Cameroun : Alex Dorine Noah, première journaliste africaine à la radio-télévision suédoise

Partie de la CRTV en 2017, Alex Dorine Noah a bravé un environnement différent et hostile au point d’intégrer la radio-télévision publique de la Suède le 22 décembre 2021.

Alex Dorine Noah fait  désormais partie des effectifs de la radio-télévision nationale suédoise. Le 22 décembre elle fait son entrée dans cette structure.  Un exploit dans un paysage médiatique globale hostile aux professionnels africains. « Tous les communicateurs africains qui sont arrivés ici ont abandonné », confirme-t-elle.

Son intégration 05 ans après son départ de la Cameroon radio television (CRTV) est sans doute le couronnement de près de 10 ans de labeur. Labeur commencé au sein du média d’Etat camerounais où elle fut admise en stage en 2011 en tant qu’étudiante de l’Institut Siantou Supérieur. Après obtention  du Brevet de technicien supérieur, elle s’inscrit à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) et en sort avec une licence qui permet son recrutement comme journaliste à la CRTV en 2016.

Un an après, elle s’envole vers la Suède pour retrouver son époux. C’est le début d’une nouvelle aventure dans un environnement difficile pour la pratique du métier. « Je suis carrément perdue, un monde à part. On m’a tout dit. Le monde de la communication est fermé ici. A priori pas un métier pour les noirs (africains. Ndlr) ».

Comme une lionne, l’ancienne chroniqueuse de « Bonjour » à la Crtv télé, réussit à dompter l’environnement. Premier coup de griffe, elle obtient en 2019 un diplôme en production et diffusion en direct. La même année l’ancienne collaboratrice de  Charles Ndongo, DG de la CRTV, crée son propre média dénommé Scandiglobalnews, basé dans la capitale Stockholm. En juin 2020, elle intègre le Syndicat des journalistes africains de Suède et en devient plus tard un des  responsables.

Son recrutement à la radio-télévision publique de la Suède ouvre une nouvelle page à sa carrière. « Je suis encore émue, mais j’ai surtout beaucoup à réaliser. Le chemin est encore long », reconnait Alex Dorine Noah pour qui l’ambition est de  « travailler encore dur pour faire briller les couleurs du Cameroun plus loin ».

Naissance du média du changement au Cameroun

Par Abdelaziz Mounde

Dès le 29 janvier, grâce à l’ingénierie de talents camerounais de l’intérieur et de la diaspora, la Web Tv consacrée à l’alternance au Cameroun sera mise en ligne.

Elle complétera le portail en ligne dont le lancement est prévu à la même date.

Cet outil permettra de mobiliser, donner de la visibilité, valoriser et rassembler autour des objectifs communs visant à favoriser des conditions efficaces de changement et d’alternance au Cameroun.

Il inclura :
– Les actions positives de l’opposition visant ce but ;
– Les analyses sur la situation et les blocages actuels ;
– Les démarches engagées dans ce sens ;
– La critique des logiques égoïstes ;
– La mise en exergue des dynamiques positives à l’exemple du mot d’ordre « Nous Sommes Fatigués », lancé par le journaliste Boris Bertolt, les actions de Dynamique citoyenne autour du slogan « On tourne la page » et d’autres idées et mobilisations ;
– La promotion de l’idée des Assises de l’Opposition et de l’Alternance et des Primaires ;
– Le financement des campagnes ;
– Le renouvellement de la classe politique ;
– La dynamique des idées pour des réformes structurelles et utiles.

L’heure est à l’action !


Droits réservés)/n

Les journalistes du Nord outillés sur les enjeux de la communication pour la paix

Le Club Média Ouest a organisé à Garoua un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur les enjeux de la communication pour la paix

Le journaliste a un rôle fondamental à jouer dans la préservation de la paix sociale au Cameroun. Mais, dans un environnement sociopolitique fragile, il est important que les communications des médias soient objectives et citoyennes, faute de quoi, celles-ci pourraient très vite exacerber des tensions sociales latentes, et la paix s’en trouverait fortement menacée. Afin de promouvoir et renforcer la culture de la paix dans les articles de presse au Cameroun, le Club Medias Ouest (CMO) en partenariat avec l’Association Mondiale pour la Communication Chrétienne (WACC) a réuni à Garoua les hommes et femmes de médias des trois régions septentrionales (Nord, Extrême Nord et Adamaoua) à l’occasion d’un atelier de formation sur « les enjeux de la communication pour la paix ». Selon les organisateurs, il était question pour les journalistes et communicateurs de s’approprier l’importance d’une communication citoyenne, afin que les productions journalistiques ne soit plus susceptibles de provoquer des tensions sociales et soulèvements populaires ; et de réduire les dérapages dans le traitement des informations par les journalistes.

Programmé sur une journée, cet atelier de réflexion a été l’occasion pour les participants de suivre des riches exposés sur des thématiques liées à la problématique de la démocratie, de la paix comme construit social, et du rôle des médias dans la promotion de la démocratie. Les débats très animés qui ont suivi les différents exposés ont permis aux participants de mieux comprendre le rôle des médias dans la communication pour la paix. L’occasion s’y prêtant, les participants issus de différents médias ont saisi l’occasion pour partager leurs expériences respectives. Les hommes et femmes de médias ont également dénoncé certains maux qui ternissent l’image de marque de leur profession, à l’exemple de la corruption, du libertinage, du chantage, de la paresse, des conflits d’intérêts ou encore du manque de professionnalisme. Ils ont préconisé comme solution la connaissance et le respect par tous les hommes et femmes de médias des règles déontologiques et éthiques qui régissent la profession de journaliste au Cameroun. A la fin des travaux, un plan d’action a été élaboré par l’ensemble des participants. Il prévoit la création d’un observatoire des médias au sein du Réseau des Journalistes du Septentrion (RJS), le jumelage avec le CMO pour bénéficier de son expérience, l’organisation d’un forum mensuel et la redynamisation du RJS.

A l’issue de l’atelier, Michel Ferdinand, coordinateur du CMO, n’a pas manqué d’exprimer toute sa gratitude aux journalistes pour leur disponibilité. Il leur a par ailleurs promis qu’une coopération plus accrue entre le CMO et le RJS sera mise sur pied, et a émis le v u d’avoir à terme au Cameroun un journalisme pour le développement. Dans le même sillage, il est également prévu deux voyages d’études à Bakassi et au Nord Ouest, foyers de quelques tensions sociales.

Photo de famille à l’issue des travaux
Journalducameroun.com)/n

Contrôle des médias: Le Renouveau couvre la presse de billets de banque pour acheter la paix

Par Christophe Bobiokono

Alors que les candidats à la Présidentielle peinaient à obtenir le financement légal de la campagne électorale, la Présidence de la République et le ministère de la Communication distribuaient des enveloppes à des publications bien ciblées. Dans une opacité digne de la mafia.

C’est une information qui circule de bouche à oreille dans le petit milieu de la presse camerounaise. Pour la présidentielle du 9 octobre 2011, le régime en place a offert des soutiens financiers à une partie des médias nationaux. La présidence de la République, à travers le cabinet civil, et le ministère de la Communication ont distribué, chacun séparément, des enveloppes à quelques promoteurs de journaux sélectionnés sur la base de critères restés secrets. L’opération n’a pas fait l’objet d’annonce dans la presse, ni d’aucun article de journaliste. Elle n’a pas nécessité la mise en place d’une commission, comme c’est souvent le cas avec l’aide publique à la presse. Tout s’est passé en espèces sonnantes et trébuchantes.

Concernant l’opération pilotée par le cabinet civil de la Présidence de la République, Emmanuel Gustave Samnick, directeur de publication du quotidien L’Actu, est la seule personne, parmi les bénéficiaires, qui accepte d’en parler à visage découvert. Suite à un court message électronique qui lui a été adressé sur le sujet, le jour même de l’élection, il n’a laissé planer aucun doute :« J’étais en France, écrit-il, quand le fils Njawé (Jules Njawé, ndlr) m’a appelé pour dire d’aller d’urgence à la Direction du cabinet civil (Dcc) décharger 15 millions Fcfa. Je lui ai envoyé un collaborateur. Il me rappelle le soir pour dire que le montant a été réduit à 10 millions Fcfa. C’est ce que je sais ». Le collaborateur en question a été reçu le 28 septembre par Martin Bélinga Eboutou, le Directeur du cabinet civil en personne, au Palais de l’unité et a reçu cette somme là de ses mains. De l’argent versé dans la caisse de cette entreprise.

La plupart des autres responsables de médias reçus par le Dcc ont multiplié des subterfuges, soit pour ne pas parler du sujet, soit pour parler sous anonymat, avec des tons qui diffèrent d’un individu à un autre. Contacté par l’auteur de ces lignes au téléphone le 15 octobre au soir, Haman Mana, directeur de publication du quotidien Le Jour a d’abord voulu s’enquérir du journal qui allait publier l’information, avant de donner rendez-vous pour le lendemain matin. Appelé au moment convenu, il ne donnera pas signe de vie. Il reviendra à la charge dans la mi-journée à travers un sms (court message électronique) pour localiser le chasseur de l’information. Devant l’immeuble abritant les bureaux du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Yaoundé où a lieu la rencontre, aucune réponse à la question posée : « vous n’avez pas la sérénité et la distance nécessaires pour traiter des informations concernant mon journal », dira-t-il dans sa fuite en avant…

Entourloupes
Le même jour, Séverin Tchounkeu, Directeur de publication de La Nouvelle Expression et promoteur d’Equinoxe radio et Tv, se montre menaçant : « Je ne réponds pas à ce genre de questions », dit-il, avant d’ajouter : « Allez voir les ordonnateurs des dépenses pour recueillir vos informations ». Plusieurs témoignages font cependant état de la présence de M. Tchounkeu à Yaoundé, le 27 septembre 2011, jour où la plupart des quotidiens et des radios et télés sont passés à la caisse. Parfait Siki, Directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire Repères, garde, pour sa part, le mutisme sur le montant reçu et sur les détails de l’opération à laquelle il reconnaît avoir pris part. Thierry Ngogang, Responsable de l’Information à Spectrum Television (Stv) dit être totalement ignorant de l’opération. Même réponse de Jean-Baptiste Sipa, Directeur de publication du Messager. Qui précise n’avoir jamais reçu la moindre information sur le sujet en provenance de la Dcc.

Quant à Mutations, le quotidien de la South Media Corporation, le directeur de la publication, Alain Blaise Batongué, qui a été effectivement reçu par le Dcc, et le Directeur général de l’entreprise, qui ont reçu par mail notre demande d’informations, préfèrent répondre tous les deux aux abonnés absents. La réponse viendra du vice-Président du conseil d’administration de l’entreprise, Alphonse Soh, qui a reçu copie de notre mail. Il stigmatise au passage des« méthodes de mafia » (lire toute sa déclaration ci-dessous) : « si 3 millions (reçus de la Dcc)sont arrivés à la caisse de la Smc, écrit-il, il apparaît qu’en fait c’est 5 millions qui auraient été débloqués, la différence étant allée dans la poche d’un intermédiaire ». L’information donnée est en fait le compte rendu qu’en aurait fait M. Batongué.
En dépit du silence qui semble de règle chez la plupart des patrons de presse impliqués dans l’opération, les recoupements faits dans le cadre de notre enquête auprès de certains acteurs ayant requis l’anonymat aboutissent à quelques constances : de nombreux journaux et organismes de radio ou de télévision ont reçu des mains de Martin Belinga Eboutou de l’argent liquide. Les rendez-vous ont très souvent été pris par Jules Njawé, fils du défunt fondateur duMessager, qui était aussi chargé de conduire la plupart des « élus » auprès du Dcc. Les rencontres ont eu lieu à la Présidence de la République, pour la plupart, mais aussi au domicile de M. Belinga Eboutou ou encore dans un hôtel.

Intermédiaire.
De façon générale, la presse quotidienne et les radios et télévisions privées ont reçu 15 millions Fcfa chacun, exception faite du quotidien Le Jour dont le DP était indisponible le 27 septembre et qui n’a été servi que le lendemain, en compagnie des responsables de quelques hebdomadaires. Est-ce ce qui explique la décote de 5 millions sur le montant de 15 millions Fcfa qui lui avait été initialement annoncé ? Impossible de savoir. Selon nos informations, chaque hebdomadaire sélectionné recevait invariablement 5 millions Fcfa. M. Haman Mana, selon nos sources, aurait donc reçu 15 millions Fcfa, pendant que Séverin Tchounkeu, dont l’amitié avec le Dcc est un secret de polichinelle, a raflé la mise de. 45 millions Fcfa pour son groupe. Certains bénéficiaires auraient versé une commission à un « intermédiaire ». Martin Belinga Eboutou ? Jules Njawé ? L’information n’a pas pu être recoupée auprès de ce dernier, qui a mis son téléphone hors service depuis une semaine.

Au ministère de la Communication, autre robinet financier du système, il n’y avait point d’intermédiaires ou de commissions. Les entreprises de presse retenues comme bénéficiaires de cette « aide spéciale », selon les termes d’un responsable de la maison, ont été servies par le Secrétaire particulier du ministre lui-même. Mais ici aussi, c’est la loi du silence. L’intéressé, qui nous a reçu le 11 octobre dans son bureau, a dit son incapacité a communiquer le moindre chiffre autant sur l’enveloppe mise à la disposition du Mincom que sur les critères de choix et la liste des journaux bénéficiaires de l’attention du gouvernement.

Pour lui, c’est la Direction de la Communication privée du ministère qui devait avoir l’information. Le patron de cette direction, M. Mvoto Obounou, que nous avons rencontré quelques minutes plus tard, a confié être ignorant des chiffres. « Il faut voir au niveau du ministre lui-même pour savoir », nous a-t-il suggéré. Mais il a indiqué avoir soumis au ministre une liste d’une cinquantaine d’organes de presse à appuyer. Tous les quotidiens et tous les hebdomadaires ayant une périodicité régulière y étaient présents, a-t-il dit, tout comme les radio et télévision couvrant au moins une région du pays. Pour le reste, « le ministre était libre de discriminer ». Il assure ne rien savoir de ce qui s’est passé à la fin.

600 millions ?
Devant la presse rassemblée dans la salle des conférences de son département ministériel, le 12 octobre 2011, nous avons posé la question au ministre lui-même en évoquant la nécessité d’entourer de transparence la gestion des ressources publiques. M. Tchiroma Bakary s’est lancé dans la langue de bois : « Pourquoi voulez-vous que je vous donne le montant de l’enveloppe ? », a-t-il dit à l’auteur de ces lignes, avant de précisez qu’il était impossible de satisfaire tous les journalistes. Le budget mis à disposition devrait servir avant, pendant et après l’élection, a-t-il poursuivi. « Mais, chaque fois que nous nous sommes rendu compte qu’un titre majeur avait été oublié, nous avons trouvé le moyen de nous rattraper ».

Le ministre est donc resté totalement énigmatique sur l’enveloppe affectée à l’opération et n’a point expliqué pourquoi aucune publicité n’avait accompagnée la liste des entreprises sélectionnées. Tout s’est déroulé dans l’opacité. Mais certains collaborateurs plus ou moins du ministre, sous anonymat, témoignent qu’il aurait reçu 200 millions Fcfa du Trésor public sur instruction du Premier ministre alors que les attentes de son département ministériel se chiffraient à 750 millions Fcfa. Finalement, apprend-on d’un haut responsable, une rallonge de 400 millions de Fcfa a été accordée. Soit un total de 600 millions Fcfa. Pour Issa Tchiroma, chacun est responsable des chiffres qu’il avance.
Quoi qu’il en soit, c’est par coups de fils ou grâce aux téléphone arabe que les « élus » ont été appelés à passer à la caisse. « L’information circulait de bouche à oreille. Un de mes collègues à dû appeler le secrétaire particulier du ministre de la Communication pour savoir si notre journal était sur la liste », confie un journaliste du Messager. Finalement, le journal de Pius Njawé a reçu 2 millions Fcfa, comme l’a confirmé Jean-Baptiste Sipa. Pareil pour le quotidien Mutations dont le directeur de publication, Alain Blaise Batongué, est passé à la caisse. Certaines radios et télés auraient reçu 1,5 million Fcfa chacune. 500 mille Fcfa ont été affectés à chacun des hebdomadaires de la liste du Mincom. Mais, vu le refus du ministre à jouer la carte de la transparence, impossible d’être précis. Tout ce qu’on sait, c’est que le ministre a contenté des journalistes qui avaient pris son cabinet d’assaut à la découverte qu’il y avait « de l’argent pour certains seulement ». Des enveloppes de 50 mille Fcfa auraient été distribuées comme « frais de taxi » pour les calmer.

Pas de planche à billet
Au bout du compte, une multitude de questions persistent. Qu’est-ce qui justifie cette générosité inédite des pouvoirs publics (de par le nombre de journaux concernés et le volume des sommes allouées) à l’égard de la presse en pleine période de campagne électorale, alors que les candidats opposés au président Biya dans le cadre de la Présidentielle peinaient à recevoir, à ce moment là, l’argent consacré au financement officiel de la campagne électorale ? Quels sont les volumes des sommes mobilisées ici et là ? Combien d’organes de presse en ont bénéficié ? Quels étaient les critères de sélection ? Comment le fils de Pius Njawé s’est-il retrouvé dans le rôle d’intermédiaire ?
Un cadre du cabinet civil saisi par nos soins pour avoir la version du Dcc a nié totalement l’opération : « Il n’y a pas de planche à billets au cabinet civil », s’est-il avancé, très sûr de lui. Impossible d’obtenir le téléphone du Dcc ou de son adjoint, Joseph Le, que notre interlocuteur disait en séjour, le 9 octobre, dans une « zone non couverte par les opérateurs de téléphonie mobile ». Mais l’un des responsables des organes de presse reçu par Martin Belinga Eboutou indique qu’aucune consigne de soutien à l’égard d’un quelconque candidat n’a été donnée au moment de remettre l’argent. « Nous avons été invités à participer à l’apaisement. A éviter de relayer les appels à l’ingérence étrangère ou à la déstabilisation du pays ». L’indépendance des publications est-il resté sauf ? Les entreprises de presse en ont-elles toujours profité ? Bien malin qui pourrait répondre.

Béatrice-Nicole Nyom, une lionne qui a toujours cru en son étoile

Journaliste reporter d’images, la jeune camerounaise réside en Côte d’Ivoire où elle travaille avec acharnement dans le milieu des médias

Qui est Béatrice-Nicole NYOM ?
Je suis juste moi, comme je me le dis souvent juste moi « une NYOM à la recherche d’une identité », un peu fofolle sur les bords et aussi pleine d’énergie. Drôle d’exercice que l’on me demande là à l’instant T, j’ai toujours eu l’habitude d’interviewer les autres et non l’inverse ; moi dans le rôle de l’interviewée ça change vraiment la situation. J’exerce en effet dans les Médias et actuellement j’occupe respectivement les postes de producteur radio-journaliste reporter d’images à RADIO JAM en Côte d’Ivoire. Photographe-reporter pour le magazine en ligne Okabol et je suis directrice générale de B-N Médias, une structure de production audiovisuelle.

parlez-nous de vos origines
Je suis une Camerounaise, je n’ai pas encore la trentaine mais je suis née un 16 avril dans la ville de Buéa au Cameroun, je ne donnerai pas l’année car je suis une femme, respectons-le. Mes parents sont Feu NYOM Boniface Jules et NDEPE Marie-Thérèse, je suis l’une des trois filles, j’ai six frères. Papa, paix à son âme me donna le nom de sa belle-mère en me voyant bébé, il disait que j’avais cette grande beauté naturelle de « Mbombo » : Ma feue grand-mère maternelle.

Quel a été votre parcours scolaire ?
J’ai obtenu mon baccalauréat littéraire au moment où personne ne croyait plus en moi, cela m’a permis de contredire cette phrase populaire du Cameroun qui revient toujours : « cette jeune fille a raté sa vie ». Notons que je continue ma formation dans les médias, j’apprends chaque jour tout en donnant le meilleur de moi partout où je passe afin d’y arriver. Je réside pour le moment en Côte d’Ivoire où je travaille.

Et comment ça se passe?
Jusqu’ici tout se passe bien.

« Cette jeune fille a raté sa vie » : Mais pourquoi cette phrase à votre égard ?
(Un grand soupir accompagné d’un sourire ironique). Au Cameroun, cette phrase évoque un avenir sans succès d’une personne donnée

Mais il y’a forcément une raison ?
C’est vrai. J’avais d’abord arrêté mes études à un moment donné pour des raisons que je ne souhaite pas évoquer ici, un arrêt qui n’était pas au goût de tous. D’un autre côté j’ai aussi beaucoup voyagé et plusieurs fois déménagé mais cela n’a rien entaché à cette volonté en moi de me construire à travers un métier digne de ce nom.

Pourquoi avoir choisi le journalisme ?
Enfant je rêvais d’être médecin, mais le journalisme a pris le dessus déjà parce que j’aime le métier ; tout s’est passé naturellement. Depuis petite j’aimais rédiger, la lecture était l’une de mes plus grandes passions. Très précoce je lisais déjà le célèbre roman-photo « Nous deux » en classe de C.E.1 pour la petite histoire.
Producteur radio et photographe-reporter, Comment faites-vous ?
Je dirais tout simplement que je m’organise, voilà quelques années que j’avais décidé de reprendre mes études car je m’étais dis « je peux y arriver en reprenant mes études », je l’ai fais en choisissant des filières qui m’ont mené à ces postes. Depuis le début de ma formation en communication j’ai vu ce talent en moi ressortir, j’ai commencé par la presse écrite dans divers supports, par la suite la presse en ligne m’a recruté, j’ai aussi fais certaines animations micro pendant des cérémonies mais je n’ai jamais animé d’émissions précises ni à la télé ni à la radio je verrai bien cela plus tard. J’ai aussi fais des correspondances pour certains médias et bien évidemment je continue, le chemin est long malgré les hauts et les bas mais je me dois de continuer de travailler dur.

Et la photographie ?
Selon moi la photo me permet de revivre les brefs instants de la vie alors je me demandais comment réaliser cette action sans nuire à autrui alors je me suis mise à la photo, à présent je touche aussi à la caméra. Le plus beau dans cette aventure est que aujourd’hui je ne peux plus me passer de mon appareil photo, celui-ci m’accompagne dans tous mes reportages. Parler du journalisme reste trop vague pour moi, ce métier est trop vaste mais tout ce qui est audiovisuel me passionne. L’handicap est le manque de matériel en temps voulu mais petit à petit l’oiseau fait son nid, je m’amuse bien durant mes reportages et mes interviews.

Béatrice-Nicole NYOM
Journalducameroun.com)/n

Etes vous en contact avec les confrères compatriotes ?
J’ai certes ma petite place dans le milieu de l’art, la culture et du sport en Côte d’Ivoire grâce à mon métier mais je travaille toujours en étroite collaboration avec des Camerounais depuis le pays autant que des confrères d’autres pays de la diaspora à travers le monde (résidant en Europe, Amérique etc.

Quels sont les obstacles au quotidien ?
Je dirai que je découvre chaque jour le métier donc pour les obstacles je les remets à mon Dieu qui m’aide toujours à les surmonter. Pour exercer j’ai aussi eu la chance d’avoir des idoles et des ainés qui sont dans le corps du métier, ils ont cru en moi et restent pour moi des modèles à suivre.

Vous pouvez citez quelques noms ?
Je vais taire les noms puisqu’ils sont nombreux. Je leur dis juste merci pour tout. Ma famille et mes amis sont aussi pour moi un grand réconfort, le bonheur de les avoir ne me quitte jamais.

Pour vous comment résumez-vous votre vie actuelle?
En ce moment ma vie se résume en trois mots, Boulot, Boulot Boulot, je suis une passionnée alors je continue d’apprendre; je déteste décevoir mes employeurs. J’essaie de donner le meilleur de moi, vaut mieux être la meilleure dans son domaine même si le métier est ingrat comme disait mon professeur Jean-Claude TAMO à l’école supérieur. Je ne suis pas toujours aussi appliquée dans l’exercice de mes tâches, certains jours je suis vraiment inspirée et j’assure au boulot. Ne riez pas à la suite de cette révélation que je vais vous faire ,mon aîné JP Esso grand journaliste Reporter qui a beaucoup contribué à ma formation me dit très souvent « tu es une vraie paresseuse », j’en ris mais ça peut m’arriver aussi mais c’est juste le trop plein de responsabilités à la fois et d’ailleurs Mon DGA à la radio Mr AMOS BADI lui il me disait quelques mois plutôt: « Ton trop plein d’énergie se doit d’être Canalisé ».J’ai tiré le meilleur de toutes ces leçons, je me dois juste de rester patiente en continuant de m’organiser dans le bon sens et tout ira bien.

Vendredi 5 juin 2010 à Abidjan reportage durant la grande finale de Miss Côte d’Ivoire
Journalducameroun.com)/n

Théophile Kouamouo: Le journalisme, une passion !

Installé en Côte d’ivoire depuis 10 ans, Théophile Kouamouo est devenu le fils du pays et y a développé de nombreux projets

Théophile Kouamouo, 2e d’une fratrie de 4 est né à Charleville-Mézières, une commune française située dans le département des Ardennes, ses parents étaient alors étudiants. Lorsqu’il a 3 ans, la famille retourne au Cameroun et s’installe à Yaoundé et plus tard à Bagangté dans la région de l’Ouest Cameroun. Théophile Kouamouo dit avoir toujours aimé lire et écrire. C’est d’ailleurs dans l’écriture qu’il espérait faire carrière. Les années de braise au Cameroun correspondent aux années où il s’intéresse aux médias et notamment à la presse. Il pense aussi devenir réalisateur un temps, mais ses choix s’affinent lorsqu’il débarque à l’université de Nancy en France en 1994. Il trouve alors les études de cinéma très techniques et décide de faire journalisme, spécialisation presse écrite. Après une licence pluridisciplinaire de Lettres et Sciences Humaines option communication, c’est à l’école supérieure de journalisme de Lille qu’il fourbit ses armes pendant 2 ans, pour en sortir avec un bac +5. Avant la fin de son cursus professionnel, il signe un contrat de reporter avec L’autre Afrique de Jean Baptiste Placca basé à Paris et il travaille sur l’Afrique de L’ouest. La Côte d’ivoire fait vendre et est donc un gros morceau, notamment pour les médias français. Le pays traverse la crise de l’Ivoirité qu’il va couvrir sur place. Le magazine ne fait malheureusement pas long feu et le jeune jorunaliste se retrouve free lance en Afrique de l’Ouest et se spécialise sur la région. Il signe alors des articles pour l’Humanité, France Soir, Le Point et devient correspondant du quotidien Le Monde et de l’hebdomadaire Le Point jusqu’en octobre 2002. J’ai arrêté de travailler avec Le Monde pour divergences sur la façon de travailler sur place. En plus, confie t-il C’est très difficile de couvrir l’actualité africaine pour la presse française, qui à l’exception de quelques titres ne s’intéressent qu’à ce qui est négatif et aux scandales, c’est frustrant.

Etabli à Abidjan, il se tourne vers la presse locale et sa première expérience de cette nouvelle vie sera le journal Le Temps qu’il aura mis sur pied pour le compte d’une entreprise. Plus tard, avec Sylvestre Konin, il crée le Courrier d’Abidjan et prend la tête de la rédaction. L’aventure va durer de 2003 à 2007 et tourner court à cause d’un conflit éditorial et juridique. Poussé à la sortie par son associé – avec qui il a fait la paix depuis – et au terme d’une lutte médiatisée et politisée, Théophile Kouamouo jette l’éponge et fait sa première incursion dans les blogs avec son premier blog sur la plate forme d’Afrik blog (après avoir animé le blog de Kouamouo dans le Courrier d’Abidjan). En 2007, il crée une plate forme de blogs ivoire-blog. Outil de médiatisation aussi puisqu’il réussit à populariser le genre et héberger de nombreux blogs.

Theophile Kouamouo
Theophile Kouamouo)/n

Le Nouveau Courrier d’Abidjan, le nouveau départ
L’amour du quotidien m’a fait revenir sur mes traces. En mai 2010, les lecteurs d’Abidjan découvrent le Nouveau Courrier d’Abidjan, quotidien national. Le titre fait penser à un projet ancien, le courrier d’Abidjan et Théophile Kouamouo de répondre dans une interview donnée à avenue www.225.com Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Le modèle et la trame éditoriale ne changeront pas. Bien entendu, autres temps, autres m urs. Les choses anciennes sont passées. Le Courrier d’Abidjan est né et s’est fait connaître dans une période différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Ce qui restera, c’est cette culture de l’analyse en profondeur, des scoops et des prises de position affirmées mais argumentées et refusant la « déification » des leaders politiques, y compris ceux que nous pouvons apprécier. Edité par avenir Médias, société dont il est l’associé-gérant et qui a lancé Objectifs hebdo à tendance économique, projet aujourd’hui en veilleuse. Le Nouveau Courrier d’Abidjan qui a par ailleurs défrayé la chronique il y’a quelques mois lorsque les journalistes du quotidien (Théophile Kouamouo, Stéphane Guédé Bahi et Saint Claver Oula étaient els 3 accusés) ont publié les résultats d’une enquête sur les détournements de fonds dans la filière Caco-Café. Le procureur de la république qui avait rédigé ce document pour le compte du président de la république Laurent Gbagbo a exigé des journalistes de dévoiler leurs sources. Motus. Commence alors de menaces – maison d’arrêt correctionnelle d’Abidjan où les journalistes dormirons pendant 2 semaines – qui iront jusqu’au procès qui va les innocenter pour la charge de vols de documents administratifs mais les condamner pour divulgation d’informations judiciaires en cours, délit spécifique à la Côte d’Ivoire. Les trois journalistes ont été condamnés à payer la somme de cinq (5) millions de Fcfa. Le quotidien « Le Nouveau Courrier » a été suspendu pour 15 jours, à compter de la notification de la décision de condamnation réquisitoire du Parquet. La décision avait été rendue le 27 juillet 2010.

Des projets pleins la tête
Mon séjour en prison m’a fait prendre conscience de la nécessité d’avoir dans un pays ce que j’appelle la presse d’utilité publique. Il existe des endroits où les gens souffrent sans aucun respect de leurs droits élémentaires. Et le pire, ils ne se rendent pas compte. Si on parlait des droits des prisonniers, divulguait les procédures pénales, évoquaient ce qui se passe par exemple dans les prisons, les choses changeraient. Il faut un journalisme d’utilité publique en Afrique pour faire avancer les choses. Ses rêves d’écrivains aussi ne l’ont jamais quitté même s’il estime que le journalisme tue son imagination et éloigne du calme et de la concentration nécessaires à une écriture. Et le Cameroun dans tout ça ? Les deux pays sont assez proches. Mais les Camerounais ont une rage de réussir que les ivoiriens ne développent pas. Ces derniers émigrent moins car ils semblent plus satisfaits de leurs conditions et je les trouve plus patriotiques. En réalité, la Côte d’ivoire, il a adopté !

Le numéro à l’origine du procès
Theophile Kouamouo)/n

Cameroun/médias: Joly Koum ne présentera plus Canal Presse sur Canal 2

Emmanuel Chatué, le pdg explique

L’annonce de la suspension d’antenne de Joly Koum, directeur de l’information à Canal2 international, pour une durée de trois mois, a été diffusée dimanche 23 août dernier sur les ondes de la Radio télévision Siantou, précisément dans la rubrique «Choux gras» de l’émission hebdomadaire «Zappe presse». D’après ladite radio, au cours de l’édition du 15 aout 2010 de « Canal presse» présentée par Joly Koum, certains panélistes ont critiqué avec véhémence la douane camerounaise. Cela n’a pas plu à la direction générale des douanes, partenaire de Canal 2, qui lui a aussitôt adressé un droit de réponse. Et c’est dans le souci de préserver ledit partenariat que Joly Koum aurait été suspendu.

Joint au téléphone dimanche pour vérifier l’information, Joly Koum n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. contacté à son tour au téléphone, le directeur général de Canal2, Emmanuel Chatué, nuance ladite information et explique plutôt qu’il s’agit d’une rotation des présentateurs, tout en signifiant que Joly Koum conserve son poste de directeur de l’information. A la question de savoir pourquoi l’édition du 22 août de «Canal presse» a été présentée par le rédacteur en chef, Paul Mahel, en lieu et place de Joly Koum, le directeur des ressources humaines, Oriol Lonkio, contacté au téléphone, avance quant à lui des raisons d’indisponibilité. Selon lui, Joly Koum se trouverait à Penja. Il ajoute que «Jean-Jacques Zé présente souvent cette émission, sans que ça ne fasse un problème».

Une source interne à Canal2 confie, sous le sceau de l’anonymat, que les relations entre le directeur de l’information et sa hiérarchie se seraient fortement dégradées, en particulier avec le directeur des ressources humaines. D’où la suspension du premier. La même source en veut pour preuve le fait que, bien qu’aucun manquement n’ait été constaté pour ce qui est du programme bimensuel conçu par Joly Koum, «Parole d’hommes», sa présentation a été confiée à Albert Patrick Eya. D’après nos informations, une note de service datée du mercredi 18 août 2010 et signée du directeur général, Emmanuel Chatué, décharge Joly Koum de la présentation des émissions «Canal presse» et «Parole d’hommes». La note fait état des manquements et évoque des choix éditoriaux comme motif du changement de présentateur.


canal2international.net)/n

Christine Ockrent au Cameroun: Une reine au pays des lions

Certains attribuent son succès à ses fréquentations, mais avant tout c’est à sa très grande force de caractère qu’il faut attribuer sa réussite

Formations et débuts
Peu de gens le savent Christine Ockrent est une journaliste belge, née à Bruxelles. Issue d’une famille de diplomates, Christine Ockrent s’installe en France après la nomination de son père à l’OCDE, suit les cours du collège Sévigné de Paris. Elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris en 1965 (section relations internationales) et étudie à l’Université de Cambridge. Après un stage au Bureau d’information des Communautés économiques européennes en 1965 et 1966, elle se lance dans une carrière de journaliste au sein de l’unité européenne de documentaires d’actualités de NBC News entre 1967 et 1968. Elle collabore au célèbre magazine de CBS, 60 Minutes entre 1968 et 1976 comme réalisatrice et journaliste au bureau londonien de l’émission, et est correspondante pour la même chaîne de 1976 à 1977. Elle travaille ensuite comme journaliste et réalisatrice au magazine Vendredi sur FR3 et à l’émission 20/20 sur ABC News. Pour la chaine française en 1979, elle décroche un scoop en interviewant dans sa cellule Amir Abbas Hoveida, ancien premier ministre du Chah d’Iran, destitué lors de la Révolution islamique. L’orientation des questions et la rigueur du ton adopté par Christine Ockrent suscite une vive controverse au sein du monde du journalisme, au vue de la situation de l’ancien dirigeant iranien, exécuté le surlendemain d’une balle dans la nuque à l’issue d’un procès expéditif mené par l’ayatollah Sadeq Khalkhali. De retour en France en 1980, elle intègre la rédaction d’Europe 1 et se voit confier la charge du journal de 8 heures.

Naissance de la reine Christine
En octobre 1981, elle est désignée pour présenter le journal télévisé de 20 heures en alternance avec Patrick Poivre d’Arvor, avec la charge de rédactrice en chef adjointe puis rédactrice en chef déléguée. Elle est alors la première femme à présenter régulièrement un journal télévisé de 20 heures en France et reçoit le surnom de reine Christine. Elle s’y maintient jusqu’en juin 1985 où elle rejoint RTL comme rédactrice en chef et éditorialiste, puis TF1 en mai 1987 en qualité de directrice adjointe, et pour laquelle elle anime Le Monde en face. À partir de 1992, elle intègre France 3 pour présenter des émissions politiques et d’information : outre le Soir 3, de septembre 1992 à juillet 1994, elle a été à la tête de À la une sur la 3 (1992-1994), Dimanche soir (1994-1998), Passions de jeunesse (1993-1995), Politique dimanche (1998) et France Europe Express (1997-2007). En parallèle, elle dirige la rédaction de l’hebdomadaire L’Express d’octobre 1994 à mars 1996. Elle est également éditorialiste pour le magazine d’actualité Regarde le monde sur Canal J entre 1993 et 1995, en alternance avec Pierre-Luc Séguillon, chroniqueuse au quotidien InfoMatin en 1994. Après avoir retrouvé l’antenne d’Europe 1 à partir de 1995, comme membre du comité éditorial, éditorialiste politique hebdomadaire et intervenante au Club de la presse, elle est nommée en 1997 directrice déléguée de Finance communication et compagnie, holding de BFM, radio sur laquelle elle présente les chroniques hebdomadaires l’Actualité de la semaine et l’Actualité en question et lance le site Internet BfmBiz.com en 2001. Elle tient aussi des éditoriaux dans les colonnes de La Provence (1997) et Metro (quotidien) (2002) dont elle préside le comité éditorial du groupe international jusqu’en 2008 et dirige la rédaction du éphémère l’Européen (1998-1999).

Christine Okrent
Jean-Claude Aunos)/n

Directrice de France Monde
Présentant une fois par mois sur TV5 entre 2002 et 2006, et tenant une fois par semaine un billet de six minutes, trois en français et trois en anglais, pour France 24 de mars 2007 à février 2008, elle est nommée le 20 février 2008 directrice générale auprès du président Alain de Pouzilhac, de la holding France Monde, chargée de regrouper l’audiovisuel extérieur : TV5 Monde, France 24, RFI. Elle devient également directrice générale de France 24, et directrice générale déléguée de RFI, en remplacement d’Antoine Schwarz, sur proposition d’Alain de Pouzilhac, étant de ce fait numéro 2 de la radio, alors que selon le Canard Enchainé la nationalité belge de Christine Ockrent aurait dû empêcher cette nomination, les statuts de la radio ne permettant pas aux ressortissants étrangers d’occuper ce poste. Suite à cette nomination, elle quitte France 3 qui décide d’arrêter son émission Duel sur la 3, et arrête également ses participations à l’émission de Laurent Ruquier, On va s’gêner sur Europe 1. Comme tout le monde elle a ses admirateur et ses détracteurs. Cela ne lui enlève rien de toutes les reconnaissances dont elle a fait l’objet. Christine Ockrent a été promue au grade d’officier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2007 Elle est également officier de l’ordre national du Mérite ainsi que de l’ordre de Léopold par arrêté royal du 27 avril 2007. En 1985, elle a reçu le 7 d’or du meilleur présentateur du journal télévisé et un « Super 7 d´or ». Elle est membre du comité consultatif du think tank Centre for European Reform, administratrice de l’IFRI et de l’International Crisis Group. Elle est aussi l’auteur ou la co-auteur de près de 15 ouvrages.

Christine Okrent
abaca)/n

Joseph-Janvier Mvoto Obounou: « Le duel Congo-Cameroun n’aura pas lieu »

A propos des invectives récurrentes du journal brazzavillois « Le Choc »contre le Président Paul Biya

Le hasard de mes pérégrinations sur les autoroutes qu’offre la toile m’a fait tomber, ahuri, sur une agression d’une violence inouïe contre le Chef de l’Etat camerounais, Son Excellence Paul BIYA. L’auteur de cette attaque en règle est le journaliste congolais ASIE Dominique de Marseille, ci-devant Directeur Général Editeur du journal «Le Choc» paraissant à Brazzaville. L’invective, qui semble durer depuis quelques semaines déjà, a atteint son paroxysme dans l’édition du mois d’octobre 2009 avec un titre hallucinant qui barre la Une de «Le Choc» : « 975 millions FCFA : BIYA a financé la sortie du livre de la diaspora congolaise contre SASSOU NGUESSO». Les pages qui suivent sont un véritable chapelet d’insultes, de calomnies et de contre vérités, dont on retient que le Chef de l’Etat camerounais est un redoutable dictateur, un gestionnaire calamiteux, un maladroit man uvrier dans la course au leadership de l’Afrique Centrale et un déstabilisateur sournois des Etats voisins.

Le confrère Brazzavillois explique son déchaînement langagier : il a décidé de répondre insulte contre insulte à la campagne de dénigrement du Congo et de son Président menée par le magazine «Afrique Educatio » paraissant à Paris, dont le Directeur de publication est le Camerounais Jean-Paul TEDGA. Le prétexte de la levée des boucliers est la note de lecture que « Afrique Education », dans une de ses dernières parutions, fait d’un ouvrage récent de la diaspora congolaise publié sous le titre « assou NGUESSO : l’irrésistible ascension d’un pion de la Françafrique». Pour ASIE Dominique de Marseille, le véritable bourreau n’est autre que le Président Paul BIYA, qui aurait contacté son compatriote Jean-Paul TEDGA par le truchement d’un agent de la Présidence de la République, pour exécuter la basse besogne auprès de la diaspora congolaise. Le droit de poursuite va donc se mettre en branle, non contre « Afrique Education » et son Directeur de publication, mais contre le Chef de l’Etat camerounais, «jusqu’à ce que chaque chef puisse contenir la folie de son fils ».

A ce stade survient le premier couac de la démarche professionnelle du journal «Le Choc», qui décide de se battre contre un adversaire imaginaire, refusant d’affronter « Afrique Education » pour questionner et détruire sa démarche journalistique. Deuxième couac : le nom du médiateur venu de la Présidence du Cameroun est mis sous le boisseau, alors que le grand déballage est proclamé. Et pourtant, une telle révélation eût quelque peu crédibilisé les accusations du journal «Le Choc». Troisième hérésie professionnelle : l’absence de critique des sources, à travers la publication de photos abracadabrantes et d’un montage grossier, pour les besoins de la cause, images des exécutions sommaires qui auraient ponctué les troubles sociaux de février 2008 au Cameroun. Il s’agit bien d’une hérésie qui ne peut convaincre personne, puisque l’histoire africaine immédiate nous incline à croire que pareil crime eût été dénoncé et sanctionné par la communauté internationale.

Pourtant, en dépit du déchaînement langagier d’une rare verdeur d’Asie Dominique de Marseille contre le Chef de l’Etat camerounais, il y a deux de ses affirmations qui indiquent que celui-ci a bien identifié les auteurs de son courroux. En premier lieu et s’agissant de l’ouvrage de la diaspora congolaise, il écrit : «c’est un ouvrage au contenu outrancièrement tribalisé». C’est tout dire : le problème est donc congolo-congolais. En second lieu et s’agissant du Directeur de publication de « Afrique Education», il écrit : «il n’appartient pas à un journaliste étranger, pour des raisons dictées par l’estomac et motivées par l’appât du gain facile, de mettre à mal l’honneur et la crédibilité de mon pays et de son Président». La messe est dite : le journaliste camerounais indexé aurait agi pour des raisons alimentaires et non à l’instigation du Chef d’Etat de son pays d’origine.

Encore un mot sur la forme des articles publiés par le journal «Le Choc», pour indiquer qu’au nom de la culture bantou qu’évoque ASIE Dominique de Marseille pour justifier ses insultes, culture que j’ai en partage avec lui, je n’aurai aucun propos déplacé contre l’illustre aîné qu’est le Président Denis SASSOU NGUESSO, pacificateur et bâtisseur du Congo moderne, en dépit de toutes sortes de tribulations.
Evoquer cette stature du Chef de l’Etat congolais, c’est du même coup souligner dans le fond la fraternité et l’amitié perceptibles qui l’unissent de longue date au Président Paul BIYA. C’est aussi marteler que le Chef de l’Etat camerounais est un homme de paix, que la communauté internationale a récemment encensé et continue de citer en exemple, suite à la résolution pacifique du différend frontalier avec l’Etat frère du Nigéria dans la presqu’ île de Bakassi.

A l’intérieur, c’est également avec tact et méthode qu’il conduit la démocratie apaisée du Cameroun, marquée par la c xistence pacifique de plus de 120 partis politiques, dont quatre représentés à l’Assemblée Nationale et quatre participant à la gestion du pays au sein du Gouvernement. Une gestion au demeurant marquée du sceau des grandes ambitions, qui font du Cameroun d’aujourd’hui un grand et vaste chantier vers lequel accourent des investisseurs de tous horizons, après le satisfecit des Institutions de Brettonwoods. Une gestion marquée également par la mystique de la rigueur et de la moralisation, ponctuée ces dernières années par « l’opération Epervier » qui traque sans faiblesse des personnalités coupables de détournements de deniers publics. Pareille épuration n’a pas d’égale au monde, dans la mesure où c’est le Chef de l’Etat lui-même qui autorise que la Justice s’en prenne à la nomenklatura de son propre régime. Une gestion accompagnée par un peuple ingénieux et travailleur, qui a fait du Cameroun, sous la houlette du Président Paul BIYA, le grenier de l’Afrique Centrale et la tête de proue de la gestion forestière dans notre sous région, n’en déplaise aux esprits chagrins. Une gestion enfin, marquée par une impressionnante offre de formation à la jeunesse, avec des collèges et lycées d’enseignement général et technique qui jaillissent et fleurissent jusque dans les villages ; avec également sept Universités publiques et une multitude de grandes écoles d’enseignement supérieur publiques et privées.

C’est également le lieu d’indiquer à notre confère congolais que le foisonnement médiatique que vit le pays du Président Paul BIYA n’est pas imaginable dans une dictature : 600 titres dans la presse écrite dont 04 quotidiens, une centaine de stations de radiodiffusion et une dizaine de chaînes de télévision, chacun y allant de sa liberté de ton et de sa ligne éditoriale rarement favorable au régime du Président BIYA et à sa personne. Toutefois, en dépit de cette liberté dont jouit la presse camerounaise, le Chef de l’Etat la veut respectueuse des pays frères et amis. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la fermeture récente de «Sky One Radio», une radio privée de Yaoundé, au motif qu’elle s’était négativement illustrée, entre autres, dans la provocation des Chefs de postes diplomatiques de Côte d’Ivoire et du Congo Brazzaville au Cameroun. Une autre chaîne privée de Yaoundé, en l’occurrence «Magic FM», paya également d’une décision de fermeture ses dérapages langagiers contre le Président des Etats-Unis, du temps de Georges BUSH.

Ces quelques éléments épars et non exhaustifs devraient permettre à ASIE Dominique de Marseille de comprendre que le Président Paul BIYA ne saurait être assimilé à Vautrin, ce personnage célèbre créé par Honoré de Balzac au 19ème siècle, qui espérait réaliser ses rêves de puissance en utilisant des gens placés dans les sphères du pouvoir. Dans ce sens et s’agissant de Jean Paul TEDGA, le journal «Le Choc» sait lui-même, puisqu’il l’a écrit, que ce dernier sillonne, à son propre compte, les allées de pouvoirs de plusieurs pays africains, à l’instar du Congo Brazzaville dont «Afrique Education» réalisa, un temps, des publiscopies.

Ceci, pour dire également que le Gouvernement camerounais n’a aucun contrôle sur les publications qui paraissent à l’étranger, fussent-elles des propriétés de Camerounais de la diaspora qui, à l’instar de ceux du Congo, ne font presque jamais dans le panégyrique et l’hagiographie vis-à-vis du Cameroun et du Président Paul BIYA.
Certes, au Cameroun comme au Congo, tout n’est point technicolor. Le technicolor n’existe pas sur la terre nôtre des humains. L’actualité de la dernière crise financière qui a ébranlé l’économie mondiale est là pour relativiser les succès des uns aujourd’hui et exalter les autres au travail et à la prudence, aujourd’hui et demain.
Dans ce contexte, ma conviction est que les Présidents BIYA et SASSOU NGUESSO ont besoin de sérénité pour construire, avec leurs autres pairs, une Afrique Centrale émergeante, paisible, démocratique et fraternelle. Aussi, pour autant que nous prenions en grande considération ces illustres aînés que la Providence a placé à la tête de nos Etats, devons-nous nous interdire de les chosifier par l’insulte et l’invective gratuite et volontairement ubuesque, au risque de les distraire des grands desseins qu’ils nourrissent pour nos Etats, à l’exemple du projet de la route transfrontalière Ouesso-Sangmélima ; au risque dommageable de ravaler notre beau métier dans les caniveaux miasmeux de la trivialité et de la banalité. J’appelle donc mon frère et confrère ASIE Dominique de Marseille à la retenue et aux étreintes fraternelles que les Bantous se donnent le soir, au terme d’un repas fraternel copieux et bien arrosé, alors même qu’ils se sont vivement querellés aux aurores. C’est ainsi qu’on pourrait éviter que le duel Congo-Cameroun, annoncé par le journal «Le Cho », ait lieu. Et il n’aura pas lieu.


lechoc.info)/n

Le Cameroun et le Congo à médias tirés

Un journal congolais a publié un dossier d’où il ressort des accusations de complicité de diffamation à l’encontre du président camerounais

Une histoire bien étrange
Paul Biya complice de propos malveillant à l’encontre de son homologue Denis Sassou Nguesso du Congo, c’est ce qui semble ressortir du dossier spécial sur le Cameroun publié par l’hebdomadaire congolais le Choc. Les affirmations qui ressortent du dossier sont assez spéciales. Selon l’hebdomadaire le choc, le président camerounais aurait financé à hauteur de près de 975 millions de Francs CFA la parution d’un livre produit par la diaspora congolaise, dans le quel de sérieux griefs seraient fait à l’encontre du président congolais. Un article du magazine panafricain Afrique éducation dirigé par le Paul Tedga et paru au mois d’octobre dernier est à l’origine des hostilités.

Biya accusé de complicité de diffamation
Selon l’hebdomadaire le Choc, l’histoire débute en 2007. Paul Biya aurait dépêché un de ses émissaires, travaillant à la présidence de la république rencontrer le journaliste camerounais Paul Tedga et lui présenter le projet de sortir un livre accablant sur le président Denis Sassou Nguesso, affirme Hauloury Bengoubi, un des rédacteurs du dossier. Il affirme que le marché est conclu entre Tedga et les trois Congolais. Le compte rendu est fidèlement fait au président Paul Biya qui expédie la logistique, une somme de neuf cent soixante quinze millions FCFA. Le Choc ajoute que le président camerounais est tenu informé jour après jour, semaine après semaine, jusqu’à la sortie du livre : Les premiers exemplaires lui sont parvenus. A en croire le journal congolais, d’autres supports de promotion sont mis à contribution : Dans les publications d’Afrique Magazine n°285-286 du mois d’octobre 2009, il y consacre des pages de promotion. Le journaliste congolais annonce d’autres précisions sur cette affaire dans l’hypothèse d’une de réplique de Jean-Paul Tedga.

Le Choc
lechoc.info)/n

Dérives inexplicables
Le reste du dossier est assez confus et ressemble plus à une manifestation de colère. Les journalistes du Choc ont semblé rivalisé en injures à l’encontre des camerounais et surtout de son dirigeant et de sa famille. Les autorités camerounaises sont restées étrangement muettes sur le sujet. Pourtant elles ne peuvent pas affirmer ne pas être au courant de l’information. Coté congolais le directeur de publication du journal ne semble pas avoir été inquiété, chose assez étrange. Il y a un mois lorsque l’ambassade du Congo au Cameroun avait saisi les autorités camerounaises sur les dérives d’une radio de la capitale Yaoundé sur la vie politique au Congo, les autorités camerounaises ont procédé à la fermeture de cette radio.

Une probable guerre de réseaux
La question reste de savoir quels seraient les dessous d’une telle liberté de ton. Selon certaines sources jointes au Congo, le directeur de publication de l’hebdomadaire le Choc, Asie Dominique de Marseille est officiellement à la solde du président congolais, au point où celui-ci n’effectuerait aucun de ses voyages sans lui dans sa délégation officielle. L’acharnement pris pour riposter contrer Jean Paul Tedga, est le même qu’il utilise face à n’importe quelle autre atteinte à l’image de Denis Sassou Nguesso. Acharnement qui selon certains le pousse à commettre des erreurs journalistiques. Dans la démarche qui a guidé la rédaction du dossier, la tendance à l’injure a pris le dessus sur l’établissement des faits. Entre les lignes, on peut tout de même lire que le camerounais Tedga se liguerait contre le régime de Sassou Nguesso en raison d’une facture qu’on aurait refusé de lui payer. Dans le même temps, le mystérieux émissaire porteur de la mallette d’argent n’a pas été cité. Le dossier se voulait pourtant un déballage de scandale.

Les réactions attendues
Jusqu’à présent nous n’avons pu joindre les deux rédacteurs en chef pour recueillir leurs avis. Coté camerounais. La réaction se fait sous silence. Joseph Janvier Mvoto Obounou le directeur en charge des médias privés au ministère camerounais de la communication a produit un début de réaction, rappelant en substance que le duel entre le Congo et le Cameroun ne saurait et ne pourrait avoir lieu. Dans ses développements sur le sujet, le quotidien le jour rapporte que l’ambassadeur du Cameroun à Brazzaville, Komidor Njumoluh a été appelé en consultation à Yaoundé. Aucune réaction de la présidence camerounaise.

Le Choc titre sur le dossier « spécial Cameroun »
lechoc.info)/n

Cameroun: La radio le Démenti à Yaoundé a été fermée!

Le commandant du groupement territorial du Mfoundi est descendu lui-même sur les lieux pour procéder à la mise des scellés

Après le feu, la fermeture
Le ministère camerounais de la Communication a décidé d’interdire la diffusion de la station de radio « le Démenti FM » émettant à Yaoundé sur la bande 95.00 FM. L’acte de mise de scellés parle de Piraterie de fréquence, exercice illégal de la profession et atteinte grave et répétée à la législature sur la communication sociale. Tout comme « Sky One radio » fermée en août dernier, il est reproché à la radio « le Démenti FM » de s’être illustrée à travers son programme « Grand Format ». Dans ce dernier, la radio encourageait la dénonciation à l’encontre de hauts responsables du pays. Une situation qui n’était pas sûrement pas du goût de certains selon certains observateurs locaux.

Soupçons de guerre de réseaux
La radio vit ainsi son deuxième drame après l’incendie survenu dans ses locaux il y’a un peu plus d’un mois. Les agents de la compagnie nationale d’électricité venus sur place avaient avancé comme probable cause des branchements défectueux. Coïncidence, le feu était survenu pendant la préparation de l’émission incriminée. Des sources proches de la radio avaient avancé l’hypothèse d’un incendie criminel. L’enquête ouverte à ce sujet n’a pas encore fourni ses conclusions. Mais pour les personnes proches du milieu, le promoteur de la radio a simplement perdu la part du pouvoir qui le soutenait dans l’ombre. Ils sont nombreux à penser que la multiplication d’émissions à ton libre dans les radios locales a souvent été la manifestation de conflits indirectes entre grosses pontes du régime.

Assainir le secteur
Au ministère de la communication, on justifie cette nouvelle intervention de l’ordre public dans la liberté de communiquer, par le plan d’assainissement du secteur de l’audiovisuel. Dans un communiqué publié hier lundi dans le quotidien gouvernemental, le ministre a annoncé sa volonté de fermer les radios «pirates» et celles qui ne respectent pas «les exigences professionnelles et déontologiques qui en régissent les conditions légales de fonctionnement». Il a invité les délégués régionaux de la communication à le soutenir dans cette mission, en répertoriant les stations de radio qui émettent en marge de la légalité à travers des rapports. Des mesures réglementaires appropriées seront prises à la suite, laisse entendre le communiqué.

Assainissement jusqu’où ?
Selon Issa Tchiroma Bakary, interrogé plusieurs fois sur la question, cette campagne a pour but de permettre aux radios exerçant dans le respect des textes régissant leur secteur d’activités, «de mener leurs activités dans un climat assaini», le seul capable de promouvoir «leurs intérêts et la cohésion nationale». Problème selon les observateurs les questions de cohésion nationale semblent être devenues pour le nouveau Ministre de la communication cohésion autour de Paul Biya. Alors ils sont nombreux à se demander jusqu’où le ministre ira. En février 2008 la fermeture de la radio Equinoxe à Douala avait déclenché des manifestations meurtrières. De nombreuses radios et même télévisions ont encore des émissions qui permettent une grande liberté de ton au Cameroun. Et l’approche des échéances électorales est souvent source d’effervescences sociales.


www.seneweb.com)/n

Cameroun: Que se passe t-il au journal Le Messager?

Pius Njawé donne sa part de vérité au lendemain des scellés apposés sur les portes du journal par les agents du fisc.

Le Directeur de Publication du quotidien privé était face à la presse à Douala.

Selon vous, qu’est ce qui explique les scellés de votre journal par les agents des impôts?
Je pense qu’il y a au moins deux à trois raisons pour lesquelles nous sommes fondés de penser que la raison des scellés, il faut la chercher ailleurs. D’abord, nous voulons dire que si nous reconnaissons devoir l’argent à l’Etat, nous ne sommes pas la seule entreprise de presse à devoir de l’argent à l’Etat. Nous sommes étonnés que Le Messager soit le seul journal à être scellé aujourd’hui. La deuxième raison, c’est que nous avons proposé un moratoire, qui a été refusé. Nous avons même entrepris de commencer à payer la dette en avançant la somme de 100 000F CFA, cela a été refusé. Alors que dans le principe de la politique fiscale, le moindre centime que le contribuable verse au titre de ses impôts, doit être accepté. Ils étaient seulement préoccupés à venir apposer les scellés, qu’ils ont oublié ce principe élémentaire de la politique fiscale du pays.

Pourquoi soutenez-vous qu’il y’ a acharnement contre Le Messager?
Oui, il y a acharnement, je dis bien qu’il y a acharnement au moment où Le Messager s’apprête à célébrer ses trente ans d’existence. Il me semble qu’il y a des individus tapis dans l’ombre qui voient d’un mauvais il que Le Messager mobilise tant d’énergie, tant de monde attendu pour venir célébrer un anniversaire, et puisqu’ils ne peuvent pas ouvertement nous dire, « ne faites pas d’anniversaire », on trouve le moyen de décourager ceux des sponsors qui voudraient nous accompagner dans cette célébration en leur montrant que nous sommes des délinquants fiscaux, que nous ne payons pas nos impôts, parce qu’en fait, un citoyen correct doit payer ses impôts. Je voudrais dire ici, que si nous étions des délinquants fiscaux, nous ne serions pas redevables de seulement 1 million 400 milles F CFA à l’Etat en trente ans d’existence. Donc, nous sommes de bons citoyens, de bons contribuables, et cela nous le revendiquons et nous le revendiquerons toujours.

Que compte faire Le Messager face à cette situation?
Le Messager va continuer à paraître. Tant que les scellés ne nous empêche pas d’être sur le marché, nous paraîtrons. Depuis les scellés, vous avez vu Le Messager dans les kiosques, vous le verrez d’avantage, jusqu’à ce qu’on nous coupe nos mains, qu’on nous bâillonne complètement. En tout état de cause, je pense que personne n’a intérêt à le faire dans ce pays aujourd’hui.

Pius Njawé, directeur de publication du Messager
Journalducameroun.com)/n

Lettre des cablôdistributeurs de Yaoundé au ministre de la communication

Objet, plainte contre la suprématie de Planète Média

C’est en ultime recours que nous avons l’honneur d’adresser à votre Excellence, nous collectif des câblodistributeurs indépendant sur plus de cinq cents (500) que comptent la ville de Yaoundé.
A titre de rappel, notre capital politique compte d’une part huit (08) gros distributeurs d’images par câble qui gèrent la quasi-totalité des quartiers résidentiels pour un abonnement mensuel moyen de quinze mille francs CFA (15 000 F CFA) par foyer. D’autre part cinq cents (500) Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E) de câblodistribution gèrent 80% de la ville pour un abonnement mensuel compris entre trois mille francs (3 000 F CFA) et cinq mille francs CFA (5 000 F CFA). Ces câblodistributeurs sont pour la plupart des jeunes diplômés camerounais sans emploi qui ont trouvé là un moyen de subsister et dont dépendent les familles entières.

Il est a relever que toutes ces cinq (500) Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E) paient chaque mois à l’Etat camerounais une taxe à la Communauté Urbaine de Yaoundé (C.U.Y) et des droits à la SCAAP de l’ordre de dix mille francs CFA (10 000 F CFA) au minimum pour chacune d’elles.
Depuis le mois de Février, nous avons comme nouvel et seul interlocuteur non plus la Communauté Urbaine de Yaoundé (C.U.Y) mais une de ces sociétés contractantes, Planète Média associé à la SCAAP qui ont pris immédiatement les décisions ci-après :

1-Relever la taxe communale mensuelle moyenne de dix mille francs CFA (10 000 FCFA) à cent mille francs CFA (100 000 FCFA) minimum par câblodistributeur ; ce qui aura pour conséquence de faire passer l’abonnement mensuel par foyer de la tranche de cinq mille francs CFA (5000 FCFA) à quinze mille francs CFA (15 000 FCFA) au moins. Les impacts culturels, économiques, sociaux de cette décision dans le contexte de lutte contre la vie chère ;

2-Supprimer les cinq cents (500) câblodistributeurs au profit des huit (08) gros distributeurs de la ville de Yaoundé.
Nous sommes dans le regret de constater que ces pratiques ont pour but de nous faire disparaître pourtant, c’est notre seule et unique source de revenus. L’emploi étant donné que difficile aujourd’hui pour les jeunes aussi, celles-ci empêcheront également les citoyens camerounais l’accès aux informations.

Excellence, afin que tout rentre dans l’ordre, nous proposons ceci :
1-Qu’on ordonne à la SCAAP et Planète Média une défense à exécution de leurs décisions et projets engagés contre nous ; que le montant de leurs factures ne soit sous aucun prétexte augmenté, et qu’un délais raisonnable soit accordé à nos Petites et Moyennes Entreprises (P.M .E) pour bénéficier aussi de votre tolérance administrative ;
2-Qu’une cellule d’écoute soit mise sur pied au Ministère de la Communication afin que nous soyons entendu au plus haut lieu ;
3-Que les taxes communautaires et des droits d’auteur soient directement versées à la régie des recettes du Ministère de la Communication.

En comptant sur votre diligence habituelle et votre soutien sans faille pour la jeunesse camerounaise, veuillez agréer Excellence, nos très hautes considérations.

Des jeunes camerounais à la tête d’un projet de webzine ethnique

Paola, Laura et Patrick nous parle de fashizblack et du Cameroun. Interview!

Etudiants, jeunes et ambitieux. depuis 2007, ils ont lancé le magazine en ligne Fashizblack.com; focus mode et beauté ethnique. JDC a rencontré Laura, Paola et Patrick, camerounais à l’origine du concept

Présentez nous fashizblack
Fashizblack Fashion Is Black est un magazine de mode en ligne dédié aux personnes de couleur. C’est surtout un projet porté par de jeunes étudiants entrepreneurs, pleins d’ambitions, avides de culture et désireux de bousculer beaucoup de préjugés au passage.

A l’origine du projet, quelques amis, présentez-vous?
Paola: Paola-Audrey Ndengue, bientôt 20 ans, étudiante en Lettres
Modernes, passionnée de mode, de littérature et curieuse d’à peu près tout.
Laura: Pour ma part, je m’appelle Laura Eboa Songue, 22 ans, étudiante en école de commerce. Férue de Mode, de Philosophie et de nouvelles technologies.
Patrick: Patrick Privat, le geek du groupe, 21 ans. Actuellement en 3eme année de European Business.

[b Des camerounais certes, mais d’autres nationalités aussi?
Du Mali au Congo, en passant par le Bénin ou Haïti. Le groupe est la preuve vivante que ce concept est d’abord un trait d’union.

Comment est née cette idée de webzine?
Le processus a été progressif. A l’origine, c’était un blog de mode black où l’on pouvait retrouver des street styles, puis quelques articles. De fil en aiguille, aux vues du succès grandissant du blog, l’idée a germé et fait son chemin… D’où la naissance du magazine en ligne, qui d’ailleurs se rapproche de notre idéal qui est le magazine en papier glacé.

Beaucoup de travail quand on regarde le produit fini, qui fait quoi?
Nous nous sommes répartis les tâches selon 3 pôles principaux. Patrick s’occupe de tout ce qui est webmastering et manage le graphisme. Paola, rédactrice en chef se charge du contenu rédactionnel et artistique du magazine. Quant à moi,(Laura) je suis à la communication. Et on coordonne le tout ensemble pour avoir un tel produit fini.

Et avec vos autres activités, notamment les cours, comment ça se passe?
Il y a un rythme à prendre. Certes, ça parait et c’est d’ailleurs assez délicat de coupler deux activités intenses. A force de volonté et d’organisation, on y arrive. Quelques nuits blanches, beaucoup de
périodes de rush… Mais, on s’en sort assez bien!


Fashizblack.com)/n

Quels sont vos projets pour fashizblack?
Une notoriété nationale puis internationale. Des collaborations avec des créatifs et des professionnels de tous bords, et surtout à long terme, avoir une présence en Afrique (pourquoi pas commencer par le Cameroun?). Il s’agit surtout de faire en sorte que ce concept s’ancre dans les habitudes et perdure dans le temps!

Vous savez qu’il y a beaucoup de camerounais dans les médias en France. Petite colle, citez tous ceux que vous connaissez?
Paola: Les premiers noms qui me viennent en tête sont Gaston Kelman (les Grandes Gueules sur RMC), Patrick Fandio (TF1), Elisabeth Tchoungui et Marie-Roger Biloa… Je dois en oublier d’autres mais voilà ceux à qui je pense en premier.
Laura: Euh… Aucune idée !
Patrick: L’un des gérants du magazine Lady Caprice dont je n’ai pas le nom exact, le rappeur Ménélik qui est à la tête de BEAU Magazine…

Qu’est ce qui vous manque du Cameroun?
Paola: Je dirais l’air, vous savez,cette impression d’être « à la maison » au sens même du terme. Et pour le reste, je vais être totalement banale mais je dirais la nourriture, la famille, le soleil, la terre, la poussière, les odeurs, l’argot…
Laura: Absolument tout. C’est une carence constante qu’on porte dans son c ur mais sans doute aussi une motivation pour être meilleur.
Patrick: Le taxi, la nourriture, l’ambiance..

Vous y retournez souvent?
Paola: Tous les ans généralement.
Laura: Tous les ans, pour les fêtes de Noël.
Patrick: Non pas souvent, mais environ tous les trois ans.


Fashizblack.com)/n

La presse camerounaise en deuil: Richard Ombe Touna a cassé la plume!

Le directeur de publication du journal Repères est décédé jeudi des suites d’une courte maladie.

Le journaliste et directeur de publication de l’hebdomadaire REPERES est décédé. Richard Touna, journaliste, directeur de publication de l’hebdomadaire REPERES et collaborateur de l’hebdomadaire JEUNE AFRIQUE a cassé sa plume ce jeudi à l’hôpital de la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de Yaoundé. Si nous n’avons pas encore des informations précises sur les circonstances de sa mort, on se rappelle qu’il avait été pris d’un malaise à la résidence de Janet Garvey, ambassadrice des Etats-Unis au Cameroun, à l’occasion d’une cérémonie organisée par la diplomate américaine pour célébrer l’investiture de Barack Obama, le nouveau président des USA. Ancien collaborateur du journal LE MESSAGER, Richard Touna a créé l’hebdomadaire REPERES dont la célébration du deuxième anniversaire a eu lieu le 16 Janvier dernier.

Notre souhait est d’opérer le saut qualitatif dont nous rêvons pour parvenir à asseoir une entreprise de presse citoyenne suffisamment utile à la vie sociale et politique du Cameroun.
Richard Touna

Nous revenons sur ses déclarations faites à propos de la célébration du deuxième anniversaire de son hebdomadaire.
« En terme de contenu, nous restons cohérents. Nous essayons de proposer chaque semaine à nos lecteurs une information pertinente, qui puisse contribuer au progrès de la personne qui lit Repères. Il y a maintenant le Business plan en terme de coefficient de rentabilité dans le temps. Sur ce plan, après deux années, notre activité reste largement déficitaire. Et c’est le lieu pour nous ici de lancer un appel en direction des annonceurs et autres partenaires, qui doivent comprendre que la presse n’est pas une activité de pitié. Elle participe même à la crédibilisation de certaines entreprises et de certaines administrations. Les journaux sont des structures qui doivent fonctionner de façon optimale, avec des employés régulièrement rémunérés. C’est tout le sens que nous avons attaché à notre signature de la convention collective. »
Repères a été déclaré et notifié en décembre 2008 par le fonds d’appui à la presse francophone du Sud de l’organisation internationale de la Francophonie comme éligible à ce fonds. Une subvention de 23.000 euros, environ 15.000.000 Fcfa, afin de renforcer son environnement technologique. Ce qui devrait permettre d’acquérir de nouveaux logiciels de traitements de données et l’amélioration du site internet.

Originaire de la LEKIE, il aura été directeur de l’information à Radio Reine et consultant en communication et aura passé 9 ans au Messager avant de partir pour des « raisons de convenance personnelle » comme il l’avait alors déclaré.

Depuis deux ans, il s’attelait à cette nouvelle fonction, cette nouvelle mission qu’il avait résumé ainsi Notre souhait est d’opérer le saut qualitatif dont nous rêvons pour parvenir à asseoir une entreprise de presse citoyenne suffisamment utile à la vie sociale et politique du Cameroun.


Journalducameroun.com)/n