Inauguration ce vendredi à Corquilleroy dans le loiret en France de EHM organisation, spécialisée dans les spectacles et la musique

Le Camerounais Etienne Henri Marcel MBOM, musicien et directeur du projet a accepté de nous en parler. Interview.

M. Henri Marcel MBOM, vous lancez ce vendredi 05 novembre 2010 EHM organisation. Pouvez-vous nous présenter cette nouvelle structure ?
EHM Organisation est une entreprise de production, organisation, promotion, édition et formation musicale dans les écoles et conservatoires. Nous avons mis en place comme chantiers l’accompagnement des jeunes artistes dans l’élaboration d’un plan de carrière en leur donnant les moyens d’enregistrer en studio et en les faisant tourner sur scène. Le développement des pôles de créations musicales et des actions pédagogiques autour du rythme, chant, guitare afro et autour des uvres de Georges Brassens. Nous organisons des galas, lancement de produit, comité d’entreprise, concert, festival, défilé de mode.

Un mot sur les partenaires du projet
Comme partenaires nous avons le conservatoire de musique et de danse de Montargis. Nous sommes mandatés pour organiser la première édition du festival de « Bouges les Lignes » en 2011 à Orléans, le « Paris Dakar Rap Game » et nous sommes en partenariat avec des studios d’enregistrement à Paris.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’équipe qui va vous entourer ?
Notre équipe est composée de jeunes professionnels et d’artistes confirmés avec qui nous souhaitons ensemble, partager et voir grandir ce projet commun.

Vous êtes musicien diplômé du conservatoire et de la FNEIJMA (Fédération Nationale des Ecoles d’Influences Jazz et des Musiques Actuelles), auteur compositeur et arrangeur. Ayant travaillé Mory Kanté, Salif Keita, Angelique Kidjo, Manu Dibango. Peut-on parler de nouvelle phase de votre vie en tant qu’entrepreneur culturel ?
Certes, c’est une nouvelle phase de ma vie en tant qu’entrepreneur, EHM Organisation est le résumé de mon parcours artistique et professionnel. Car il fait intervenir mon expérience et mes réseaux.

Allez-vous laisser la musique de coté pour vous consacrer à EHM ?
Jamais, je suis toujours musicien, et je le resterai jusqu’à la fin de mes jours seulement je ne monterai plus sur scène hormis pour accompagner le projet de Brassens en Afrique dont le deuxième volume sera d’ailleurs produit par EHM Organisation.

Vous avez pu obtenir la mise en place d’un partenariat entre le conservatoire de musique et de danse de la ville de Montargis en France, et votre organisation pour l’année 2011 il s’agira de quoi concrètement?
Nous avons le projet de mettre en place des actions pédagogiques autour de la culture Africaine, du chant, de la danse, du rythme, de la guitare afro et autour de Georges Brassens.

Avez-vous déjà pensé à monter pareil projet au Cameroun?
Nous travaillons actuellement en parallèle avec le Cameroun pour monter une deuxième structure d’EHM Organisation qui verra le jour très prochainement par l’intermédiaire de mon représentant Camerounais (Manga bell Jacques) qui se trouve déjà sur place.

Envisagez-vous d’avoir des partenariats avec des organisations culturelles en Afrique?
C’est mon plus grand rêve et j’envisage bien sûr des partenariats avec des organisations culturelles sur le continent Africain. Notre souhait est de construire une passerelle d’échange et d’expérience dans le domaine de l’art et de la culture afin de mieux valoriser les apports de la diversité dans notre pays et intégrer ses composantes.

Henri Marcel MBOM
ehm-organisation)/n

Election en Russie: Sur le chemin du camerounais Marcel Tafen Wandji

Joaquim Crima est candidat aux élections municipales à Srednaïa Akhtouba. 9 ans plus tôt, c’était un camerounais!

Des élections hautes en couleurs…
Srednaïa Akhtouba, petite localité de 13.000 habitants dans la région de Volgograd en Russie, fait l’objet de toute l’attention de la presse fédérale. La ville est connue pour abriter les luxueuses villas de l’élite politique et industrielle régionale. Mais aujourd’hui elle fait surtout parler d’elle à l’occasion des prochaines élections municipales: l’un des candidats a la particularité d’être originaire de Guinée-Bissau en Afrique. Joaquim Crima, est russe depuis plus de 15 ans, marié à une femme russe, il est un entrepreneur local et exerce dans la culture de pastèques. Membre de Russie unie, le parti du Premier ministre Vladimir Poutine, Crima concoure de façon indépendante.

Joachim Crima, l’Obama russe ?
Il se présentait aux municipales et au poste de député local. Il est aujourd’hui connu sous les surnoms de l’Obama de Volgograd ou de Vassili Ivanovitch en référence à Tchapaïevka, un héros de la Guerre civile devenu la coqueluche des blagues absurdes russes. Lui-même n’hésite pas à faire de l’humour pour alimenter sa campagne électorale. Ainsi, sur des affiches géantes aux abords de la ville, on pouvait lire sous son portrait Je vais trimer comme un noir pour y arriver!(traduit du Russe), équivalent du fameux «Yes I can!». Les médias russes se sont du coup passionnés pour cette campagne peu courante. Qu’un noir aussi bien intégré et charismatique soit élu, c’eut été une première dans un pays connu pour la violence de ses groupuscules néo-nazis contre les étrangers, qu’ils soient stigmatisés pour leur peau (Noirs, Asiatiques) ou leur visage non slave (Caucasiens). De récentes enquêtes démontrent que le racisme en Russie est plus profondément ancré que le simple néonazisme. La majorité des quelques 10 000 noirs vivant dans ce pays se disent menacés en permanence.

Joachim Crima, affiche de campagne
african-russia.net)/n

Comme le Camerounais Marcel Wandji neuf ans plus tôt
Pour exceptionnel qu’elle soit, cette candidature n’est pas une première en Russie. Il y a neuf ans, Marcel TAFEN Wandji, étudiant camerounais ayant obtenu la citoyenneté russe s’est porté candidat au scrutin municipal du 29 octobre dans sa ville de Tver, une localité de 450 000 habitants, au nord-est de Moscou. Le journal les Izvestia voyaient en ce candidat atypique un symbole de la démocratie en Russie. En ce moment là on rêvait déjà que Tver puisse rejoindre Washington ou Philadelphie aux Etats-Unis, dans le club des villes du Nord ayant eu un maire noir. Selon des informations obtenues dans les archives du Saint Petersburg Times, le camerounais alors étudiant en médecine, s’était intégré et fait connaître en animant des émissions comiques dans une télévision locale. En ce moment le slogan Obama n’existait pas. Mais tout comme Joachim Crima, c’est par l’humour qu’il avait alimenté sa campagne. Dans son slogan à lui, il disait : Hé je suis une barre de Snickers (Célèbre marque de chocolat), t’as intérêt à me manger. L’histoire retient qu’il n’as pas été élu. Mais il a brisé quelques tabous, et donné un visage différent des noirs aux yeux des russes.

De l’espoir en vue
Joachim Crima a connu le même sort. Il est sortie troisième derrière des candidats à la peau blanche. Toutefois, la journaliste Anna Stepnova, citée par The Huffington Post, explique que la candidature de Joaquim Crima relève d’une stratégie classique en Russie de captation des votes contestataires. Sans avoir de véritable chance d’être élu, Crima serait, par sa candidature opportune, assuré d’obtenir un siège au conseil de district en 2011. C’est pourquoi il se dit encouragé. Je veux participer de nouveau aux prochaines élections, a-t-il confié. Ces élections très locales, du simple fait de leur caractère «multiethnique», ont attiré les médias du monde. Srednaïa Akhtouba est ainsi devenue malgré elle la vitrine de la tolérance et de la probité d’une Russie assez critiquée pour ses manquements et sa xénophobie.

Affiche de campagne dans la rue
lastampa.it)/n