Cameroun : des licenciements en vue au Matgenie

Alors que les employés du Parc national de matériel de Génie civil réclament plusieurs mois de salaires impayés, le ministre de Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi annonce une campagne d’assainissement.

La grève des réclamations pourrait avoir un effet bommerang au Matgenie. En effet, le ministère des Travaux publics a initié cette campagne dans le but de « d’assainir les ressources humaines ».

Cette opération lancée le 13 juillet 2022 par Emmanuel Nganou Djoumessi fait suite aux réclamations formulées par les employés de cette société. Elle se déroulera du 13 au 21 juillet 2022, sous la responsabilité d’un comité interministériel ad hoc, présidé par l’inspecteur général des questions techniques.

Le personnel est ainsi invité à se faire recenser, à l’aide des éléments tels que la carte nationale d’identité ; les pièces d’état civil ; le contrat de travail ; le diplôme ayant favorisé son recrutement, le bulletin et les actes de nomination ou d’affectation entre autres pour les personnels en activité.

« Cette opération aboutira, à la maîtrise de la masse des ressources humaines et la viabilisation de l’outil de production. Ce qui devrait remettre le Matgenie sur le sentier de la rentabilité, gage d’un paiement régulier des droits dus aux personnels », indique Emmanuel Nganou. Cette déclaration laisse entrevoir des licenciements ou des mutations ou sein de l’entreprise

Selon le ministre des travaux publics, d’autres mesures ont été prises, notamment, le payement d’une subvention d’exploitation à hauteur de 659 Millions F CFA environ ; l’assainissement de l’outil de production ; l’examen de la charpente organisationnelle de l’entreprise et un plan de redressement demandé à la Direction Générale.

Au terme des concertations présidées par le Ministre des Travaux Publics les 7 et 8 juillet 2022, il convient de relever que les problèmes actuels du Matgenie concernent « l’absence de rentabilité économique et financière de cette entreprise, marquée par la récurrence des bilans annuels d’activités négatifs avec pour corollaire, l’accumulation des dettes salariales, sociales, fiscales, fournisseurs, etc. et la gestion inefficiente des outils de production ».

Cameroun: licenciements à la Fécafoot

16 personnes priées de plier bagage. L’instance faîtière du football justifie ce dégraissage par la réduction de la masse salariale. Mais le salaire des membres du comité exécutif revu à la hausse.

La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) se sépare de 16 personnels. Les lettres de licenciements seront remises ce jour aux concernés selon une source proche de la présidence de la fédération.

Parmi les personnes remerciées, des noms bien connus du landernau sportif camerounais. A l’instar de Jean Manga Onguene, Directeur technique national. Mais également de Jean Paul Akono et Robert Atah. Respectivement Directeur technique national adjoint 1 et 2.

Contacté, Robert Atah dit ne pas être au courant de son licenciement. «Je suis à Bamenda. Je n’ai pas été informé. Je n’ai pas été notifié», fait-il savoir. Idem pour Jean Paul Akono, le Directeur technique national adjoint n 1, qui se montre surpris et dit ne pas être informé de son licenciement.

Dans le détail, au département marketing, la chef Laurence Fotso officie désormais seule. Ses deux assistants sont remerciés. Idem pour la communication où le chef de département Parfait Siki doit se séparer de trois collaborateurs. Le département logistique n’est non plus épargné.

Il faut rappeler que ces licenciements ont été décidés au terme d’une résolution du comité exécutif tenu il y a quelques semaines. Les personnels concernés n’attendant plus que leur lettre de «rupture des relations» soit signée par le nouveau président de la Fécafoot, Seidou Mbombo Njoya.

Ce dernier y évoque des «problèmes de trésorerie liés à la conjoncture économique» que traverse la Fécafoot depuis 3 ans déjà. Des licenciements qui rentrent dans le cadre de la restructuration de l’instance faîtière du football au Cameroun.

Cependant, ces licenciements, pour motifs économiques laissent songeurs dans les couloirs de la Fécafoot. Beaucoup rappellent que pendant que la «Fédé» dit respecter les directives de la FIFA à travers ses licenciements, le salaire des membres du Comité exécutif ont été revalorisé. Ils passent ainsi de 500 000 à 600 000 FCFA par mois.

Une seconde augmentation décidée par le nouveau président de la Fécafoot. Sous l’ancien président, Tombi A Roko, ces salaires étaient passés de 300 000 à 500 000 FCFA.

Licenciements de l’Hopital gyneco de Douala: la version de la hiérarchie

Suite à des informations relayées par la presse locale sur le licenciement de 200 employés dans ledit hôpital, le directeur général indique précise qu’il s’agissait d’un stage pré-emploi arrivé à term

Une semaine après la publication dans certains médias camerounais d’informations relatives au licenciement de 200 employés de l’Hôpital gyneco-obstétrique de Douala, le directeur général de la structure revient sur les faits et Il indique que seules 70 personnes sont concernées par cette situation.

Dans une interview publiée dans la presse publique jeudi, 11 août 2016, Emile Mboudou indique que ce qui avait été qualifié de licenciement était en fait «un stage pré-emploi» qui était arrivé à son terme.

«Pour un hôpital de première catégorie, il faut du personnel compétent. Or sur le marché camerounais, il y a très peu de gens qui ont travaillé dans les structures comme celle-ci. Il a donc été question dans un premier temps de capaciter des paramédicaux. Nous avons pris soin de faire un stage pré-emploi à un certain nombre de personnes. Et le stage d’une durée de trois mois a été reconduit, nous leur avons allouer un forfait pour qu’elles puissent se déplacer jusqu’à l’hôpital.

Une période de stage ne peut pas avoir une durée illimitée qui a été faite. Nous avons procédé à une évaluation qui a été faite par les différents services où ces personnels ont été mis à contribution. Nous avons ainsi recruté 93 personnes. Ceux qui n’ont pas été retenus sont à peu près 70, nous leur avons remis des certificats qui peuvent prévaloir ailleurs»],a déclaré Emile Mboudou.

Le directeur de l’Hôpital gyneco-obstétrique précise par ailleurs que n’eût été des contraintes financières, la structure aurait accueilli en son sein tout ce personnel. «On risquait de se retrouver avec un effectif pléthorique, avec un taux de remplissage qui ne correspond pas à notre capacité actuelle », a-t-il souligné.


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