Algérie: Hillary Clinton veut le soutien d’Alger dans la crise malienne

La secrétaire d’État américaine est à Alger afin d’obtenir le soutien du président Bouteflika lors d’une éventuelle intervention dans le nord du Mali

Hillary Clinton est à Alger ce lundi 29 octobre pour évoquer l’intervention dans le nord du Mali avec le président Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit pour l’émissaire américaine d’avoir la garantie du soutien d’Alger à une future attaque contre les islamistes qui occupent le nord du Mali voisin, aux mains d’islamistes radicaux dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Hillary Clinton doit être reçue en milieu de matinée par le chef d’État algérien, après des entretiens avec son homologue Mourad Medelci. Dotée d’une armée puissante, Alger dispose de renseignements et d’une expertise indéniable en contre-terrorisme pour avoir combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA) dont Aqmi est une émanation, et d’une influence auprès des touaregs pour avoir plusieurs fois facilité des pourparlers entre l’État malien et la rébellion. D’abord, les services de renseignement algériens connaissent très bien la réalité de la région et pour rendre toute intervention armée efficace, l’Algérie doit rendre ses frontières hermétiques. Des atouts dont la mission d’intervention ne saurait se passer. De l’autre côté, Washington a la logistique nécessaire pour des opérations militaires ciblées.

Initialement hostile à une intervention militaire internationale chez son voisin malien avec lequel elle partage près de 1.400 km de frontière, l’Algérie, qui craint une déstabilisation de son territoire où vivent 50.000 touaregs, a récemment infléchi sa position. Tout en privilégiant la négociation, Alger n’exclut plus le principe d’une opération armée, sans pour autant envisager d’y participer. A titre de rappel c’est depuis avril qu’Aqmi et ses alliés touaregs d’Ansar Dine et du groupe jihadiste Mujao occupent le nord du Mali, imposant la charia et une partition du pays. C’est donc dans le but de mettre un terme à tout cela que le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 12 octobre dernier, une résolution préparant le déploiement d’une force internationale de quelque 3.000 hommes au Mali, donnant 45 jours à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour préciser ses plans. La France aussi est disposée à fournir un appui logistique. Pour Paris comme pour Washington, l’Algérie est incontournable dans le règlement de cette crise.

Hillary Clinton s’entretiendra avec le président Bouteflika à propos de la crise malienne

Conclusions de la réunion du groupe de Soutien: Le Mali peut mieux faire!

Restaurer l’autorité de l’état dans tout le nord, organiser des élections lors le premier trimestre 2012, pérenniser les institutions, tel semble être le sacerdoce du Mali. L’intervention attendra

Les conclusions de la réunion du Groupe de Soutien et de suivi sur la situation au Mali, sont tombées aux environs de 18h. Vendredi 19 octobre. Après la première réunion d’Abidjan tenue en Juin 2012, celle de Bamako visait à faire le point de la situation au Mali, après la résolution 2071 qui donne au pays un délai de moins de 45 jours désormais pour stipuler les contours d’une possible opération au nord du Mali. « On sent une volonté de repousser le plus loin possible l’intervention militaire, avec les arguments démocratique, il faudra intensifier le lobbying », prévient un élu qui a suivi les discussions.

Des élections courant 2013…
En attendant, le Groupe de suivi recommande d’accélérer le processus pour l’organisation d’élections libres et transparentes dans le premier trimestre 2013.Pourtant, le président Dioncounda Traoré a clairement énoncé dans son discours d’ouverture de la réunion, que ces élections ne pouvaient se faire sous occupation. On se demande alors quelle tâche sera accomplie en premier. Le groupe de Suivi insiste malgré tout, et . par ailleurs, encourage d’amples consultations nationales, et la mise en place rapide des entités chargées d’engager des négociations avec les groupes armés au nord. Autant dire que les autorités de transition ne souffleront pas de sitôt. Les aspects, social, humanitaire et anti-corruption ne sont pas en reste. Le groupe de suivi demande une schéma de gouvernance qui prend en compte la restauration complète de l’autorité de l’état sur tout le territoire, ce qui faciliterait à la communauté internationale, une aide en vue de libérer de nord. Des garanties plus solides, en somme, tout assurant les service sociaux de base, l’assistance humanitaire, et la reconstruction de la paix au Nord Mali. Concernant l’intervention militaire, le processus est lancé. Mais, il suivra pas à pas les étapes demandées. « Une guerre coûte cher », aurait confié l’un des diplomates. Hors Huit-clos, on assure que tout sera mis en uvre pour à terme, mener cette opération conjointe Mali, CEDEAO avec l’appui de l’Union Africaine, de l’ONU et de la France. Les groupes armés et rebelles eux sont sous le coup de sanctions éventuelles, s’ils ne coupent pas tout lien avec les groupes terrorises, une recommandation qui sonne creux lorsqu’AQMI menace d’exécuter les otages en cas d’intervention française au nord Mali. De quoi renforcer la prudence des Amis du Mali en la matière. Et comme la nature a horreur du vide, il faut déployer toutes les voies de sortie de crise, que cela passe par la négociation ou la stabilisation du processus de retour à l’ordre. Pour cela, l’appui extérieur pour renforcer les capacités de l’armée malienne est vivement recommandée par le Groupe de Soutien : « Tous ensemble, nous voulons aider le Mali, tous les efforts doivent tendre vers cet objectif. Cela demande des institutions plus renforcées, un état fort, et stable. Il faudra aussi encourager la poursuite de négociations et au final, mettre en uvre les recommandations ici émises. ».

Succès diplomatique ?
Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre des affaires étrangères s’est lui félicité du succès d’une réunion qui d’après lui, a permis de restaurer la confiance entre le Mali et ses partenaires. Il reste malgré ferme : « Face aux terroristes, il faudra agir par la force. De son côté, le commissaire de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a réaffirmé le soutien de l’organisation au Mali : « Nous n’ avons eu de cesse de demander l’appui de la communauté internationale pour une résolution qui permettra de dépêcher ici au Mali, une force internationale pour soutenir le gouvernement du Mali. Je suis heureux de constater qu’après les résolutions 2056 et 2071 du conseil de sécurité des nations unies, nous avons reçu ici la promesse de tous nos partenaires multilatéraux et bilatéraux d’apporter leur soutien à l’initiative conjoint de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour que nous puissions aborder cette crise au Mali dans tous les aspects : l’aspect politique, humanitaire, sécuritaire et créer aussi la parfaite coordination des points de vue des acteurs ».

Une prochaine réunion devrait se tenir le 24 Octobre à Addis Adeba, pour synthétiser les conclusions de Bamako, et qui seront présentées au Conseil de Sécurité des Nations Unies très rapidement, a assuré Mme Zuma : «C’est ça justement la prochaine étape! », a-t-elle répondu à la question d’un journaliste.

Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires étrangères du Mali  » La réunion a été un succès diplomatique »
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Mali: A la reconquête du Nord du pays

Avec une requête formelle adressée à la CEDEAO, Bamako entend accélerer le retour à l’intégrité du territoire.

Après des mois de tractations,la nouvelle est tombée le mardi 05 septembre dernier. Perçues par beaucoup comme des tergiversations, les autorités maliennes viennent de franchir un pas important vers la reconquête des régions nord, sous occupation islamiste depuis cinq mois. En effet, la CEDEAO attendait une demande formelle de Bamako pour déclencher le déploiement de sa force d’attente, prête depuis plusieurs mois déjà à intervenir. Ce déploiement butait sur deux points : le mandat ou non de l’ONU pour appuyer cette force et la mission qui lui sera confiée, sécuriser les institutions à Bamako ou aller directement faire la guerre au nord aux côtés des troupes maliennes. Voila chose faite avec la requête adressée par le président Traoré en vue d’obtenir une contribution de nature militaire pour la stabilisation du pays et surtout à la reconquête du Nord.

Un développement important
La CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) s’est déclarée prête, en avril dernier, à envoyer au Mali une force de quelque 3.300 soldats. L’organisation souhaite cependant obtenir un mandat formel du Conseil de sécurité des Nations unies et un soutien logistique occidental pour ce déploiement. En cela, elle a le soutien de la France dont le représentant spécial, Jean Felix-Paganon, a salué un « développement important ». C’est d’ailleurs lui qui a donné l’information de la requête malienne, après un entretien avec le Président de la CEDEAO, l’ivoirien Alassane Ouattara.

La majorité des maliens saluent cette annonce, même si au départ, ils n’étaient pas nombreux en faveur d’une intervention militaire étrangère. Mais la situation au nord est allée en s’aggravant, avec la prise récente du Douentza par les islamistes du MUJAO. L’armée malienne, même si elle a été récemment dotée de nouveaux matériels, aura certainement besoin d’un appui conséquent pour agir. D’autant plus que les islamistes sont surarmés et qu’ils se sont préparés à faire face à une action militaire de Bamako. Autant de raisons qui ont fait disparaitre ou du moins diminué les réticences à la force de la CEDEAO pour le Mali. Mais, de la demande formelle du Mali à un déploiement proprement dit, il y a encore du chemin.

Mandat onusien
Il reste en effet à savoir comment l’intervention va se mettre en place. Selon Jean-Felix Papagnon, le président Ouattara entend maintenant procéder à des consultations avec les pays membres de la CEDEAO sur la requête des autorités de Bamako pour voir ce qu’il convient d’en faire. S’en suivra, en principe, une procédure auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour obtenir un mandat clair, définissant la missions des troupes ouest-africaines sur el terrain. La CEDEAO va également certainement demander à son tour un appui logistique aux pays occidentaux pour sa mission. En attendant, l’Union Africaine également sera saisie pour agir elle aussi dans le sens de sa mise en uvre rapide. A Kidal, Gao et Tombouctou, l’espoir renaît peut-être aujourd’hui. Ces trois régions administratives composant le nord du Mali, sont tombées depuis cinq mois aux mains du Mujao et d’autres groupes armés, dont des rebelles touareg et jihadistes liés à Al-Qaïda. Les populations qui y vivent un véritable calvaire, privées de nourriture, de soins mais surtout de leurs droits fondamentaux, attendent que les politiciens passent rapidement à l’acte et ne se perdent pas dans des fignolages qui ne feront qu’aggraver leur situation.

L’armée continue d’assurer la sécurité des populations
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Mali: Le meeting du Haut conseil islamique a réuni plus de 50 000 musulmans

Ils ont répondu à l’appel dimanche 12 aout 2012 en remplissant le stade pour un meeting géant en faveur de la paix et de l’unité au Mali

C’est dans une atmosphère de recueillement que les musulmans du Mali ont prié dimanche 12 août pour la stabilité, l’unité et la reconquête des territoires occupés. C’était lors d’un meeting géant à l’initiative du Haut conseil islamique du Mali. Pour la circonstance, les prêcheurs les plus respectés au Mali étaient présents à cette plèbe. Il s’agit notamment de l’Imam Mahmoud Dicko, président du haut conseil islamique (HCI) et interlocuteur privilégié des islamistes au nord, de Chérif Ousmane Madani Haïdara du mouvement Ançardine à ne pas confondre avec le groupe djihadiste Ansar Dine, du Chérif de Nioro communément appelé Boué Haidara, des prêcheurs soufis et autres leaders religieux maliens.

Mobilisation géante
Le pari de mobilisation a été une fois de plus été remporté par le Haut conseil Islamique, après les deux premières rencontres organisées en 2009 et 2011. On se souviendra particulièrement de l’épisode du code de la famille, qui avait réuni plus de 50 000 personnes au Stade du 26 Mars en protestation au vote du nouveau code. Cette fois, l’objectif était différent: loin de rejeter un texte qui heurtait la sensibilité des musulmans radicaux, les musulmans, chapelets en main, se sont réunis ce 12 Août, pour appeler à l’unité du Mali, dont les 2/3 du territoire, rappelons le, sont occupés par les groupes armés avec la charia pour loi. Invocations d’Allah et applaudissements ont alors ponctué les interventions des représentants religieux, mais aussi des personnalités politiques qui ont fait le déplacement: le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, Ibrahim Boubacar Keita (RPM), Mountaga Tall de la Coalition pour sauver le Mali, Iba Ndiaye(ADEMA), Oumar Mariko (SADI) etc.

Se pardonner
L’honneur est revenu au prêcheur Chérif Ousmane Madani Haïdara, de souhaiter la bienvenue aux spectateurs au nom du HCI, avant d’implorer le pardon d’Allah pour le Mali. «Chacun de nous a subi et a fait subir à son prochain. Je demande à toutes et à tous, d’oublier les rancunes pour se pardonner et se donner la main afin de reconstruire le Mali». Ces propos du prêcheur dont la réputation dépasse les frontières du Mali, visait à adoucir les esprits enclins à la division depuis le coup d’état du 22 mars. Avant ce meeting, des séances de prières et de dons à l’endroit des victimes des régions occupées du nord Mali ont eu lieu à Bamako: «Depuis le début de la crise, les imams de Bamako uvrent pour la stabilité et la paix dans notre pays», a déclaré Aboubacar Camara, représentant des imams de la capitale, avant d’inviter les Maliens à faire des prières pour le Mali.

Pour le maintien des autorités de transition et l’arrêt des violences au nord
«Je ne serai pas le vice président du conseil de la transition», a déclaré Mahmoud Dicko sans ambages, lors de son intervention. J’entends tout ce que les gens disent sur le Haut conseil islamique. Certains prétendent même que Dicko veut s’emparer du pouvoir. Moi, je ne serais pas le Président de la République, à plus force raison vice-président. La présidence du Haut conseil islamique que Dieu m’a offert me suffit. Notre charia est le pardon et la tolérance», a précisé celui qui s’est rendu en tournée à Gao et a rencontré Iyad Ag Ghaly, leader du mouvement Ansar Dine. Une démarche qui a valu à Dicko des critiques sur ses velléités à faire partie du jeu politique. L’imam s’en défend et affirme que son institution est favorable au maintien du président de la transition, le Pr Dioncouda Traoré et son premier ministre Cheick Modibo Diarra. Même son de cloche chez les familles fondatrices de Bamako à travers leur porte-parole, El Hadji Modibo Niaré, favorables également à une concertation nationale pour un retour rapide à la stabilité institutionnelle.

Pour conclure, le Haut conseil islamique a demandé l’arrêt des violences faites aux ressortissants du nord. Il a par ailleurs demandé aux partis politiques et aux organisations de la société civile de privilégier l’intérêt national et l’organisation d’une concertation nationale avec toutes les forces vives de la nation. Le sage de Nioro n’a pas voulu s’exprimer mais il a dirigé la prière collective qui a mis fin au meeting.

Près de 50 000 musulmans ont empli le stade
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Nord-Mali: Un couple non marié lapidé

Un couple non marié a été lapidé dans la localité d’Aguelhok par les islamistes qui contrôlent le Nord Mali depuis quatre mois

La terreur continue dans le Nord Mali. Un couple non marié a été lapidé à mort par des islamistes dans la localité d’Anguelhok devant une foule estimée à 300 personnes. Selon des témoignages rapportés par l’AFP, les islamistes ont amené au centre d’Aguelhok le couple non marié. L’homme et la femme ont été mis dans deux trous et les islamistes les ont lapidés jusqu’à ce que mort s’ensuive, a déclaré un élu dont les propos ont été confirmés par un autre. Dès les premiers coups la femme s’est évanouie alors que l’homme a crié une fois avant de se taire. La scène s’est déroulée devant une foule d’environ 300 personnes selon lui. Le second témoin a précisé que l’homme et la femme ont deux enfants, dont le dernier a 6 mois et qu’ils vivaient en dehors d’Aguelhok dans la brousse. Ils ont été ramenés en ville par les islamistes qui leur ont jeté des pierres jusqu’à la mort, a-t-il dit, ajoutant: [ i des gens sont sortis pour voir ça, il y a eu des témoins.]

C’est le premier cas de mort par lapidation rapporté dans le nord du Mali où des couples illégitimes, des buveurs d’alcool, des fumeurs, ont été fouettés en public dans plusieurs villes, notamment à Tombouctou, également contrôlée par Ansar Dine et Aqmi, où des mausolées de saints musulmans ont aussi été détruits. L’objectif d’Ansar Dine, ainsi que d’un autre groupe islamiste armé allié d’Aqmi, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) est d’imposer la charia (loi islamique) à tout le Mali. Pour tenter de contrer ces groupes, le président Traoré a annoncé la création de nouveaux organes de la transition – mise en place en avril 2012 pour un an, après le retrait du pouvoir de militaires auteurs d’un coup d’Etat le 22 mars – qui réduisent les pouvoirs de son Premier ministre Cheick Modibo Diarra.

La riposte du gouvernement malien
Dès sa première prise de parole publique, après son retour de la France, où, il a passé deux mois de convalescence, le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, a annoncé la mise en place d’un haut conseil de l’Etat (HCE) où l’un des vices président aura pour responsabilité principale, la gestion de la crise au nord du Mali. Le HCE est destiné à compléter l’architecture institutionnelle du pays et l’adapter aux réalités sociopolitiques. Il sera composé du président intérimaire qui sera assisté de deux vice-présidents dont l’un sera chargé des questions de défense et de sécurité et de la gestion de la crise dans le nord. L’autre vice-président va représenter les composantes des forces vives du Mali affirmait-il. Il a également annoncé un gouvernement d’union nationale pour lequel, les consultations seront menées par le président de la République lui-même et non par le Premier ministre Diarra, en poste depuis le 17 avril mais, de plus en plus contesté par un large front de partis politiques, syndicats et organisations de la société civile.

Un couple a été exécuté par lapidation à Aguel hoc
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La France veut apporter une solution à la crise malienne

Le ministre français des Affaires étrangères vient d’entamer une tournée africaine qui le conduira à Niamey, puis au Burkina Faso, au Sénégal et au Tchad

Laurent Fabius compte sur le Niger pour résoudre la crise au Mali et sa première escale en Afrique a été Niamey, la capitale du Niger où il a rencontré, jeudi 26 juillet, le président Mahamadou Issoufou. Déjà, mardi 24 juillet à l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères avait plaidé pour «une coopération accrue avec le Niger qui est à la fois très pauvre et, dont les dirigeants, que nous avons reçus à Paris, sont apparus vraiment des gens dignes de confiance». Selon Le Point qui cite une source diplomatique anonyme, «l’urgence aujourd’hui, c’est de stabiliser les institutions, stabiliser Bamako» alors qu’«on est dans un processus très fragile». Depuis le coup d’Etat du 22 mars du capitaine Sanogo contre le régime d’Amadou Toumani Traoré, le Mali est plongé dans une crise politique. Ce renversement du pouvoir, survenu dans le Sud-Mali, a permis aux rebelles Touaregs de prendre le contrôle du Nord. Le Niger s’inquiète de la crise au Mali, car seulement deux cent kilomètres séparent le Nord-Mali de Niamey. L’annonce d’un retour vendredi 27 juillet, à Bamako du président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, après deux mois d’absence, à se faire soigner d’une attaque perpétrée par des manifestants hostiles, devrait contribuer à clarifier les responsabilités. Dans la capitale malienne, la démission du Premier ministre, accusé «d’incompétence et d’amateurisme», est demandée par les grands partis politiques.

Sénégal et Tchad, le marathon
Après Niamey, le chef de la diplomatie française enchaînera avec le Burkina Faso où, il verra le chef d’Etat Blaise Compaoré et continuera son périple par Dakar. Un entretien est prévu avec des représentants du collectif « Y’en a marre », en marge de rencontres officielles, notamment avec le président sénégalais MackySall. Samedi 28 juillet le chef de la diplomatie française conclura sa tournée par une brève escale au Tchad pour voir le président Idriss Deby. Le Tchad a fait part de sa disponibilité pour concourir à une solution de la crise au Mali rapporte l’Afp à ce sujet.

Quelles retombées pour cette tournée?
La résolution de la crise malienne est une des préoccupations majeure du gouvernement de François Hollande. Au cours d’une récente intervention le 18 juillet dernier à l’assemblée nationale française, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, soulignait l’importance pour la France de s’inquiéter de cette situation. «La situation au Mali et, plus généralement, au Sahel, est dramatique, au point que certains ont pu parler d’une menace de «Sahelistan». Trois grands problèmes s’entremêlent, de nature politique, sécuritaire et humanitaire. A la division entre le Nord et le Sud s’ajoute le fait qu’au Sud, le gouvernement ne bénéficie pas d’une large assise. C’est la raison pour laquelle la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest, l’Union africaine et nous-mêmes avons recommandé qu’une assise plus large soit recherchée avant le 31 juillet» affirmait t-il. Avant de conclure «La France entend mobiliser ses propres forces, y compris financières, pour venir en aide à un peuple ami et à un continent en souffrance.» De sources concordantes, la tournée africaine du patron du Quay d’Orsay pourrait être le point départ d’une opération d’envergure dans la résolution du problème malien.

Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius
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17 juillet 2012: Journée sans presse au Mali

En soutien à leur confrère agressé dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier, plusieurs organisations de médias ont décrété ce mardi 17 juillet «journée sans presse»

Plusieurs organisations de médias du Mali ont décrété ce mardi 17 juillet «journée sans presse», en réaction à l’agression du fondateur et directeur de publication de l’Indépendant, M. Saouti Haïdara, dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier. Cette action a été décidée le vendredi 13 juillet après une réunion des responsables des organisations comme la Maison de la Presse du Mali, l’Union des radiotélévision libres du Mali ( URTEL), Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM), l’ Association des Editeurs de la presse privée du Mali (ASSEP), l’ organisation des jeunes reporters du Mali (OJRM) et le Groupement patronal de la presse écrite (GROUPE).

Une marche de protestation est également prévue le même jour. Celle-ci partira du siège de l’Indépendant, à coté du cimetière de Lafiabougou (ACI 2000) à partir de 9 heures. « Suite à l’agression sauvage de Saouti Haïdara par des individus armés et encagoulés, les associations et organisations professionnelles de la presse, à travers la Maison de la Presse du Mali, invitent tous les journalistes et démocrates à une marche pacifique de protestation, le mardi 17 juillet en direction de la Primature », précise Kassim Traoré, le président de l’OJRM. Même son de cloche du coté de la maison de presse du Mali ou les mesures iront jusqu’à une plainte contre le gouvernement de transition. « Ce gouvernement est en charge de notre sécurité, il doit protéger l’ensemble des journalistes. Les militaires eux ne sont plus dans le système et ont accepté le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. A l’issue de la journée sans presse du 17 juillet, nous irons remettre une déclaration au Premier ministre, afin que le gouvernement prenne sa responsabilité dans cette affaire et nous donne une garantie de sécurité. C’est comme ça que la liberté de la presse au Mali sera sauvegardée au Mali. Nous avons même commis un avocat, Me Magatte Sy, pour suivre le dossier. » Confirme Mankan Koné président de la maison de presse du Mali. Au delà d’un mouvement de solidarité à l’égard de leur confrère de L’Indépendant, les organisateurs entendent envoyer un signal fort aux acteurs de la transition au Mali. « Les autorités doivent offrir des garanties de sécurité aux journalistes » conclut Mankan Koné.

Les Unes des journaux à Bamako, le 4 avril 2012
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Mali: Les islamistes maîtres du nord du Mali

Les rebelles touaregs du mouvement de libération de l’Azawad, ont été chassés de leur dernier bastion par les islamistes

Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont été chassés par les islamistes de leur dernier bastion du nord du Mali situé près de Gao, ville où ils avaient subi une cuisante défaite le 27 juin, ont rapporté mercredi des témoins à l’AFP. Les islamistes armés contrôlent désormais la totalité du nord du Mali où ils peuvent imposer leur loi sans rencontrer de résistance après avoir évincé mercredi les rebelles touareg de leur dernier bastion d’Ansogo, localité proche de Gao.

Après cette nouvelle défaite à Ansogo, les rebelles touaregs ne contrôlent plus une seule ville du Nord. Par petits groupes, ils se déplacent encore dans cette partie du Mali sous contrôle islamiste, plus pour survivre que combattre. Les trois grandes villes et régions du Nord qui représentent plus de la moitié du Mali – Tombouctou, Gao et Kidal – sont occupées depuis plus de trois mois par les islamistes du Mujao et d’un autre groupe armé, Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ils en ont systématiquement repoussé la rébellion touareg qui avait lancé l’offensive dans le Nord avec eux en janvier. Le MNLA a déclaré unilatéralement en avril l’indépendance de cette région qu’il nomme l’Azawad. A Tombouctou, ville mythique du Sahara classée au patrimoine mondial de l’humanité, désormais en péril, ils ont choqué le monde en détruisant des mausolées de saints musulmans vénérés par les populations locales, destructions entamées fin juin/début juillet, interrompues, puis reprises. Dans un communiqué du département d’Etat, les Etats-Unis, outrés, ont fermement condamné ces destructions.

Au plan diplomatique, Washington « soutient les efforts de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine (UA) pour contribuer à un retour à un régime civil au Mali et à une solution de médiation à la rébellion dans le Nord ». Les pays de la Cédéao préparent depuis plusieurs semaines l’envoi éventuel au Mali d’une force militaire dont l’effectif serait de plus de 3.300 hommes. Elle attend un mandat de l’ONU et une demande officielle d’intervention de Bamako.

Les islamistes contrôlent désormais la totalité du nord du Mali
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Mali: l’Ultimatum de la Cedeao !

La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest exige un gouvernement de transition d’ici la fin du mois de juillet

Deux semaines et demi pour proposer un gouvernement de transition au président de la transition Dioncounda Traoré. Telle est la décision majeure qui a sanctionné le sommet des chefs d’Etats de la communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) auquel prenaient part le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest et cinq autres chefs d’Etat (Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Niger, Nigeria) avec des représentants des « forces vives » (partis, syndicats, religions) du Mali, mais en l’absence du président de transition Dioncounda Traoré et du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. L’objectif du sommet étant de renforcer les institutions de transition, en situation « précaire », pour enfin affronter la crise dans le Nord. Les chefs d’Etat de la région sont donc décidés à résoudre définitivement la crise malienne. Ils ont donc invité les « forces vives » à faire des propositions au président malien par intérim « en vue de la formation avant le 31 juillet 2012 d’un gouvernement d’union nationale », chargé d’appliquer « une feuille de route de sortie de crise », indique le communiqué final. Si ce délai n’est pas respecté, « la Cédéao ne reconnaîtra plus le gouvernement du Mali et le pays sera suspendu de toutes les organisations sous-régionales », a indiqué à l’AFP une source proche du sommet. Ce durcissement de ton illustre l’impatience des capitales régionales face au statu-quo à Bamako malgré une multitude de sommets et de concertations, et l’irritation de la Cédéao à l’égard du Premier ministre Diarra, jugé insuffisamment coopératif.

Mobilisation de la communauté internationale
Le Conseil de sécurité, qui était trop réservé sur le sujet, a évolué dans ses positions en déclarant qu’elle «soutient pleinement» les efforts de médiation de la Cédéao et de l’Union africaine (Ua) pour régler la situation malienne. Le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé «les États membres à soumettre les noms des individus, groupes et entités qui sont associés à Al Qaïda (…) dans le nord du Mali». Le ministre français des Affaires étrangères Français, Laurent Fabius, a tenu à saluer cette résolution qui «fixe le cadre d’une solution politique globale au Mali et témoigne de la mobilisation de la communauté internationale». Laquelle se sent plus que jamais interpellée pour lutter efficacement contre le terrorisme au Mali et au Sahel, terrorisme qui menace de déstabiliser l’ensemble de la région ouest africaine et même le Maghreb. Le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, avait prévenu que si les efforts diplomatiques devaient échouer, les 15 pays membres de l’Organisation se verraient obligés d’aider l’armée malienne à «restaurer l’intégrité territoriale du pays».

La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest exige un gouvernement de transition d’ici la fin du mois de juillet
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Mali: Tombouctou, cité en péril

L’Unesco a placé la cité des 333 saints et le tombeau des Askias sur la liste du patrimoine mondial en péril, mais les islamistes continuent de détruire

Depuis trois mois, trois villes du nord du Mali sont sous occupation armée. Parmi elles, Tombouctou, cité millénaire des arts et de la science, classée au patrimoine mondial de l’humanité. Sa voisine Gao abrite elle un site qui se trouve sur cette même liste, le Tombeau des Askias. Ces deux sites sont aujourd’hui en danger. Le gouvernement du Mali et de nombreuses voix avaient appelés l’UNESCO à les protéger en les plaçant sur la liste du Patrimoine mondial en péril. C’est chose faite depuis hier, à l’occasion de la rencontre, à Saint Petersburg en Russie, du Comité pour le patrimoine mondial de l’Unesco. L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture veut ainsi alerter la communauté internationale sur les dangers qui planent sur la ville mythique. «La décision vise à favoriser la coopération et le soutien en faveur de sites menacés par le conflit armé qui affecte la région», indique le communiqué de l’organisation. Le comité a également demandé aux voisins du Mali de «mettre tout en uvre pour prévenir le trafic d’objets culturels en provenance de ces sites».

Des manuscrits volés par des trafiquants
Surnommée «la cité des 333 saints» ou «la perle du désert», Tombouctou est inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1988. Elle a été fondée entre le XIe et le XIIe siècle, selon les documents, par des tribus touareg, et fut un grand centre intellectuel de l’islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes. Ses trois grandes mosquées, mais surtout des dizaines de milliers de manuscrits -dont certains datent de l’ère pré-islamique- témoignent de cette splendeur passée et de son âge d’or au XVIe siècle. Certains de ces manuscrits déjà auraient volés et envoyés à l’étranger par plusieurs groupes de trafiquants, selon l’UNESCO. Situé au c ur de la ville de Gao, le Tombeau des Askia, a lui été édifié en 1495. Le site qui symbolise la puissance de l’empire sonrai, l’un des quatre grands de la boucle du Niger a été édifié en 1495 dans la région de Gao. Il comprend notamment un tombeau pyramidal et une mosquée. Le Tombeau des Askias est inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 2004. La Liste du patrimoine mondial en péril est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et pour encourager des mesures correctives. Une mission de l’UNESCO avait séjourné au Mali en mai dernier pour évaluer les menaces qui pèsent sur ces deux sites.

Des islamistes d’Ansar Dine, un des groupes armés contrôlant le nord du Mali détruit les richesses de la ville (Image d’illustration)
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Nord Mali: L’imminence d’une offensive militaire?

Une offensive militaire se préparerait du côté de l’armée malienne. Objectif: bouter les extrémistes du nord Mali

La visite du Premier ministre, aux militaires de Ségou, le 1er juin, précède t-elle une offensive de l’armée malienne vers le nord. Les deux tiers du territoire, de Tessalit à Douentza, sont contrôlés, depuis le début du mois d’Avril, par les rebelles du MNLA et divers groupes armés ou djihadistes comme Ansar Dine et Aqmi. A Sévaré, un militaire nous informe que les troupes se préparent. Là, à 600km, sont rassemblés quelques milliers de soldats maliens. « Ils préparent des MIG, des chars de combats, peaufinent les stratégies ».

 » Pas un centimètre carré de territoire ne sera cédé « 
L’offensive viserait à libérer Douentza, à 800km de Bamako et dernier rempart contre les occupants, un point stratégique pour ensuite progresser vers le nord. « Il n’est pas question de renoncer à un seul centimètre carré de notre territoire », avait déclaré Cheick Modibo Diarra aux soldats à Ségou. Pour motiver davantage, les troupes, une « prime d’opération », serait prévue pour ceux déployés au front. Démoralisée, décapitée de son commandement aux premières heures de l’attaque de la rébellion, et surtout traumatisée par l’attaque d’Aguelhok, fin janvier, l’armée malienne a certainement besoin d’être galvanisée pour retourner au front. » Avoir le matériel oui, mais pas les hommes, n’aident pas une guerre! », analyse un éditorialiste malien. Du côté de Bamako, au ministère de la Défense, on ne laisse rien filtrer. « C’est le matériel qui est en train d’être préparé, on rassemble, mais ce sont les militaires qui manquent à l’appel », témoigne, un ancien de la Sécurité d’Etat. La première sortie du Premier ministre à Ségou était nécessaire, témoigne un officier en poste à Bamako.

« Discrétion totale »
Des soldats ont été déployés à Sévaré (base du commandement opérationnel pour le nord depuis la prise de Gao en avril dernier) à partir des camps de Ségou, Sikasso et Kayes pour étoffer l’effectif. Et pour mener ces hommes au combat, deux hommes, les généraux Mahamadou Maïga (gouverneur de Kayes) et Minkoro Kané qui sont réputés dans l’art de la guerre et respectés par les troupes et la hiérarchie militaires. La stratégie de reconquête du nord, inclut par ailleurs, des éléments de renforts comme les milices sonrhais du nord (Ganda Izo et Ghanda Koy), ce qui reste à vérifier. En attendant l’appui des forces d’intervention étrangères comme celles de la CEDEAO ou la communauté internationale, l’armée malienne, dont le rôle premier est la défense de l’intégrité territoriale du Mali, semble reprendre du galon. Si cette offensive s’avérait un succès, elle conforterait la position du gouvernement, en vue des négociations avec les occupants du nord, notamment un certain Iyad Ag Ghaly…

Une offensive militaire se préparerait du côté de l’armée malienne
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Mali: Des manifestants s’en prennent à Dioncounda Traoré

Des manifestations se déroulent depuis lundi à travers Bamako. Les marcheurs se sont rendus à Koulouba où ils auraient molesté le Président par intérim

Quelques heures après la signature d’un accord entre l’ex-junte et la CEDEAO censé sortir le pays de l’impasse institutionnelle dans laquelle il risquait de se trouver à partir du 22 mai, des centaines voire des milliers de personnes ont battu le pavé dans la capitale malienne. La raison de leur colère, le maintien de Dioncounda Traoré, ex-président de l’Assemblée Nationale, président par intérim, au poste de président de la Transition. Selon l’ «accord de principe » signé ce 20 mai, M. Traoré doit diriger le Mali pendant les 12 prochains mois avec pour mandats essentiels de gérer la crise du Nord et d’organiser des élections crédibles.

Pour la convention nationale
Mais pour les associations et mouvements proches de l’ex-junte, en l’occurrence, le COPAM, le MP22, l’Appel pour le Mali, il ne saurait en être question. Ce dernier a appelé ses membres à tenir sit-in au Monument de l’Indépendance en plein centre-ville jusqu’au départ de Dioncounda Traoré. En attendant, ils se joints aux autres manifestants qui au départ réclamaient la tenue de la « convention nationale » annoncée la semaine dernière par le président du CNRDRE. « On ne veut pas de Dioncouda Traoré comme président de la transition, la CEDEAO doit nous respecter, capitaine Amadou Haya Sanogo est notre président » tels étaient en substance les propos des marcheurs. Ils ont tous simplement de bloquer Bamako, ce qu’ils ont d’ailleurs réussi en coupant le pont Fahd et plusieurs grandes artères de la ville à l’aide de barricades.

« A bas Dioncounda et la CEDEAO »
Mais cette manifestation s’est très vite transformée en une marche contre la CEDEAO et le président de la transition. Survoltés, les marcheurs ont quitté le Centre International de Conférences de Bamako pour se rendre à la primature. Parmi eux on pouvait voir Amion Guindo de la coordination des syndicats des travailleurs du Mali(CSTM), Pr Rokia Sanogo, la présidente du MP22. Ces derniers ont eu avec le Premier Ministre un entretien de 30 minutes. Après quoi, Cheick Modibo Diarra a appelé les marcheurs au calme. « Vos marches ont un impact négatif sur le Mali, et découragent les partenaires. Je sais, vous êtes en colère, prions pour que le Mali puisse sortir de l’impasse. Je transmettrai vos messages au président de la République» a-t-il déclaré. D’autres manifestants en colère, comme Mamadou Diakité, président cercle de réflexion des jeunes de Sikasso, menace littéralement Dioncounda : « nous ne voulons plus des corrompus à la tête du pouvoir, il faut forcement un changement même s’il faut notre sang. Je suis spécialement venu de Sikasso pour prendre part à cette marche de protestation. On ne comprend pas la décision de la CEDEAO qui nous impose ces loups à crocs pointus » fulmine-t-il. «Je n’aime pas la tête de Dioncounda Traoré, il a cautionné la gestion calamiteuse d’ATT. Pire, ils ont forcé le capitaine à se replier, à accepter la décision de la CEDEAO » fustige une femme dans la foule.

Dioncounda Traoré blessé
Mais avant d’autres groupes sont partis à Koulouba pour parler au président de la République. Là, ils auraient, selon une source proche de la Présidence, agressé Dioncounda Traoré qui est blessé. Toujours selon notre source, un manifestant a perdu la vie suite aux bousculades qui se sont déroulées sur les lieux. Aucune information officielle n’a été donnée suite aux événements de ce matin et à Bamako, la tension est perceptible, plusieurs sociétés et commerces ont fermé.

Des jeunes manifestants appellent au retour de la junte
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Mali: Dioncounda Traoré restera Président intérimaire

L’accord de principe entre la Cedeao et les putschistes pour le maintien de Dioncounda Traoré à la tête de la transition suscitait une joie mesurée

L’accord de principe entre l’Afrique de l’Ouest et les putschistes du 22 mars au Mali pour le maintien du président intérimaire Dioncounda Traoré à la tête de la transition suscitait dimanche une joie mesurée dans les camps des opposants et partisans du putsch à Bamako. « C’est plutôt une bonne nouvelle. Maintenant, il faut avoir une feuille de route très claire pour éviter des couacs », a déclaré à l’AFP Soumaïla Diakité, responsable d’un des partis du Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR, opposé au putsch).

Samedi soir, l’ex-junte militaire ayant renversé le régime du président Amadou Toumani Touré et des médiateurs dépêchés à Bamako par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont annoncé avoir trouvé un accord de principe, selon lequel l’ex-junte accepte le maintien du président intérimaire Dioncounda Traoré à la tête de la transition au Mali, en pleine crise depuis le putsch. Les deux parties ont indiqué qu’elles poursuivraient les discussions pour définir des « mesures d’accompagnement », sans plus de détails. « Il y a accord de principe sur le nom du président de transition, mais il y a tout le reste toujours en discussions », a affirmé à l’AFP Mahamane Maïga, responsable d’un des partis du Mouvement populaire du 22 mars (MP22, front favorable au putsch). « Le processus n’est pas terminé », il faut en attendre l’issue pour être fixé », a-t-il ajouté. Les médiateurs de la Cédéao poursuivaient dimanche leurs discussions sur la question. Samedi soir, l’un d’entre deux, le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, a indiqué qu’ils resteraient à Bamako « le temps nécessaire ».

Les auteurs du coup d’Etat du 22 mars sont restés jusque-là incontournables, bien qu’ils aient officiellement rendu le pouvoir aux civils en vertu d’un accord-cadre conclu avec la Cédéao le 6 avril. Ils entendaient faire partir Dioncounda Traoré dès mardi prochain, au terme du délai constitutionnel de 40 jours pourtant déclaré intenable dans l’accord-cadre. La Cédéao avait au départ prévu une transition d’un an, mais aucune précision sur la durée du processus n’a été donnée samedi à Bamako et à Abidjan, où s’est tenu une réunion de ministres ouest-africains notamment sur la crise au Mali.

Dioncounda Traoré restera Président intérimaire
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La CEDEAO doit-elle intervenir rapidement au Mali?

Le Mali peut-il encore attendre pour appuyer son effort de reconquête des régions nord occupées par les divers groupes armés?

Les 3 régions du nord Mali s’enlisent davantage après leurs annexions fin mars par différents groupes rebelles. La population elle hausse le ton et manifeste contre les envahisseurs. En témoigne la descente lundi 14 Mai, de jeunes de Gao dans la rue pour dénoncer l’invasion des rebelles depuis maintenant 40 jours. « Tout le monde en a marre des groupes armés », déclare Ousmane Telly, un fonctionnaire à Gao. A Kidal, d’autres se sont levés pour soutenir le MNLA, en rejetant le mouvement Ancar Dine qui impose la charia. Une pratique incompatible avec les réalités des habitants du nord. Face à une telle situation, la question d’une intervention militaire de la CEDEAO fait débat.

« Le bras de fer CNRDRE/CEDEAO »
Le CNRDRE, suivi par une bonne partie de la classe politique et même de la société civile ont affiché leur opposition au déploiement à Bamako pour dit-on « sécuriser les organes de la transition ». Pour eux, l’urgence demeure le nord. « Nous ne voulons pas d’une force étrangère à Bamako. S’ils veulent nous aider, qu’il descendent au nord », disait le leader du CNRDRE, Amadou Haya Sanogo, dans l’une de ses déclarations. La rencontre des Chefs d’Etats de la CEDEAO, le 3 mai dernier à Dakar, avait instruit à la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de préparer la force en attente de la CEDEAO en vue de son déploiement immédiat dès que le Mali en ferait la demande. Tout serait déjà prêt militairement coté CEDEAO pour appuyer le Mali.

La CEDEAO prête à intervenir »
Dans sa dernière déclaration, faite à Abuja, sur la situation au Mali, les chefs d’Etats Majors de la CEDEAO ont réitéré leur engagement ferme pour le rétablissement rapide de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali. « A cet égard, la Commission est prête, dès qu’une demande formelle sera faite par le Gouvernement, pour déployer la Force en Attente de la CEDEAO afin de protéger les couloirs humanitaires et d’apporter une assistance aux efforts de rétablissement de l’intégrité territoriale de la nation », indique le communiqué. C’est dire que la balle est dans le cas du Gouvernement malien. Mais, assurément, l’avènement des forces Ouest africaines n’est pas pour l’immédiat. Vu que leur présence n’est sollicitée qu’au nord. Le Gouvernement de la transition s’attelle plutôt à adopter un plan de dialogue avec les différents groupes rebelles au nord, en prélude à toute initiative militaire. Concernant la crise au Nord, l’émissaire Djibrill Bassolé a indiqué que des contacts sont en cours en vue d’un dialogue entre gouvernement malien et mouvements armés. « Je pense que très bientôt nous aurons les premiers entretiens, », a t’il dit, sans autre précision.

Réunion des chefs d’Etat majors à Abuja le 14 Mai
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Transition au Mali: Et après les 40 jours?

Dioncounda Traoré doit-il partir au terme des 40 jours? Le CNRDRE l’exige en tout cas. A quelques jours de la date butoire, plusieurs scénarios pour la transition…

«Dioncounda dirige la transition pendant 12 mois»
Pour cet élu de la commune de Gao, le maintien de Dioncounda Traoré à la tête de l’Etat est souhaitable, « cela pour ne pas ramener le processus de transition déjà enclenché en arrière ». Laisser le président intérimaire et le gouvernement continuer leur mission, pendant un an, conformément aux décisions du Sommet de la CEDEAO tenu à Abidjan le 26 Avril, serait la voie souhaitable pour s’attaquer aux problèmes urgents comme le nord. En outre, Dioncounda Traoré bénéficie de l’adhésion de la communauté internationale plutôt encline à appuyer un pouvoir civil que militaire au Mali. Alors, comment les deux médiateurs de la CEDEAO qui ont quitté Bamako ce week-end, peuvent-ils convaincre le capitaine Sanogo d’accepter cette option ? Du reste, même si Dioncounda a déclaré qu’il démissionnerait au terme des 40 jours, tout plaide en faveur de son maintien à la tête de la transition. Si les Etats-Unis sont montés au créneau pour demander que le CNRDRE démissionne, plusieurs programmes d’aide ont été suspendus au Mali entretemps, ce qui pourrait axphyxier l’économie malienne. L’Union européenne a également exprimé sa volonté d’assister le Mali à condition de rester dans l’ordre constitutionnel. La CEDEAO va-t-elle durcir le ton et imposer un nouvel embargo pour forcer son choix ?

«La junte revient au pouvoir?»
Deuxième éventualité, voir la junte, avec à sa tête le Capitaine Amadou Haya Sanogo, diriger le processus de transition. De l’avis de la plupart des observateurs, « Sanogo a déjà obtenu beaucoup depuis le 22 Mars, dont trois ministères clés dans le gouvernement de transition, quelle compétence a-t-il pour mener une transition aussi sensible. Son rôle n’est-il pas de réorganiser l’armée pour aller à la reconquête du nord ? », signale cet enseignant. Loin de courber l’échine, le capitaine Sanogo vient d’appeler à une Convention nationale avec les forces vives de la nation. Sanogo cherche t-il le soutien du Mali contre la CEDEAO ou à gagner du temps, pour un imposer le choix d’un homme, qui conviendrait au CNRDRE ? Les parties politiques prendront-ils part à cette concertation ayant déjà été exclus des négociations entre la CEDEAO et la junte, relatifs à la signature de l’Accord Cadre du 6 Avril ? Ce qui est sûr, c’est que la junte aura son mot à dire.

«Pleins pouvoirs au PM»
Troisième éventualité, à défaut d’un consensus entre le CNRDRE et la CEDEAO, le premier ministre Dr. Cheick Modibo Diarra pourrait conduire la transition au nom du consensus qui a prévalu pour sa nomination. Les deux parties signataires de l’Accord-cadre auraient alors une nouvelle convergence de vue sur l’Astrophysicien, qui prendrait la tête d’un Mali coupé en deux. Dans l’éventualité où ce dernier était nommé Président de la transition, une autre personnalité pourrait le remplacer au poste de Premier ministre. Les négotiations elles sont au point mort entre le CNRDRE et la CEDEAO qui vient de brandir la menace de nouvelles sanctions. Le bras de fer reprend le dessus dans la médiation. Une autre alternative serait de renforcer le grade du capitaine Sanogo, en le plaçant à la tête comité de Programmation militaire pour calmer les ardeurs des hommes en treillis. L’objectif final reste d’aboutir à un climat sociopolitique apaisé pour permettre aux autorités de transition de s’atteler à la libération du nord et d’organiser des élections générales. Surtout, rassurer le peuple malien sur son avenir proche.

Dioncounda Traoré doit-il partir au terme des 40 jours?
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Crise malienne: Toujours pas d’accord

Après cinq jours de négociations, les émissaires de la CEDEAO sont repartis samedi dernier de Bamako avec un échec comme résultat

Les différentes rencontres avec la junte, le Premier ministre, le Président par intérim, les diplomates et mêmes les religieux maliens, n’auront servi à rien. Le prochain chef de la transition au Mali, n’est toujours pas connu. Alors que le mandat à la tête de l’Etat du Président par intérim Dioncounda Traoré s’achève dans sept jours, le bras de fer pour désigner son successeur s’intensifie. Les ministres Adama Bictogo et Djibril Bassolé, les envoyés de la médiation ouest-africaine, ont pourtant mené leur mission avec attention. Seulement, l’argumentaire du ministre ivoirien Adama Bictogo, pour qui, c’est la constitution malienne qui permet de résoudre la question, n’aura pas convaincu la junte militaire du capitaine Amadou Sanogo. Selon le ministre ivoirien, la constitution malienne prévoit qu’en cas d’impossibilité d’organiser des élections dans les 40 jours d’intérim, ce qui est actuellement le cas, la cour constitutionnelle annonce un nouveau délai pour l’organisation des élections. Et puisque la non organisation des élections ne dépend pas de l’acteur, mais de la mission, c’est-à-dire de la situation sur le terrain, il appartient au président par intérim de poursuivre sa tâche.

Ne voulant pas être un facteur de blocage, Dioncounda Traoré a failli rendre sa démission, selon son entourage immédiat. Le temps étant un facteur important à considérer dans ce chaos, car le 22 mai prochain le Mali n’aura plus de Président légalement reconnu. Les deux médiateurs de la Cedeao, pourraient être de retour dans la capitale malienne demain mardi. Déjà ce lundi 14 mai, les responsables militaires de la zone ouest -africaine se réunissent à Abuja pour examiner les modalités d’un déploiement de troupes en Guinée-Bissau et au Mali, deux pays membres de l’organisation où l’armée a récemment renversé les gouvernements élus. Les chefs d’état-major des armées de la Cedeao, vont examiner de manière spécifique les questions relatives au déploiement de troupes de la Cedeao au Mali et les unités proposées pour la force reconstituée de 3.000 hommes.

Diocounda Traoré ne devrait plus être Président du Mali dès le 22 mai prochain
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Troubles au Mali: Qu’en est-il du sort des camerounais arrêtés?

Des soldats fidèles au capitaine Sanogo les soupçonnent d’être des mercenaires impliqués dans la tentative de renversement de son régime le 30 avril dernier

Il ne s’agit plus uniquement d’insécurité ou de peur, c’est la panique. La sérénité a foutu le camp chez les camerounais immigrés au Mali, rapporte le quotidien camerounais le Messager. Dans la nuit de dimanche à lundi, entre minuit et 2 heures, des militaires fidèles au capitaine Sanogo, patron de la junte au pouvoir au Mali, ont pris pour cibles certains compatriotes installés dans la capitale malienne. Lourdement armés, ils ont fait irruption dans une cité habitée par des camerounais au quartier Faladié Sema à Bamako. Au total, ils ont enlevé une dizaine de compatriotes qu’ils ont emmenés au camp militaire de Kati, fief de la junte militaire, explique le Messager. De sources concordantes, il s’agirait d’une action ciblée. Les ravisseurs en avaient particulièrement contre les hommes puisque les épouses des hommes enlevés ainsi que d’autres camerounaises habitant la même cité tenue par un autre compatriote n’ont pas été inquiétées., relève un autre camerounais de Bamako.

Une arrestation sous fond de fort soupçon de complot.
Selon les informations glanées, la junte militaire soupçonne ces étrangers d’avoir pris activement part aux côtés d’autres mercenaires, à la tentative de renversement du régime militaire de Bamako le 30 avril dernier. L’expédition contre les camerounais rentrerait ainsi dans le cadre d’une chasse aux étrangers organisée par les troupes du capitaine Amadou Sanogo. Le choix de la cité camerounaise de Faladié Sema ne serait pas dû au hasard puisqu’il abrite généralement ces camerounais en transit dans la capitale malienne vers l’Eldorado européen via le Maghreb ou alors des camerounais ayant échoué dans cette tentative et refoulés vers le sud et qui trouvent refuge momentanément dans la capitale malienne. Depuis cet incident, la psychose s’est emparée des camerounais du Mali qui craignent désormais pour leur vie. Plusieurs dénoncent une certaine défiance du régime militaire vis-à-vis d’eux et qui se traduit désormais par une multiplication de tracasseries, notamment ces contrôles inopinés dans les domiciles et dans la rue.

La réponse du gouvernement camerounais.
Quelques jours après l’arrestation de ces camerounais par les soldats fidèles à la junte, le gouvernement joue la carte de la discrétion. Interrogé par une journaliste sur le sujet, le ministre camerounais des relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, affirme Moins on en parle, plus ça vaut pour ceux qui sont arrêtés. Mais le gouvernement fait tous les efforts pour obtenir leur libération. En fait, le Cameroun a choisi les canaux diplomatiques pour demander aux autorités maliennes de libérer les 10 Camerounais arrêtés dans la nuit du 6 au 7 mai dernier à Bamako. D’après le Minrex lors de sa rencontre jeudi avec la presse, le chef de l’Etat, le président Paul Biya, suit la situation au quotidien. Informé le 7 mai en fin de soirée, le président a prescrit des mesures urgentes. Le Minrex reste en contact avec les plus hautes autorités maliennes, notamment Lamine Sow, son homologue malien.

Ce serait les hommes fidèles au capitaine Sanogo qui ont enlevé les Camerounais
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Sénégal, Cameroun et Mali: Esquisse d’analyse comparative de la situation politique

Par Shanda Tonme

Il y a juste un peu plus de six mois, en novembre 2011, une prestation de serment se tenait au Cameroun. Le président élu qui se livrait à cet exercice, n’était personne d’autre que le même, celui qui depuis trois décennies, s’est confectionné un costume de monarque absolueà la tête du pays. On avait alors vu un pays que l’on dit très pauvre et très endetté, organiser des festivités grandioses évaluées au bat mot à plusieurs dizaines de milliards, après une élection de pure forme dont l’ensemble des ingrédients façonnés par un parti-Etat omnipotent, avait déjà dépravé les caisses publiques, de quelques centaines de milliards. Pour la seule prestation de serment, des badges, des pagnes, des gadgets de toute nature, des réceptions à n’en plus vivre, tous déployés sous diverses formes et résultant d’autant de marchés surfacturés au bénéfice de prestataires comparses, avaient inondé les quatre coins du pays. Voici qu’arrive le Sénégal, avec un président prêtant serment sous une grande tante des plus modestes, sans fanfares ni agapes ni gadgets, et surtout sans fantasmes monarchiques. On a cru voir un cinéma de mauvais goût, une faillite, une moquerie adressée adroitement ou indirectement à ceux qui tiennent si mal et si cupidement le destin du Cameroun. On n’a pas pu s’empêcher de comparer, de regretter, de se sentir tout petit, un peu escroc et un peu barbare dans ce pays au c ur de l’Afrique centrale. Plus qu’une gifle, c’es une humiliation suprême, surtout que par ici, personne n’a jamais osé s’interposer, lever le doigt pour accuser, pour dénoncer, pour invoquer l’instinct de honte, le devoir de retenue lorsque l’on a en charge le destin d’une nation devenue presque hypothétique et exsangue par l’accumulation du doute et la prolifération de la corruption, de la tricherie et du sectarisme devenue une pandémie insurmontable. Mais comment alors, ne pas s’interroger enfin, sur le dilemme malien, sur les causes et les implications d’une descente aux enfers, du berceau de quelques repères les plus impressionnants et les plus représentatifs de la civilisation du nègre. Trois schémas se sont ainsi imposés dans une actualité subitement chargée d’émotions et dominée par des réflexes à la fois historiques et prospectifs. De ces trois schémas dégageant des paramètres aussi loin les uns des autres mais aussi près les uns des autres au regard de l’exigence de valorisation de certains principes élémentaires de gouvernance, et du besoin de sauvegarder et de rappeler ce qui préoccupe dorénavant, l’obligation d’un rapport analytique s’est imposé.

A – Le Drame permanent de l’Etat colonial centralisé et totalitaire
Avec les profils que l’on découvre dans les anciennes colonies en ce qui concerne l’accession au pouvoir, la gestion du pouvoir et la conservation du pouvoir, il y’ad’abord des similitudes et ensuite des différences. D’abord, il faut reconnaître que les trois pays héritent d’un système de construction des institutions étatiques entièrement calqué sur les m urs politiques de l’ancienne métropole coloniale. La volonté des dirigeants depuis les indépendances, de ne pas aller au-delà des carcans règlementaires et légales qui furent dans un premier temps imposés, n’a jamais auguré d’une société véritablement organisée et moderne. Que ce soit au Mali, au Sénégal ou au Cameroun, le drame de la mauvaise gouvernance est d’abord le drame d’une prédisposition mentale incapacitante et givrée, bloquée, impotente. On a reçu de part et d’autre les instruments de commandement comme on reçoit une médaille qui restera flanquée à vie sur la poitrine. La tâche qui aurait incombé aux élites sorties bardées des diplômes de toute les spécialités des universités et écoles prestigieuses, semble avoir été oubliée sinon dévoyée. Le confort matériel allié à une sous culture obscurantiste, a enfermé les anges de la parole et de l’écriture dans des processus de dépravation inqualifiables. Ce que l’on retient après plus d’un demi-siècle de politique locale et de gouvernance nationale, c’est la faillite de l’instauration de véritables règles de jeu démocratiques dans la conduite des politiques. De ce point de vue, qu’il y ait eu ou non la pratique des coups d’Etat ne change vraiment pas grand-chose dans les conclusions cardinales. C’est à partir de la faculté, la prédisposition et l’art de quitter le pouvoir, que l’on devrait gérer les interrogations différentielles. Si ‘l’on prend ce qui semble devenir le modèle salué bruyamment aujourd’hui, en l’occurrence le Sénégal, les faits ne plaident pas pour une consécration automatique et totale dans le tableau des démocraties. Si Senghor su se retirer, ce ne fut pas avant d’avoir préparé régler de façon autocratique, les détails de sa succession. Il régna sur son pays avec une certaine condescendance de patriarche intouchable. Il avait certes pour lui, une auréole intellectuelle et internationale de premier plan avec laquelle ou grâce à laquelle il su écraser les contradictions et imposer ses volontés, sa vision politique. Son successeur, son digne élu, cru pouvoir rentrer entièrement dans ses costumes et hésita longtemps avant de quitter le pouvoir par les urnes. Ce n’est un secret pour personne, comme le racontera plus tard son ministre de l’intérieur, un militaire, qu’Abdou Diouf pensa fortement à confisquer le pouvoir, n’eut été le refus de le suivre, des hommes en tenue sur lesquels il souhaitait s’appuyer.

Wade a fait mieux, triturant la constitution, malmenant ses alliés de la première heure et reniant ses promesses solennelles, exactement comme Bozizé, Biya ou Eyadema. Avec lui, les sénégalais ont acquis la conviction qu’un être humain y compris le plus doué et le plus élégant en apparence, peut se transformer en monstre avec le temps. L’octogénaire aura tout tenté : positionner son fils, imposer une élection à l’américaine, changer la durée du mandat, tromper la vigilance des constitutionnalistes, susciter un faux débat, développer une boulimie hors normes, introduire des freins censitaires dans les conditionnalités d’accession à la candidature, jeter ses contradicteurs en prison, museler la presse, oppresser les artistes. Ce tableau est-il finalement différent du Tchad, du Cameroun, du Congo de Sassou Nguesso ? Nous retrouvons en fait, des situations qui d’un point de vue de l’administration politique et des exigences démocratiques, présentent des individus convaincus d’être envoyés par Dieu pour gouverner leurs compatriotes, et développant une culture personnelle d’appropriation du pouvoir. Le conseil constitutionnel au Cameroun est une simple mutation des hauts magistrats de la cour suprême aux ordres du chef de l’Etat et on ne s’attend pas à le voir dire un droit d’opposition et de changement. Au Sénégal, cet organe aurait pu entrer dans l’histoire en bloquant la candidature de Wade. Hélas, cela n’a pas été le cas, pour les mêmes causes, la même sous culture d’autoritarisme et de soumission incapacitante. Retour sur le Mali, pour mieux apprécier, les tares d’une gestion et d’un pouvoir qui avec le temps, s’est installé dans une forme d’apathie inacceptable, et a par conséquent généré l’obscurantisme. Amadou Toumani Touré est son propre bourreau et responsable de la débâcle des institutions. Le président s’est senti trop sûr de lui et a perdu le fil conducteur des urgences de transformation et d’émancipation effectives d’une société encore dominée par des traditions ancestrales obscurantistes. Réussir une élection démocratique est de loin différent de construire une société démocratique, laquelle suppose l’élévation du niveau de compréhension et d’adhésion des citoyens par rapport aux idéaux de la démocratie, aux comportements démocratiques et à la pratique démocratique. A quoi aura-t-il servit pour le Mali de vivre vingt deux ans de rêve et de calme depuis le renversement du dictateur sanguinaire Moussa Traoré, si aujourd’hui on retombe dans les travers d’une bande de salauds en treillis qui s’expriment dans un langage similaire à celui des Bokassa, Idi Amin Dada et Mobutu ? C’est à la capacité et à l’habitude de formatage d’une société dans des pratiques et des usages démocratiques donnant lieu à des alternances sans heurts ni tricherie au sommet du pouvoir, que l’on reconnaît la maturité d’un peuple. La dizaine de morts qui a précédé l’arrivée de Macky Sall au pouvoir à Dakar, est un inépuisable témoignage d’imperfection et de doute qui après tout ou malgré tout, range le pays dans la même fournaise des échecs complets ou des réussites en pointillés. Nous ne sommes nulle part, implantés dans une démocratie sacralisée, stable, et respectable. Le fait que la clique de petits truands de Bamako ait pu prendre le pouvoir en faisant tonner les canons aussi grave que le fait pour Wade d’avoir orchestrer des morts, essayer de placer son fils, changer la constitution, se donner la stature d’un monarque relatif. Biya n’a pas autre chose que cela, tout comme Déby ou Sassou. Où se situe dès lors la différence.

B – Des différences dans la culture du pouvoir
L’art de la gestion du pouvoir et de l’orchestration des événements politiques qui marquent la manifestation de l’autorité publique, traduit d’abord la culture profonde du pouvoir, et la conception du destin public. Il y a d’un côté, le sentiment d’une humilité et d’une simplicité résultant des usages propres et des coutumes d’une société, et de l’autre côté une extrapolation permanente, un dédain et une présentation constante du pouvoir comme un mythe inaccessible. En somme, le choix doit être fait entre un accent placé dans l’acceptation d’un minimum de consensus social et politique d’une part, et un accent tourné vers l’arrogance définitive et le recul du consensus renvoyé ou converti en mysticisme.

Entre ces deux images diamétralement opposées, découle la conscience républicaine, la signification de la citoyenneté et l’interprétation à la fois du rôle et de l’autorité de l’Etat.
A Dakar, Wade a posé tous les actes d’un vulgaire dictateur, usé du langage des pires imbéciles des indépendances octroyées, et pratiqué avec son fils, les mêmes tares monarchiques que l’on peut connaître chez des illettrés en treillis parvenus au pouvoir de façon illégitime. Pourtant, le même président s’est livré à une campagne électorale en règle, a reconnu sa défaite dès les premières tendances sorties des urnes, et engagé résolument le processus de passation du pouvoir à son successeur. Les Africains habitués à toute sorte de saloperies contraires, ont jubilé, exprimant une fierté réelle et justifiable. Mieux, en quelques jours, le nouveau président a prêté serment, non sans une sobriété déconcertante, nommé un premier ministre dès le lendemain, placé une femme comme porte parole, arrêté le principe d’une équipe réduite de 25 ministres.

Il s’agit d’une démonstration de lucidité, de modernité, de maturité politique et démocratique sans égal ailleurs sur le continent. On avait déjà vu la Côte d’Ivoire dans un jeu politique élevé du genre faite d’alliances stables et de calendrier inviolable, mais sans plus.
Le parallèle avec le Cameroun est insultant, violent de honte et abasourdissant. La monarchie de Yaoundé n’a jamais communiqué un calendrier aux citoyens, enfermée depuis trois décennies dans une marche du pays dépendante des humeurs et des séjours du roi à l’étranger. Tout beigne dans un secret qui s’apparente à un dédain sans limite. Ni l’entourage direct du chef, ni le corps diplomatique, ni le plus avisé des analystes n’a ici aucune faculté d’anticipation. Il aura fallu attendre plus de d’un mois, après une prestation de serment inutilement bruyante et pompeuse, pour voir arriver un gouvernement d’une centaines d’individus ministres et assimilés, le tout mélangé tantôt avec des conseillers spéciaux étranges, des ambassadeurs itinérants bizarres, tantôt avec un paquet d’autres types relevant directement du parti du président. Ce n’est plus de la politique ici, c’est un folklore de mauvais goût digne des régimes monarchiques de l’antiquité. Il n’y a ici ni sens de l’État, ni préoccupation pour l’intérêt public, et en réalité ni constitution ni situation constitutionnelle. Il y a un monarque et sa famille, ses amis, ses courtisans, ses désirs et ses colères.

Nous constatons simplement que la meilleure conclusion réside dans une comparaison entre ce que l’on pourrait appeler l jour au Sénégal, et la nuit au Cameroun.
Parlant justement du sens de l’Etat et de l’esprit républicain, nous retrouvons la bêtise malienne, la forfaiture de ces militaires dont le sort, quel que soit le temps que cela prendra, relève dorénavant d’un tribunal spécial et d’une condamnation à mort à l’issue de l’inévitable procès. Nous avons un pays en crise, attaqué dans ses frontières, menacé dans sn unité, humilié par des aventuriers et des trafiquants patentés et reconnus officiellement dans ce statut. Alors que toutes les stratégies politiques et tous les nationalismes devraient converger vers une stabilisation et un renforcement des institutions pour mieux y faire face, quelques voyous prétextant justement de cette situation de crise, s’emparent du pouvoir avec armes et mort d’hommes. Il y a dans cette présentation sommaire, la traduction concrète du niveau d’appropriation des valeurs républicaines qui ne peut être que négatif. Le besoin de pouvoir, la culture du pouvoir, procèdent dans cette pratique, d’une arriération éducationnelle chez ceux qui s’y adonnent. Le plus grave, c’est de savoir que le coup d’État intervient au moment où le pays se prépare à vivre une transition, une alternance au sommet de l’Etat. Si seulement le président en fonction, avait exprimé ou démontré quelques latitudes négatives conduisant à laisser penser qu’il voulait rester par la force ou par la ruse, on comprendrait l’action de ces simulacres de justiciers. Il n’en n’était nullement question et il était même plutôt envisagé comme une panacée, le retour certain d’un civil par les urnes dans seulement deux mois.

En somme, en renvoyant le Cameroun et le Mali dans un mixeur des pratiques et des méthodes de gouvernance, on découvre une similitude exprimée par l’absence du sentiment républicain chez les acteurs civils d’une part et militaires d’autre part. Dans le cas du Cameroun, une bande d’individus sans scrupule complote en permanence pour maintenir un régime corrompu qui se situe nettement aux antipodes des préceptes démocratiques, des exigences objectives de développement et de la volonté des citoyens. Dans le cas du Mali, de piètres soldats, bricolant la langue de Molière dans le plus détestable des charabias, n’a aucun égard pour les intérêts du pays, son image, son bien être. Ils ont voulu du pouvoir et planifiait depuis longtemps la prise du pouvoir. Les uns voient le pouvoir comme un bien confiscable, aliénable et susceptible de conquête et de conservation par des voies illégales, illégitimes et malhonnêtes, pendant que d’autres le voit comme un outil impersonnel de gestion, de commandement; d’orientation et de programmation pour le destin heureux de la cité.

Shanda Tonme

Mali: Affrontements sanglants entre soldats loyalistes et putschistes

Les combats entre les forces de la junte au pouvoir et la garde présidentielle loyaliste ont fait de nombreux morts et blessés

Les combats continuent au Mali et cette fois-ci dans l’armée. Les forces de la junte au pouvoir au Mali se sont emparées le mardi 1er mai de la caserne principale de la garde présidentielle, unité restée fidèle au président déchu Amadou Toumani Touré qui avait lancé la veille une tentative de contrecoup d’État. L’origine serait la tentative d’arrestation d’Abidine Guindo, un responsable de la garde de l’ancien président ATT (Bérets rouges) par la junte militaire. Des dizaines de riverains du camp Djicoroni, théâtre d’intenses combats depuis lundi soir, ont applaudi lorsque ces troupes fidèles à la junte, qui a pris le pouvoir le 22 mars, ont pénétré dans la caserne abandonnée par ses occupants, rapporte un journaliste sur place. J’ai vu les corps de trois Bérets rouges dans une mare de sang, a déclaré un témoin. Un autre dit en avoir dénombré une dizaine dans et autour du camp.

En début de semaine, des parachutistes restés fidèles au président Amadou Toumani Touaré (ATT), ont mené des attaques contre le camp des ex-putschistes à Kati (15 km de Bamako), l’aéroport et au siège de la radio-télévision malienne, occupée par les partisans du capitaine Sanogo. Ces événements ne remettent pas en cause l’accord-cadre sur le retour du pouvoir aux civils, a toutefois précisé le capitaine Sanogo, ex-chef de la junte. Les combats ont fait au moins 14 morts et 40 blessés dans les deux camps. Plusieurs personnes ont été tuées au siège de la radio-télévision malienne (ORTM) à Bamako lors des échanges de tirs. L’ORTM était occupée par des putschistes depuis le coup d’Etat et des éléments de la garde présidentielle avaient tenté d’en reprendre le contrôle après avoir fait évacuer des journalistes. Les ex-putschistes ont affirmé qu’ils maîtrisaient la situation et tenaient les trois sites stratégiques. Des engins blindés étaient postés devant l’ORTM et à l’aéroport, et les hommes de l’ex-junte procédaient à des fouilles de véhicules à la recherche des « bérets rouges ».

Quelles qu’en soient les raisons, ces combats entre militaires ne font que compliquer un peu plus la sortie de crise au Mali. La lutte met en évidence le rôle encore prépondérant des militaires qui, après le coup d’État du 22 mars dernier, ont pourtant officiellement rendu le pouvoir aux civils. Un accord-cadre avec la junte, signé en avril, a permis de nommer un président intérimaire et un gouvernement. Mais ce texte restait trop flou sur l’avenir politique des soldats, une ambiguïté qu’ils utilisent aujourd’hui pour s’imposer dans le débat. Plus grave, les affrontements ont mis en lumière les tensions de plus en plus vives qui opposent la junte et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’organisation régionale. Les putschistes affirmaient ainsi que les bérets rouges avaient été soutenus par des mercenaires burkinabés. Une accusation qui ne rendra que plus délicate la médiation de la Cédéao conduite par le Burkinabé Djibril Bassolé. Les militaires maliens s’étaient déjà vivement opposés à un projet de la Cédéao d’envoyer à Bamako un contingent de soldats africains pour rétablir l’ordre. Une réunion entre le médiateur et des officiers maliens à ce sujet qui devait se tenir mardi, a été annulée. Mardi soir, le capitaine Sanogo se voulait rassurant affirmant que l’accord-cadre restait en vigueur et que la situation était sous contrôle.

Le Premier ministre dans une allocution télévisée mercredi 2 mai a appelé les maliens au calme. En s’adressant aux étudiants et lycéens sortis massivement pour protester contre la fusillade qui a visé Hammadoun Traoré, Cheick Modibo Diarra a demandé aux étudiants de ne pas sortir et de rester chez eux jusqu’à ce que la situation soit clarifiée. Nous avons assisté à une tentative de déstabilisation du pays ces dernières 48 heures, qui se sont soldées par une victoire, temporaire, pas complète encore, de notre armée et de nos forces de sécurité, constituées notamment des ex-putschistes, a déclaré le premier ministre. Le calme revient progressivement dans le pays.

Les putschistes défendent leur pouvoir
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Mali: Cheick Modibo Diarra, de la NASA à la Primature

Le monde entier le connait comme celui qui a envoyé la sonde Pathfinder sur Mars en 1997. Ce mathématicien devra faire preuve d’ingéniosité pour résoudre l’équation qui sortira son pays de l’ornière

De Nioro du Sahel où il vit le jour en 1952, aux Etats Unis où il s’est distingué par ses travaux, Cheick Modibo Diarra a eu un parcours exceptionnel. Son baccalauréat en poche en 1972, il part étudier les mathématiques et la physique à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, puis l’Ingénierie Aérospatiale aux États-Unis à Washington, où il obtiendra la nationalité américaine. C’est à la Howard University qu’il atterrit, grâce à une bourse d’études. En 1989, l’année où le monde basculait avec la chute du mur de Berlin, une rencontre bouleverse le destin de Cheick Modibo Diarra. Alors qu’il se destinait à une carrière d’enseignant, il rencontre deux chercheurs de la NASA qui lui proposent d’intégrer le laboratoire de propulsion des fusées, le fameux Jet Propulsion Laboratory. Quelques années plus tard, l’enfant de Ségou deviendra navigateur interplanétaire. Il travaille d’abord sur le projet d’envoi de la sonde Magellan dans l’espace, un univers qui l’a toujours fasciné. En juillet 1997, son heure de gloire est arrivée. Il conçoit et envoie une sonde qui atterrit sur Mars avec à son bord un robot capable de se mouvoir, de réaliser des analyses scientifiques et de prendre des photographies de la planète rouge. La mission Pathfinder est un succès, et c’est désormais une notoriété interplanétaire qu’acquiert Cheikh Modibo Diarra, devenu l’icône de tout un continent. Ses compatriotes maliens, notamment les jeunes, en sont fiers, même s’ils ne comprennent pas très bien ce qu’est un navigateur interplanétaire.

Engagement social.et politique
Après ses années au service de la NASA et des Etats-Unis, Cheikh Modibo Diarra se retourne vers son continent. Il y crée, en 1999, l’association Pathfinder Foundation pour l’Education et le développement, afin de susciter l’intérêt des jeunes, en particulier les filles, pour la science. A Bamako, il initie un laboratoire de recherche solaire. Cheikh Modibo s’envolera en 2006 vers Johannesburg pour y présider le département Afrique de Microsoft. Même s’il n’a qu’un rôle protocolaire et de représentation, il continue son combat pour réduire la fracture numérique et faire profiter le continent de toutes les avancées technologiques en promouvant de nombreuses initiatives sur le continent. Il est également Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour la Science, l’Education et la Culture (UNESCO) depuis 1998. En 2011, ce père de trois enfants, marié à la fille de l’ex-président Moussa Traoré se lance en politique. Le 6 mars, avec la bénédiction de son beau-père, il porte sur les fonds baptismaux un nouveau parti, le Rassemblement pour le développement du Mali, (RPDM), dont il devient le président. Le RPDM ambitionne alors de construire un projet de société basé sur l’égalité des chances pour tous les citoyens. Ses dirigeants présentent leur nouvelle formation comme « un parti qui défend les intérêts du peuple, l’égalité des chances, l’ équité, la souveraineté de l’Etat et respectueux des droits de l’Homme ». Cheick Modibo Diarra annonce dans la foulée qu’il sera très probablement candidat à la présidentielle de 2012. «J’ai toujours fait de la politique. Au sens étymologique du mot, politique veut dire résoudre les problèmes de la Cité. Elle ne signifie pas aller faire des discours, courir de gauche à droite. Je pense que j’ai toujours participé à la résolution des problèmes de la Cité et continuerai à résoudre autant de problèmes que je peux », déclarait-il ce jour là.

La revanche du Général Moussa Traoré ?
Comme le stipule l’Accord Cadre du 6 Avril signé entre la junte et CEDEAO, CMD devra pourtant renoncer à son ambition présidentielle. Si l’on en croit les intentions de vote en sa faveur, il a sans doute fait le bon choix. Mais sera t’il à la hauteur de l’enjeu ?
La tâche ne sera sans doute pas facile pour ce Premier ministre « de consensus », pourtant nommé par le CNRDRE et le médiateur, sans que la classe politique et la société civile n’aient été consultées. Saura t’il s’imposer ? Aura t’il les coudées franches face aux militaires et au vieux renard politique qu’est Dioncounda Traoré ? Originaire de Ségou comme le capitaine Sanogo, chef de la junte, Cheick Modibo Diarra pourra aussi jouer de son lien de parenté avec Moussa Traoré, respecté par tous les militaires. Vingt ans après le coup d’état contre le Général dictateur, le capitaine Sanogo aura fait fuir son tombeur ATT, pour ensuite installer son gendre à la Primature. Certains appellent cela la revanche de l’histoire. Quant à l’attitude du peuple malien, elle dépendra sûrement de la capacité de l’homme de la Nasa, surtout connu dans les milieux informés, à poser des actes justes dès les premiers jours. Selon ses proches, il a toutes les qualités pour être « l’homme de la situation ». Son charisme, sa stature internationale et surtout sa connaissance des réseaux financiers internationaux, ainsi que « l’estime » dont il jouit auprès des Partenaires techniques et financiers devraient lui servir pour l’immense tâche qui l’attend. A commencer par celle de former un gouvernement d’union nationale.

Cheikh Modibo Diarra, nouveau Premier Ministre du Mali
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Mali: Dioncounda Traoré investi Président par intérim

Devant la Cour Suprême et le peuple Malien, il a été investi Président du Mali par intérim, ce jeudi 12 Avril au centre international de conférence de Bamako

Avec une forte présence de militaires représentant le CNRDRE, dans la grande salle Jelly Baba Sissoko du Centre International de conférence de Bamako, Dioncounda Traoré a été officiellement investi Président de la République du Mali par intérim, devant les 9 membres de la Cour suprême ce jeudi 12 avril, ce qui ouvre la période de transition de 40 jours, selon les dispositions de l’article 36 de la Constitution du 25 février 1992. Difficile de se frayer un chemin, entre les officiels, politiques et militaires armés qui se mêlaient à la foule. A l’entrée de Dioncounda dans la salle, des applaudissements vifs, des acclamations plein d’espoir pour celui devra conduire une transition de quarante jours. Au premier rang, une forte délégation de membres de la junte, parmi lesquels le lieutenant Amadou Konaré, le président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo et des politiques d’envergure. Ibrahim Boubacar Keita du RPM, à ses côtés Modibo Sidibé, Soumaila Cissé ou encore Iba Ndiaye, premier vice président de l’ADEMA. Après énumération des dispositions de la Constitution et après constatation de la vacance du pouvoir, Dioncounda Traoré a levé la main droite et prêté serment : « Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver le régime républicain, de respecter et faire respecter la Constitution et l’intégrité du territoire du Mali ».

Un discours-programme
Dans son discours d’investiture, Dioncounda Traoré a sans ambages mis le nord en exergue en citant les villes occupées par la rébellion, Tessalit, Kidal, Gao et Tombouctou : « J’ai conscience d’être président d’un pays en guerre, » a ajouté Dioncounda Traoré appelant « les groupes armés du Nord à revenir dans les rangs, à arrêter les exactions, les pillages, les viols, à quitter les cités qu’ils ont occupées ». Face à la partition du pays, le Président du Mali par intérim a brandi des menaces à tous ceux qui ont fait du nord une zone de non droit : « S’ils refusent, nous n’hésiterons pas à mener une guerre totale et implacable et à bouter Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), les trafiquants de drogue et les preneurs d’otages hors de nos frontières », a-t-il averti. « Nous préférons la paix, mais si la guerre est la seule issue nous la ferons avec notre armée. Nous serons tous derrière elle ». Sans oublier de remercier la médiation de la CEDEAO qui a conclu à l’Accord Cadre de sortie de crise, qui prévoit d’accompagner le processus de retour à l’ordre constitutionnel, Dioncounda Traoré a aussi fait mention du processus démocratique à reconstruire. Une tâche qu’il faudra poursuivre avec toutes les composantes de la société malienne, y compris les membres de la junte. Moment d’émotion lorsque le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte, salue le nouveau président intérim sur scène. « Dioncounda et la junte, c’est du deux poids, deux mesures », commente un officiel dans la salle.

La classe politique soutient Dioncounda
La classe politique malienne dans son ensemble, s’est réjouie de cette investiture qui marque le retour à l’ordre constitutionnel en redonnant de l’espoir au peuple malien : « Cette investiture est une bonne chose, ce pays avait besoin d’une capacité de décision pour faire face à l’agression que nous subissons au nord. Le retour à l’ordre constitutionnel est maintenant établi. Il nous faut maintenant tous nous donner la main pour redonner au Mali, la place qu’elle a perdu. », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita du RPM. « C’est un grand jour, puisque la constitution issue de la révolution démocratique de Mars 1991 est rétablie », commente Tiébilen Dramé du PARENA. Pour d’autres, comme Mme Fatoumata Siré Diakité, ex ambassadrice et présidente de l’APDF, « ce putsch était un coup de force inutile qui a fait reculer la démocratie malienne et mis le Mali en retard ». Iba Ndiaye, premier vice-président de l’Adema s’est dit satisfait du fait que le Mali va enfin pouvoir s’attaquer aux vrais défis. Mais la vigilance reste de mise quant aux instruments démocratiques. « Cette nouvelle période est l’occasion de questionner et de parfaire la démocratie malienne aujourd’hui mise à mal. »

Après cette investiture, la nomination du Premier Ministre de transition est la prochaine étape.


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Mali: Chronique d’une explosion

Alors que la communauté internationale raffermit ses avertissements face à la junte, le pays subit, de l’intérieur, une menace islamiste

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunie en sommet à Dakar a décidé lundi 2 avril de la mise en place immédiate de sa force militaire. Une annonce faite par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation. Le comité des chefs d’état-major devrait se réunir dès cette semaine à Abidjan pour décider des modalités d’activation de cette force. On ignore le nombre d’hommes qui composera cette force, ni quels sont les pays qui vont y participer. La CEDEAO avait déjà mis en état d’alerte une force militaire de quelque 2000 hommes. L’organisation a également décidé d’un «embargo total» de l’ensemble des pays voisins du Mali contre la junte au pouvoir à Bamako, en application de l’ultimatum lancé le 29 mars à Abidjan. Toutes les mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont applicables dès aujourd’hui (lundi 2 avril) et ne seront levées que quand l’ordre constitutionnel (sera) effectivement rétabli, a déclaré Alassane Ouattara. Dans le même temps, les États-Unis d’Amérique ont décidé d’interdire de voyage sur leur sol, les membres de la junte. L’Union africaine a aussi promis de faire monter d’un cran ses menaces de sanction.

Toute la communauté internationale, oriente aujourd’hui le débat malien sur l’action de la junte. Des observateurs dénoncent le fait que lorsque l’occident semble avoir négligé le fait qu’une des conséquences de la chute du guide Libyen serait l’errance des milliers de soldats Touaregs aujourd’hui fortement armés. D’un autre côté, aux premières heures de la menace, le président malien a préféré recourir au Dialogue. Il apparait clairement qu’Amadou Toumani Touré le président récemment renversé, ne pouvait faire face seul à cette menace en provenance du nord, dans un pays deux fois plus grand que la France. Alors que la junte est condamnée, c’est l’unité même du Mali qui se joue en ce moment. La France a donc saisi le conseil de sécurité de l’ONU, avec la préoccupation de savoir comment intervenir pour, à la fois empêcher la partition du pays tout en faisant d’éventuelles concessions à la rébellion touareg autonomiste, lutter contre les islamistes et faire plier la junte à Bamako. Un exercice difficile avec des forces d’intervention africaines pas du tout prêtes. En attendant, les conséquences de la crise politique malienne se font déjà ressentir. On annonce près de 200 000 réfugiés qui ont fui le nord du pays qui risque de se détacher du pays. Autre crainte, cette fois culturelle, c’est le risque que la ville de Tombouctou, ville historique et patrimoine UNESCO en raison de la richesse de ses anciens ouvrages, soit détruite et vidée de sa substance par les pillards.

La CEDEAO prend la menace islamiste très au sérieux
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Coup d’Etat militaire au Mali: L’Afrique condamne

La communauté des Etats d’Afrique de l’ouest et l’Union Africaine ont fait savoir leur désapprobation de cette prise de pouvoir par la force

La CEDEAO dont fait parti le Mali, a condamné « fermement les actions mal avisées des mutins », qui ont annoncé le renversement du pouvoir dans ce pays. Elle « rappelle aux militaires quelle est leur responsabilité, selon la Constitution, et réitère sa politique communautaire qui est: zéro tolérance, à l’égard de toute tentative de prise ou de maintien du pouvoir par des moyens anticonstitutionnels. La Cédéao, dont le siège est situé dans la capitale nigériane Abuja, a suivi le déroulement des événements à Bamako (…) avec consternation et une inquiétude grandissante suite à la mutinerie d’une section de l’armée dans les casernes de Kati, à la bordure de la capitale, le 21 mars. L’organisation sous-régionale est suivie dans son élan par l’Union Africaine. Dans un communiqué, le président Ping a exprimé: « la condamnation ferme » par l’UA de toute tentative de prise du pouvoir par la force, et souligne la nécessité du respect de la légitimité constitutionnelle incarnée par les institutions républicaines dont le Président de la République, chef de l’État, Amadou Toumani Touré.

Jean Ping a également indiqué qu’il continuerait de suivre de près l’évolution de la situation. Condamanation aussi de la France, par son ministère des affaires étrangères. Nous avons condamné ce coup d’État militaire parce que nous sommes attachés au respect des règles démocratiques et constitutionnelles. Nous demandons le rétablissement de l’ordre constitutionnel, des élections. Elles étaient programmées pour avril, il faut qu’elles aient lieu le plus vite possible pour que le peuple malien puisse s’exprimer, a dit Alain Jupé ce jeudi matin sur Europe 1.

Des déclarations qui sonnent comme une plaisanterie
Dans une allocution à la radio-télévision nationale qu’ils occupent depuis hier mercredi 21 mars, des militaires maliens ont annoncé ce matin, avoir mis fin au régime en place à Bamako, avoir dissous toutes les institutions, suspendu « la constitution » et décrété un couvre-feu. Le porte-parole de ces soldats, le lieutenant Amadou Konaré, a affirmé qu’ils avaient agi pour faire face « à l’incapacité » du régime du président Amadou Toumani Touré « à gérer la crise au nord de notre pays », en proie à une rébellion touareg et aux activités de groupes islamistes armés depuis la mi-janvier. Le sort du président Amadou Toumani Touré(ATT) reste inconnu. Selon certaines analyses, il serait la cause de cette situation, avec sa volonté de boucler un ultime mandat dans la paix.

Des soldats maliens dans une rue de Bamako, le 21 mars 2012
AFP )/n

Tout serait parti de la rébellion qui s’est déclenchée dans le grand Nord malien, dans une zone désertique abandonnée suite aux accords d’Alger de 2006. Ces accords signés sous pression dans la capitale algérienne avec le bailleur de fonds libyen rassemblaient à une capitulation, le président ATT acceptait de retirer ses troupes sur une superficie de 240 000 km2. Un choix qui a transformé le Nord en un no man’s land, sous forte influence algéro-libyenne. Les terroristes algérien d’AQMI y ont aussi élu domicile à côté des trafiquants de toute sortes. Face à un tel déploiement, l’envoi récent des forces maliennes n’a pas été apprécié. Pourtant le coup ce force reste surprenant! Renverser le gouvernement ATT ne résoud pas le problème de la rebellion et il est difficile de savoir ce que les mutins ont prévu à cet effet. Le Mali est confronté depuis mi-janvier 2012, à des attaques du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres rebelles touareg, dont des hommes lourdement armés qui avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi, qui ont pris plusieurs villes du nord du pays.

Ce jeudi matin on a aucune nouvelle du président malien Amadou Toumani Touré
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Mali: Les élections générales prévues le 29 avril 2012 pourront-elles se tenir?

L’idée d’un report commence à être évoquée par certains leaders politiques maliens

La situation de guerre au Nord du pays risque de poser de sérieux problèmes pour l’organisation du scrutin. Les populations fuyant les combats se comptent par milliers. Si les élections sont repoussées cela risque de créer un vide constitutionnel, le mandat du président se termine le 8 juin 2012. Au Mali, la vacance du pouvoir n’est prévue constitutionnellement que dans deux cas: lorsque le président est empêché de façon temporaire de remplir ses fonctions ou alors lorsque l’empêchement est absolu ou définitif ce qui inclut le décès. C’est alors le président de l’Assemblée nationale, qui exerce l’intérim de la présidence, est chargé d’organiser l’élection d’un nouveau chef de l’Etat dans les quarante jours.

Problème! Le cas de figure d’un report du scrutin présidentiel n’a pas été prévu. Donc dans l’hypothèse d’un report, la situation étant inédite, il faudra innover pour répondre au vide constitutionnel créé par la fin du mandat du président le 8 juin prochain. La classe politique dans son ensemble peut décider de passer un accord pour gérer une période de transition qui permettra d’organiser l’élection. Faute d’accord entre tous les acteurs, le gouvernement pourrait décider de saisir la Cour constitutionnelle afin de trouver une solution.

Le déplacement des populations, un facteur non-négligeable
Au moins 60.000 personnes sont déplacées à l’intérieur du Mali et plus de 22.000 sont réfugiées au Niger, suite aux attaques menées par des rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) dans le Nord Mali, annonce un communiqué du Comité international de la Croix-Rouge publié mardi à Bamako. Ces personnes ont abandonné leurs maisons et champs et perdu leur bétail et leurs activités quotidiennes, a déclaré le chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger, Juerg Eglin. De nombreuses familles vivent sous des arbres ou en plein air, certaines avec des enfants en bas âge, des femmes enceintes ou des personnes âgées. Le CICR, qui dispose d’un bureau à Gao, affirme que dans la région de Kidal et le cercle de Ménaka, à la frontière avec le Niger, les combats l’ont obligé à suspendre une vaste campagne de vaccination et de traitement du bétail qui avait débuté en décembre dernier. Un facteur qui intéresse au plus haut niveau les autorités maliennes.

Quelle que soit la formule, la solution devra être politique et la plus consensuelle possible. Celle qui collerait le plus à la Constitution, explique un ancien magistrat de la Cour, serait d’opter pour une période d’intérim conduite par le président de l’Assemblée nationale jusqu’au futur scrutin présidentiel plutôt que de choisir une prolongation du mandat de l’actuel occupant du palais de Koulouba. La tâche n’est simple ni pour la classe politique ni pour la Cour constitutionnel car toute décision créera un précédent

ATT, une fin de mandat tumultueuse
Koulouba )/n

CHAN 2011: Le Cameroun rencontre le Mali ce jeudi pour son 2e match

La rencontre aura lieu sans l’attaquant de Tiko United, Valentine Atem, sorti sur blessure lors du 1er match

Vainqueur 2-0 de la République Démocratique du Congo, tenante du titre, le Cameroun rencontre le Mali, ce 10 février, à Omdurman pour le deuxième match de la phase de poule du championnat d’Afrique des nations qui se joue au Soudan. Lors du premier match, les lions n’ont pas vraiment convaincu, malgré la victoire. Le Mali adversaire du jour ne sera pas facile. Une défaite et ce sera la fin du tournoi pour les aigles. Pour la majorité des joueurs maliens, c’est une première sélection. L’équipe semble venue apprendre, mais les lions ne sont pas à l’abri de grosses surprises. Côté Cameroun, on est très motivé par la victoire d’entrée de compétition. « Nous étions psychologiquement préparés pour cette rencontre. Je crois en mes enfants. Je n’ai pas douté un seul instant d’eux. [.] Nous avons opposé une bonne résistance à toutes leurs tentatives et l’histoire nous a donné raison », a expliqué Emmanuel Ndoumbe Bosso à la fin du match contre la RDC. « On fait comme si la compétition n’avait pas commencé. On a l’obligation du résultat. Pas question donc de s’attarder sur ce match », a indiqué pour sa part le capitaine Bebey des lions indomptable. Avoir le moral c’est ce qu’il faut pour des lions, qui ont un joueur en moins et un autre incertain. L’attaquant de Tiko United, Valentine Atem (32 ans), sorti sur blessure alors qu’on ne jouait que le premier quart d’heure, est forfait pour ce match. « Il est blessé, je reviens d’un hôpital de Khartoum où il a subi des examens», a confié un membre de staff médical camerounais. Par ailleurs, l’attaquant de l’US Douala, Landry Mouangué Otélé, malade, est aussi incertain pour cette confrontation.

Le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) est une compétition internationale de football en Afrique dont la première édition a eu lieu en 2009 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Elle est organisée par la Confédération africaine de football (CAF) tous les deux ans en alternance avec la CAN, et seuls les joueurs évoluant dans un club de leur pays peuvent y participer. La RD Congo est la première équipe à remporter cette compétition grâce à sa victoire 2 à 0 en finale face au Ghana. L’idée du CHAN est née en septembre 2007 à Johannesburg en Afrique du Sud au cours d’une première réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football et a été confirmée en janvier 2008, avant la CAN 2008. L’objectif de la CAF est de créer une belle vitrine pour les footballeurs des championnats africains et donner aux joueurs locaux une chance de s’exprimer au plan international. En février 2008, face au Soudan et à l’Égypte, la Côte d’Ivoire est unanimement choisie par le comité exécutif de la CAF présidé par le Camerounais Issa Hayatou pour abriter la première édition du CHAN devant se dérouler du 22 février au 8 mars 2009. Après cette décision, la CAF établit le calendrier des qualifications au CHAN 2009. Le Comité exécutif a décidé, pour la deuxième édition du CHAN qui se tiendra au Soudan en 2011 et les éditions suivantes de porter le nombre des équipes qualifiées de 8 à 16 pour la phase finale. Le Cameroun occupe actuellement la première place de la poule C devant la Côte d’ivoire, le Mali et la RD Congo


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Mali: Des invités de marque aux festivités du cinquantenaire de l’indépendance

Cavaye Yeguie Djibril, président de l’Assemblée nationale camerounaise prend part aux cérémonies

Les festivités du cinquantenaire malien vont culminer ce 22 septembre avec le défilé militaire et jeudi avec le défilé civil. Pour ce jour, les autorités maliennes ont invité l’armée de sept pays africains à prendre part au défilé militaire. A cet effet, des chefs d’Etat et plusieurs délégations étrangères sont arrivés à Bamako pour prendre part à la célébration. Le guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar El-Kadhafi, les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Denis Sassou N’Guesso du Congo, Thomas Yayi Boni du Bénin et Faure Essozimna Gnassingbé du Togo, ont été annoncés. Parmi les autres personnalités attendues à Bamako figurent l’Aga Khan, Cavaye Yeguie Djibril (président de l’Assemblée nationale du Cameroun), Soro Guillaume (Premier ministre de Côte d’Ivoire), Faustin Archange Touadera (Premier ministre de la Centrafrique), le Vicomte Guy de Richemont de l’Ordre souverain de Malte, Abdousalami Aboubacar (ancien président de la République du Nigéria).

Le grand absent sera le président Abdoulaye Wade du Sénégal qui sera représenté par son fils et ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, Karim Wade. L’absence d’Abdelaziz Bouteflika de l’Algérie ne passera pas non plus inaperçue à cause de la tension entre les deux pays liée aux divergences sur la gestion du terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. L’Algérie sera représentée par Abdelkader Bensalah, président du conseil de la nation, le Niger par son ministre de la défense et le Tchad par Ahmed Rakhis Mannany, ministre de l’élevage et des ressources animales.

Quant à la France, l’ancienne puissance coloniale, elle sera représentée par Brice Hortefeux, ministre français de l’Intérieur. La République Populaire de Chine, pays avec qui le Mali entretient une coopération fructueuse depuis son indépendance, sera présente à travers M. Li Shenglin, ministre des Communications et des Transports de Chine, la Corée par Yan Ayong Sop, vice président du présidium de l’assemblée populaire suprême. La Russie a délégué deux représentants: Alexeï Vassiliev, représentant spécial du président de la Fédération de Russie en relations avec les leaders africains et Alexander Omeliayanchuk, capitaine de vaisseau et chef de l’assistance militaire russe au Mali. Aussi l’UEMOA sera représentée par le président de la commission, Soumaïla Cissé, la BOAD par Jean Marcel Aboumon, chef de la mission résidente et la BOAD par son vice président, Bassary Touré. En fin, la République Tchèque et l’Association mondiale de l’Appel Islamique seront respectivement présents à travers Josef Pirek, Attaché de défense et Mohamed Ahmed Sherif, Secrétaire général. D’autres invités pourront s’ajouter à cette longue liste.

La Place du cinquantenaire à l’ACI 2000 qui va abriter le défilé militaire est déjà parée des couleurs de la manifestation. Ce sont cinq tribunes officielles qui y sont installées: la tribune présidentielle est aux couleurs nationales et la carte d’invitation pour y accéder est aussi en vert, jaune, rouge; la tribune verte (carte verte), la tribune jaune (carte jaune); la tribune branche (carte blanche); la tribune rouge (carte rouge). Les tribunes de presse sont installées en face des tribunes officielles. Ces tribunes sont reparties entre les organes de l’audiovisuel et de la presse écrite. Seuls les journalistes munis de leurs cartes (noir et rouge) y auront accès. Une dizaine de tribunes sont également mises à la disposition d’un certain nombre de personnes invitées. Le grand public est, lui, invité à prendre place de part et d’autre du boulevard qui accueillera le défilé militaire. « C’est en fonction des cartes que le dispositif a été mis en place. Il faudra que chacun respecte ce dispositif. On veut vraiment que les choses se fassent dans l’ordre, le respect et la discipline », a souhaité le président de la Commission nationale du Cinquantenaire. Le mois du Cinquantenaire sera bouclé le 30 septembre par la journée Kouroukan-Fougan qui sera organisée à Kangaba. Entre-temps, pas mal de manifestations populaires sont prévues dans tout le pays.

Les troupes maliennes lors du défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées
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Michel Germaneau exécuté, la France en colère

La présidence française sous réserve que l’information soit vérifiée, annonce la tenue d’un conseil restreint

Sarkozy promet des sanctions
Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) annonce avoir exécuté samedi, l’otage français Michel Germaneau, un ingénieur de 78 ans enlevé au Niger le 19 avril, en représailles à l’opération militaire de la Mauritanie soutenue par la France pour le récupérer. Le communiqué a été retransmis sur la chaîne Al-Jazeera. « Nous annonçons avoir exécuté l’otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France » a déclaré Abou Moussab Abdel Wadoud, le chef de l’AQMI. C’est ce lundi matin que le Président français Nicolas Sarkozy a confirmé la mort de l’otage français détenu au Sahara, exécuté par l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). « Aujourd’hui, comme cela avait été annoncé par l’ultimatum du 12 juillet, il est mort », a dit Sarkozy lors d’une déclaration solennelle au palais de l’Elysée. « La mort de Michel Germaneau ne restera pas impunie », a menacé lundi Nicolas Sarkozy qui a convoqué un conseil de sécurité et de défense sur ce dossier. « Plus que jamais, nous sommes décidés à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et à soutenir les pays qui ont le courage de combattre ce terrorisme barbare », a dit le président français. Nicolas Sarkozy a annoncé une visite de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ce lundi soir à Bamako, à Niamey, à Nouakchott, « afin d’examiner avec les autorités locales et nos ambassadeurs les mesures de sécurité à prendre pour nos ressortissants ». Sarkozy a demandé à ses compatriotes de renoncer absolument à voyager dans la zone sahélienne. Il a également demandé au Premier ministre, François Fillon, de recevoir ce lundi les présidents des commissions des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et du Sénat français.

Désolation du président Malien
Le Président malien Amadou Toumani Touré s’est déclaré hier « triste et indigné » par la mort de l’otage français Michel Germaneau, exécuté samedi par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui le détenait en otage depuis avril. « C’est avec une grande tristesse et une profonde indignation que j’ai appris l’assassinat de votre compatriote, Michel Germaneau, par le groupe terroriste Aqmi qui le détenait en otage », écrit le président malien dans un message à son homologue français Nicolas Sarkozy. En France la polémique enfle. Certains s’interrogent sur la gestion par la France de cette prise d’otage. A la différence de Florence Aubenas ou d’Ingrid Betancourt, Michel Germaneau n’était pas connu et son cas n’a pas été très médiatisé. Le Comité de soutien aux journalistes de France 3 otages en Afghanistan, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, estime que la situation de Michel Germaneau était « restée longtemps inconnue du public ». Pour le comité, ça montre « que la médiatisation protège les otages en rendant leur vie plus précieuse aux yeux des ravisseurs ». « Tous les moyens ont été déployés pour tenter de le libérer », affirmait ce lundi Nicolas Sarkozy pour justifier l’opération militaire tentée la semaine dernière et qui s’est soldée par un échec. Pour Serge Daniel, journaliste et écrivain spécialiste de l’islamisme, « le raid français était une erreur ». « Depuis 2002 que je travaille sur ces bandes-là, l’une des choses que j’ai retenues, c’est que le premier ultimatum est toujours repoussé, notamment pour faire monter les enchères », a-t-il déclaré sur le site Europe1.fr.

Michel Germaneau, l’otage français d’Al Qaeda

Elans de protestations en France
A l’annonce de l’exécution de Michel Germaneau, le maire de Marcoussis, la commune dont il était originaire, a exprimé sa « colère ». Les critiques prennent exemple sur le cas Pierre Camatte. Enlevé par Al Qaïda au Maghreb islamique en 2009 au Mali, il avait été libéré sain et sauf. Seulement à l’époque, « en intervenant pour faire libérer des prisonniers détenus par le Mali en échange de Pierre Camatte, [la France] est apparue comme une nation prête à négocier avec des terroristes pour épargner l’un des siens. Le gouvernement ne pouvait donc pas s’engager sur cette nouvelle voie », explique Mathieu Guidère, spécialiste des mouvements islamistes à TF1 News. Autre cas de forte mobilisation de la France, la libération de Clotilde Reiss. La jeune universitaire française a été emprisonnée en Iran, puis assignée à résidence à l’ambassade de France. Elle aussi, était soupçonnée d’appartenir à la direction générale de la sécurité extérieure, ce qu’elle a démenti. Mais les conditions de sa libération sont également restées floues. On a parlé de contrepartie financière. Et on a évoqué un marchandage entre la France et l’Iran pour libérer Clotilde Reiss en échange de deux Iraniens emprisonnés en France. Ces deux informations ont été démenties à l’époque par Paris et par Clotilde Reiss elle-même. Ce lundi, le ministre de la Défense, Hervé Morin indiquait ne pas avoir eu « la moindre discussion » avec les ravisseurs de Michel Germaneau. « Nous n’avons jamais eu de revendications précises. Ils ont même refusé toute discussion pour permettre l’acheminement de médicaments dont Michel Germaneau avait besoin pour ses problèmes cardiaques », a affirmé le ministre, cité par Le Figaro.fr. dans les rangs de l’opposition, on souhaite faire la lumière sur cette affaire. La première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry, a demandé pour sa part, que les conditions effroyables de sa détention et de son exécution soient éclaircies.


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Nord Mali: Un raid pour libérer l’otage français Michel Germaneau échoue

Le ministère français de la Défense confirme avoir participé à l’opération sans préciser si c’était pour la libération de l’otage

Les forces spéciales mauritaniennes appuyées par l’armée française ont échoué dans leur tentative de libérer l’otage français d’Al-Qaeda Michel Germaneau dans le désert du nord du Mali.
Journal El Pais, Espagne

Le ministère de la Défense a confirmé ce 23 juillet, avoir participé à une opération militaire antiterroriste mauritanienne contre l’AQMI (Al-Qaeda au Maghreb islamique), le groupe qui détient l’homme de 78 ans, sans toutefois préciser si l’opération avait pour objectif sa libération, comme l’affirme le quotidien espagnol El Pais. Lors de l’opération militaire, six présumés « terroristes » auraient été tués, mais les forces armées n’auraient pas réussi à trouver Michel Germaneau. La base où l’otage était censé être détenu aurait été précédemment localisée grâce à l’aide des États-Unis. Âgé de 78 ans, l’ingénieur français à la retraite a été capturé le 22 avril par l’Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique) dans le nord du Niger près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. La France avait plusieurs fois réitéré sa volonté de tout faire pour libérer l’otage français, détenu par Al Qaeda au Nord Mali, précisément à la frontière avec le Niger. Une promesse qui donne du fil à retordre au Quai d’Orsay. Après Pierre Camatte, c’est le français Germaneau qui se trouve au coeur de la nébuleuse Al Qaeda. Al Qaeda on le sait, veut faire libérer ses hommes et les otages sont une monnaie d’échange pour cela. « L’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) a menacé le 12 juillet d’exécuter l’otage quinze jours plus tard si le gouvernement français ne se plie pas d’ici là à ses exigences. L’Aqmi réclame en échange de son otage la libération de prisonniers et affirme que sa vie relève désormais de la responsabilité du président Nicolas Sarkozy », indique le Nouvel Observateur.

Offensive militaire
Ici, ce sont des militaires mauritaniennes qui ont mené l’opération. Des tirs auraient eu lieu mercredi soir, puis Jeudi très tôt dans la matinée. Une source indique que les forces armées auraient tué 6 terroristes sans parvenir à trouver l’otage. Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus. Nous ignorons s’il s’agissait de heurts entre soldats et preneurs d’otages, a déclaré un responsable de la région de Kidal, dans le nord du Mali, limitrophe avec le Niger et l’Algérie. Cette opération fait suite à l’ultimatum fixé par les islamistes, et quie xpire dans quelques jours. Michel Germaneau a lui été enlevé le 22 Avril dans le nord du Niger. Le ministère français de la Défense a confirmé vendredi que des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie. Selon un communiqué publié vendredi sur le site du ministère, ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l’appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme.

Michel Germaneau, ingénieur à la retraite qui a travaillé dans le secteur pétrolier en Algérie, a été capturé le 22 avril dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. Dans un enregistrement diffusé en Mai, par le groupe islamiste et ici illustré, l’otage se déclarait en mauvaise santé. Il ne lui reste plus qu’à attendre une nouvelle offensive pour sa libération. Diplomatique cette fois?

Michel Germaneau, l’otage français d’Al Qaeda
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La menthe verte, idéale pour les femmes enceintes

La menthe verte est 100% naturelle, peu chère, elle est aussi surprenante en cuisine que pour le bien-être du corps

La menthe est une plante herbacée, herbe aromatique réputée, qui pousse sur les sols humides et ombragés (mais drainés). Elle est facile à cultiver et se plait aussi bien en pleine terre qu’en pot (à privilégier quand elle devient trop envahissante). Les pays asiatiques la considèrent comme plante médicinale depuis des siècles. On l’utilise à différentes fins, fraîche ou séchée.

Ses vertus thérapeutiques
La menthe, riche en vitamine C, en fer, en manganèse, a des vertus digestives, antiseptiques, stimulantes. Elle est conseillée pour les femmes enceintes, allaitantes, et les personnes présentant des troubles digestifs, ou sujets aux maux de ventre. De par sa forte teneur en antioxydants, elle contribue à limiter les risques de maladies cardiovasculaires ainsi que celles liées au vieillissement.

Autre vertu de la menthe pour la planète
La menthe se révèle être un insecticide naturel efficace. Au potager, elle éloigne les fourmis. Une infusion de menthe pulvérisée sur les feuilles de vos plantes peut limiter les nuisibles et éloigner les pucerons. Appliquée au niveau des ouvertures de votre habitation, elle devient une barrière contre les moustiques. La menthe à table, dans les tasses et les assiettes.

Au Mali la menthe est utilisée pour aromatiser le thé; les jus de gingembres de bissab ou le dah etc.

Un pied de menthe
Plantes et fleurs de jardin)/n

Guinée: Dadis doit-il oui ou non vivre au Mali?

L’ex chef de la junte guinéenne devrait s’installer au Mali pour poursuivre sa convalescence à Sélingué, une ville proche de la frontière guinéenne

L’hebdomadaire jeune Afrique indiquait vendredi dernier dans ses colonnes, la venue prochaine de l’ancien homme fort Guinéen Moussa Dadis Camara. C’est la ville de Sélingué, située à environ 150 km de Bamako et une centaine de kilomètres de la Guinée voisine, qui accueillera Dadis. La date de son arrivée probable est prévue dans à peu près 6 mois.

Qu’en pensent les maliens?
Mahamadou Camara, journaliste malien: Je ne suis vraiment pas pour une éventuelle venue du capitaine Dadis Camara au Mali. Son séjour peut être facteur d’instabilité sociale dans notre pays, parce que cela risque d’encourager le narcotrafic. Sélingué court le risque d’être le lieu de transit de plusieurs produits stupéfiants qui ne n’augureront sur rien de bon.

Abdoulaye Coulibaly, directeur d’une entreprise privée: Je ne vois aucun inconvénient à ce que Dadis vienne au Mali. S’il a envie de venir ici, c’est simplement parce qu’il a des amis au Mali et ses compagnons d’arme de l’EMIA. En plus, la Guinée et le Mali sont deux pays voisins qui partagent les mêmes coutumes, cultures et traditions. Ce n’est pas du tout pareil qu’au Burkina Faso où il n’a aucun repère. Aucun homme sur terre n’est parfait, et tout le monde mérite une seconde chance. Dadis le mérite. Il a fait quelques erreurs c’est vrai, mais ça ne l’a pas empêché de combattre les trafiquants de drogue et d’armes et aussi, d’essayer de ramener le Guinéen sur le bon chemin. Il a beaucoup contribué à la lutte contre la corruption. Je ne pense pas qu’il constitue une menace pour le Mali. Alors là, pas du tout. Il est le bienvenu chez nous comme tous les Guinéens.

David Dougnon, fonctionnaire d’Etat [i Vous savez, le Mali est une terre d’accueil, d’hospitalité et de générosité. Tous ceux qui souhaitent venir dans notre pays, sont les bienvenus. Le capitaine Moussa Dadis Camara sera toujours le bienvenu ici. Il n’y aucune raison que sa présence chez nous, soit source de conflit ou de tension. Bien au contraire, le climat d’ici, lui permettra de ne pas se sentir dépaysé comme c’est le cas au Burkina. Que ceux qui restent septiques soient sûrs que nous ne courons aucun danger. Dadis ne sera le facteur d’aucune tension.»

Mme Sidibé Mame Camara, Professeur d’université: Très franchement, je ne suis pas pour une éventuelle venue du capitaine Dadis au Mali. Cela risque d’aiguiser beaucoup trop d’envies. Notre pays connait déjà des troubles au nord. S’il faut qu’en plus de cela, Mr Camara vienne s’installer à Sélingué qui n’est pas loin de la Guinée, il y aura des problèmes. D’abord, la zone sera sujette à des trafics de toutes sortes (drogue, armes, et même de personnes). Ensuite, certains partisans de Dadis voudront qu’il retourne au pays. Des conflits d’intérêts vont se poser et cela va créer des foyers de tension dans cette partie du pays, en plus de celui qu’on connait déjà au nord. Au regard donc de tous ces aspects, je juge inopportun, la présence de l’homme au Mali.

La prochaine venue du capitaine Dadis Camara est diversement appréciée par les maliens. Tout compte fait, si les élections guinéennes prévues pour le mois de juin prochain se déroulent comme prévues, Dadis arrivera au Mali plus de trois mois après le scrutin présidentiel.

Dadis Camara à son arrivée au Burkina
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