Cameroun : cardiologues, gynécologues et ophtalmologues organisent une campagne de santé gratuite à Yaoundé

C’est l’une des articulations du Salon International de la santé qui s’ouvre le 26 juillet à Yaoundé organisé par G Conseil Cameroun.

S’il y a des pathologies qui font ombrage à la santé de nombreux camerounais, figurent en grande pompe, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Des maux qui ne cessent de laisser plusieurs familles en pleurs.
Face à cela, G Conseil Cameroun tient le 26 juillet 2022 un symposium sur le diabète et les maladies cardiovasculaires. Des assises qui auront lieu dans la cadre du Salon International de la santé. De nombreux spécialistes à l’instar du Pr Jean Bahebeck, agrégé en chirurgie orthopédique, Pr Euloge Yiagnigni, médecin cardiologue et le Dr Albert Ze, spécialiste en économie de la santé.
La rencontre scientifique prévoit également pour la journée du 27 juillet une campagne de santé gratuite avec l’intervention de plusieurs cardiologues, gynécologues, stomatologues et ophtalmologues.
Le Salon international de la santé rendu à sa troisième édition va également donner l’opportunité de discuter des questions de santé, « nous allons discuter de tout ce qui a trait à la santé et au personnel soignant. C’est davantage pour défendre notre travail, notre savoir-faire, discuter réellement des problèmes de systèmes et de politique de santé », explique le Dr Simon Pierre Gwet, promoteur du salon.
L’événement va se clôturer avec la remise des distinctions au personnel soignant lors du gala de la santé qui se tiendra au Musée national.

Les maladies cardiovasculaires en hausse au Cameroun

Les chiffres officiels font état d’environ 17 000 décès chaque année, des suites de diverses maladies cardiovasculaires

Des chaises et des tables sous une tente, et le centre provisoire de dépistage des pathologies cardiovasculaires est installé. Des personnes défilent sous la tente, d’abord, pour mesurer la tension artérielle, puis, pour mesurer le poids et la taille. Ceux qui ont une tension artérielle trop élevée sont orientés vers une salle, où on leur fait un électrocardiogramme, un examen spécifique pour le cœur.

« Je suis un sportif depuis mon jeune âge. Mais, j’ai dû arrêter le sport il y a deux ans car lorsque je revenais du sport je sentais des douleurs au niveau de la poitrine, une impression d’étouffement et des douleurs au thorax. J’ai profité de cette campagne pour faire un examen du c ur et elle m’a été bénéfique », explique Etoua Edima, un patient à qui on vient de détecter une maladie cardiovasculaire.

« Maintenant je suis édifié sur mon état de santé et je sais désormais quelle est la conduite à tenir », ajoute-t-il.
Il s’agit en fait d’une campagne mensuelle gratuite de dépistage des maladies cardiovasculaires, campagne organisée par un groupe de médecins.

« Généralement, les maladies cardiovasculaires ne font pas de bruits. Lorsque les premiers symptômes se font sentir, il est déjà presque trop tard. Beaucoup de personnes ont eu des crises cardiaques alors qu’elles ne se savaient pas malades. D’où l’intérêt d’une telle campagne », explique à le docteur André Michel Yomba, l’un des cardiologues qui participe à cette campagne.

Le cardiologue explique qu’au cours de ces campagnes, les médecins recherchent les facteurs de risques cardiovasculaires, surtout les facteurs modifiables. Ces facteurs sont le diabète, les problèmes de cholestérol et le tabagisme. Il y a également l’obésité, l’âge ou encore l’hypertension artérielle.

« En fait, la tension artérielle trop élevée est l’un des signes qui doivent alerter. L’hypertension artérielle multiplie par sept le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral. Certains de ces facteurs sont modifiables en changeant de comportement, ou avec une prise en charge adéquate, ce qui permet de diminuer ce que l’on appelle le risque cardiovasculaire », explique le docteur Nganou, un autre cardiologue qui participe à la campagne.

« Au cours des séances de dépistage comme celle-ci, on trouve par exemple des gens avec des hypertensions artérielles sévères qui, en principe, auraient nécessité un traitement immédiat, » ajoute le médecin qui révèle qu’environ 300 personnes sont ainsi dépistées chaque mois, ce qui réduit le nombre de personnes susceptibles de décéder brusquement des suites de maladies cardiovasculaires.

Selon la Société camerounaise de cardiologie, les maladies cardiovasculaires sont en hausse au Cameroun et touchent déjà près de « 35% de la population adulte, soit environ 17 000 cas officiellement recensés chaque année».

Tout le monde est concerné par cette pathologie, y compris les grandes stars à l’instar du footballeur Rigobert Song qui en a récemment été victime.

Les hôpitaux camerounais n’ont pas de plateaux techniques suffisamment modernes pour la prise en charge des accidents cardiovasculaires, et tout le monde n’a pas les moyens pour procéder à une évacuation sanitaire en Europe. Dans le même temps, les examens, tels que l’électrocardiogramme, qui permettent de détecter les problèmes cardiaques et ainsi d’éviter ces pathologies, coûtent chers.