Afrique du sud: Julius Malema inculpé pour blanchiment d’argent

Le verdict est tombé mercredi 26 septembre au début d’un procès que ses partisans qualifient de politique

Julius Malema a été laissé libre moyennant une caution de 10 000 rands, soit environ 1 000 euros et 655000 FCFA. Un procès qui reprend d’ailleurs le 30 novembre 2012. L’ex-président de la branche jeunesse du Congrès national africain (l’ANC), expulsé du parti au pouvoir il y a six mois balaie d’un revers de la main les accusations portées contre lui. Il a comparu devant un tribunal de Polokwane capitale de la province du Limpopo dans le nord du pays. En sortant du tribunal, Julius Malema s’est adressé à ses partisans en les rassurant qu’il n’avait pas peur, et n’avait rien à se reprocher. Pour lui, les poursuites à son encontre sont orchestrées par le Président, à propos duquel il a tenu des propos injurieux. [i ils essaient d’avoir quelque chose contre moi,C’est Jacob Zuma qui les envoie parce que Jacob Zuma ne sait rien. Jacob Zuma est un ignorant] a t-il lancé.

Longtemps proches, le président sud-africain et Julius Malema sont aujourd’hui des adversaires déclarés. Malema est devenu l’un des principaux pourfendeurs de Jacob Zuma qu’il accuse notamment de ne pas avoir fait grand-chose pour réduire les inégalités dans le pays, 18 ans après la fin de l’apartheid. Et parce qu’il le soupçonne de vouloir se débarrasser de lui, Julius Malema appelle ses partisans à agir : [i Vous devez faire en sorte que Zuma ne devienne pas président de l’ANC lors de la conférence du parti à Bloemfontein. Le jour suivant, on lui fera quitter la présidence du pays, et le jour d’après, on le poursuivra pour corruption.] Dans deux mois et demi, la conférence de l’ANC doit désigner son candidat pour la prochaine élection présidentielle. Et Julius Malema a déjà choisi son camp.

Julius Malema inculpé pour blanchiment d’argent
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Afrique du Sud: Julius Malema définitivement exclu de son parti

L’African National Congres a définitivement exclu le leader des jeunes, courant le risque de créer une division avec une partie de sa section jeune

Dans la soirée du 24 avril 2012, le parti au pouvoir a exclu le président de la Ligue de jeunesse de l’ANC au terme d’une procédure disciplinaire qui avait débuté en août 2011. L’ANC reproche à Malema d’avoir divisé le parti et avait décidé en novembre de son exclusion pendant cinq ans. Julius Malema avait fait appel, mais celui-ci a été rejeté par le parti. Pendant longtemps un fidèle allié de Jabob Zuma, le jeune leader est devenu le fervent adversaire du président sud-africain. L’affaire avait pris les allures d’un test de l’autorité de M. Zuma, 70 ans, qui doit remettre son mandat en jeu lors du prochain congrès du parti, en décembre 2012. Après avoir longtemps juré le contraire, Julius Malema a indiqué qu’il irait en justice s’il était expulsé. Fidèle allié de Jacob Zuma lorsque celui-ci a pris la tête de l’ANC fin 2007 – ce qui lui a permis de devenir le président du pays en 2009- « Juju » en est devenu le plus farouche adversaire. Au nom des 40% de Sud-Africains qui vivent sous le seuil officiel de pauvreté (40 euros par mois), il réclame sans relâche la nationalisation sans compensation des mines et des banques, de même que la saisie des terres agricoles appartenant aux blancs. Ces revendications radicales, contraires à la ligne du parti, mettent l’ANC en porte-à-faux après bientôt dix-huit ans de pouvoir, tandis que ses attaques répétées contre les blancs -9% de la population sud-africaine- égratignent l’idéal multiracial prôné par le parti.

Le désormais ex président de la Ligue de jeunesse du Congrès national africain (ANC), qui vient d’être exclu, a toujours dénoncé une chasse aux sorcières. Il prédit par ailleurs la fin de l’ANC au pouvoir depuis les premières élections démocratiques d’Afrique du Sud en 1994. « Si l’ANC utilise son pouvoir pour régler les différends politiques, personnels et supprimer le débat idéologique, le mouvement va se désintégrer », affirmait-il, estimant que le conseil de discipline n’était pas le bon lieu pour vider des querelles personnelles. « Certains pensent à l’ANC qu’en se débarrassant de certains leaders de la ligue de jeunesse, ils vont ruiner ses batailles politiques et idéologiques, notamment sur la nationalisation des mines et l’expropriation foncière sans compensation », expliquait-il. « Seuls ceux qui ne veulent pas voir peuvent croire que cette affaire est une pure question de discipline et ne sert pas à marquer des points politiquement et étouffer le débat », déclarait-il. On ignore encore les conséquences de cette exclusion. Mais dans l’immédiat la majorité de l’ANC n’étant pas menacée, Jacob Zuma devrait rester président du pays après les élections de 2014 s’il réussit à garder la tête du mouvement.

Julius Malema a été exclu de l’ANC
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Afrique du Sud: Julius Malema dénonce une chasse aux sorcières

Le chef des jeunes de l’ANC suspendu de ses fonctions pour indiscipline, a tenu une conférence de presse mercredi 16 novembre 2011

Julius Malema, le président de la Ligue de jeunesse du Congrès national africain (ANC), qui vient d’être suspendu de ses fonctions pour indiscipline, a tenu pour dénoncer une chasse aux sorcières. Il prédit par ailleurs, la fin de l’ANC au pouvoir depuis les premières élections démocratiques d’Afrique du Sud en 1994, si le parti étouffe le débat interne. Julius Malema, 30 ans, occupe le devant de la scène politique depuis 2008 en raison notamment de ses provocations, qui lui ont valu cinq ans de suspension. Selon le mis en cause, les sanctions prises par le parti contre lui et cinq de ses lieutenants sont disproportionnées. Il rappelle qu’il ferait appel.

Si l’ANC utilise son pouvoir pour régler les différends politiques, personnels et supprimer le débat idéologique, le mouvement va se désintégrer, a-t-il dit, estimant que le conseil de discipline n’était pas le bon lieu pour vider des querelles personnelles. Certains pensent à l’ANC qu’en se débarrassant de certains leaders de la Ligue de jeunesse, ils vont ruiner ses batailles politiques et idéologiques, notamment sur la nationalisation des mines et l’expropriation foncière sans compensation, a-t-il poursuivi. L’une de ses grandes idées est notamment la nationalisation des mines, ou, suivant l’exemple zimbabwéen, l’expropriation des importantes surfaces foncières détenus par des Blancs, afin de les redistribuer aux Noirs. Seuls ceux qui ne veulent pas voir peuvent croire que cette affaire est une pure question de discipline et ne sert pas à marquer des points politiquement et étouffer le débat, a-t-il ajouté.

L’ANC a réagi en dénonçant des insinuations politiques sans fondement et souligné qu’à aucun moment les membres de l’ANC incriminés n’avaient été accusés d’avoir plaidé pour la liberté économique, pour des nationalisations ou la saisie de terres sans compensation. Pour cette conférence de presse, la première depuis que le conseil de discipline de l’ANC lui a ordonné de quitter la présidence de la Ligue de jeunesse, Malema a pu utiliser le siège du parti, dans le centre historique de Johannesburg. Le jeune orateur a soutenu que ses déclarations virulentes ressemblaient à celles, en son temps, de Nelson Mandela, qui co-fonda la Ligue de jeunesse dans les années 1940, pour pousser ensuite l’ANC à choisir la lutte armée pour combattre l’apartheid. Vouloir détruire la ligue de jeunesse parce que Malema vous irrite est une erreur. Cela revient à détruire l’héritage de Nelson Mandela et d’Oliver Tambo, autre figure de la lutte anti-apartheid, a-t-il conclu.

Julius Malema
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