Cameroun-affaire Nourane Foster : le rapport des laboratoires Hydrac ne convainc pas

Les produits dépigmentant de la députée et femme d’affaire Nourane Foster ne sont pas tirés d’affaire. Après le rapport du laboratoire Hydrac les déclarant non-nocifs, la polémique reprend de plus belle.

La controverse autour de la nocivité des boissons éclaircissantes NOURISKA n’est pas terminée au Cameroun. Après la suspension de la vente de ces produits par le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie en raison de leur dangerosité, Nourane Foster ne s’est pas résignée. Un nouvel épisode de ce théâtre décapant a débuté en fin de semaine dernière. Il a pour prologue, la publication par la promotrice locale d’un rapport des laboratoires Hydrac qui lève le soupçon sur le caractère nocif de ces produits.

Mais, le ministre de la Santé n’a pas tardé à rendre publique sa réaction. « Je tiens à préciser que la procédure d’homologation et de mise sur le marché d’un produit cosmétique et d’hygiène corporelle ou d’un complément alimentaire est bien connue. A ce jour, aucun dossier d’une quelconque structure, n’a été reçu dans nos services, dans ce sens », a précisé Manaouda Malachie dans un tweet en date du 27 août 2022. Une manière de remettre en cause la crédibilité du rapport du laboratoire.

Le ministre, gendarme de la santé au Cameroun, a dans un tweet précédent prévenu sur les effets néfastes de la dépigmentation de la peau. Selon lui, la pratique est à l’origine des maladies telles que l’acné, les vergetures, les cancers de la peau, le diabète, l’hypertension artérielle et même l’infertilité.

Malachie Manaouda n’est pas le seul à décrier les conclusions du rapport. Les professionnels et experts de la santé y  jettent aussi du discrédit. C’est le cas de l’économiste de la santé Albert Zé qui exprime son dégoût face à la publication de ce rapport.

« C’est dégoûtant à quel point certains méprisent les autres dans ce pays. Une analyse microbiologique ne démontre  pas le caractère nocif ou pas des substances contenues dans ces produits. Il s’agit donc ici d’une simple mascarade qui était prévisible », dénonce-t-il.