Le patron du Développement urbain et de l’habitat a dressé un bilan mitigé de l’avancée des chantiers
Le ministre du Développement urbain et de l’habitat (Minduh) a fait le tour des chantiers de la ville de Douala ce mercredi 18 avril, parfois à bord de son véhicule mais très souvent à pied. Jean Claude Mbwentchou a tenu à juger par lui-même l’état d’avancement desdits chantiers. Accompagné du Délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de la ville de Douala, il était surtout question d’évaluer et de recadrer. La visite des travaux fait suite à la dernière descente de Jean-Claude Mbwentchou au cours de laquelle des directives précises avaient été données en vue du déroulement normal du programme d’exécution. Discutant, critiquant, et conseillant quelquefois, le Minduh aura fait parler sa double casquette de ministre et d’ingénieur des travaux. Si par endroits certains chantiers en cours donnent satisfaction et promettent des lendemains meilleurs, ailleurs il faut redresser l’échafaudage pour atteindre l’objectif escompté dans les délais et ceci dans le strict respect des normes « nous avons prescrit que les 20 % des entreprises qui ne respectent pas la règlementation se mettent immédiatement en règle ». Voilà résumé les recommandations principales du chef de département du Développement urbain et de l’habitat après le véritable tour du propriétaire qu’il vient d’effectuer sur la dizaine de chantiers visités.
Des sanctions pour les entreprises moins compétentes
Mais il n’y avait pas que des chantiers de construction des infrastructures publiques qui intéressaient le ministre, la délinquance et le désordre urbain faisaient aussi partie des préoccupations principales. En dépit des explications des experts de la Communauté urbaine, il a fallu que le ministre du Développement urbain et de l’habitat fasse la traversée du marché central de Douala situé au quartier précaire New bell pour s’enquérir de la gravité du problème « nous avons constaté au marché central de Douala qu’ il y a l’occupation permanente et récurrente de la chaussée par des commerçants riverains, ce qui a pour conséquence directe le ralentissement du processus des travaux, ceci nécessite donc des mesures urgentes pour contenir ces commerçants loin du chantier. Des recommandations ont été données dans ce sens ». Au cours de son séjour dans les rues de Douala, le Minduh s’est rendu sur le chantier de l’ancienne route de Bonabéri toujours non achevée. S’il s’est dit satisfait de la reprise des travaux, Jean Claude Mbwentchou a surtout espéré que cette fois soit la bonne pour ce qui est de la livraison définitive de cette route à polémique. Que ce soit la reconstruction des drains de New bell, la réhabilitation du boulevard de la liberté et bien d’autres sites, le Minduh n’a pas donné plus de 10 mois à toutes les entreprises concernées pour achever les chantiers faute de quoi les contrats seront résiliés. Toutes choses qui laissent les observateurs avertis perplexes car ce n’est pas la première fois qu’une telle menace est brandie à l’encontre de ces structures. On ne perd rien à attendre.
