle du pays marqué par des crises sécuritaires et des tensions entre acteurs du pouvoir et de l’opposition, d’autres pensent par contre que l’artiste aux milles surnoms (Mopao Mokonzi, Acramogé, Mukulukulu, Le Rambo, Le Vieux Ebola etc.) prépare un album à la louange du Cameroun. Pays qu’il connait pour s’y être plusieurs fois rendu et dans lequel il compte de prestigieux amis tels que : Samuel Eto’o et Consty  Eka.

Koffi Olomide, artiste musicien Congolais

Les allusions à la politique suite à la publication de Mopao découlent sans doute de son engagement sur ce terrain dans son pays la RDC. Là-bas, Mopao est l’un des rares artistes de Rumba qui s’affiche sur des sujets majeurs. Par exemple, en 2018 à la veille de la présidentielle il a clairement exprimé son désaccord sur l’importation en RDC d’une machine à voter sud-coréenne, à écran tactile, que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) voulait expérimenter pour permettre aux électeurs de choisir les candidats.

Ennemi de la dictature

Koffi Olomidé ne manque pas d’ambition sur le plan politique. Ce diplômé en sciences commerciales d’une université de Bordeaux en 1980, s’est récemment dit prêt à remplacer  le directeur de cabinet civil de la présidence Vital Kamerhe, accusé dans des affaires de détournement de fonds.  « Koffi peut aussi être directeur de cabinet. Qu’on me confie cette tâche, vous constaterez qu’un travail de qualité se fera. Qu’on dépolitise ce poste en le confiant aux technocrates », a déclaré le Grand Mopao en lingala dans une émission sur une chaine locale.

Koffi Olomidé se présente comme un ennemi de « la dictature ». Très hostile au régime de l’ex président Joseph Kabila, le « roi de la Rumba » en a souffert  à travers plusieurs arrestations pour ses sorties publiques. Hors de la RDC, il a publiquement soutenu plusieurs chefs d’Etat. Notamment  en 2010 la candidature du président rwandais Paul Kagame, et de Faure Gnassingbé Eyadema au Togo.

C’est à se demander si la récente publication sur le Cameroun,  de l’auteur de l’album à succès d’Affaire d’Etat ne consistera pas à prendre position en faveur d’un homme politique en vue du « changement ».

 

 

Cameroun: le producteur de Musique Jean Pierre Saah est décédé

L’homme d’affaires a succombé à des blessures liées à son agression dans son domicile de Bonabéri, à Douala, dans la nuit de dimanche à lundi.

Le producteur de musique Jean Pierre Saah est décédé dans la nuit de dimanche à lundi. L’information a été confirmée par des membres de sa famille.

Jean Pierre Saah a été abattu dans son domicile sis à Bonaberi, à Douala. Il se trouvait en compagnie de sa belle-mère, Mme Odette Nantchouang, au moment des faits.

«Il a reçu un coup de fil. A la suite de cela, il est sorti. J’ai demandé où il allait et il m’a répondu qu’il va voir son camarade de classe, il ne va pas durer. Il est parti à 18h. Vers 22h, il a klaxonné, j’ai ouvert et il est entré avec sa voiture. J’ai fermé le portail à clef et je suis partie il a rouvert lui-même avec ses clés et j’ai entendu un bruit, comme des gens qui luttent. Il criait. Je ressors et c’est là que des gens ont commencé à me menacer avec un couteau. Ils disaient que je leur montre le coffre-fort de mon fils. Des gens étaient en train de le [Jean Pierre Saah] menacer et lui il leur disait de tout prendre et de le laisser», rapporte la belle-mère.

Leurs supplications ne vont rien y faire «ils fouillaient la maison. J’ai demandé qu’ils prennent tout ce qu’ils veulent mais qu’ils laissent mon fils et ils m’ont dit qu’ils ne veulent pas tuer mon fils, ils veulent seulement l’argent. Ils nous ont enfermés dans une chambre et ils sont partis. Quand je suis sortie après j’ai trouvé que mon fils [Jean Pierre Saah] était déjà mort», raconte-t-elle.

Jean Pierre Saah aura produit plusieurs artistes durant sa vie, notamment, Nicole Mara, Koffi Olomide, Lady Ponce, etc. Sa dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital militaire de Douala. Une enquête est ouverte.