Arts urbains: Le festival « bouge ta rue » est annoncé!

Une initiative du centre culturel Francis Bebey, appuyée par la collaboration technique allemande et parrainée par les artistes Major Asse et Landry Mbassi

Une semaine d’arts et de spectacles urbains
La ville de Yaoundé au Cameroun devrait connaitre une ambiance particulière avec le début du festival « Bouge ta rue ». Un concept imaginé par le centre culturel Francis Bebey en collaboration avec le collectif projet art en scène, et le soutien technique de la coopération allemande. Selon les organisateurs, les objectifs cette année encore est de promouvoir et valoriser les différentes formes ou disciplines de la culture urbaine, en tant que secteurs capables de véhiculer non seulement des valeurs, mais aussi produire des richesses.

Cette rendez-vous culturel de l’art urbain, se veut un cadre d’émergence de jeunes talents, dans le but de susciter l’intérêt des pouvoirs publics, des mécènes, afin qu’ils soutiennent cette forme d’expression artistique et l’accompagne dans son processus de développement. Ce festival va en outre permettre de mettre en valeur les créations des participants aux différents ateliers du Projet Art-En-scène. Il se veut enfin une plateforme de création d’un réseau d’artistes et d’acteurs des cultures urbaines. De nombreuses activités sont prévues au programme de ce grand rendez-vous culturel. Caravanes mobiles d’animation et de sensibilisation, exposition de dessins et de peintures (au Centre Culturel Francis Bebey et à l’Institut Goethe), spectacles de création visuelle (performances de peinture) au Centre Culturel Francis Bebey (siège du projet) et à l’Institut Goethe, spectacles de musique en plein air, de danse une exposition de peinture à l’esplanade du Centre Culturel Francis Bebey (quartier Nkolbikok) à l’esplanade de la mission catholique de la Cité Verte et en clôture, un spectacle en salle de musique, danse et peinture. Le mouvement des arts urbains gagne de plus en plus les jeunes du monde. Il figure aussi parmi les formes artistiques les plus prisées au sein de plusieurs grandes villes. Au départ, il était perçu comme une activité exclusivement réservée aux jeunes. Son public s’est peu à peu diversifié au fil du temps, grâce à la montée de certaines disciplines, qui le composent, comme le « sélam » (poèmes accompagné de sonorités), dont la profondeur et la force des messages séduisent et semblent trouver un écho favorable auprès d’un plus public plus large.

Une activité en quête de soutien
L’autre force des arts urbains se trouve dans sa capacité à fédérer de nombreux jeunes appartenant à divers horizons. De ce fait, de plus en plus de jeunes s’identifient à travers des idoles, des images, des slogans, des refrains et des sonorités hip-hop. Au Cameroun cependant les arts de rues semblent encore perçus par les adultes comme une forme de délinquance. De l’avis de certaines autorités qui ne semblent pas avoir compris que les jeunes évoluent avec les instruments de leurs époques, on hésite souvent à soutenir ouvertement ce type d’évènement. Le festival Bouge ta rue apporte quelques influences (tradi-contemporaines) aux différentes formes de bases de ces arts urbains, que ce soit en musique, en danse ou en peinture. Nul doute que pour les jeunes qui vont y participer, cette semaine sera riche en spectacles et d’exhibitions par le biais de trois modes d’expressions artistiques piliers essentiel des arts urbains aujourd’hui, à savoir: la musique, la danse et la peinture. Les différentes équipes y ont travaillé pendant neuf mois en ateliers de formation et de création (dans le cadre du Projet Art-En-Scène), grâce à la participation et l’appui bénévole de quelques figures marquantes de la scène contemporaine locale des arts urbains à l’instar de Stone ou de Voice. Les organisateurs ont fait savoir qu’au-delà de l’expression artistique, l’objectif majeur de l’évènement « Bouge ta rue » est celui de rappeler aux jeunes le rôle important qui est le leur, pour la transformation et le développement de leur environnement immédiat et du pays tout entier. Cela passe par le renforcement du génie artistique, non pas au sens folklorique du terme, mais en référence à la capacité créatrice des jeunes. Un concept plutôt innovant.

Le programme des activités du festival Bouge ta rue

Mercredi 29 juin: « Quartier vivant 1 », quartier Nkolbikok
09h-15h: caravane mobile d’animation et de sensibilisation dans le quartier Nkolbikok et quartiers alentours (mini ferme, cité verte, Elig Effa, etc.)
16h – 19h: Plateau Découvertes (spectacle de musique et de danse), esplanade du Centre Culturel Francis Bebey (quartier Nkolbikok)

Mercredi 06 juillet: « Quartier vivant 2 », quartier Cité verte
09h-15h: caravane mobile d’animation et de sensibilisation dans le quartier Cité verte et les quartiers alentours (Madagascar, Carrière, Oyom-Abang)
17h -19 h: Plateau Découverte (spectacle de musique, danse et performances de peinture), esplanade de la mission (quartier Cité verte)

Vendredi 08 Juillet
18h: Spectacle « Bouge ta rue ! » (Spectacle en salle), dans la salle des éditions L’HARMATTAN, entrée: 500 Fcfa (libre pour ceux qui ont contribué avant pour nous aider dans l’organisation)

Samedi 09 juillet:
15h: Vernissage exposition de dessins et peintures « ville en mouvement » et performance de Peinture, Centre Culturel Francis Bebey

L’affiche du Festival « Bouge ta rue », édition 2011
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Major Asse et Valéry Ndongo encensent Douala-Bercy

C’était à l’occasion de la 3ème édition de leur «Stand Up Night Show»

Comme depuis le lancement de ce concept en mai 2009, les deux acolytes ont une fois de plus drainé du monde ce dimanche 12 décembre 2010 à Douala-Bercy. Major Asse, la désormais copine nationale de toutes les dames, a comme à son habitude fait le bonheur de ces dernières tandis que son compère Valéry Ndongo fracassait les côtes du public, pour paraphraser Guy Alain, un fan de l’artiste, rencontré à la sortie du spectacle. Un spectacle riche en émotion et en enseignement, au vue des sujets abordés par les humoristes en cette soirée car pendant près de deux heures et trente minutes, le public s’est régalé, les artistes ont fait le show.

A vrai dire, les deux artistes n’ont pas inventé le fil à couper le beurre. Dans leur habituelle originalité, ils n’ont fait que retourner à leur manière les faits et réalités de la société, des plus banals au plus concrets. Des histoires de prostituées à celles des nanga boko, nom que l’on donne aux enfants de la rue, en passant par ces hommes qui se présentent sous la casquette de vendeur de médicaments dans les bus de transport en commun, la progression des investissements chinois en Afrique, les séquelles de la colonisation ou encore le bilan de 50 années d’indépendance au Cameroun. Tout le quotidien, les sujets du kwat, retranscrits sur scène par ces deux humoristes qui s’affirment de plus en plus comme étant l’avenir de l’humour camerounais.

Major Asse à Douala-Bercy
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Une pépinière d’artistes
Parlant justement d’avenir, Major Asse et Valéry Ndongo y pensent déjà et c’est d’ailleurs l’un des objectifs majeurs de l’association Africa Stand Up à travers ces Stand up Night Show. En prélude à chaque édition, des séances de formation sont offertes aux jeunes talents et à l’issue de celles-ci, les deux meilleurs sont sélectionnés pour assurer la première partie du show. Pour cette troisième édition, une particularité, ce sont deux jeunes talents féminins qui ont été sélectionnées. Carole et Christelle ont ainsi eu l’occasion de faire leur première apparition sur une si grande scène et surtout, tester leur capacité à pouvoir tenir en haleine un public aussi important. Les éditions précédentes avaient déjà permis au public de découvrir et d’adopter l’un des plus talentueux de sa génération, le jeune Coulibaly. D’autres encore sont en formation, et seront présentés au public lors de différentes éditions de ce concept. Encore une fois le public a pris son pied ce week-end et comme le dit Guy Alain, le fan inconditionnel, on ne se lasse jamais avec ces deux là. Rendez-vous pour une nouvelle édition dans trois mois.

Valery Ndongo à Douala-Bercy
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