39ème Conférence épiscopale nationale: l’Eglise dit «non» au divorce!

Comment sauver le mariage chrétien? La question est au c ur des échanges entre les évêques réunis à Batouri depuis lundi 11 janvier dans le cadre de cette rencontre annuelle

Rendu au deuxième jour du séminaire des évêques (mardi 12 janvier 2016, ndlr) qui se tient à Batouri, dans la région de l’Est au Cameroun, les prélats tentent d’apporter une solution pour sauver le mariage chrétien en crise. Les échanges sont principalement focalisés sur le malaise qui sévit dans les foyers chrétiens, causant ainsi des divorces.
Dans une interview accordée au quotidien national, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, pointe du doigt la pauvreté et le manque de dialogue. Pour le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, ce manque de dialogue « est souvent dû à l’influence des moyens de communication comme la télévision. Les conjoints n’ont plus le temps de s’entretenir normalement, d’être ensemble ».

Le manque de connaissance des enjeux du mariage sacramental et le déficit d’accompagnement des familles après les célébrations de l’union sont aussi évoquées comme causes d’échec du mariage chrétien.

Qualifié par Mgr Cornelius Esua, de « service après-vente du mariage », l’accompagnement des familles semble être une solution proposée par l’archevêque de Bamenda, à condition que le jeune couple le désire.

Toujours dans le chapitre des solutions qui se dégagent peu à peu des débats, Mgr Christophe Zoa et Mgr Athanase Balla suggèrent un retour aux pratiques culturelles ou ancestrales, à l’instar du Sixa. Bannis depuis longtemps, ces noviciats chargés de préparer les femmes au mariage n’ont plus été remplacés.

Les échanges se poursuivent néanmoins, pour égrainer le chapelet de solutions possibles. Les participants à ce séminaire ont jusqu’à samedi 16 janvier 2016, pour rendre la copie finale de leurs travaux.

Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun
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