Fin de séjour pour le chef d’Etat camerounais au Brésil

Cette visite aura permis aux deux hommes de donner un nouveau coup de pouce dans les relations entre les deux pays

C’est jeudi 5 août 2010, que s’est achevée la visite du président Paul Biya en république fédérative du Brésil, par l’inauguration de l’ambassade du Cameroun. Selon certains observateurs proches des milieux diplomatiques, cette visite, la première d’un chef d’Etat camerounais en territoire brésilien, aura finalement connu un succès mitigé pour la diplomatie camerounaise. Lula et Biya qui se sont rencontrés durant quelques heures, ont plus abordé les aspects généraux de la coopération entre leurs deux pays, sans véritablement prendre d’engagements chiffrés. Au total, quatre accords portant sur l’agriculture et l’élevage, la programme exécutif culturel 2010-2013, le tourisme et un dernier sur l’exercice des activités rémunérées par les personnes à charge du personnel diplomatique, consulaire, militaire, personnel administratif et technique. Certains observateurs trouvent ces accords insuffisants, compte tenu du potentiel industriel du Brésil (10ème puissance mondiale) et de son importante avance technologique. Les contenus de l’accord en matière d’agriculture et d’élevage, l’un des plus importants signés avec celui sur le tourisme, n’ont pas encore été rendu public. De sources officielles proches du ministère brésilien des affaires étrangères, la visite du président Biya a été qualifiée d’étape majeure dans le processus de l’approche bilatérale entre les deux pays ces dernières années. Un enthousiasme affiché aussi par l’ensemble des médias officiels camerounais, proches du pouvoir. Pourtant un résumé des relations entre le Brésil et le Cameroun disponible sur le site internet du ministère camerounais des affaires étrangères montre clairement que le cameroun n’a pas encore su tirer profit de la relance des relations multiformes qu’il entretien avec son puissant partenaire.

Renforcer les intérêts du Cameroun
Certes depuis 2002, le volume des échanges entre les deux pays a augmenté de près de 72%, pour atteindre près de 60 milliards de francs CFA en 2009. Mais cette performance a plus été à l’avantage du Brésil, qui a vendu au Cameroun pour plus de 57 milliards, contre environ 3 milliards pour les opérateurs camerounais. En cette fin de premier trimestre 2010, la tendance a changé, mais seulement en apparence. Les exportations du Brésil vers le Cameroun ont déjà atteint entre janvier et juin 2010, près de 21 milliards de FCFA, alors que les ventes du Cameroun vers le Brésil avoisinent les 35 milliards de francs CFA. Seulement ce retournement de situation n’est pas de nature à produire un impact absolu dans l’économie camerounaise, puisqu’elle est essentiellement le fait de la vente des produits pétroliers, qui constituent plus de 97% des exportations camerounaises vers le Brésil depuis le 1er janvier 2010. Cela suppose que l’économie brésilienne continue de fournir au Cameroun des produits à fortes valeurs ajoutées, le Cameroun a augmenté ses ventes dans un secteur extractif et à faible valeur ajoutée. Cette situation amène des commentateurs à affirmer que bien que les chiffres donnent l’avantage au Cameroun, Yaoundé aura encore beaucoup de travail à faire pour profiter au mieux de la relation avec son puissant partenaire. Un avis partagé au ministère camerounais des relations extérieures. Sur le site internet de ce ministère, il est recommandé un ensemble de mesures à prendre pour mieux bénéficier de l’atout que peut représenter le brésil en termes d’avancées technologiques, économiques et techniques. Les dirigeants brésiliens ont confirmé l’arrivée au mois de septembre prochain, d’une mission d’experts pour implémenter les diverses formes de la coopération entre les deux pays.

Luiz Inacio Lula da Silva et Paul Biya
images EFE)/n

Structurer le dialogue sur les intérêts des pays en développement
Si le bilan économique est mitigé, les parties camerounaises et brésiliennes se sont accordées sur les questions politiques, notamment celles relatives à la gouvernance mondiale et aux risques de changements climatiques. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a réitéré sa condamnation des subventions agricoles dans les pays développés qui selon lui pénalisent les pays du sud. Il a aussi invité les institutions financières internationales à revoir les conditions sous lesquelles elles accordent l’aide aux pays qui en ont besoin. Les autorités brésiliennes se sont dites disposées à aider le Cameroun et d’autres pays africains à surmonter leurs problèmes de pauvreté et d’insécurité. Un discours que le président Biya a salué, en rappelant que le Brésil était « un modèle pour le Cameroun » dans des domaines tels que la lutte contre la pauvreté. Il a aussi dit que le rayonnement international du Brésil lui valait de mériter une place permanente au sein du conseil de conseil de sécurité des nations unies. Les avancées remarquable permettent à votre pays de se hisser dans les premiers rangs des grandes nations dans les premiers rangs des grandes nations et à la faveur de la réforme de l’ONU, d’occuper un siège de représentant permanent au conseil de sécurité, a déclaré le président camerounais. Une déclaration qualifiée de forte par les médias officiels brésiliens, sensibles à tout soutien relatif à cette optique. Le combat pour la suppression des subventions agricoles par les pays du nord est considéré par certains observateurs comme un combat à double tranchant en raison des clivages qui existent entre les pays en voie de développement. Si effectivement les subventions agricoles nuisent aux productions des pays comme le Brésil, d’autres moins développés sur le plan de la production agricole, comme le Cameroun, sont de grands consommateurs de ces produits subventionnés, à l’exemple de la farine de blé.

Paul Biya et José Sarney, président du sénat brésilien
jornal de sénado)/n

Cameroun/Brésil: Accord parfait sur certaines grandes questions internationales

Sans surprise, la gouvernance mondiale et les questions environnementales ont été au centre de la rencontre

Paul Biya favorable à une place permanente au conseil de sécurité pour le Brésil
En visite au Brésil depuis deux jours, le président camerounais, Paul Biya, a défendu ce mercredi 04 août, l’idée d’une réforme du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, qui accorderait une place permanente à ce pays, au sein de cette institution. Le Brésil a un rôle politique et économique primordiale dans le monde aujourd’hui, a laissé entendre Paul Biya. Selon lui, le gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva mène une politique de coopération remarquable avec les pays en développement afin de stimuler les programmes d’éradication de la pauvreté. La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU montrerait que la communauté internationale est prête à changer, a déclaré Paul Biya, au moment où il portait un toast en l’honneur de Lula, durant le déjeuner offert à la délégation du Cameroun. La décision d’accorder un siège permanent à ce pays, serait un hommage au rôle exceptionnel du Brésil dans la recherche des solution aux problèmes internationaux, a-t-il conclu sur ce point. Une déclaration qualifiée de forte, et bien accueillie par les médias brésiliens. Prenant la parole à son tour, le président Lula a déclaré qu’il était heureux de voir une Afrique de plus en plus maîtresse de son destin. Le chef de l’Etat brésilien a également souligné qu’avec son fort potentiel démographique, les voix africaines méritent de compter dans la gouvernance mondiale, et aujourd’hui d’autant plus que beaucoup fêtent leurs 50 ans d’indépendance. Ce demi-siècle d’indépendance est riche de sens et d’espoir. Vous représentez cinquante ans de lutte contre le lourd héritage laissé par des siècles de colonialisme qui avait seulement vu en l’Afrique une source de matières premières et un réservoir de main-d’ uvre gratuite, favorisant votre retard et votre sous-développement. En ce début de XXI siècle, nous voyons une Afrique aborder son destin avec enthousiasme, et qui n’est plus une proie facile soumise au partage entre les puissances dominantes a déclaré le président Brésilien.

Renforcer les positions pour une gouvernance mondiale plus équitable
Le président Brésilien a aussi rappelé la nécessité d’effectuer des réformes dans les organisations financières internationales, en invitant notamment à la réduction des exigences imposées par le Fonds monétaire international pour l’octroi de son aide aux pays en développement. Nous préconisons un terme aux conditions nuisibles des organisations internationales, qui étouffent les économies des pays pauvres, a affirmé Lula. Les deux dirigeants se sont aussi félicités des efforts accomplis en faveur du multilatéralisme dans la lutte pour l’élimination des subventions agricoles et pour l’ouverture des marchés européens aux productions des pays en voies de développement. Lula a également affirmé que le Brésil et le Cameroun avaient en commun des réserves forestières importantes et devraient ainsi promouvoir ensemble l’idée d’une gestion rationnelle des ressources naturelles et se battre pour l’obtention d’un accord en vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Lula da Silva et Paul Biya ont enfin signé plusieurs accords bilatéraux. Ces accords visent la coopération dans les domaines culturels, touristiques, diplomatiques, administratifs et techniques. Le président brésilien a confirmé que durant le mois de septembre, le Brésil enverra une mission technique au Cameroun en vue de développer des projets dans les domaines de la vulgarisation agricole, l’élevage et les coopératives. Le président Paul Biya s’est ensuite entretenu avec les membres du sénat brésilien. Ce jour, il devrait procéder à l’inauguration de la toute nouvelle ambassade du Cameroun au Brésil, la première dans toute l’Amérique latine.


Wilson Dias/ABr/JC)/n

Inauguration de l’ambassade du Cameroun au Brésil, temps fort de la visite de Paul Biya

Les relations entre les deux pays datent de l’indépendance du Cameroun

Les relations entre le Brésil et le Cameroun ont débuté en 1960, lorsque le Brésil a officiellement reconnu la jeune république du Cameroun. Par la suite, une délégation camerounaise s’était rendue à Rio de Janeiro (ancienne capitale brésilienne), pour solliciter l’appui de ce pays lors du plébiscite de l’ONU sur la partie septentrionale du territoire camerounais sous administration britannique. En mai 1961, une mission brésilienne de bonne volonté arrive au Cameroun dans le but d’établir les relations de tout ordre avec le Cameroun. Il s’en suivra alors des échanges consulaires qui seront suspendus en 1999 pour des raisons administratives et financières. L’ambassade du brésil au Gabon assurera les services consulaires au profit du Cameroun. Les relations seront effectivement relancées, avec les visites en 2005 d’abord du ministre des affaire étrangères du Brésil et ensuite celle du président Luiz Ignacio Lula da Silva. La nouvelle coopération avec le Brésil couvre aujourd’hui les domaines culturels, économiques et techniques. Selon des informations recueillies sur le site du ministère camerounais des relations extérieures, ces rapports ne sont pas exploités à leur maximum, en raison d’un conflit de compétence avec certains ministères techniques. En vue de donner une nouvelle impulsion à cette coopération le ministère des relations extérieures propose à court terme la mise en application effective des protocoles signés en matière de santé publique, celui relatif à l’enseignement supérieur, ainsi que l’accord subsidiaire à l’accord de base de coopération technique pour la mise en uvre du projet formation des ressources humaines et transfert des technologies visant à un cacao-culture durable au Cameroun.

le Brésil
fr.academic.ru)/n

Quelques dates importantes
1961: Une mission camerounaise de bonne volonté se rend au Brésil pour solliciter l’appui de ce pays lors du plébiscite de l’ONU sur la partie septentrionale du territoire camerounais sous administration britannique.
1961: Une mission brésilienne de bonne volonté arrive au Cameroun dont le but est d’établir les relations de tout ordre avec le Cameroun.
Novembre 1972: Visite du Ministre brésilien des Relations Extérieures à Yaoundé et remise d’une invitation adressée au Chef de l’Etat à effectuer une visite officielle au Brésil.
1976: Etablissement des relations diplomatiques au niveau des Ambassadeurs.
05 juin 1982: Le premier chargé d’Affaires du Brésil à Yaoundé présente ses lettres de cabinet.
Du 27 au 29/11/86 – Visite au Cameroun du Ministre brésilien des Relations Extérieures et tenue de la première session de la Commission Mixte.
1er mars 2000: Les autorités compétentes brésiliennes décident que leur Ambassade au Gabon représente le Brésil au Cameroun.
Du 07 au 16 mai 2004: Le Ministre camerounais de l’Education Nationale, effectue une visite de travail au Brésil.
Du 11 octobre au 04 novembre 2004 : Une mission technique interministérielle se rend au Brésil.
Du 04 au 06 décembre 2004: Une délégation brésilienne de quatre personnes, conduite par le Directeur Général du Département Afrique au MINREX brésilien effectue une visite de travail au Cameroun.
Du 17 au 18 janvier 2005: Le Ministre d’Etat brésilien CELSO AMORIM effectue une visite officielle au Cameroun et ce dans le cadre de la dynamisation et du renforcement des relations bilatérales.
Du 10 au 11avril 2005: S.E.M. Luiz INACIO LULA DA SILVA Président de la République Fédérative du Brésil à l’invitation de S.E.M. Paul BIYA

Une vue de Brasilia, la capitale du Brésil
aventurequitable.canalblog.com)/n

Première visite d’un président Camerounais au Brésil, l’agenda de Paul Biya est chargé

L’objectif principal de cette visite officielle est le renforcement de la coopération.

Un agenda chargé pour le président Biya
Le chef de l’Etat camerounais Paul Biya, sera ce mercredi 04 août, dans le Grand Hall, siège du parlement brésilien. Il sera reçu à 15 heures (19 heures au cameroun), par José Sarney, le président du Sénat Brésilien. C’est la première visite d’un président de la république du Cameroun au brésil. Une visite qui survient cinquante ans après la reconnaissance de l’indépendance du Cameroun par le Brésil, le 25 Janvier 1960. Officiellement cette visite est considérée comme étant une autre étape du processus récent de la relance de la coopération bilatérale, qui a commencé avec une visite au cameroun, du Ministre Amorim Celso des relations extérieures, en Janvier 2005, et celle du président Luiz Inacio Lula da Silva en avril de cette même année, qui à l’occasion avait rouvert l’ambassade du Brésil à Yaoundé, la capitale camerounaise. Au cours de la visite du président Paul Biya, de nombreux accords devraient être signés. Ces accords sont relatifs au programme culturel exécutif 2010-2013, le protocole d’entente sur la coopération dans le domaine de l’agriculture et l’élevage, l’accord sur la coopération dans le domaine du tourisme et enfin, l’accord sur l’exercice des activités rémunérées pour une partie du personnel diplomatique, consulaire, militaire, administratif et technique. Le président camerounais se rendra d’abord dans la matinée au siège du ministère des affaires étrangères du Brésil, où il signera les accords et assistera à un déjeuner offert par le président Lula. En milieu d’après-midi, il se rendra au siège du sénat. Demain 05 aout, Paul Biya procèdera avec son homologue brésilien, à l’inauguration de l’ambassade du Cameroun.

Des échanges commerciaux en hausse pour ce début 2010
Le Cameroun est devenu un important partenaire commercial du Brésil en Afrique. Dans la première moitié de cette année 2010, les échanges entre les deux pays ont atteint près de 60 milliards de FCFA, soit une croissance de 72,4% par rapport à la même période en 2009. Un chiffre qui a connu une véritable croissance. En 2004, le volume global des échanges entre le Brésil et le Cameroun était en baisse et ne dépassait pas les 9 milliards de FCFA. Le cameroun importe du brésil trois groupes de produits: Le fer et l’acier, 40,1% de l’alumine totale, les produits chimiques inorganiques (20,3%) et les céréales (8,6%). En 2009 les exportations du Cameroun au Brésil étaient constituées à 72,2% de caoutchouc et 20,4% de bois. Le total des importations du Brésil au Cameroun au cours du premier semestre de cette année a atteint les 50 milliard de francs CFA. Il est constitué à 97,6% des produits pétroliers. En 2002, le total des importations brésiliennes n’avaient pas atteint 500 millions de francs CFA. Quelques accords de partenariat lient déjà les deux pays, tels que la coopération bilatérale dans les domaines de la production de coton et de lutte contre le paludisme récemment signé entre les synergies africaines et une fondation brésilienne. Egalement à l’étude, un projet de coopération trilatérale entre le Brésil, la France et le Cameroun dans le domaine de l’aquaculture (élevage des poissons).

Paul Biya et Lula da Silva au Cameroun en 2005
Ricardo Stuckert/PR)/n

Cameroun-Brésil, Paul Biya est en visite officielle au pays de Lula Da Silva

Un séjour en réponse à l’invitation de son homologue brésilien

3 jours de visite officielle
Le président camerounais Paul Biya a quitté Yaoundé en milieu de journée mardi 3 août 2010, pour une visite officielle au Brésil. Ce nouveau déplacement intervient quelques jours après son retour au Cameroun, depuis qu’il s’était rendu en France pour le 14 juillet 2010. Selon des sources proches des milieux diplomatiques, Paul Biya rend la politesse au président brésilien, qui lors de sa visite au Cameroun en 2005, lui avait formulé une invitation à venir visiter son pays. Le président Lula da Silva qui est aujourd’hui au terme de son deuxième et dernier mandat, ne devrait bientôt plus être à la tête de l’Etat brésilien. Une délégation camerounaise constituée a-t-on appris, en majorité des cadres de la division Amérique latine du ministère des relations extérieures, est à Brasilia depuis dimanche 1er Août dernier. La dernière rencontre entre les chefs d’Etat brésilien et Camerounais remonte au dernier sommet de Copenhague sur les changements climatiques. Mais depuis le début d’année 2010, camerounais et brésiliens ont eu deux rencontres diplomatiques. La première entre le 8 et le 11 février 2010. Une délégation conduite par le ministre Henri Eyebe Ayissi des relations extérieures s’est rendu au brésil. A cette occasion, deux accords de coopération dans les domaines du sport et de consultations politiques ont été signés. Le ministre camerounais avait aussi rencontré le ministre brésilien du développement, de l’industrie et du commerce extérieur, Miguel Jorge, et des représentants de la Fédération industrielle de Sao Paulo. En mars 2010, c’était au tour de la délégation camerounaise de recevoir des émissaires brésiliens. Avec Edson Santos, le chef du secrétariat spécial auprès de la présidence de la République fédérative du Brésil, en charge des politiques de promotion de l’égalité raciale, Henry Eyebe Ayissi a signé au nom du Cameroun, un protocole d’accord en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme, et de l’inclusion sociale.

La gouvernance internationale et le climat au centre des discussions
Les deux pays partagent au moins deux choses en commun. Ils sont tous deux des pays du sud, et ils sont des nations de football. Avec comme ambassadeurs de ce sport, le roi Pelé pour le Brésil, l’ambassadeur Roger Milla pour le Cameroun. Mais là s’arrête les similitudes. Le Brésil est un géant économique, dont les performances n’ont rien à envier à certains pays occidentaux. Selon certaines agences internationales de notation, le Brésil serait la 10ème économie la plus performante en terme d’industrialisation. L’économie et les affaires ne devraient pas occuper une place centrale dans les discussions entre les deux hommes. Malgré la relance des rapports diplomatique en 2005, les échanges commerciaux entre les deux pays sont restés faibles. La faute à la difficulté à se rendre de chaque côté de l’atlantique, pour les ressortissants des deux pays. Mais Paul Biya pourra trouver chez Lula et la classe dirigeante brésilienne, des alliés forts et plus proches de lui politiquement, par rapport à son nouveau crédo, une meilleure prise en compte de l’Afrique dans sa globalité, au sein de la gouvernance mondiale. Autre point de discussion probable, l’avenir du climat de la planète. Les deux pays possèdent en leurs seins, de vastes étendues de forêts, qui constituent la principale solution contre les gaz carboniques indexés dans les changements nocifs. Paul Biya et Lula da Silva pourraient tous les deux s’accorder sur une position partagée, en prélude au prochain sommet sur le changement climatique qui se tiendra au Mexique. La visite de Paul Biya sera la première d’un chef d’Etat camerounais au Brésil.

Luiz Inacio Lula da Silva et Paul Biya
Journalducameroun.com)/n