Cameroun : pour certains acteurs politiques, le pays est en état d’urgence

A l’invitation de Djeukam Tchameni, président du Mouvement pour la démocratie et l’interdépendance (MDI),  s’est tenue le 4 juillet 2020 à Douala, la première réunion du Cadre Citoyen de Concertation des forces et acteurs sociaux et politiques du Cameroun.

Un tableau sombre de la situation socio-économique du Cameroun. A l’issue de la rencontre d’une cinquantaine de personnalités connues dans la ville de Douala le 4 juillet dernier. Des personnalités telles que l’Honorable Kwemo Pierre président de l’Union des Mouvements Socialistes, Mme Marie-Louise Eteki presidente du CFA, Mme Kah Walla présidente du CPP, les anciens Bâtonniers Akere Muna et Yondo Black, Me Alice Nkom avocate, des militants sociaux tels que Hilaire Kamga, Maximilienne Mbe, Henriette Ekwe ou Mboua Massok.

L’échange a tourné autour de la « recherche d’un consensus sur les axes prioritaires de la lutte pour le changement qualitatif au Cameroun ». Sur la situation socio-politique du Cameroun, les participants ont dressé l’état des lieux suivant :

  1. L’existence d’une atmosphère d’insécurité généralisée au Cameroun ;
  2. La persistance de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
  3. L’arrogance du système néocolonial incarné par le régime en place qui refuse tout dialogue sincère et inclusif ;
  4. L’existence d’une corruption endémique qui gangrène tous les secteurs de la vie sociale et politique ;
  5. Le recul des libertés publiques et l’usage disproportionné de la force par les autorités civiles et militaires ;
  6. La mainmise du régime en place sur le processus électoral au Cameroun, qui rend improbable un changement par les urnes ;
  7. L’instrumentalisation des questions identitaires par le régime en place pour diviser les Camerounais ;
  8. L’étranglement du peuple par la paupérisation généralisée et la mal-gouvernance ;
  9. L’impossibilité pour une force sociale ou politique d’impulser toute seule les changements qualitatifs que les Camerounais appellent de tous leurs vœux ;

Les participants ont établi une chaîne d’actions « prioritaires et urgentes » pour sortir le pays de sa situation ainsi présentée.  Ces actions sont : « le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et la rupture politique avec le régime néocolonial, hypercentralisé, dictatorial et corrompu ».

Une deuxième concertation est annoncée. Pour disent-ils, donner un contenu matériel aux résolutions prises. D’autres acteurs pourraient y être conviés.