Cameroun: Fru Ndi veut la tête de certains maires!

Le leader du Sdf veut la tête des maires de Bafoussam Ier, Ndu, Nkambe, Babessi et Njinikom

Une rencontre inattendue par ces temps de discorde sur les nominations à ELECAM a eu lieu entre John FRU NDI, président du principal parti d’opposition le SDF et MARAFAT Hamidou Yaya ministre en charge de l’administration du territoire et de la décentralisation. D’après des sources proches du journal anglophone The Post, la rencontre entre ces deux personnalités de la politique nationale a été l’occasion pour John FRU NDI de soumettre une doléance au ministre MARAFAT. Celui ci souhaiterait en effet sanctionner des maires appartenant à sa faction politique

Le leader du Front social démocrate demande au Minatd d’entériner la décision de la commission d’investiture et partant du Comité exécutif national (Nec en Anglais) du principal parti de l’opposition. Laquelle décision révoquait cinq maires Sdf pour activités anti parti. Il s’agit respectivement des maires des communes de Bafoussam Ier dans la région de l’Ouest, de Ndu, de Nkambe, de Babessi et de Njinikom dans la région du Nord-Ouest. John Fru Ndi a plaidé pour leur disgrâce et la reprise des élections de l’exécutif de ces municipalités. Et pour cause, plusieurs de ces mairies n’ont toujours pas, depuis 2007, accordé leurs violons sur le vote du budget. Par conséquent, le développement de ces collectivités territoriales décentralisées en pâtit. Le leader du Sdf a dressé l’état des lieux à MARAFAT Hamidou Yaya, avant de solliciter son coup de force pour les débarquer comme il l’a fait récemment avec trois maires Rdpc.

John Fru Ndi, président du SDF
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On se souvient qu’au lendemain du double scrutin de juillet 2007, l’exécutif actuel de ces communes s’était fait élire par les conseillers sans l’aval de la commission d’investiture du Sdf. Laquelle commission avait jeté son dévolu sur d’autres conseillers pour occuper la tête des mairies citées plus haut. L’appel sans cesse à la démission de ces maires s’était soldé par un échec. Face à cette insubordination notoire, le Nec les avait frappés du fameux couperet de l’Article 8 alinéa 2, synonyme de leur déchéance du parti. Depuis lors, rien n’a bougé d’un cran. Ces maires sont restés, malgré tout, en poste.

Il faut dire que le SDF se lance dans des guerres internes qui ne sauraient lui être profitable. De même on se demande bien si pour des raisons de discipline interne l’État a le pouvoir de destituer un maire sur demande du président du parti qui l’a investit. On assiste certainement au début d’une longue bagarre politico judiciaire sans grands intérêts comme le sont souvent les disputes partisanes au Cameroun.

Marafat Hamidou Yaya, ministre de l’administration territoriale
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