Après les violents affrontements ayant opposés ces communautés du département du Logone-et-Chari en décembre dernier, les populations œuvrent désormais pour la préservation du climat social.
Mousgoums et Arabes-Choas fument désormais le calumet de la paix, même si dans le cœur certaines rancœurs demandent7 encore à être extirpées. Dans la localité de Logone-Birni, située dans le département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord, règne, ce 25 mai 2022, une quiétude qui tranche avec les vives tensions enregistrées en décembre 2021, suite à une énième confrontation entre cultivateurs Mousgoums et éleveurs Arabes-Choas.
Au cœur de cette querelle, des difficultés d’accès aux pâturages. Un problème devenu plutôt endémique dans ce groupement qui a, une fois de plus, débouché sur une bataille rangée laissant sur le carreau plusieurs morts. Mais les populations rencontrées le 25 mai dernier, sont, pour certaines, regroupées par petits groupes sous les arbres, échangeant sur le quotidien.
D’autres encore, sont aperçues de retour des champs ou des écoles. Sans oublier les mouvements incessants de motocyclistes sur l’axe Kousseri-Logone-Birni, long de 36 km. A en croire l’envoyé spécial de Cameroon tribune, le pavoisement de cette route par des rôniers et autres arbustes n’est pas moins remarquable.
Le spectacle que donne à voir les colonies de dromadaires en quête de leur «pain» quotidien en rajoute au charme de cette contrée basée aux confins du Cameroun et qui partage le fleuve Logone comme frontière naturelle avec le Tchad.
Au marché de Kidam, point de convergence des commerçants, difficile de se frayer un chemin au milieu de la population cosmopolite qui y a retrouvé ses habitudes. Mousgoums, Kotokos, Arabes Choas, les principaux groupes recensés dans le Logone-Birni, échangent, achètent et vendent, sans aucune animosité. Bref il s cohabitent à nouveau en toute convivialité.
Des gendarmes, armes à la main, effectuent de temps en temps des patrouilles pédestres, dans l’optique de rassurer les populations. « Depuis quelque mois, la situation s’est véritablement apaisée. Nous vivons à nouveau ensemble et nous nous fréquentons mutuellement lors des évènements malheureux ou heureux », explique Siliman Aboubakar, un pharmacien qui y vit. Ce résultat c’est grâce à la conjugaison des efforts des différentes populations et des autorités locales.