Le projet selon le ministère des travaux publics a entre autres pour but de faciliter l’accès aux arrondissements d’Okola, de Monatélé et d’Evodoula.
Les travaux de réhabilitation des tronçons de routes régionales R0105 couvrant les itinéraires Echangeur Nkolbisson – Echangeur Zamengoue (9,050 km), Echangeur Zamengoue – Ekekam – Evodoula (43,950 km) et R0133 : Ekekam – Monatele (28.5 km), dans la région du Centre, ont démarré sur le site, avec un avancement des travaux au 07 février 2023 évalué à 5,50% pour une consommation des délais de 5,75 selon ministère des Travaux publics.
Les travaux ont été confiés à l’entreprise Arab Contractors pour un montant de 31 100 000 000 FCFA TTC, sous le contrôle technique du LABOGENIE.
Selon le ministère de Nganou Djoumessi, le projet a entre autres pour but de faciliter l’accès aux arrondissements d’Okola, de Monatélé et d’Evodoula; de garantir l’approvisionnement en produits agricoles de la ville de Yaoundé à partir des localités comme Okola, Mva’a, Ekekam, Evodoula, etc. et de faciliter la mobilité des personnes et des biens dans le département de la Lékié en général.
« Le décompte d’avance de démarrage soumis par l’entreprise et d’un montant de 6 219 995 226 FCFA TTC est en attente de payement« , souligne le Mintp.
Dans un message en date du 25 janvier 2023, les gardiens de la tradition déclarent une journée morte et refusent de recevoir le corps de Martinez Zogo.
Les Chefs traditionnels du département de la Lékié, circonscription administrative d’origine du journaliste Martinez Zogo sortent de leur réserve. Dans un message adressé au chef de l’Etat Paul Biya, Ils expriment leur colère. Car leur fils a été froidement assassiné. « Notre fils, Arsène Salomon Mbani Zogo, connu sous le nom de Martinez Zogo, a été assassiné sauvagement, torturé, sodomisé, mutilé atrocement et jeté comme un animal (…) On nous a arraché notre fils de la pire des manière. Le mode opératoire des maquisards qui l’ont tué et de leurs commanditaires indique qu’il s’agit d’un crime impliquant les services de sécurité de l’Etat », constatent-ils.
Rappelant que leur fils Martinez Zogo était un soutien fervent du régime de S.E Paul Biya, les populations de la Lékié par la voie des chefs traditionnels disent leurs attentes. Elles « demandent que justice lui soit rendue, que ces criminels soient arrêtés et traduits en justice immédiatement », répercutent les chefs traditionnels qui se sont rendus à Ebogo III, où le corps sans vie de Martinez Zogo a été retrouvé le 22 janvier dernier.
Au regard de la gravité des faits, leurs majestés fixent des exigences. « Vu l’attaque que nous avons subie ; vu l’humiliation que nous avons endurée ; vu le défi qui a été lancé aux Etons, Manguissa et Batchenga dans leur ensemble, décidons : le lundi 30 janvier prochain est déclaré « Lékié mort » ; Martinez Zogo est mort pour vous (Président Paul Biya Ndlr). Ses assassins l’ont fait pourrir et ne nous ont laissé que les asticots.
Par conséquent, nous refusons de recevoir ces asticots dans la Lékié et proposons que la dépouille de Martinez Zogo soit acheminée à Mvomeka et qu’il soit enterré dans le caveau familial du président, vous son père. Une délégation des chefs traditionnels de la Lékié fera le déplacement dans votre village pour assister aux obsèques », martèlent les porte-parole des populations de la Lékié.
Pour rappel, Martinez Zogo a été retrouvé mort le 22 janvier 2023 vers Soa au Nord de la capitale, cinq jours après son enlèvement. Son corps en état de décomposition au moment de la découverte macabre, présentait des signes de torture et de mutilation. Une autopsie a été pratiquée à l’hôpital central de Yaoundé, l’enquête ouverte suit son cours, tandis que le vent de condamnation continue de souffler.
L’opération a eu lieu le 03 novembre 2022comptant pour la seconde phase de la campagne de gratification de primes aux producteurs de cacao de grade 1 sur les différents bassins de production.
3 novembre 2022, a eu lieu le coup d’envoi de la seconde phase de la campagne de gratification de primes aux producteurs de cacao de grade 1 sur les différents bassins de production ayant pour slogan « vous aussi pouvez recevoir la prime qualité de cacao ». A l’occasion, les cacaoculteurs de la localité ont eu 113 852 800 F.
D’après le maire Mbassi Bessala, cette cérémonie vise à récompenser les efforts pour une production de cacao de meilleure qualité, à inciter les producteurs à commercialiser les produits de meilleure qualité, à valoriser les ventes groupées, et l’origine Cameroun à l’international.
La cérémonie qui était organisée par l’ONCC grâce à l’appui financier du Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc) englobe les campagnes 2018-2019-2020. Plus de 1600 cacaoculteurs sont concernés par cette première étape.
Elle rentre dans le cadre de la seconde campagne de gratification qui vise notamment à soutenir les producteurs de cacao durement affectés par la grave crise cacaoyère mondiale des années 2016-2017, marquée par la chute de près de 40 % des cours mondiaux. Il faut noter que cette prime a été mise sur pied en 2016 pour apaiser les producteurs ayant produit un cacao de qualité.
Selon le Mincommerce, malgré le contexte morose, le gouvernement entend poursuivre le versement de la prime dans 97 localités des sept bassins de production pour une enveloppe globale d’un milliard huit cent vingt-quatre millions cinq cent quarante un mille quatre cent quarante (1.824.541.440) à 26.225 producteurs.
Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics (Mintp) a annoncé à travers un communiqué que, l’égyptien Arab Contractor Cameroon LTD dispose de 24 mois pour réaliser les travaux de réhabilitation des tronçons routiers de 72,5 km dans le Centre.
Arab Contractor a 24 mois pour la réhabilitation des tronçons routiers Echangeur Nkolbisson-Echangeur Zamengoué, Zamengoué-Ekekam-Evodoula, soit un linéaire de 72,5 kilomètres jusqu’à Monatélé, la ville chef-lieu du département de la Lekié, dans le Centre.
En effet, la réhabilitation de ces sections routières permettra de connecter Monatélé, chef-lieu du département de la Lekié, à Yaoundé par une voie courte. Car jusqu’ici, pour rallier les deux villes, il faut effectuer un contour en passant du côté de l’arrondissement d’Obala.
La reconstruction de cette route était l’une des revendications phares des populations de ce département depuis 2016. Concrètement, depuis la mise sur pied par le ministère en charge des Travaux publics, d’un groupe de travail formé d’experts, qui avaient estimé à 30 milliards Fcfa le coût des travaux. Le marché y relatif a été passé par une procédure de gré à gré autorisée depuis le 06 juin dernier par la présidence de la République, précise Emmanuel Nganou Djoumessi.
L’Institut agricole d’Obala (IAO) a annoncé le 21 juin 2022, le lancement d’un concours national de promotion des produits du terroir.
Les intéressés devront remplir cinq critères pour prendre part à la compétition. Il s’agit entre autres de remplir le bulletin d’inscription, remplir la fiche pour chaque produit devant compétir, présenter une copie d’agrément sanitaire et sa décision d’admission.
Deux catégories ont été retenues pour cette première édition du concours à savoir les entreprises, et les producteurs regroupés. Ils devront, apprend-on, soumettre cinq types de produits du terroir dont les huiles végétales, la transformation des légumes et fruits, féculents et céréales, les bières et vins, et les productions d’origine animale.
Cette initiative, indique le promoteur Louis Ndjié vise à faire découvrir le potentiel camerounais et à le faire consommer par la cible : « Notre objectif principal est d’amener les Camerounais à découvrir les produits locaux et à les consommer. Le Cameroun a un grand potentiel. Mais, nous ne savons pas l’exploiter et nous ne consommons pas ce que nous produisons. C’est l’occasion de rappeler à nos frères camerounais que nous avons un pays très riche », a-t-il déclaré.
Implanté en plein cœur de la Lekie, département très agricole du centre du Cameroun, le Groupe IAO est à ses débuts une structure d’enseignement privé de type associatif, reconnu par l’Etat Camerounais et habileté à dispenser des formations professionnelles agricoles en cycle court (modules) et cycle long (entrepreneurs ruraux ou techniciens Agricoles : BTA et BTS).
L’Institut a été officiellement fondé le 3 février 2002 par l’Association ADAARCAMEROUN (Association pour le Développement Agricole et Agro-alimentaire en zone Rurale au Cameroun), avec le soutien d’une ONG locale, le CDDO-CAM et surtout par l’appui multiforme de la République et Canton du Jura-Suisse, principal bailleur de fonds.
Dans une vidéo en circulation depuis le 23 mars, le délégué départemental de la Lekié a procédé au retrait de près 5000 kg du poisson des locaux de Congelcam pour qualité douteuse. L’entreprise donne sa version des faits.
23 mars 2022, le délégué départemental pour la Lekié du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a effectué une descente sur e terrain.
Cette descente de Marthe Mebounou faisait suite à plusieurs plaintes des populations de la ville d’Obala, quant à la qualité du poisson servie à Congelcam. 4997 kg de poissons de différentes variétés (maquereau, machoiron, capitaine, sardine etc) ont été saisis.
« Tous ces produits destinés à la grande consommation étaient de mauvaise qualité et impropres à la consommation des populations. Il fallait impérativement procéder à cette saisie pour éviter qu’ils ne fassent l’objet de commercialisation, car cela pouvait créer des intoxications alimentaires dans les ménages », a indiqué le délégué.
Par contre, si le Minepia depuis son départemental dans la Lekié estime qu’à Congelcam le poisson est de mauvaise qualité, l’entreprise a un autre regard sur le sujet.
Lors de la conférence de presse donnée à Yaoundé hier 29 mars par Rémy Sah Mandoulé, directeur général de Congelcam, principal importateur de poisson au Cameroun, il en est ressorti que le poisson saisi n’était pas de qualité douteuse.
« Les poissons saisis chez nous n’étaient pas avariés. Au moment de leur saisie dans notre chambre froide, ils étaient frais », a indiqué le directeur de Congelcam.
« Nos produits sont protégés depuis le Port de Douala jusqu’à nos différents points de vente. Chaque chambre froide est dotée d’un groupe électrogène pour pallier d’éventuelles coupures d’électricité. Ce qui permet de conserver nos produits dans des conditions idoines », a-t-il ajouté.
Néanmoins, le directeur a souligné que, lorsque les produits de mauvaises qualités transitent par le Port, Congelcam se charge de les détruire en présence des experts.
Un film qui laisse le consommateur indécis entre le Prix élevé du poisson, et la qualité de ce produit.
Le président de cette formation politique, tête de liste dans ce département, a tenu un meeting ce jour à Bachenga.
Il ne promet que du bien-être aux populations du département de la Lékié (région du Centre). Réfection des routes locales, réhabilitation des centres de santé, électricité dans les villes et villages, etc. Tel est le contenu des promesses de campagne de Francois Joel Bekila, président national du Rassemblement pour le progrès et la démocratie (RPD) et tête de liste de son parti dans le département.
Le RPD affronte dans ce département la machine du RDPC et deux autres petits poucets : le FDC de Denis Emilien Atangana et le PAL de Célestin Bedzigui. Le RPD va à cette élection avec 8 candidats, au lieu de 9 au départ. L’un deux, Bertrand Claude Ntsa étant décédé quelques jours plus tôt.
La cérémonie y relative s’est tenue vendredi, 19 juin, sous la présidence du ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana
Emana, village de l’arrondissement de Batchenga, département de la Lekié, a désormais son Centre de développement des planteurs. Fruit partenariat de l’État du Cameroun et l’Agroproduce management services (AMS), ledit centre, inauguré vendredi dernier par le Mincommerce, permettra aux cacaoculteurs de la zone d’améliorer leur production. «Notre ambition est d’accroître la production de cacao au Cameroun. Et avec ce centre, nous ferons un grand pas vers l’avant», a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana.
Le Centre de développement des planteurs d’Emana, la référence pour la certification du cacao dans la région du Centre en général et dans le département de la Lekié en particulier, possède un magasin de collecte et un laboratoire bien équipé pour un contrôle de qualité à l’origine.
Pour un départ, l’AMS a mis à la disposition des planteurs de la zone de la Lekié, 120 000 plans de cacaoyers dans la pépinière. Ces plans seront gratuitement distribués aux producteurs qui vont intégrer le centre. Ceux-ci bénéficieront également d’une formation de dix mois dans le domaine de la certification. Ils recevront également des formations complètes dans les domaines de la santé et de la sécurité, et sur les méthodes de travail et compétences en matière de pratique agricole, entre autres.
«La certification est une bonne chose. Il faut la consommer sans modération. Le cacao camerounais doit répondre aux normes», a encouragé le Mincommerce, en soulignant que ce système augmente le revenu de l’exploitant et lui offre de meilleures opportunités d’affaires.
Dans le cadre de la mise en place de ce système de certification, AMS travaille en collaboration avec Theobroma BV, un grand négociateur de marché hollandais en produits et fèves de cacao. D’ici 2020, le Cameroun doit produire 600 000 tonnes de cacao de « très bonne qualité ». Pour atteindre cet objectif, un accent doit être mis sur le bon traitement des plantations et du produit lors de la phase du séchage, a-t-on indiqué.
Vendredi, les meilleurs producteurs de cacao des régions du Centre et du Sud-Ouest ont été primés. Le chèque d’un montant de 129 673 500 F au total leur a été remis pour le compte de la campagne cacaoyère 2014-2015.
L’ouvrage que vient de commettre le journaliste a été dédicacé le 21 avril 2015 à Yaoundé. Sur les grands axes de sa pensée, «GTE» a tenu à lever quelques équivoques
«Paul Biya et la Lékié, d’amour et de raison». Pouvez-vous nous en faire l’économie?
C’est un deuxième livre sur le président Paul Biya. J’avais déjà publié une première partie de cet ouvrage†là, le tome I et j’ai voulu l’enrichir en ajoutant donc le tome II. Le premier rappelle l’histoire du président de la République avec le peuple de la Lékié, et là je remonte à très loin dans l’histoire en parlant d’abord de ce qui s’est passé avec l’ancien régime. Régime qui a été remplacé lui-même et qui était conduit par un fils de la Lékié en l’occurrence André Marie Mbida. Par la suite, il y a eu beaucoup de difficultés pour nombre de fils de la Lékié parce que beaucoup de gens les soupçonnaient d’être de mèche avec André Marie Mbida qui était le leader du parti des démocrates camerounais dans les années 1958. Et ceci a sans doute créé quelques frustrations au niveau des fils de la Lékié. Monsieur Biya est arrivé au pouvoir, on a eu l’impression qu’il y avait une poussée d’air frais qui n’était pas seulement sensible qu’au niveau de la Lékié mais aussi sensible au niveau de la République. Vous savez qu’il a réinstauré le multipartisme au Cameroun en 1990. Et avant ça, il avait déjà ouvert son parti aux candidatures multiples. Sa visite à Monatélé avant l’élection présidentielle de 1992 était d’ailleurs la seule visite qu’il a faite sur le terrain dans la Lékié.
Alors dans le tome II, j’ai voulu ajouter deux ou trois choses; d’abord raconter la visite qui à mon humble avis, est l’élément fondateur entre Paul Biya et la Lékié. Je raconte ce jour†là comment ça s’est préparé, comment ça s’est passé avec des témoignages à l’appui et la deuxième chose est que j’ai voulu ajouter ces témoignages des personnalités ou des personnes de la Lékié. Chacune donne ses raisons, ce pourquoi il s’est engagé dans la politique, pourquoi seulement dans le parti de Paul Biya, qu’est†ce qu’il pense du régime actuel. Chacun le dit tout à fait librement. Je dois préciser que ce livre est le fruit de la réflexion du ministre Henri Eyebe Ayissi qui m’a convaincu de le rédiger et je dois d’ailleurs le remercier parce que cela m’a permis de faire mes propres recherches et de mieux comprendre l’histoire de la Lékié et par ricochet l’histoire du Cameroun.
Un autre livre qui parle de Paul Biya dans un espace littéraire qui en compte déjà beaucoup. Que répondez-vous à ceux qui soupçonnent votre livre de clientéliste?
Je ne peux pas empêcher aux gens de penser comme bon leur semble. Vous savez qu’on est dans un État de liberté, les gens peuvent soupçonner ce qu’ils veulent. Moi en acceptant d’écrire ce livre, je n’avais pour ambition modeste que d’apporter mon témoignage à la compréhension de l’histoire du Cameroun. Demain ou après-demain, je ne serais plus là, donc il faut que même les gens qui ne sont pas de la Lékié connaissent l’histoire car, c’est important. André Marie Mbida n’était pas seulement fils de la Lékié, il était premier ministre du Cameroun. Quand je raconte ce qui s’est passé, c’est un pan de l’histoire de notre pays que je permets aux gens de mieux comprendre. Maintenant les gens peuvent dire ce qu’ils veulent. Moi je n’avais pas d’autres ambitions que celle†là.
Un autre titre en chantier?
Oui! Vous savez quand on se met à écrire, on ne peut plus s’en passer. Je suis en train d’écrire un autre ouvrage. Et si Dieu me donne la vie, vous aurez bientôt les nouvelles de ce livre†là et souffrez que je n’en dise pas plus.
Mobilisation républicaine et citoyenne des forces vives de la Lékié pour un soutien total aux forces nationales de défenses et de sécurité engagées dans la guerre contre la secte Boko Haram.
Appel citoyen de Monatélé pour un effort de guerre patriotique et volontaire au profit de nos forces nationales de défense et de sécurité engagées dans la guerre contre Boko Haram.
Mesdames et Messieurs, Chers Frères et Soeurs, Distingués Invités Spéciaux, Chers Amis,
En date du 17 mai 2014, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, a annoncé, publiquement et s’exprimant, ès qualité, au nom de notre pays, qu’il engage le Peuple camerounais tout entier à se mobiliser pour assumer la guerre et remporter la victoire dans cette guerre qu’il a dû déclarer; guerre que nous impose la Secte Islamiste et Etrangère Boko Haram, depuis plusieurs années déjà, à travers ses attaques multiples contre notre territoire national et ses agissements criminels sur les populations et les biens publics ou privés, dans notre pays.
Dans le cadre de son message à la Nation prononcé le 31 décembre 2014, à l’occasion de la fin de l’année 2014, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, a rendu, je cite, «un vibrant hommage à nos forces armées, dont la vaillance s’est illustrée lors des récents combats», qui se sont imposés à elles, pour faire face aux «opérations de grande envergure» lancées par Boko Haram, dans la région de l’Extrême†Nord de notre pays. Il a également rappelé que «la Nation, dans son ensemble, devait se mobiliser derrière son armée», en soulignant que «les nombreux témoignages qui (lui) parviennent de toutes nos régions (lui) font penser qu’il en est bien ainsi», à travers les différentes prises de positions enregistrées.
En cette année nouvelle 2015, il importe de façon évidente, Chers Frères et Soeurs, Chers Amis, chers concitoyens, que ces prises de position soient accompagnées d’actes concrets et de gestes éloquents voire significatifs, reflétant à la fois la mobilisation effective du Peuple Camerounais tout entier aux côtés de nos Forces de défense et de sécurité, et la solidarité humaine et l’esprit de sacrifice dont nous sommes capables, les uns et les autres, au profit de nos Forces armées et de tous les Experts et Personnels techniques engagés sur le front des combats. En ma qualité de Citoyen Engagé pour la noble Cause du Service et de la Défense de notre Patrie commune, le Cameroun, berceau de nos ancêtres, je me suis personnellement interpellé par cet important Message du Président de la République, en date de ce 31 décembre 2014, au même titre que tous les autres camerounais.
Le département de la Lékié ne peut que se sentir interpellé, de manière collective. Notre Département se doit, en effet, de se maintenir en droite ligne de son engagement total et de son soutien constant et indéfectible au Président de la République, Chef de l’Etat, ainsi qu’aux Institutions de la République dans leur ensemble, lorsque des circonstances particulières l’exigent, et cela dans un esprit de Solidarité Patriotique et dans l’Intérêt National bien compris, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest.
En ce jour béni du dimanche Ier février 2015, il m’a paru bon et nécessaire, depuis cette ville de référence qu’est devenue Monatélé, dans l’histoire et l’évolution récente de notre pays, de suggérer vivement et solennellement, ici et maintenant, que ce Message Présidentiel du 31 décembre 2014 soit prolongé par ce qui constitue, pour moi, le présent Appel Citoyen pour un Effort de Guerre Patriotique et Volontaire contre la Secte Boko Haram et au profit des Forces Nationales de Défense et de Sécurité du Cameroun. Par cet Appel Citoyen, les uns et les autres sont invités à s’inscrire dans une dynamique de mobilisation collective, à l’intention de nos Forces de défense et de sécurité, à travers nos contributions diverses, qu’elles soient financières ou matérielles. Il nous revient, bien entendu, de déterminer librement la nature ou les montants de ces contributions respectives, de les rassembler, puis de les faire parvenir, de façon sécurisée, au Ministre Délégué à la Présidence de la République en charge de la Défense Nationale, pour emploi et exploitation judicieuse.
Je préconise que l’Elan de Solidarité Nationale et la Conscience Patriotique qui interpellent tous les citoyens camerounais, plus que jamais, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, se matérialisent, davantage et de façon palpable, conformément à l’Esprit de Famille que nous avons, tous, hérité de nos traditions africaines et ancestrales, à des degrés variables et sous des formes multiples, selon les localités. Nous sommes appelés, en somme, tous et chacun, à travers une acceptation personnelle, libre et volontaire, à assumer et à porter la part du Fardeau National que représente la guerre totale qu’impose, actuellement, au Cameroun tout entier, la Secte Islamiste et Etrangère Boko Haram; guerre inique et absurde, aux conséquences multiples, incommensurables et, à l’évidence, préjudiciables, à tous points de vue, pour la Nation camerounaise.
Nous nous devons, dès lors, de concourir, de façon collective, à la victoire de nos Forces Nationales de défense et de sécurité engagée sur le terrain. Le respect de notre souveraineté nationale, la sauvegarde de l’intégrité de notre territoire national ainsi que la poursuite méthodique et acharnée de la consolidation de l’unité et de l’intégration nationales, au sein de notre Patrie commune, le Cameroun, sont, incontournablement, à ce prix.
Mesdames et Messieurs, Chers Frères et S urs, Distingués Invités Spéciaux, Chers Amis,
Ensemble, confirmons, par nos actes, la substance de nos nombreux Messages et Motions de Soutien incontestablement pertinents et fort stimulants pour leur Très Haut Destinataire et pour nos vaillantes Forces Armées.
Au†delà des différentes chapelles politiques qui existent dans notre pays autant que de tous les autres clivages reconnus, notamment géographiques ou socio†humains, somme toute naturels et compréhensibles, confirmons, par notre geste commun et solidaire, dis†je, notre Engagement Patriotique derrière nos Forces Nationales de Défense et de Sécurité, qui sont le symbole de notre unité et de notre communauté de destin, sous la Très Haute Egide et la Conduite effective de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya.
Nous rendrons également, ce faisant, un Hommage Personnel et Eloquent, Posthume et Citoyen, à tous ceux qui ont perdu leurs vies dans les combats, tout en exprimant notre Compassion Fraternelle et notre Solidarité Humaine aux membres de leurs familles respectives, si durement éprouvées. Notre Conscience Civique, notre sens commun de l’Intérêt National et le Devoir de Solidarité Républicaine nous le commandent, présentement et ardemment.
Cela étant dit et pour terminer, je tiens à souligner qu’il me semble bon et urgent qu’une suite immédiate et concrète soit donnée à cet Appel Citoyen, auquel je crois fermement. Pour prêcher par l’exemple, j’annonce, dans cette optique, que ma contribution personnelle à l’Effort de Guerre Patriotique et Volontaire préconisé sera communiquée, incessamment, au cours de cette rencontre, dans le cadre de ce qui sera librement fait par nous tous et qui est appelé à devenir, à mon sens, la Contribution Citoyenne et Volontaire de la Lekié et des Amis de la Lekié pour nos Forces de Défense et de Sécurité engagées dans la guerre contre Boko Haram; contribution ouverte, il va de soi, à toutes les bonnes volontés, en particulier aux Invités Spéciaux et autres Amis de la Lekié ici présents.
Dans une enquête impressionnante au Cameroun et dans d’autres pays d’Afrique, l’historien Guillaume Lachenal exhume ce « scandale pharmaceutique » qui en dit beaucoup sur la colonisation
14 novembre 1954, au Cameroun. Comme chaque année, le Service d’hygiène mobile et de prophylaxie (SHMP) fait étape à Gribi, petite communauté à l’Est du pays, pour l’injection annuelle de Lomidine. Soulager l’Afrique de la maladie du sommeil est la priorité des services de santé coloniaux d’après-guerre, en même temps que l’emblème de leur médecine tropicale triomphante et sociale.
Six ans déjà que, du Congo belge au Sénégal, des camions sillonnent le continent noir, pour la «piqûre de la santé» contre le trypanosome, parasite aux allures de dragon microscopique responsable de la maladie. Tandis qu’en métropole la mouche tsé-tsé tourbillonne sur l’imagier de l’écolier, la politique sur le continent noir c’est la piqûre pour tous – on parle de «lomidinisation totale».
Les villageois n’ont pas le choix, le traitement est obligatoire en dépit de l’abolition du Code de l’indigénat, et selon un rituel désormais familier: les longues files d’attente sous un soleil sans pitié, les prélèvements sanguins, l’examen de chaque lame de sang par des auxiliaires recrutés parmi les autochtones et chargés de s’assurer que l’on ne piquera pas des gens déjà malades, le traitement étant administré à titre préventif et efficace en cela – du moins croit-on savoir car, dans quelques années, la vérité va se révéler toute autre.
L’injection dans la fesse est très douloureuse. Des effets secondaires plus que préoccupants sont minimisés dans toutes les publications (déjà): vertiges, vomissements, diarrhées, baisse brutale de la tension artérielle, si bien qu’on impose parfois le repos après la piqûre et ce sont des villages entiers qui se retrouvent allongés sur le sol.
Beaucoup, pris de peur, partent en courant quand arrive le dispensaire -laboratoire – mobile, le «hangar médical» dit-on dans les années 1950. C’est donc dans ce contexte que les infirmiers à Gribi «lomidinisent» en ce 14 novembre 1954 plus d’un millier d’Africains. Et là, catastrophe. En quelques jours, vingt-huit personnes vont mourir de gangrène gazeuse, nécrose fulgurante des tissus; une centaine d’autres sont «gravement atteints», fesse et cuisses enflées, les muscles présentant des signes d’éclatement et de pourriture.
L’inquiétude et la tristesse s’emparent de tous ceux qui ont été piqués. Ils ont peur de mourir. A l’heure des bilans dans les années 60, des dizaines de drames similaires seront recensés. De nouvelles expériences démontreront que la Lomidine, loin d’avoir un effet préventif, agissait en réalité à l’aveuglette en empêchant la maladie de se propager. Et sa dangerosité plus jamais ne sera niée.
Il revient à Guillaume Lachenal d’avoir exhumé l’histoire méconnue de cette poudre injectée plus de dix millions de fois au cours des années 50 et dont chaque trace fut archivée par le pouvoir colonial mais à des fins d’oubli. Le chercheur a mis des années à localiser les cartons de documents des anciennes usines Rhône-Poulenc de Saint-Fons, où fut conditionnée la poudre, ce qui lui inspire quelques pages senties sur l’archivage comme sépulture administrative.
Ce récit ouvre aussi une fenêtre sur la logique raciale des médecins coloniaux et «la part de déraison que contenait leur propres principes de rationalité, d’autorité, de scientificité, ce que j’appellerais leur bêtise», écrit l’auteur en ouverture de cet impressionnant travail d’enquête.
Historien de la médecine, il sait bien que le récit de cette déroute pharmaceutique n’est pas représentatif des grandes campagnes de santé publique en Afrique et des glorieuses victoires de la seringue. Alors il cite Suzan Sontag, pour qui «raconter une histoire c’est rétrécir le monde».
Mme Lugane)/n
Chanson de la maladie du sommeil, extraite du livre
Cette chanson en langue eton était chantée dans les années 1950, dans le département de la Lékié, au Cameroun. Elle a été recueillie en 2005 auprès de Hubert Mvogo, infirmier breveté d’Etat à Yaoundé, qui la tient de sa mère, originaire de la localité d’Oveng, à 40 km au nord de Yaoundé. Elle fait probablement allusion à la lomidinisation, très utilisée dans la région. Le terme utilisé est ndondo (la piqûre) mezegue (la maladie du sommeil). L’incontinence évoque également un effet connu de la Lomidine. La série de «piqûres» à la tête, au cou et au dos évoque la série de ponctions (ganglionnaire et lombaire) réalisée pour le dépistage.
Ndondo meuzeugue anga lere me nguet iben
ndondo meuzeugeu anga lere me nguet ibe,
Be loum ma unlô
Be loum ma king
Be loum ma mvous
iyong bassigui aliii
Mebi me nga yi me koui
megnolok me nga yi vam
Be nga bat melom ne me keu lap mediip
Ngue me yi na ma béré assou
Man bezimbi anga sim ma ingueng unlô
(pleurs)
Ndondo meuzeugue anga lere me nguet iben
Ndondo meuzeugue anga lere me nguet iben.
– Traduction (Hubert Ntonga) –
L’injection contre la maladie du sommeil m’en a fait voir de toutes les couleurs
L’injection contre la maladie du sommeil m’a fait trop mal
Ils m’ont piqué à la tête
Ils m’ont piqué au cou
Ils m’ont piqué au dos
Quand ils descendent plus bas
Les excréments veulent sortir de moi
Les urines même veulent jaillir
Et encore, ils veulent m’envoyer puiser de l’eau
Si je tente de traîner le pas
Le gendarme m’assène un coup de bâton sur la tête
(pleurs)
L’injection contre la maladie du sommeil m’en a fait voir de toutes les couleurs
L’injection contre la maladie du sommeil m’a fait trop mal