Athlétisme: Deux ambassadeurs camerounais aux championnats du monde

Delphine Atangana et Hugo Mamba seront présents du 27 août au 4 septembre 2011 à Daegu en Corée du Sud

« Nous avons deux athlètes, Delphine Atangana qui s’entraîne au Canada. Elle est inscrite aux courses de vitesse, notamment les 100m et 200m. Hugo Mamba a suivi un stage à Rennes en France. Il va concourir au triple saut masculin », a déclaré dans un entretien avec Xinhua, l’entraîneur national des courses de vitesse, Germain Ndzana. Pour le coach camerounais, le choix n’a pas été fait par hasard, car c’est les seuls athlètes à avoir réalisé les minima, comme l’exige le règlement des Championnats du monde d’athlétisme. « Ces enfants ont fait leur preuve. Delphine Atangana a remporté la médaille de bronze Jeux du Commonwealth 2010 à New Dehli. Hugo Mamba a été médaillé d’argent avec 17,14m au triple saut, son record personnel et record du Cameroun. Ils sont assez bien partis pour accomplir de bonnes performances en Corée du Sud », a-t-il ajouté.

Hugo Mamba, âgé de 29 ans, a par ailleurs gagné la médaille d’or aux Jeux de la Francophonie 2009 à Beyrouth, il a été médaillé d’argent aux Championnats d’Afrique d’athlétisme 2008 à Addis- Abeba et aux Championnats d’Afrique d’athlétisme 2010 à Nairobi. « Le Cameroun excelle souvent en athlétisme », a indiqué le coach Germain Ndzana, en faisant allusion aux médailles d’argent remportées aux triple saut féminin par Françoise Mbango, aux Championnats du monde 2001 à Edmonton (Canada) avec 14m60 et en 2003 à Paris, suite à un bond de 15m05, sans oublier les Championnats du monde en salle de Birmingham (Royaume-Unis) en 2003, avec une performance de 14m88. De plus, Françoise Mbango, avant d’acquérir la nationalité française, a été double médaillée d’or olympique, en 2004 à Athènes avec 15,30m et en 2008 à Pékin avec 15,39m.

Quarante-sept épreuves (24 masculines et 23 féminines) figurent au programme de ces 13e Championnats du monde d’athlétisme qui se déroulent du 27 août au 4 septembre. 202 pays sur les 212 nations membres d’International Association of Athletics Federations (IAAF) participent aux compétitions.

Hugo Lucien Mamba Schlick a offert la médaille d’or au Cameroun à Beyrouth en 2009 (triple saut masculin)
www.jeux2009.org)/n

Idylle Mamba, la jeune centrafricaine peaufine depuis deux ans sa carrière solo au Cameroun

Elle était en concert le jeudi 24 septembre au CCF de Douala

Alors ce qu’on sait de vous c’est que vous êtes centrafricaine, qu’est ce qu’on ne sait pas d’autre?
Comme vous venez de le dire, Idylle Mamba est une jeune chanteuse centrafricaine qui vit au Cameroun, depuis maintenant deux ans, et qui a commencé à faire la musique à l’âge de cinq ans. Après j’ai intégré à l’âge de 14 ans un groupe de jeunes filles qui s’appelle Focus Masseka et qui a eu l’opportunité de participer au festival Massao en 1999, et la même année a participé au festival Abog-Ingoma, et comme j’étais déjà lead vocal dans ce groupe j’ai décidé de prendre ce chemin là puisque ce qui me passionnait le plus c’était la musique. Donc j’ai décidé de suivre mon chemin à part et j’ai commencé à intégrer différents groupes centrafricains. Par la suite j’ai participé au concours de la chanson française avec l’alliance française de Bangui en 2003 et j’ai gagné le premier prix avec la chanson de Lokua Kanza « partir au bout du monde ». Après j’ai obtenu une bourse de la coopération française qui m’a permis d’intégrer une école de musique à Toulouse, et à la fin de la formation j’ai voulu descendre au Cameroun pour pouvoir amorcer une carrière solo.

Et pourquoi le choix du Cameroun?
J’avais déjà cette sonorité centrafricaine, mais comme la musique que je fais est un mélange de plusieurs sonorités, on y trouve du jazz, du blues, la basse qui est forcément la musique africaine et après c’est ouvert sur toutes sortes de sonorités qui peu exister dans le monde en musique, y compris le Cameroun. Raison pour laquelle je suis venue ici.

Toute jeune, vous avez déjà travaillé avec des artistes confirmés, Lokua, Tiken Jah, quel a été leur apport dans votre carrière?
La rencontre était brève, on va le dire ainsi. Mais ils m’ont apporté beaucoup d’encouragement et cela m’a permis encore plus de croire en ce que je fais, et surtout de continuer, de suivre leur chemin et j’espère qu’un jour.

Est qu’il y a un artiste qui de façon particulière vous a influencé?
Lokua Kanza en premier. C’est mon idole! J’ai grandi avec ses musiques. Il y a aussi Ismael Lô. Il y en a plusieurs mais bon il y a ces deux là qui me viennent à l’esprit en ce moment, et franchement Lokua Kanza j’adore ! J’adorais même avant de le rencontrer, je pense que c’est même ça qui a fait que je le rencontre par la suite, tellement j’en rêvais que le destin a fait cela. J’ai vraiment été ravie de cette rencontre.

Comment cela s’explique que l’on fasse la musique à 5 ans?
Je suis née dans une famille d’artistes, ma mère était présidente d’une chorale, donc je dirais que c’est un peu naturel. J’ai suivi ma mère et mes s urs qui étaient déjà dans cette chorale là, et par la suite je pense que la musique c’est quelque chose qui est en tout être humain, on est né avec, on a été bercé avec, et du coup, tu choisis de prendre ce chemin là ou pas. Et mon père faisait du théâtre avant, mon grand frère fait du théâtre, donc j’ai grandi dans ce milieu ; c’est tout naturellement que je me suis penchée vers cet art.

Et la formation à Toulouse. Que vous a t-elle apporté de plus?
Tout à l’heure je disais que chanter c’est naturel, mais après il y a les techniques vocales qui sont là, il faut savoir placer ses souffles, placer la voix et tout. Donc c’est cela qui me manquait en fait, de mettre le nom sur ce que je savais déjà. Parce que je savais déjà chanter mais je ne savais pas comment il fallait par exemple se tenir. Il a fallu que j’apprenne ces techniques et j’ai eu cette opportunité de m’ouvrir les yeux sur les choses que je connaissais déjà un peu.

Vous vivez au Cameroun depuis maintenant deux ans, vous collaborez avec des artistes d’ici, des jeunes comme vous?
Oui. Exactement j’ai chanté sur l’album de la camerounaise qui s’appelle Kareyce Fotso (finaliste du prix Découvertes RFI 2009), j’ai aussi fait un titre avec un rappeur qui s’appelle B136, j’ai rencontré le groupe Macase, je travaille avec Cory qui est d’ailleurs mon agent et j’ai rencontré plusieurs autres dont les noms ne me viennent pas à l’esprit.

Comment définissez-vous votre musique?
C’est un mélange de sonorités africaines, centrafricaines, des sonorités blues, jazz, en bref on va dire la musique du monde.

Vos projets c’est par rapport au Cameroun, à la Centrafrique ou ailleurs?
C’est par rapport au monde entier. Je vais là où le vent m’emporte et si ça doit se faire au Cameroun ça se fera au Cameroun comme c’est entrain de se faire au Cameroun, Sinon ce sera en Centrafrique ou ailleurs. C’est le souhait de tout artiste de pouvoir faire découvrir son talent, sa musique, ses uvres à l’extérieur.

Sur quoi vous travaillez actuellement?
Je travaille sur un single de deux titres qui va sortir à la fin de l’année et j’espère que tout va bien se passer.

C’est quoi votre rêve ? Devenir Lokua Kanza?
Non non ! Devenir Idylle Mamba ! Puisque Lokua Kanza est déjà ce qu’il est. Je vais prendre un peu de ce qu’il est pour faire de moi ce que je serais.

Vous vous sentez bien au Cameroun on dirait!
Super bien. On est en Afrique, c’est juste à coté de chez moi. J’ai été bien accueillie, peut être parce que je suis une fille (éclats de rire) ; mais je me sens très bien, pour ne pas dire comme un poisson dans l’eau.

ydille Mamba
Journalducameroun.com)/n