Cameroun : Paul Biya nomme la célèbre Ngo Mbey Mireille sous-préfet d’Ebebda

L’ancienne cheffe de terre de l’arrondissement d’Ayos dans la région de l’Est, rendue populaire par une altercation avec un enseignant, vient d’être affectée dans la Lékié, région du Centre.

Ngo Mbey Mireille Sandrine est la seule femme dans la liste des 39 sous-préfets nommés hier par un décret du président Paul Biya. Cet administrateur civil compte parmi les plus connus.

Elle était apparue au-devant de la scène au détour d’une violente altercation avec l’enseignant de philosophie Steve Ondoua du lycée d’Ayos, lorsque celui-ci s’oppose à son entrée en salle d’évaluation.  L’infortuné dit avoir reçu une gifle de l’autorité administrative. Une version toujours réfutée par cette dernière qui conduisait au sein de l’établissement une délégation venue opérer un  contrôle sur les élèves.

C’est le 7 octobre 2019 que Ngo Mbey Mireille Sandrine avait été nommée à Ayos. Désormais elle doit servir comme sous-préfète d’Ebebda dans le département de la Lékié région du Centre. En remplacement de Bouhari Mohamadou, muté à Mindif dans le département du Mayo-Kani région de l’Etrême-nord.

Préfectorale : Paul Biya ignore le scandale du sous-préfet d’Ayos

Le 27 janvier, le chef de l’Etat a nommé des sous-préfets dans les régions du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le président de la République a ignoré l’autorité de l’arrondissement d’Ayos, au cœur d’un scandale dans le lycée de la ville.

Le sous-préfet d’Ayos, dans le département du Nyong et Mfoumou,  vivra à son poste,  la grève annoncée demain 29 janvier par le Collectif des Enseignants Indignés du Cameroun. Une association qui milite pour le respect des droits des enseignants.

Sandrine Mbey n’est pas concernée par le léger redéploiement  des Sous-préfets que le Président de la République a opéré le 27 janvier dernier. Paul Biya a choisi de la laisser en poste malgré le scandale qu’elle a occasionné au lycée d’Ayos. Les nominations du président laissent penser que l’acte de l’autorité ne mérite pas une sanction, ou que sa responsabilité n’est pas (encore) établie dans cette affaire.

L’histoire remonte au 22 janvier, lorsque le sous-préfet de l’arrondissement  d’Ayos  débarque au sein du lycée pour une opération inopinée de «conscientisation» des élèves. Le proviseur affirme n’avoir pas été  informé de la descente ou de la présence   de l’autorité administrative dans son établissement. Sandrine Mbey entreprend une tournée dans les salles de classe en compagnie des forces de l’ordre. Certains élèves jugés délinquants ont ainsi vu leurs pantalons déchirés.

Mais les choses vont mal tourner en classe de Terminale A4, où les élèves étaient en pleine évaluation de philosophie.  L’enseignant de philosophie, Stève Ondoua Samba, demande à au sous-préfet de patienter que les élèves finissent l’évaluation. Ce  qu’elle n’aurait pas accepté. Les témoignages font état de ce qu’elle a  cravaté et administré une gifle à l’enseignant qui lui, l’a violemment repoussé. Ce qui a conduit à son arrestation.

Mbey Sandrine reste donc en poste à Ayos à la suite du décret du chef de l’Etat. Paul Biya mute cependant certains sous-préfets parmi lesquels ceux qui n’avaient pas pris fonction après le vaste redéploiement de 2019.

Tambe Thomas Tabot, précédemment sous-préfet de l’arrondissement de Muyuka et le remplace par Bissima Ele Itone, en provenance de la sous-préfecture de Douala VI.

Dans le département du Bui, Saidou Moussa précédemment chef de la Division des affaires économiques, sociales et culturelles dans les services du gouvernement de la région du Nord-ouest,  occupe désormais le poste de Chofor Che Christian Aimé, appelé à d’autres fonctions

Au Littoral dans le département du Wouri,  Anang Ndong Wallang Walter autrefois premier adjoint préfectoral à Edéa prend  la place de Besinga Ely Itone, muté.