Mort de Dj Arafat : l’hommage des Camerounais à l’enfant terrible de Youpougon

A l’annonce du décès de l’artiste ivoirien, par centaines, les Camerounais ont rendu hommage à celui dont le succès dépassait largement les frontières de son pays. Au Cameroun, sa disparition laisse inconsolable une génération qu’il a influencé pendant plus d’une décennie.

L’émotion est vive sur les réseaux sociaux. Dj Arafat aimait le Cameroun et en retour les Camerounais lui rendaient le même amour. Sur Facebook, des « RIP » (abréviation d’une locution latine signifiant repose en paix) pleuvent par centaines sur des publications relatives  à la mort de Ange Didier Houon, le nom à l’état civil de l’artiste disparu.

Dj Arafat et le Cameroun, le coup de foudre à Jonathan

C’est sur le titre « hommage à Jonathan » que le Yorobo se fait réellement connaitre. Première sortie à succès, coup de foudre avec le public camerounais qui le découvre sur ce morceau. Tout ceci se passe en 2003. Une période où le mouvement coupé décalé trône sur la musique africaine avec Douk-Saga, comme pionnier et le Cameroun ne reste pas indifférent à cette vague.

Après le succès qu’il traine suite à « Hommage à Jonathan » extrait de l’album Femmes, « Commandant Zabra » s’intéresse au Cameroun. Il apprend que dans ce pays, ses fans se comptent par milliers et en retour décide de leur rendre visite sous la forme d’un concert. Il s’y rend une fois puis ça colle et il reviendra plusieurs autres fois pour des concerts où chaque fois il fait salle comble.

Toutefois, le « Daishikan d’Afrique » ne se contente pas seulement de venir prester au Cameroun. Il va vite devenir un fan de « Ndolè et de Mbongo’o Tchobi » (deux mets locaux) comme il le dira dans une de ses chansons.  Bien plus, il cotoie des people camerounaises à l’instar de Coco Emilia, célèbre jet-setteuse à qui il fera des dédicaces. On se souvient aussi du fameux « ô paalo » emprunté dans les sonorités des Bamilékés (une ethnie camerounaise) pour une de ses compositions.

Aujourd’hui où il n’est plus, des camerounaise partagent ses vidéos, des morceaux de lyrics extraits de ses chansons en souvenir de l’artiste. Dans la mêlée, des célébrités, chacun a sa façon se sont mobilisées pour rendre hommage à celui qui durant une carrière a plusieurs fois changé de surnoms « Yorobo », « Daishikan », « Sao Tao le Dictateur », « Commandant Zabra », « Beerus Sama » pour ne citer que ceux là.

L’hommage des musiciens camerounais

Ceux ci avaient directement ou indirectement une histoire avec Dj Arafat. Tenor Ebanflang qui a eu à collaborer avec l’artiste ivoirien a remplacé sa photo de profil sur Facebook par celle de celui qu’il considérait comme un ainé. Il s’est aussi incliné devant sa mémoire avec ce post sur Instagram…

https://www.instagram.com/p/B1Cw9VyAYYv/

Maahlox Le vibeur aussi…

Même si Maahlox a eu du mal à croire à cette triste nouvelle, il a fini par l’accepter et avec un style qui lui est propre il a dit adieu à celui qu’il considérait comme une machine à buzz…

https://www.instagram.com/p/B1EXmCkggbb/

D’autres musiciens comme Salatiel, Blanche Baily, Mink’s, Nyangono du sud n’ont pas dérogé à cet élan de solidarité…

https://www.instagram.com/p/B1F-mptg41X/

Blanche Bailly…

https://www.instagram.com/p/B1Eb8SZhHaE/

Mink’s

https://www.instagram.com/p/B1EjeMCpiMe/

Nyangono du Sud…

https://www.instagram.com/p/B1GZLNLlvo2/

A côté, des artistes des sportifs camerounais ont tenu à dire au revoir à celui qui composait des pistes sur lesquelles ils se défoulaient avec plaisir.

L’hommage des sportifs camerounais

Ici on peut revenir sur l’hommage de Samuel Eto’o. Le goléador camerounais a dit aurevoir à l’Artiste ivoirien qu’il considère comme un frère…

https://www.instagram.com/p/B1GTSldi_eo/

Stéphane Mbia également a marqué une pause pour dire adieu à Sao Tao le dictateur…

https://www.instagram.com/p/B1GBdoKCKEo/

Les « chinois du Cameroun » ne sont pas en marge du ballet d’ adieux

A Côté des célébrités camerounaises, les chinois -nom donné aux fans de Dj Arafat- du Cameroun n’ont pas manqué à ce ballet d’hommages.

Dans les rues, les garages, les bars de la capitale politique du Cameroun, la mort de l’étoile ivoirienne est au cœur des échanges. Certains lui reprochent une mauvaise conduite de vie tandis que d’autres appellent plustôt à ne retenir que le précieux héritage qu’il laisse. Des musiques bruyantes qui n’auront cesse d’égayer leur quotidien à la maison ou dans les snack bars du pays.