Le Cameroun prépare ses états généraux de la justice

L’annonce a été faite mardi par le chef de ce département ministériel, Laurent Esso, lors d’une concertation avec l’Ordre des avocats à Yaoundé, la capitale camerounaise

Une concertation a réuni mardi, 22 novembre 2016, les membres de l’Ordre des avocats autour du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso.

Au menu de la rencontre tenue au ministère de la Justice à Yaoundé, trois sujets majeurs : l’encadrement et la formation des avocats stagiaires et les contours de l’exercice de la profession d’avocat au Cameroun ; la création de l’Institut d’études judiciaires ; et les modalités d’application des Actes uniformes OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires).

Au terme de cette concertation, le ministre Laurent Esso a indiqué, qu’à la suite de plusieurs mouvements d’humeur, le président de la République, Paul Biya, a ordonné la préparation des états généraux de la justice au cours desquels l’ensemble des problèmes posés seront examinés. Le Garde des Sceaux a révélé à ce sujet que la première phase, qui consiste en la collecte des données, est déjà achevée et les travaux de synthèse sont en cours de finalisation. Il a également rappelé que tous les chefs de juridiction en service au Cameroun, de la Cour suprême aux tribunaux de première instance et toutes les organisations professionnelles concernées par la bonne administration de la justice ont été consultés, la plupart ayant déposé leurs contributions.
En ce qui concerne les avocats, l’orateur a précisé avoir notifié, le 27 août 2015 au bâtonnier et au président de l’Assemblée générale des avocats avec leurs collaborateurs, la décision du chef de l’Etat ordonnant la préparation des états généraux de la justice. C’est ainsi qu’en septembre 2015, le président de l’Assemblée générale et le bâtonnier ont déposé chacun sa contribution.


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Gabon-Cameroun: Laurent Esso à l’investiture du président Ali Bongo

Le ministre d’Etat camerounais, ministre de la Justice, garde des Sceaux, a pris part mardi, 27 septembre 2016, à l’investiture du président gabonais au nom du chef de l’Etat Paul Biya

Le président gabonais, Ali Bongo, a été investi mardi, 27 septembre 2016, pour un second mandat de sept ans à la tête de son pays. La cérémonie a eu lieu sous haute sécurité au palais présidentiel du bord de mer, à Libreville.

Au total, quatre chefs d’État ont assisté à l’événement dont les présidents du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, du Togo, Faure Gnassingbé, du Niger, Mouhamadou Issoufou, et leur homologue de Sao Tomé et Principe, Evaristo Carvalho.

De leur côté, le Premier ministre du Congo, du Maroc, de la Centrafrique, du Tchad et du Sénégal, et le président de l’Assemblée Nationale de la Guinée Équatoriale étaient présents. Pour le compte du Cameroun, le chef de l’Etat Paul Biya s’est fait représenter par le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Laurent Esso.

Par ailleurs, quatre des adversaires d’Ali Bongo Ondimba ont participé à la cérémonie d’investiture, tout comme le représentant de l’Union européenne au Gabon.

Scrutin toujours contesté
Aucun dirigeant européen n’a été convié à la cérémonie.

La communauté internationale a accueilli froidement la réélection d’Ali Bongo, critiquant dimanche les résultats de la Cour constitutionnelle vis-à-vis du scrutin du 27 août.

L’annonce de sa réélection avait été marquée par des violences.

Malgré la validation, vendredi dernier, de sa victoire, l’opposition conteste toujours son second mandat.

Son principal adversaire politique, Jean Ping, revendique toujours sa victoire.

Le président Ali Bongo a été investi mardi 27 septembre 2016 au palais présidentiel du bord de mer, à Libreville.
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TCS: plus de 3 milliards de F déjà récupérés auprès des détourneurs de fonds

Le bilan des trois ans du Tribunal criminel spécial a été dressé le 09 octobre 2015, par le ministre camerounais de la Justice, Laurent Esso

Une somme de 3,140 milliards FCFA a été récupérée auprès des détourneurs de fonds publics au Cameroun au titre de restitution du corps du délit, selon le ministre de la Justice Laurent Esso.

Cité par le quotidien national à capitaux publics, dans son édition de lundi, 12 octobre 2015, ce membre du gouvernement, qui dressait ainsi le bilan des trois ans d’existence du Tribunal criminel spécial (TCS), a également affirmé que 30 milliards FCFA de dommages et intérêts avaient été prononcés contre des condamnés en réparation du préjudice subi par l’Etat.

En terme de procédures, Laurent Esso a aussi précisé que 129 dossiers d’enquêtes ont été transmis au corps spécialisé d’officiers de police judiciaire du TCS pour 115 dossiers entrés dans les cabinets d’instruction, 223 inculpations, 40 non-lieux, 41 décisions d’arrêt des poursuites, 146 condamnations des peines d’emprisonnement assorties d’amendes et de frais de justice pour 78 acquittements.

Le garde des Sceaux a toutefois dénoncé les «comportements anti-professionnels» de certains magistrats de cette cour, les rappelant à l’obligation de célérité dans le traitement des dossiers soumis à leur sagacité.

Créé en décembre 2011 par décret présidentiel, le TCS est compétent pour connaître, lorsque le préjudice est d’un montant minimum de 50 millions FCFA, des infractions de détournements de deniers publics et des infractions connexes prévues par le Code pénal et les Conventions internationales ratifiées par le Cameroun.

L’une de ses dispositions organiques, qui prévoit que procureur général peut, sur autorisation écrite du ministre en charge de la Justice, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction de jugement en cas de restitution du corps du délit, n’a presque jamais été appliquée.

Dans le même ordre d’idées, les détracteurs du TCS considèrent cette juridiction comme étant instrumentalisée par le pouvoir politique aux fins de règlements de comptes au sein du régime de Yaoundé.


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Cameroun: Des responsables nommés dans les sections spécialisées de la Cour suprême

Le ministre de la Justice a signé un arrêté ministériel vendredi, portant nomination de responsables dans les sections spécialisées des trois chambres de la Haute juridiction

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a publié un arrêté ce vendredi, 19 juin, portant nomination de responsables dans les sections spécialisées de la Cour suprême du Cameroun.

Laurent Esso a décidé de redonner du sang neuf et de pourvoir certains postes qui étaient vacants dans les chambres judiciaire, administrative, et celle des comptes de la Haute juridiction depuis le vaste réaménagement opéré dans la magistrature le 18 décembre 2014.

Au niveau de la Chambre judiciaire, le Minjustice a nommé les présidents des sections: civile; commerciale; pénale; sociale et droit traditionnel.

La Chambre administrative a été réaménagée en ses sections: Contentieux de la fonction publique; contentieux des affaires foncières et domaniales; contentieux des contrats administratifs; contentieux de l’annulation et des questions diverses.

La Chambre des comptes de la Cour suprême accueille de nouveaux responsables pour sa part dans ses sections: contrôle et jugement des comptes des comptables des établissements publics de l’Etat; contrôle et jugement des comptes des entreprises du secteur public et parapublic; et au niveau de la section des pourvois.


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Affaire Albatros: Yves Michel Fotso «regrette» d’avoir remboursé

L’homme d’affaires, condamné en septembre 2012, estime avoir fait un mauvais calcul en remboursant 886 millions de F CFA. Depuis deux ans dans l’espoir de l’arrêt des poursuites

Yves Michel Fotso, ancien administrateur directeur général de la Camair, regrette d’avoir remboursé 886 millions de F CFA dans le cadre de l’affaire dite Albatros, portant sur l’achat foireux d’un avion présidentiel, le fameux Boeing business Jet-2 (BBJ-II), pour lequel il a été condamné avec d’autres accusés en septembre 2012 à 25 ans d’emprisonnement par le tribunal de grande instance du Mfoundi.

Ces derniers avaient été reconnus coupables de détournement d’une somme de 21 milliards de FCFA débloquée par le Cameroun en 2001 pour l’achat d’un avion affecté aux déplacements du Président de la République

«Je vous avoue que je regrette aujourd’hui d’avoir versé les 886 millions de F CFA dans l’affaire de l’avion présidentiel, car, compte tenu du volet politique de mon co-accusé, Marafa (ancien secrétaire général de la présidence de la République et ancien ministre de l’Administration territoriale, ndlr), une fin de non-recevoir était prévisible», assure l’homme d’affaires, dans une interview publiée cette semaine dans l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Avec la mise en place du Tribunal criminel spécial, le législateur camerounais avait prévu des dispositions permettant au ministère de la Justice, s’il le souhaite, d’autoriser la fin des poursuites contre un accusé en cas de restitution du corps du délit.

Amadou Ali
Yves Michel Fotso avait ainsi décidé, en janvier 2013, de restituer 886 millions de F CFA au Trésor public, en déterminant l’implication de chacun des cinq autres personnes condamnées avec lui dans la même affaire (deux à 25 ans, deux à 15 ans et un à 10 ans). Seulement, le fils du milliardaire Victor Fotso demeure en prison.

Une situation qu’il attribue à un «règlement de comptes politique» venu du ministère de la Justice que dirige actuellement Laurent Esso, magistrat de formation. «Un rejet de ma requête ne m’aurait pas étonné de la part de son prédécesseur (Amadou Ali), qui me tient rigueur d’avoir refusé en mai 2009 de l’aider à faire tomber ses collègues du gouvernement qu’il souhaitait faire embastiller dans le cadre de l’opération épervier», déclare l’ex-ADG de la Camair.

Rapports avec Victor Fotso
Toujours dans le cadre de l’interview accordée à Jeune Afrique cette semaine, Yves Michel Fotso explique ne plus entretenir de bonnes relations avec son père, le milliardaire Victor Fotso, lequel aurait pu lui permettre d’obtenir une libération sous-caution. «Comme je l’ai appris à mes dépens, au sein de ma propre famille, nombreux étaient ceux qui espéraient ma disparition», affirme-t-il, pointant du doigt notamment certains de ses «jeunes frères et s urs».

«Ils ont abusé de la faiblesse de notre père et l’ont convaincu de ne rien faire pour me sortir de cette situation, au prétexte, selon eux, que j’aurais falsifié son testament pour m’approprier une partie de son patrimoine et, surtout, que j’aurais man uvré en coulisses pour le déposséder d’un immeuble de douze étages situé à Bonanjo (quartier d’affaires de Douala), d’une valeur de plusieurs milliards de F CFA».

Yves-Michel Fotso s’est pourvu en cassation auprès de la Cour suprême après sa condamnation par le Tribunal de grande instance du Mfoundi en 2012. «Il existe une forte probabilité qu’elle casse le verdict du TGI de Yaoundé. Mais je ne suis pas naïf, mes bourreaux feront tout pour me maintenir en prison», prétend l’homme d’affaires poursuivi dans une autre plainte du liquidateur de la Camair.

Yves Michel Fotso répond actuellement devant le Tribunal criminel spécial de la gestion des indemnisations accordées à la défunte Camair à la suite de la sortie de piste du Boeing 747-Combi à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris en novembre 2010. Le liquidateur de l’ex-Camair accuse Yves Michel Fotso d’avoir fait perdre près de 19 milliards de F CFA à la compagnie à cette époque


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Le projet de loi réprimant les actes de terrorisme adopté par l’Assemblée nationale

Il a reçu le quitus des députés jeudi, sans contestations particulières.

L’Assemblée nationale du Cameroun a adopté jeudi, 04 décembre, le projet de loi N° 962, portant «répression des actes de terrorisme». «Contrairement aux prédilections de certains observateurs de la scène politique, des acteurs politiques, et même des médias, le projet de loi a été adopté sans qu’aucune porte ne claque, sans cris de protestations, et même sans que le dit texte ne soit jeté en plein hémicycle, comme ce fut le cas lors de l’adoption de la loi sur la modification du Code électoral. Les députés de l’opposition sont restés pantois, pendant que leurs homologues du parti au pouvoir acquiesçaient tous les propos du président lors de l’examen de la loi», rapporte le quotidien Mutations ce vendredi.

Ledit projet, défendu par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Laurent Esso, avait pourtant été critiqué cette semaine par des partis politiques d’opposition qui le considèraient comme un texte liberticide.

«Le projet de loi crée manifestement une infraction politique puisqu’il interdit l’expression collective, même pacifique d’un désaccord politique. Il assimile en définitive les populations camerounaises qui manifesteraient leur mécontentement à des terroristes», dénonçait le 2 décembre dernier, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto.

«Sous le prétexte de lutter contre le terrorisme, le Gouvernement camerounais cherche en réalité à détruire toutes les forces de résistance et ou de contestations existantes», estimait pour sa part la présidente du Cameroon People’s Party (CPP), Kah Walla, avant l’adoption du projet. Kah Walla relevait notamment que la définition du terroriste était «floue» et «non précise» dans le projet.

Le Cameroun fait face depuis quelques mois à des actes terroristes dans sa partie septentrionale, menés principalement par les hommes armés du groupe nigérian Boko Haram. Pour justifier la nécessite de cette loi, le ministre de la Justice a relevé que le Cameroun devait ainsi s’arrimer à cette nouvelle donne en introduisant l’infraction de terrorisme dans sa législation. Ce qui, du reste, permettrait à l’Etat de s’arrimer à des textes internationaux en la matière, notamment: la résolution 2178 du 24 septembre 2014 du Conseil de sécurité des Nations Unies portant sur les menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme ; et la Convention du 14 juillet 1999 de l’OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme ainsi que son Protocole du 08 juillet 2004.


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Tribunal criminel spécial: Déjà 51 condamnations et 2,4 milliards de F recouvrés

C’est le bilan de la jeune juridiction au 03 avril 2014 comme l’a expliqué le ministre de la Communication lors d’un point de presse

Depuis la création du Tribunal criminel spécial (TCS) en décembre 2011, 119 dossiers provenant des tribunaux de grande instance ont déjà été transmis à la jeune juridiction, d’après les données présentées hier par le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. Il a indiqué par ailleurs que le TCS, qui est habilité à connaître des détournements de deniers publics supérieurs à 50 millions de F CFA, a déjà rendu 52 décisions, acquittant 26 inculpés et prononçant 51 condamnations. Le montant de ces condamnations au 03 avril 2014 s’élevait à 12,16 milliards de F CFA (12.164.682.594 F CFA dans le détail).

Au 03 avril 2014, le Tribunal criminel spécial (TCS) a permis en outre de récupérer 2,4 milliards de F CFA (2.401.235.610 F dans le détail), argent qui a été reversé au Trésor public au titre de la restitution du corps du délit. Au cours du point de presse du 03 juillet, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, qu’accompagnait le ministre de la Justice, Laurent Esso, a indiqué que 16 personnes inculpées ont déjà pu bénéficier de cette disposition du TCS qui permet de rembourser. Les amendes et frais de justice s’élèvent respectivement quant à eux à un million de F et 602 millions de F CFA.

L’action de la justice camerounaise dans le cadre des atteintes à la fortune publique bénéficie de la collaboration du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) «bras séculier de l’Etat en matière de contrôle de la bonne gestion des deniers publics», de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) et la Commission nationale anti-corruption (Conac), organes créés respectivement en mai 2005 et mars 2006. L’Anif et la Conac interviennent particulièrement dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption.

Lire l’intégralité du discours du ministre de la Communication

Le Tribunal criminel spécial a permis de recouvrer 2,4 milliards de F CFA au 03 avril 2014
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Interview: Roméo Dika présente la «Lettre ouverte» de son nouvel album

Produit par Laurent Esso sous le label Tumba La Madiba, cet album est un hors série qui revisite le répertoire national pour lui redonner de la jeunesse

Roméo Dika vous venez de mettre sur le marché du disque un nouvel album intitulé «Lettre ouverte». Pourquoi avez-vous choisi ce titre?
Cette question me permet de restituer un certain nombre de choses importantes. Depuis une dizaine d’années déjà, le centre d’initiation à la culture Duala a été créé par Laurent Esso, et produit un album sous le label Tumba La Madiba qui veut dire en Duala, le peuple de l’eau. C’est sous ce label que j’ai accepté, 27 ans après le début de ma carrière, de me soumettre à l’exercice de l’artiste produit, j’ai donc publié ce nouvel album dont le titre est bien «Lettre ouverte». Les raisons de son choix sont nombreuses, notamment, l’interpellation que j’adresse au peuple Sawa et aux autres, sur certains maux qui rythment notre vie communautaire, maux qui empêchent notre bonne évolution et auxquels, nous devons apporter des solutions urgentes pour que l’avenir commun soit porteur de croissance.

On sait qu’une lettre ouverte a toujours un destinataire. A qui s’adresse cette lettre ouverte de manière particulière?
Les destinataires de cette lettre ouverte se reconnaitront à la lecture de l’ uvre, j’ai écouté de nombreuses chansons de mes aînés, Francis Bebey, Eboa Lottin, Charles Lembe, j’ai constaté que tous, interpellaient l’être humain, de tous les peuples, sur les travers que sont, le manque de solidarité, la méchanceté, la jalousie, la calomnie, la médisance, la gourmandise, l’égoïsme. Ces textes qui datent de nombreuses décennies sont toujours d’actualité. Cette lettre nous interpelle donc tous.

Est-ce que vous pouvez présenter cet album à nos lecteurs?
J’ai remarqué que tu me poses neuf questions, exactement le même nombre de chansons sur l’album.

«Lettre ouverte» est présenté comme le hors série (volume 1). Doit-on comprendre par là que cet album initie toute une série qui doit suivre?
Bien sûr! Le centre d’initiation à la culture Duala et moi avons décidé de revisiter le répertoire national qu’il faudra dépoussiérer et lui redonner de la jeunesse afin que les nouvelles générations profitent de l’âme de notre culture inexploitée.

Roméo Dika, «Lettre ouverte» est aussi et surtout présenté comme un album qui interpelle l’esprit de division chez les Sawa. Est-ce que vous pouvez nous en dire davantage?
Cela peut être une vision mais, l’artiste que je suis n’appartient plus exclusivement au peuple Sawa, les travers dont je fais état dans cet album se retrouvent dans toutes les tribus, même s’ils sont assez visibles chez nous du fait de la misère psychique ambiante. Avant de pointer l’autre du doigt, j’ai voulu commencer par mon peuple, c’est plus juste ainsi.

On se rend compte que vous avez fait beaucoup de reprises telles que «A Mot’a Sawa» d’Eboa Lottin ou encore «Muta na bema» de Charles Lembe, pourquoi ce choix?
Pas seulement ces deux chefs d’ uvres, il y a aussi «Duala o mulema» de Francis Bebey, et un texte inédit du professeur Mbonji Edjenguele. Je puis dire ici, que ce sont des chansons que nous écoutions sans vraiment prêter attention à la profondeur des textes. Monsieur Laurent Esso a réveillé mon attention au cours d’un entretien et j’ai donc décidé de reprendre ces chansons qui entraient en droite ligne de ma vision de la vie, de la société. J’ai voulu les reprendre selon le contexte de leurs enregistrements originels tout en leur apportant, la jeunesse, une qualité de son irréprochable. Vous avez le résultat, moi j’ai terminé, maintenant au public de savourer et de porter son jugement utile à ce travail. Je montre en même temps la ligne à la jeunesse, un bon artiste selon moi doit être capable d’interpréter avec rigueur les uvres des autres compositeurs.

Roméo Dika l’artiste
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«Lettre ouverte» est une uvre musicalement bien exécutée, qui a vu l’exceptionnelle participation de Toto Guillaume et bien d’autres grosses pointures de notre patrimoine musical. Comment est-ce qu’il se comporte sur le marché du disque quelques semaines seulement après sa sortie?
Comme pour tous mes albums, je ne m’intéresse pas beaucoup au comportement du marché, je laisse toujours le temps au temps. Je mets toujours de la rigueur dans ce que je fais. Je m’engage toujours à fond, je m’entoure toujours des professionnels capables de m’apporter un plus. Pour cet album, je n’ai pas dérogé à mes ambitions de jeunesse. L’album est réalisé dans un métissage certain avec des musiciens et techniciens venant de divers horizons, des camerounais, des cubains, un brésilien, un congolais, un jamaïcain, un anglais, un français, une guinéenne, un burkinabé. C’est de ces rencontres que naît ce qui est entendu dans cet album.

Roméo Dika, que faut-il finalement retenir de cette magnifique uvre produite par Laurent Esso?
Beaucoup de choses importantes, notamment travailler en prenant le temps de maturation qu’il faut, mais aussi et surtout en disposant des moyens matériels et humains susceptibles de nous conduire vers la qualité, l’excellence et le sentiment du travail bien fait. C’est pour moi ici l’occasion de remercier Monsieur Laurent Esso, qui par ce travail, à su réveiller en moi certaines choses que je croyais perdues car, le marché national du disque laissait à désirer et je commençais à me décourager. Heureusement ce projet est arrivé à point nommé.

Votre dernier mot?
Je voudrais commencer par remercier le centre d’initiation à la culture Duala (CICD), toute l’équipe qui aura contribué à la naissance et à la réalisation de ce projet, particulièrement ma femme Mango, mon fils Yvan Roméo, Marcelle Mpessa, Alain Mouangue, Ntumba Minka, Ernest Mvouama, mon personnel de Dri Production et de la Radio des Artistes. J’espère que l’album sera consommé à sa juste valeur. Le dernier mot revient aux mélomanes. Merci aux hommes et femmes de médias.

La pochette de l’album « lettre ouverte »
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Economie: Coopération financière entre le Cameroun et le Maroc

Le Président Directeur Général d’Attijawafa Bank a été reçu au palais présidentiel

La coopération entre le Cameroun et le Maroc est au beau fixe pourrait- t-on dire au regard de l’attachement de ce pays du Maghreb pour le Cameroun. D’abord le Maroc s’est illustré dans les projets d’eau potable au Cameroun et dans bien d’autres secteurs qui vont du tourisme au transport en passant par le commerce. Aujourd’hui le Maroc voudrait gagner d’avantage du terrain dans le secteur bancaire. C’est l’objet de l’audience accordée au Président Directeur Général d’Attijariwafa Bank M.Mohammed El Kettani par le Ministre d’état Secrétaire général de la Présidence de la République, Laurent Esso. Le patron de ce groupe bancaire du Maghreb a tenu à rassurer les autorités camerounaises que le groupe qu’il dirige devra contribuer autant que faire se peut à la relance de l’économie nationale. L’homme d’affaire Marocain a donc présenté au secrétaire général de la présidence de la république du Cameroun les différents avantages que le Cameroun peut tirer de la coopération avec son groupe bancaire surtout afin que Yaoundé puisse accélérer le processus d’acquisition du crédit agricole du Cameroun, ancien SCB.

Le groupe Marocain est le premier dans le secteur bancaire et financier en Afrique. Déjà en 2008, les marocains avaient repris cinq filiales africaines du groupe français Crédit Agricole au Cameroun, au Gabon au Congo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Au palais de l’Unité, l’homme d’affaire marocain était accompagné de son plus proche collaborateur Boubker Directeur des relations internationales et de l’ambassadeur du Maroc au Cameroun, Abdelfattah Amour. Le Cameroun de part sa position dans la sous région Afrique Centrale et le brassage des peuples des autres pays du continent ne peut qu’être un marché porteur et rentable. En plus le Cameroun est un pays stable sur le plan politique. C’est un climat propice à la bonne marche des affaires. Les investisseurs Marocains ont pour cela indiqué qu’ils vont investir au Cameroun comme ils l’ont fait dans leur propre pays. Au Maroc le groupe compte déjà 1200 agences et ouvre chaque année de nouvelles.

Véritables partenaires au développement, le groupe bancaire marocain va aussi aider les PME et les PMI camerounaises à se développer. Le Président Directeur Général d’Attijawafa Bank a aussi rencontré le Premier ministre Camerounais Chief Inoni Ephraïm avec qui il a eu des entretiens allant dans le même sens. La rencontre entre les Marocains et le ministre Camerounais des finances, Essimi Menye, s’inscrit dans le même sillage.


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